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Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Jeu 05 Juil 2012, 08:19
Pensée et langage.
c'est une question philosophique, prétexte à dissertations multiples en trois parties, où on tente de définir les termes. Je ne vais pas en rajouter sur les aspects theoriques, encore que je pense la question résolue depuis longtemps par les linguistes. Faudra voir.
On commence par pensée (# émotion) et langage(#langue) : un artiste peut avoir une émotion, et l'exprimer dans un tableau : il lui donne forme en la communiquant à autrui, ce qui veut dire qu'auparavant elle était informe.
Quand je sors d'une discussion ou d'un film, j'ai besoin des mots pour donner mon avis, et cette recherche forme un jugement auquel je me tiens - et qui me satisfait, si j'ai réussi à exprimer ce que je ressentais confusément. Sinon je reste dans le non-dit, ie le flou.
Les avis des autres m'aident ensuite à préciser mon jugement, à le reviser, ou à le compléter. C'est donc l'expression - verbale, dans ce cas, qui me donne une pensée plus précise sur un sujet.
L'idée d'un livre n'existe pas tant que le livre n'est pas écrit.
nicyrle pilier
Nombre de messages : 5882 Age : 81 Localisation : Tout en bas, sous les orangers Date d'inscription : 05/02/2008
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Jeu 05 Juil 2012, 08:26
rotko a écrit:
Pensée et langage.
c'est une question philosophique, prétexte à dissertations multiples en trois parties, où on tente de définir les termes. Je ne vais pas en rajouter sur les aspects theoriques, encore que je pense la question résolue depuis longtemps par les linguistes. Faudra voir.
On commence par pensée (# émotion) et langage(#langue) : un artiste peut avoir une émotion, et l'exprimer dans un tableau : il lui donne forme en la communiquant à autrui, ce qui veut dire qu'auparavant elle était informe.
Quand je sors d'une discussion ou d'un film, j'ai besoin des mots pour donner mon avis, et cette recherche forme un jugement auquel je me tiens - et qui me satisfait, si j'ai réussi à exprimer ce que je ressentais confusément. Sinon je reste dans le non-dit, ie le flou.
Les avis des autres m'aident ensuite à préciser mon jugement, à le reviser, ou à le compléter. C'est donc l'expression - verbale, dans ce cas, qui me donne une pensée plus précise sur un sujet.
L'idée d'un livre n'existe pas tant que le livre n'est pas écrit.
Je crois que pour le créateur qui, peut-être deviendra auteur une fois le livre écrit, elle existe bel et bien, quitte à être floue dans un premier temps puis à évoluer, se préciser, se transformer... mais elle "est".
besta pilier
Nombre de messages : 2215 Age : 48 Date d'inscription : 23/02/2008
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Jeu 05 Juil 2012, 09:41
pendantce a écrit:
... parfois y'a pire que la pensée ( ... ) y'a ceux qui ne lisent pas jusqu'au bout, et qui jouent les ptit malins ... dit-il un peu avant d'aller se coucher
je le prends pour moi?
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Jeu 05 Juil 2012, 11:03
Citation :
laisse, c'est pour moi
rotko au bistrot.
Nicyrle a écrit:
Je crois que pour le créateur qui, peut-être deviendra auteur une fois le livre écrit, elle existe bel et bien, quitte à être floue dans un premier temps puis à évoluer, se préciser, se transformer... mais elle "est".
oui, ma formule est trop choc !
Voyons ce qu'en dit le citoyen Rousseau (Livre VI des confessions)
[leslivres] que j'ai faits durant mes voyages, ceux que j'ai composés et que je n'ai jamais écrits... Pourquoi, direz-vous, ne les pas écrire ? Et pourquoi les écrire ? vous répondrai-je : pourquoi m'ôter le charme actuel de ma jouissance pour dire à d'autres que j'avais joui ? Que m'importaient les lecteurs, un public et toute la terre, tandis que je planais dans le ciel ?
D'ailleurs portais-je avec moi du papier, des plumes ? Si j'avais pensé à tout cela, rien ne me serait venu. Je ne prévoyais pas que j'aurais des idées; elles viennent quand il leur plaît, non quand il me plaît. Elles ne viennent point, ou elles viennent en foule, elles m'accablent de leur nombre et de leur force. Dix volumes par jour n'auraient pas suffi. Où prendre du temps pour les écrire ?
nicyrle pilier
Nombre de messages : 5882 Age : 81 Localisation : Tout en bas, sous les orangers Date d'inscription : 05/02/2008
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Jeu 05 Juil 2012, 15:41
Beau passage de Rousseau que j'avais un peu oublié ! Et qui s'avère très juste : toutes les idées qui surgissent dans la tête d'un écrivain ne vont pas nécessairement se transformer en livre(s) publié(s), d'autant qu'il n'a pas forcément en tête un projet (une obsession ?) de publication. En revanche, elles peuvent donner lieu à un tri ultérieur, ce qui suppose élimination de certaines, voire beaucoup, mais aussi transformation ultérieure des autres.
