Luis Sepulveda - [Chili]

je ne me souviens plus de la couverture, en fait je ne me souviens plus de grand chose. Mais j'ai pris note, et j'essaierai de le feuilleter s'il existe encore...

bonjour:je vous souhaite de joyeuses Pàques á tous

amadak

Chére amie: tu me fais plaisir avec ta proposition,j'aimerais que ce soit sur le livre des rendez d'amour.Nous devrions nous mettre d'accord sur comment le faire, choisir peut-ètre queques contes ils sont très bons courts mais qui en disent beaucoup.J'attends ta réponse.
joyeuses Pàques
amadak

J’ai trouvé un Luis Sepulveda que je ne connaissais pas encore : « Un nom de toréro »
L’occasion de passer quelques instants avec un romancier dont j’aime le style, et les intrigues, doté d’une tournure littéraire qui me le rend très attachant.
Son héros, un chilien obligé de quitter son pays, sous le régime Pinochet, de crainte que ses idées politiques ne le condamnent à l’emprisonnement et à la torture, s’est réfugié en Allemagne.
Il se trouve obligé, par chantage, de récupérer 63 pièces d’or d’une inestimable valeur qui ont été volées par des compatriotes, aux nazis, à la fin de la dernière guerre. Tout porte à croire qu’elles ont été cachées dans la région de la Terra del Fuego. Une région que notre romancier connaît bien.
Juan Belmonte, notre héros, dont le nom est aussi celui d’un célébrissime torero, risque de se trouver à nouveau confronté à :
« …. un flic qui avait fait une partie de sa carrière dans ces prisons qui n’ont jamais existé ou dont il est impossible de se rappeler l’emplacement, et qu’il y avait interrogé des femmes, des vieillards des adultes et des enfants qui n’ont jamais été arrêtés et dont il est impossible de se rappeler les visages, puisque, quand la démocratie a ouvert ses cuisses au Chili, elle a d’abord annoncé le prix et que la monnaie dans laquelle elle s’et fait payer s’appelle l’oubli. »
Saisissant ce raccourci de la cruauté d’un régime Pinochet, qui a laissé place à la « démocratie » quand débute l’histoire.
Une histoire menée tambour battant !

bonjour: je veux te raconter une curiosité,je n'ai pas le conte de la muette et le chat,mais pour m'endormir j'ai toujours la radio à còté et hier tres tard dans la nuit ´j'ecoute quelques mots ,quelques choses qui me semblaient avoir vus ou lus quelque part , et c'était ce conte ,en espagnol,aussi bien raconté comme le tien,donc j'ai eu la satisfaction de les profiter en deux langues,puis j'écoute Luis Sépulveda et alors aucun doute
La vie nous donne des surprises
merci
amadak

Personne n’a encore parlé de ce roman de Luis Sepúlveda… Un oubli ou une peur de ne pas blesser les âmes sensibles… Peut-être avez-vous hésité à le lire de crainte d'être choqué par ce que vous pourrez y trouver...



La cruauté des hommes, l’appât de la rentabilité, l’individualisme au mépris de toute règle de bien-être et de respect de la planète…tels sont les quelques sentiments qui prédominent à la lecture de ce livre…

Et pourtant, cela commençait limite par une histoire merveilleuse de rencontre entre un jeune chilien et une baleine. On se croirait dans un livre de Melville (Moby Dick, je crois que cela s’appelle ). Mais ce conte de fée vire rapidement au cauchemar dans une mare mer de sang et de déchets nauséabonds. L’océan est magnifique quand les hommes sont loin, les dauphins et les baleines sont majestueux lorsqu’ils ne croisent pas le regard des humains…

Parce qu’au final, ce roman traite surtout des hommes massacrant leur principale ressource de survie, de bonheur et de beauté : la mer…





Attention âme sensible s’abstenir, mais pour le coup ce roman fut un vrai choc !

Citation :

Spoiler:

Citation :

Spoiler:

Ce qui souvent m'emerveille chez Sepulveda, c'est que l'on ressort jamais indemne d'une de ses lectures. Sous le pretexte d'un banal roman d'aventures ou d'amour, il arrive à nous faire prendre conscience de l'avenir de notre planète (et ce n'est que trop rarement optimiste). Il montre clairement les agissements des Hommes qui vont pour la plupart à l'encontre de la survie de la Terre.