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Sam 07 Juil 2012, 19:24
http://espritspiralitiques.eklablog.com/recent/4
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Crin Sam 07 Juil 2012, 23:09
Il n'est de vide que la dimension d'une parole avortée
Il ne s'oblige rien qui ne soit fertile ... ou infertile
Il n'est de plein qu'un vaste néant oublié
Où poussent les orties, la luzerne et autres feuilles inutiles
Tant le poids des années empêche la vacuité subtile
Il n'est de vide qu'un grand terrain vague
Où jouent les bambins au coeur noir qui s'incline
Tant la loi divine ne nous conduit à rien
Il ne naît de rien que le crin d'un astre qui bruine
...
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Dim 08 Juil 2012, 05:13
pendantce a écrit:
http://espritspiralitiques.eklablog.com/recent/4
Est-ce que c'est ton blog ?
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Ecrits de Pendantce Lun 09 Juil 2012, 08:14
Oui
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Ombre Lun 09 Juil 2012, 08:16
...
La jolie fée s'endort Sur un lit de morts d'or La jolie fée n'a plus De baguette à moins d'une
Phrase qui dure Sur les rochers, la nature Phrase qui ne sait d'où se tue La raison qui naît
Et ce soir je ne sais plus savoir Et ce soir je n'irais pas te voir Ce soir est un bonsoir Ce soir est un au revoir
La jolie fée s'endort Sous un ciel qui se tort La jolie fée n'est plus Elle a bien disparue
Larme qui tue Sur les rochers, la nature Larme qui ne sait d'où se ruent Les hommes qui naissent est-ce ?
Et ce soir je ne sais plus savoir Et ce soir je n'irais pas te voir Ce soir est un bonsoir Ce soir est un au revoir
...
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: HP pm Lun 09 Juil 2012, 08:18
Le thème de ce mini-recueil est " Merde et Pourriture " J'avais besoin d'écrire ces textes pour me libérer, en quelque sorte. Je vous remercie donc humblement de votre attention, et j'espère que cela inspirera votre anus.
........................................
Friandise
Attestation J'atteste que le monde est à moi Acceptation Je déteste Arrestation
Altération bonbon Je pose ces altères sur la soie Délectation oblongue Ablettes Houblon
Où les blonds et les blondes Dans les détritus Obscurs et phénomènes à la fois Cherchent des épluchures d’enclume Parmi l'horreur des poires encore lisse
Houblon Où les tongs pleines de réglisses Et d’anis au sirop d'érable Cherchent l'imposture du sable Vers de la pisse gratuite J'ai rêvé de cet arbre
J'ai rêvé de ces entrailles J'y ai même baignées J'ai suivi l'abominable Mais Quand il s'est retourné
J'ai reculé à son émail Pleine de rouilles et de crottes Car plus luisante qu'une maille La lueur de ce rail brillait comme de la flotte
Zéro
Il souffle sur le vent Des parfums de rengaine Des matins où il se fréquente Comme des flaques d'hymen Coulant des loques blanchâtres D'obscurs vomissements
Rubis diamant opale Là sur le lit des rutilants Spirale contre spirale Quartz contre quartz Le sentiment se vulgarise
Tout un champ d’améthystes Ne serait-il pas trivial Que pour nos âmes si tristes Nous cherchâmes un ailleurs
Un ailleurs dans l’ailleurs Que l’on trouve en ersatz Une terreur sans horreur Une ellipse de toi Viens donc ici mon émoi Epouse du Seigneur
Nous n’accomplirons rien Nous n’aimerons rien Nous n’achèverons rien Mais nous serons l’accomplissement Du degré zéro absolu et blanc De l’amour
CARPE DIEM ( Tango )
...
Je suis cosmique dans les chiottes Je mange des crottes en chocolat Ca tombe bien j'ai l'air d'une fiote Ca tombe mal on bute sur caca
Chuis comique et j'm'appelle John La star de l’Empire State Acra De Pise de Rome de l’Acropole De Westminster à Klaïpeda
Je préfère la lie des ratures Aux cris tortueux mis ça et là Je kiffe quand le rire sidérurge Les sidérés de l’au-delà
Ô carpes carpe diem Diam’s bla bla bla bla Je suis assistante dentaire Je care Des bridges à Paris Gambetta
Paris ou Capri c’est l’enfer J'give up en expatrie gaga Mais avec de la pâte à merde Les trous d'uc la la la la la
...
Et dans la péruvienne reine Larve en asiat' du dimanche Dans le globe à trique et austère Perché, père j'sais sur un sofa
J’étale ma crass' d’enfer J'cause urticaire à l’opéra Je pète en antépénultième C’est sûr chuis pas une lolita
Je préfère l'alitée rature Les gris foireux posés en bas Des ricards de la sépulture Des richards en soif de foies
Pour eux Ô carpes carpe diem Diam's bla bla bla bla Je suis assistante dentaire Je care Des bridges à Paris Gambetta
Capri ou Paris c'est l'enfer J'give up en expatrie gaga Mais avec de la pâte à merde Les trous d'uc la la la la la
Ta ba da ba da
Le Coût du Voyage
Je vois des plaines dans la montagne Je vois des hirondelles Vertes elles ne sont pas si planes Si pleine quand leurs ailes Giron les belles diaphanes
Des selles sur un seul cheval Un chevalet où des âmes peignent La fièvre de l'animal Et la danse noire de l'ébène
Il y a du vent dans la montagne L'air que je respirais avant était sec Celui-là est aride comme un ladre Ô vois comme la colline est laide
Il y a des prairies des pics des rivières Des torrents des pentes et des chutes Il y a des fleuves des sentiers et des huttes Des bouquetins et des ratons-laveurs Admirez Comme la peste la nature
Parfois quand je me promène le vert M'écœure Tout suinte et l'heure m'emmène Vers la comédie des couleurs
Pourquoi tant de merveilles Qu'y a-t-il donc de si beau à voir Pour que nous nous liions à la terre par le ciel Comme fend l'air la queue des chiens bâtards Qu'avons-nous pour notre croquemitaine Une métaphore Un sillage Un délire mystique
Piquent, piquent des liqueurs d’où crachent ces chœurs antéchrists Je suis un hédoniste En hère sobre je mourrai pénard
Belles marquises
Bercé de tendres illusions Je flop sur les plaques Je dope ma mise à mort Avec des nuages de flons flons
Les cloaques j'm'en tape J'les mets en cloque Et j'veux des gosses Pour être peinard Avec mon flux dans ma bite
Laxiste à mort ou tellurique J'kiffe quand tu m'astiques Quand tu m'brosses le slip tease J'm'excise pas
Chuis un mec un pauv' type On m'becquette et je fais caca
Je suis éperdu dans les cimes Toutes poudreuses de ferrailles Et je dépoussière en coups d'pine L'innocence grise de la marmaille
J'ai envie d’me faire enculer J'en parle matin midi et soir Mais j'ai pas les couilles d'être Pd Et j'préfère lécher l'dépotoir
La bienséance j'm'en branle Pas d'bol chuis con Pas d'popol dans l'cerveau J'crèverai comme un piteux connard
Chuis un mec un pauv' caca On m'becquette et je fais pipi
Je suis une grosse veine Déguisée en grosse larve J'me connais pas Mais j'm'en tape
J'm'en branle de l'intelligence Et du partage Bref tous les jours et chuis content On me la fout mieux que la rage
Le clown vert
Pierrot de lune Pierrot de fer Ce soir le clown vert est triste Ce soir le clown vert se perd Dans un herpès d’anesthésiste
Le clown de verre s'agglutine Dans une matrice de prières Loin des merveilles de la vanille Loin des horreurs familières
Le clown vert se calcine Dans une de ses terres Le clown triste hume les cimes Là où s’incline une ultime sterne
Aux pierres où nichent des lanternes Rouges comme du poids de bènes Là-bas où s'engrisent des collines A ravir et fraîches comme des batavias
Jamais ce clownisme là ne s’enlise Ne s’enracine comme un petit caca Ou comme gracile l’étoffe du spleen Se solde hélas par un éjaculat
Dans sa prison pleine de grâce et hostile Entre ces quatre murs inestimables Le clown triste pisse boit et brille Le clown vert merveilleusement verdoie
Tout dans la grenadine inspire le trépas Tout dans le trépas s’inspire de la grenadine Et les petites barques sur un canal angora Souvent nous aspirent à des bals mélodramatiques
Tout transpire le calme dans cet enfer fragile Cependant que dégoulinent de bien ternes hommages Loins des plages et des vomissements néphrétiques Le clown vert et le clown triste se partagent
Je suis fagocité
Je suis fagocité Je suis un gosse Morback Pleutre Pd
Je suis un fayot Un aligot un na Ligoté
Un chili con carne Une carne rococo Un cassoulet raté Suspens bas niveau
Je suis un orage Et c'est le black-out Je suis en otage Et c'est l'out-back
Je suis une orange Et la terre est bleue Je suis un archange Et l'éther est pieux
Je ne vous embrasse pas Mais le silence m'excite Bien qu'en apparence là Je ne vous embrasse pas
Comme dit toujours en soi C'est ton problème C'est ton affaire Personne n'ira jamais s'en mêler Ni y foutre le bordel
Je suis fagocité Je suis un bâtard Un pd Et ma queue est pétée De vos arcanes surannés Plus gluants que le soleil
PERMAPROST
J'écris bien je suis fier Vingt sur vingt pas à faire Vins sur vins je déballe au bal Mais torché pour que dalle
Métaphores vaines Mais orthographe Aphone au ciel C'est l'heure du P.A.F
Des fifrelins Pleins de rengaines Flattent leurs faims De cérumen
L'écriture je la chie Puis-je à vous chéris Vous compter en merveilles vieilles Les putes à l'éternel Les idées prostituent Et nous Prosts du cul On encule des corbeilles poubelle On t’paye
Je parle comme un plouc Commun plouc des mortels Je m'appelle consensuel sel Flaque ou pâture nouvelle
Je dépucèle les vieux Qui se rêvent en hors-jeu Je déniaise le vermeil qui pèle A mes grands coups de gueux
Les nostalgiques de la brandade Les branlés par le pathétique Les mirontons les questionnades Mon rire n'est pas une chose inique
L'écriture je la chie Puis-je alors à vous chéris Vous compter en merveilles vieilles Les putes à l'éternel Les idées prostituent Et nous Prosts du cul On encule des corbeilles Poubelle Fiel
LES COULEURS
J'aime les ruisseaux Et les châteaux d'eaux J'aime l'églanti Ne
J'aime les princesses J'aime les caresses Je les préconi Se.