Son coté militantisme écologique pourrait s'avérer par moment un peu lourd et en agacer certains qui le prendront pour un Mr moralisateur... mais finalement, sa prose arrive à faire passer si bien le message que j'en redemande... et que je suis prêt à le suivre vers de nouvelles aventures...

En l'occurence, les passages que tu cites méritent d'être lus et de susciter l'indignation.

voici un site,
si tu trouves l'adresse electronique de l'ambassade du Japon, je veux bien dire aux officiels qu'on aime les ecrivains japonais, mais qu'on aime aussi, - et de façon désinteressée !!, les baleines.

Je l'ai déja fait, mais ils continuent leurs ravages tandis que le monde détourne les yeux...

Faut pas vexer une nation puissante, friquée, à qui on peut vendre...
(ca ne vous rappelle pas autre chose ???)

rotko a écrit:

...si tu trouves l'adresse electronique de l'ambassade du Japon, je veux bien dire aux officiels qu'on aime les ecrivains japonais, mais qu'on aime aussi, - et de façon désinteressée !!, les baleines.

adresse mail : info-fr@amb-japon.fr
site internet : http://www.fr.emb-japan.go.jp/index.html

Bizarre, il n'est pas fait mention de chasses à la baleine sur le site...

je proposerai un texte, le signera qui voudra.

Je pense que nos lectures ne doivent pas seulement nous donner bonne conscience, mais traduire, par une expression ciblée, nos opinions et options.

Coïncidence de mes lectures et mes programmes télévisuels, j'ai regardé la semaine où j'ai fini le roman de Sepulveda un documentaire Vu du Ciel (Yann Artus Bertrand - France 2) dont le sujet était les océans.

Et point Commun : la chasse à la baleine de ces navires fantômes tel le Nisshin Maru dont parle Sepulveda...

Un petit tour sur la toile pour retrouver cette équipe de "pirates" qui (en association avec Greenpeace) AGIT en tentant d'immobiliser, voir de détruire et couler ces baleiniers : Sea Shepherd

Comme quoi, les lectures peuvent certes nous divertir (j'y ai pris beaucoup de plaisir à naviguer sur ces flots avec Luis Sepulveda), mais aussi peut nous apporter bien plus...

Pour contourner les lois protégeant les baleines, les japonais disent que leurs navires usines tueuses de cétacés sont des navires "de recherche" biologiques...
Si ce n'était pas aussi tragique, on pourrait en rire...

fontelle a écrit:

Pour contourner les lois protégeant les baleines, les japonais disent que leurs navires usines tueuses de cétacés sont des navires "de recherche" biologiques...
Si ce n'était pas aussi tragique, on pourrait en rire...

J'ai ecrit un texte, comme prévu, faites vos remarques, il est ici

j'ai acheté ce roman et je le lirai avec plaisir étant donné la critique que tu en donnes

Un des meilleurs livres que j'aie lu...
Vas y Marie !

je le commence ce soir !!

soussou a écrit:

Sepulveda est un écrivain hors pair, il m'a séduit dès le début de son récit.
"Le vieux qui lisait des romans d'amour" ...

Je l'avais adoré !

Un grain

Pour Fontelle, Katie compte un grain, quand elle nous dit : Un des meilleurs livres que j'aie lu... c'est kif kif

j'y dépose un précieux grain * pour ce bon roman, utopie.

soussou a écrit:

j'y dépose un précieux grain * pour ce bon roman, utopie.

Moi, si je peux, j'y mettrai bien un grain sur "Le Monde du Bout du Monde". Il m'a trop marqué !

"le vieux qui lisait des romans d'amour"

Magnifique hommage à la beauté et à la faune de la forêt amazonienne menacée de plus en plus de mort par les hommes.
Justement procés à l’homme destructeur, aux « gringos » qui ne savent pas ou ne veulent pas savoir et foncent en détruisant et en tuant simplement pour le geste et non par besoin pour revendre, ce qu’ils ont volé à la fôret.
L’histoire d’une femelle jaguar à qui on a tué tous les petits et ses relations avec les hommes, et particulièrement avec ce vieil homme, est émouvante.
C’est mon coup de cœur de l’année jusqu’à maintenant.

je mets moi aussi 1 grain !