J'aime la tendresse Des bouquets de fleurs Qu'on m'en offre mi Lle
J'aime la rudesse Des bas reins de mœurs J'aime les col Chiques
J’aime l’heurt
J'aime les pâleurs Lovées dans ton cœur Je les experti Se
J'aime les rengaines L'amour et la haine Je les contami Ne
J'aime les douceurs Nichées comme un pleur J'aime la plombiè Res
J'aime les ardeurs Des nuques sans heures Je m’en désaltè Re
J’aime les couleurs
LA BELLE PLANTE
Et là sous le pré du couloir Il y avait un animal Un petit chat noir Qui se promenait
Sur une sangle de balle L'étuve d'étoupe noire Lasse de l'écaille flottante S'entourloupait d'opale Dans une marécageuse danse
Il s'en perdit cendres et filasses Des trombes de rances Des méandres de caillouteuses mares De liesses de sang indécentes
Vers quel dis moi orgasme cosmique Transe ne vas-tu pas Cours-tu vers l'errance Ou vers l'or béant à tout va
Le petit chat noir n'oublie pas les pas De la déliquescente Dar es Salam Cependant que ça grouille comme des shoahs Comme le rouge au bec d'une belle femme puante
pendantce pilier
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Sujet: Le beau temps Mar 10 Juil 2012, 13:28
il fait beau les oiseaux chantent le ciel dégringole de toutes ces belles saloperies et nous gobons, comme des blanches neiges féroces, nous-mêmes ces chiantes et molles gondoleries de l'homme, tant nous sommes avares de notre supercherie
le ciel est fade les blaireaux sont en transe ils rêvent comme des précieuses imparables à la propre rêverie dont ils sont incapables, et tant rêver est une impossible histoire, tant ils sucent la dernière goutte de leurs rugueuses et bien trop dentues mâchoires
la terre est grise les arbres n'ont de vert que l'imposture de la brise et les hommes, séquestrés dans d'affreux paysages, n'ont de beau que la pâleur de leurs coeurs innocents, Temps ! suspends ton empreinte, écoules la de notre sang !
la mer est atroce l'immensité heureuse est libidineuse pour des sacs d'os et tandis que la profondeur est saine de corps et d'esprit, de graveleux poissons volants trahissent la lame qui s'enfuit
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: lueurs des cendres Ven 13 Juil 2012, 22:22
lueurs des cendres pensées qui volètent nuage de nulle part terre qui se pirouette girouette et brouettes volages amertume vole farandole vapeurs de l'hécatombe qui tombe communautaire culture austérité des présentoirs je nage et j'arrache à mon gré les pages où aiment à cracher les mages didactitiels de la didactique les moustiques alpinistes qui piquent cons les mousquetons des grimpeurs cyniques les papas fadas les mamas gagas des miasmes phasmatiques tronchés par le premier plasma de la dernière phase magmatique de leurs chiures communément félicitées à chaque mouvement à chaque poignée de paluches de leurs destinées qui s'abrègent écarlates pourtant logiques qui se fânent comme un pissenlit s'assèche dans un marécage qui a défaut de vélocité misanthrope et anthropophage sombre dans l'ombre d'un équarissage mystique et les grands éconduits luisent alors dans cette ombre qui laisse partir comme une lueur de soleil levant dans le vent la phosphorescence de tout leur être qui naît comme la lune se couche pour faire descendre son premier rai qui n'est pas plusse que la première cendre quand la dernière encore n'apparaît
pendantce pilier
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Sujet: Duplicité indécise Dim 15 Juil 2012, 14:06
Les pas emportés
Par les pavements granitiques
Dépravent les blancs silences
Du long temps qui passe
Simultanément
Les jardins suspendus observent
Les systèmes argentés
Des pensées urbaines
Et dans ce blême à blême
S'épouvante
L'apprivoisement de soi-même
______
( Texte co-écrit avec une dénommée Bleuterre )
pendantce pilier
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Sujet: Poésie d'un technicien de surface Dim 15 Juil 2012, 14:09
C'est vrai qu'y a pas mal d'endroits sur terre
Où quand c'est aseptisé partout par terre
On cherche du PQ sale pour qu'ça l'fasse
C'est vrai qu'y'a pas mal de places sur la terre
Où quand partout c'est on ne peut plus dégueulasse
On cherche les vrais poètes, et pas forcément les limaces
D'aquarium, à quoi riâmes-nous pour ne voir dans la grâce
Qu'une histoire de guerre et de sang, mêlés à des péplums
Péplums qui nous arrangent, tant nous sommes incapables
De carrément être un homme, de vraiment fuir les brames
Des cerfs-volants que nous sommes, cherchant d'affectueuses bestioles
Dans cette forêt si impeccable qu'il n'y a plus ni rivières, ni boue
Ni cailloux, ni même arbres : rien que notre brame
Dans cet enfer fait de miroirs bétonnés,
D'échos d'animal branchés sur batteries ;
Rien que notre brame,
Que notre propre rime ;
Guère plusse qu'un infini fini
pendantce pilier
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Sujet: Serais-je celle que je ne suis pas ? Dim 15 Juil 2012, 14:56
Seras-tu là ?
Ou ne seras-tu pas ?
Quand je ne serais plus là
Pour que tu sois là
Seras-tu celle
Qui boira mon effroi ?
Seras-tu celui
Qui m'arrachera les yeux ?
Sauras-tu être las
De mes orages vaporeux ?
Sauras-tu être froid ?
Au soleil bitumeux
Où je serais joyeuse
De n'être que moi
L'amour en piédestal
L'amer au gré du stupre
Moi l'aventure roite
Qui me prenait pour un luth
Serais-je là ?
Quand tu me quitteras
Seras-tu laid
Quand je me quitterais ?
pendantce pilier
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Sujet: Nobody else Jeu 19 Juil 2012, 21:23
If I were in trouble I'ld see The colours of the ribbon You would put inside of me To tigh my call
If I were a silky sorrow Dashing off the lights Would you simply tell some hellos To your goodbies
But you know I'm the one who writes And I write it to you
If I don't call your number right Many heartbeats will do
If you'ld send me a letter telling as you want I would find out something better than it wants
If we had what's left over After love and pain Maybe we would find us dead
...
But there's nobody else Cause nobody has the same That you have When you don't have what you get And we're flying around We're flying around this plane Could never seat And never love what needs upset
…
And then you love me Like him like them Because I was not myself
And then you judge me Like them like him Because I was this man
And then you burn me Like him like them Because I was myself
And then you torture me Like him like them Beware of
Dark skin Pink Heart Feelings This blend’s not a sunset
This end Begins This blood Like a bubble in the air
pendantce pilier
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Sujet: Et les miroirs se mirent ... Jeu 19 Juil 2012, 21:24
Las des humeurs citadines Où des urbains se ruralisent Et vont et viennent aux Campagniles Pour mieux s'faire la malle en civils
Coupables !
Civilisés jusqu'aux points de myrhes D'un exotisme qui vous fend le coeur Partout on cherche en nous ce qui est ailleurs On appartient à defaut de s'appartenir
Minables !
On se détient sans tenir du regard Derrière, la laisse qu'on ne peut pas voir Et on s'laisse faire dans cette horrible douceur Des aveugles qui voient tout clair dans une lueur
Imparables !
On s'accappare nos vies qui nous saccagent Sans même avoir pris le temps de rentrer dans la cage On ne sait plus parler que pour se taire On ne sait plus se taire que pour parler terre à terre Et, finalement,
Les miroirs Ô Doux miroirs ! Dans des tiroirs se mirent A rêver l'impossible
pendantce pilier
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Sujet: L'oubli du vestige Lun 23 Juil 2012, 06:24
Le ciel se gave puis dégueule ses questions Existentiels à peine nous sommes Vivant toujours
Nous voudrions passer à autre chose Mais nous ne faisons que passer Choisissant toujours
La mer apaise et berce sans doute le ton De nos interrogations Qui somme toutes
La mer qui somme tout de nous assomer Qui sommes-nous ? Des vertiges oubliés ?