Mon histoire avec cet auteur commence il y a deux ans. J'ai trouvé par terre, au bas d'une étagère, un exemplaire de 'Le Vieux qui lisait des romans d'amour', je l'ai dévoré. Et il y a trois semaines, j'ai acheté le recueil 'Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre'.

Je trouve que dans ce recueil, le train est comme un leitmotiv qui revient, et que je trouve interessant.

Bon, j'ai d'autres choses interessantes à dire sur cet auteur, bien qu'un grand nombre aient déjà été précisées dans d'autres posts.
Mais l'heure me rend quelque peu muette!

Bonne nuit à tous.

marie chevalier a écrit:

"le vieux qui lisait des romans d'amour"

Magnifique hommage à la beauté et à la faune de la forêt amazonienne menacée de plus en plus de mort par les hommes.
Justement procés à l’homme destructeur, aux « gringos » qui ne savent pas ou ne veulent pas savoir et foncent en détruisant et en tuant simplement pour le geste et non par besoin pour revendre, ce qu’ils ont volé à la fôret.
L’histoire d’une femelle jaguar à qui on a tué tous les petits et ses relations avec les hommes, et particulièrement avec ce vieil homme, est émouvante.
C’est mon coup de cœur de l’année jusqu’à maintenant.

je mets moi aussi 1 grain !

Excellentes aussi les péripéties chez le dentiste : arrachages de dents à volonté !

Le mouton sauvage a écrit:

Le neveu d'amérique

Un long voyage de Luis Sepulveda à travers l'Amérique latine. Souvenirs d'antan, extraits de carnets de notes (perdus ou retrouvés), Luis nous propose de découvrir ses pays d'attache en parcourant ses montagnes, ses forêts, traversant des rivières et franchissant des frontières.

Le voyage est même trop court, tant je souhaiterai avoir plus d'images, plus d'anecdotes et de rencontres de ces contrées lointaines. Et comme souvent avec Luis, les problèmes politiques et les préoccupations écologiques sont souvent présentes, au détour d'un village, d'un peuple...

Citation :

Puerto Bolívar est au bord du pacifique, tout près de Machala, au sud de Guayaquil. La mer est présente dans la brise qui parvient par moments à dissiper les bouffées d’air humide et chaud provenant de l’intérieur des terres. On peut voir et entendre la mer, mais on ne la sent pas. A Puerto Bolívar on embarque les bananes équatoriales pour le monde entier. A cinq kilomètres de la jetée s’ouvre un trou vaste comme un stade de football et d’une profondeur inconnue. C’est là que finissent les tonnes de bananes impropres à l’exportation, soit qu’elles ont mûri trop tôt, soit qu’elles présentent des taches suspectes de parasites ou encore que le propriétaire de la plantation, ou le transporteur, a refusé de payer l’impôt prélevé par les mafias du secteur.

Ce livre est composé comme une suite de récits autobiographiques de Sepúlveda. Suite à deux promesses faites à son grand-père : lire "Et l'acier fut trempé" de Nicolaï Ostrovski et aller à Martos en Andalousie, où ce dernier est parti pour les Amériques. L'auteur va parcourir tout le continent latino-américain, pratiquer toutes sortes de métiers et surtout rencontrer des destins extraordinaires. Ce sont aussi les premiers engagements politiques, l'exil, le totalitarisme, les tortures et son entrée en littérature.

Le premier récit relate ses deux années et demie passées dans une des plus infâmes prisons chiliennes, celle de Tumeco. Narration des compagnons d'infortune comme Rudi Weismann, retrouvé mort de tristesse un matin. Le commandant du camp est un fanatique de Rommel dans cette prison où mène le voyage à nulle part. Les deux parties suivantes représentent des instantanés de voyages, des rencontres incroyables. Nous traversons la Patagonie Chilienne, l'Argentine, la Bolivie, l'Amazonie en compagnie de gauchos, d'aviateurs, de nomades ensorcelants jusqu'aux retrouvailles avec le frère de son grand-père, terme du voyage en Espagne.

C'est un bouquin passionnant avec une écriture incomparable. Votre esprit part vers des contrées sauvages, avec des hommes vrais, puissants, sauvages, fiers et chaleureux. Car la prose de Sepúlveda vient du cœur...