pendantce pilier
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Sujet: Je vais quelque part Mar 24 Juil 2012, 20:08
Moi je vais quelque part, toujours, sans toutefois aller vers un point de non-retour. Je vais quelque part souvent, sans aucune manière, autre, que le bruit de mes bras au vent. Je vais dans un endroit, quelque part où il ne fait pas froid, et j'y mets une chaleur ; chaleur sur chaleur et mon âtre prend froid. Je me dirige alors en haut, dans un endroit où il ne fait pas chaud ... tellement ! que je m'élève, sans discontinuité, et que je tombe à l'envers, presque, la terre encore à mes pieds.
pendantce pilier
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Sujet: La verge et la vierge Mar 24 Juil 2012, 20:08
Ô sein de cette nuit J'ai bu le pis En même tant que le lait Comme une femme La mamelle endolorie S'est endormie Comme une pierre A mes lèvres J'étais vierge Quand le saigneur m'apprit
Lapidation J'ai reçu sur le vit Presque comme un coup de lierre Coutelière la pierre Etait pour le couteau
Mais tu me l'as jetée ! Et depuis ce jour dit-on Sans le dire à la verge Avec son cul la vierge A appris à dire non
Sur le vit j’ai reçu Comme un jet de pierre
pendantce pilier
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Sujet: Tic tac Mar 24 Juil 2012, 20:09
Ca va ? Moi la vie quoi Plouf plouf pirouette On s'en bat les couilles des poêt poêt Plume plume et patatra La vie s'fout bien de nos tralalas Pouet' pouet' les minettes D'vant l'ordi Bastet fait la brouette Tac tac d'vant des keums Qui s'tactiquent en statique Tac tic pis y'a l'temps qui pique Tic tac pendant qu'tu causes tact Toc toc pendant qu'tu bouffes chinetoque Toc tic pendant qu'tu chines du toc Y'a l'temps qui s'tic tic Pendant qu'tu fais flop flop Pif pif pouf pouf Dans ton kayak en plastoque Paff paff glou glou Schplaff Floc floc
pendantce pilier
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Sujet: Volutes d'un nécrophage Mar 24 Juil 2012, 20:10
Rome Antique Paquebot Voilage Or Palais
pendantce pilier
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Sujet: L'important de se vivre Mer 25 Juil 2012, 02:57
La réaction est bien souvent une évidence trop évidente, de ce qui se passe après une action.
Une évidence souvent trop rapide et instinctive ( ou apprise, par conditionnement ), à travers laquelle on passe souvent à côté de certaines choses.
La réaction est une action relativement mais presque toujours immédiate, s'ensuivant d'une action précédente ==> ré-action.
La réaction fait souvent intervenir l'impulsivité, qui est un réflexe psycho-social, avec pour base la susceptibilité et l'ego.
L'impulsivité se construit sur ces bases, car elle est le pendant d'une menace, d'un danger visant des domaines purement égotiques, où il s'agit de réagir du tac au tac.
Et même si l'impulsivité se construit sur la base d'une envie, il s'agit aussi d'une menace et d'un danger : la menace ou le danger pour l'ego à ce qu'il devienne frustré, amer, et aigri, si l'envie n'était pas satisfaite. Dans ce sens, l'impulsivité empêche ces petites pollutions au quotidien.
Il s'agit de problématiques, de petites relations intérieures conflictuelles, entre ce qui nécessite l'impulsivité ( la menace, le danger pour l'ego ), et le champ des possibles qu'offre l'immédiateté dans le lieu, dans le moment, avec les personnes et les circonstances ... ce qui est aussi, comme nous le verrons, en écho avec notre morale, notre éducation et nos refoulements.
Dans ces conflits, déclarés ou non, interviennent aussi, souvent, en tant que menace ou danger, l'ironie, l'insulte, la provocation, la peur, la crainte, l'angoisse prolongée, l'impressionnement, mais encore des choses plus subtiles, comme des sortes de " messages subliminaux adressés à l'inconscient ", et auxquels la personne y étant assujettie, réagit donc également en pouvant être impulsive.
L'impulsivité peut s'adresser aussi bien à la conscience qu'à l'inconscient, mais dans tous les cas, l'impulsion qui en naît, est toujours immédiate.
Il est donc logique que l'impulsivité soit le domaine de nos instincts les plus primaires, souvent liés à des refoulements qui tentent de remonter à la surface, et auxquels on tente de remédier, en lâchant une émotion, ou en adoptant un certain comportement révélateur, ce qui montre souvent qu'il y a une perturbation émotionnelle et affective sous-jacente.
L'impulsivité est par conséquent une pulsion-réaction, souvent observée dans la timidité, le trac ( qui est une manifestation de timidité passagère ), dans les phobies, les obsessions, les complexes d'infériorité, les troubles obsessionnels compulsifs, la paranoïa, ou encore l'hystérie, la schizophrénie ou les troubles maniaques-dépressifs.
Contre-carrant l'impulsivité ; la morale et l'éducation.
En effet, l'éducation établit non pas des barrières, mais plutôt des canaux, dont le but est de dévier certaines impulsions directement vers la déchetterie, ou alors vers encore d'autres canaux.
Dans ce sens, le but de l'éducation s'accompagnant de vie sociale, est de construire un " réseau de canaux fluviaux et d'écluses ", afin de stopper, ou de rediriger les instincts vers un débit et une allure plus vivable, et donc plus acceptable.
Mais souvent ce n'est pas si simple que cela ; certains " travaux d'irrigation " se font mal, et on aboutit alors aux refoulements.
Parmi les cas de refoulements, il peut y avoir deux cas de figure extrêmes : le cas de l'obsédé et le cas du pervers.
Dans le cas de l'obsession, l'obsédé est conscient de son obsession et lutte contre elle, en dissimulant ses penchants affectifs ; ce qui est souvent épuisant.
En revanche, pour ce qui est de la perversion, le pervers agit non pas en ayant conscience de sa perversion, mais surtout en ayant conscience de son objet ; c'est à dire qui, quoi, où, quand et comment va-t-il pouvoir pervertir quelque chose ou quelqu'un. La perversion vise à la satisfaction plus ou moins directe d'un désir, en faisant fi de consentement et de morale. Elle est bien souvent une régression affective, s'installant dès l'enfance, et naissant dans un milieu familial difficile, s'accompagnant souvent d'une vie sociale précaire.
Pour terminer, je dirais qu'à titre préventif, mieux vaut chercher à se connaître et à bien réagir, que réagir, sans rien chercher d'autre qu'une palliation à un déséquilibre, ou à un épuisement.
Car quelqu'un qui ne cherche pas, ou plus ! à se connaître et à réagir en fonction de cela, est peut être une personne en danger ...
Et là, par surmenage émotionnel, affectif, professionnel, familial, religieux ... peuvent s'installer et se confirmer ( dépendamment de l'héritage éducatif, du milieu social, professionnel, de l'hérédité, du sexe, des différentes inadaptations etc. ) :
1 )
Une neurasthénie ( oscillation " anarchique " du système nerveux, entre épuisement et hyper-excitation ), souvent doublée d'une asthénie physique ( épuisement musculaire, articulaire, troubles hépatiques, gastriques, intestinaux ... ).
Neurasthénie et asthénie physique, qui peuvent elles-mêmes déboucher sur une psychose : la confusion mentale, et sur un état extrême de cette psychose : la stupeur confusionnelle.
Dans cet état maladif particulier, le malade reste figé, prostré, le regard dans le vague, sans bouger, et sans la moindre conscience de ce qu'il se passe autour de lui. Cela peut durer vingt minutes ou plusieurs heures. Puis le malade se " réveille " et reprend son activité " normale ", sans se rappeler de ce qu'il s'est passé durant sa période léthargique.
Activité " normale " entre guillemets, car il s'agit avant tout d'une asthénie généralisée, où il ne faut pas oublier que le malade vit sur des épuisements multiples, et sur des stratégies de vie, visant à chaque fois le même but : l'économie d'énergie ... mais en vain.
2 )
Un tempérament cyclothymique qui s'est amplifié et aggravé, avec et selon certaines circonstances, et amenant à une forte asthénie mentale et neurologique, avec des états dépressifs, de grands signes de fatigue mentale et physique, des manifestations d'aboulie ( = manque de volonté ), des plaintes, des gémissements, des torrents de pleurs, parfois des rires fous et lamentés, des cris et des crises de nerfs, de fortes angoisses accompagnées de symptômes physiques ( oppression de la poitrine, tremblements, palpitations, gestuelle saccadée, pupille dilatée, suées, modifications de la parole, bégaiement ... ) et des accès morbides de mélancolie et de désespoir profond,
en alternance avec des périodes de forte dynamogénèse ( hyper-activité ), où se mêlent des sentiments de joie extrêmes, des invocations divines, une abondance de paroles et une richesse dans le vocabulaire, une envie folle de vivre, un grand désir de communiquer à tous sans exception, son bonheur, des sifflotements plein d'entrain, des envies de danser dans la rue, d'aller partout , au-delà des possibles, une multiplication des sorties, parfois des achats compulsifs, une recrudescence de l'envie de séduire, une réapparition furibonde du désir sexuel, des sensations de force illimitée, des attitudes extatiques, et une profusion d'activités et d'énergie sans borne.
Ces deux états contradictoires peuvent de même aboutir à une psychose : la psychose maniaque-dépressive.
Le malade peut alors devenir extrêmement dangereux pour lui-même, car tout son sens moral, et toute la conscience du monde qui l'entoure sont abrogés, au profit de la seule et unique satisfaction de ces deux états contradictoires qui se succèdent l'un après l'autre, avec une fréquence et une intensité dépendant de chaque malade.
La phase dépressive ( pouvant mener à des overdoses, des mutilations, des scarifications, des actes de désespoir, des conduites addictives, des fréquentations dangereuses dont on ignore le danger, un mal-être qui devient tellement inconscient, qu'il finit par déboucher sur une sorte de " délire dépressif ", ou l'on est prêt à tout tester... ou à se suicider ).
et la phase maniaque ( pouvant mener à des actes d'euphorie extrémistes, et donc fortement pathologiques, inconscients et involontaires. Des actes très dangereux, comme par exemple, danser nu(e) sur une voie ferrée en plein jour. Ou alors par grande euphorie, profaner des insultes, attirer l'attention d'une manière trop voyante et flagrante, et donc d'une manière dangereuse pour soi. Et quelquefois, rarement, des actes d'ordre scatologique, tels que boire son urine, ou jouer, voire manger ses excréments, toujours par euphorie, par apparente volonté et apparente maîtrise de soi )
3 )
Parfois c'est tout le système d'action-réaction, tous les rapports de soi avec autrui, qui par anticipation, crainte et suspicion constante, sont aliénés chez le malade.
Ici cela prend ses racines dans une autre forme de névrose : la paranoïa.
La vie avec les autres devient alors pour le malade d'une complexité atroce, et d'une frustration féroce.
Le paranoïaque est susceptible, boudeur, rancunier, exigent, avare, mielleusement flatteur, mais méprisant et méfiant.
Il est tyrannique, il cherche à s'imposer, il se pose comme une référence.
Il prend tout reproche comme une fatalité injustifiée, qu'il retourne contre l'autre, sous forme de chantage affectif, tout en douceur apparente, mais on ne peut plus autoritaire. C'est un arriéré affectif ; un petit enfant capricieux et dictateur.
C'est un autoritariste souffrant très souvent d'un complexe d'infériorité, et d'une culpabilité, pour laquelle il prend tout le monde en otage, et demande une rançon.
Toute sa logique et toute sa raison sont tournées vers sa paranoïa, qui exige de la suspicion de tout, en tout et pour tout : suspicion de trahison, suspicion de ne pas être aimé(e), suspicion d'hypocrisie, suspicion de mauvaises intentions etc.
Cette névrose aussi a son pendant dans les psychoses : il s'agit du délire de grandeur et du délire de la persécution.
Ce type de psychose conduit le malade à souvent se prendre pour quelqu'un d'autre, vivant à une époque antérieure ( comme Napoléon, ou Louis XIV ), ou, plus simplement, le conduit à se comporter comme il ou elle était, à une période agréable de sa vie où son psychisme s'est arrêté, ( son mariage, son service militaire, sa communion etc. ).
Parallèlement à ça, le délire de la persécution est souvent associé au délire des grandeurs ; si la personne se sent fortement persécutée ( ce n'est qu'une impression ), il est donc logique qu'elle cherche à rester psychiquement dans une situation rassurante, lui procurant sécurité et jouissance, car contre-carrant son sentiment de persécution.
Mais là aussi, la personne peut être dangereuse pour elle-même : en effet, si elle se prend pour Napoléon, par exemple, il se peut qu'elle fasse fi des conventions sociales, de la pudeur en société, de toutes formes d'autorité et d'instance judiciaire, car elle se prendrait inconsciemment et indéfectiblement bel et bien pour un empereur.
Il se peut donc aussi qu'elle commette des délits ou des attentats à la pudeur ou à la bienséance ; et finalement des actes répréhensibles par la loi, dont elle n'a dans ce cas, absolument pas conscience de la répréhension possible, puisque cette personne est dans son délire, inconsciente des réalités du monde où elle vit.
4 )
Il existe également un autre genre de névrose, où il s'agit d'une atteinte sur le fonctionnement même de la pensée. Cette névrose empêche le malade de suivre un raisonnement cohérent, avec des causes à des affirmations, des conséquences à des négations, des compromis dans des interrogations ou des réponses liés à des interrogations antérieures, ainsi que tout ce que sous-entendent les mots de liaisons, les figures de rhétoriques etc. de façon subtile.
Le malade n'arrive pas à lire, par exemple, et à comprendre, au même rythme que les autres, et d'ailleurs, également, selon le rythme du texte, ou du film, ou de la pièce de théâtre, selon ce que ceci exige de cela d'être compris, au moment où cela est émis, lu ou regardé. Il s'agit donc d'un problème de synthèse mentale.
La pensée du malade va dans tous les sens, sans pouvoir globaliser et faire la synthèse progressive de ce qu'il lit ou regarde. Le psychisme devient confus et épars devant tout ce qui nécessite la pensée, et le malade ne peut penser qu'en faisant des blocs d'idées, sans pouvoir les lier entre eux.
La pensée ne peut donc s'envisager alors qu'en terme de morceaux, difficiles à organiser d'une façon cohérente dans un raisonnement écrit, ou même dans une discussion. Le malade est alors pris par les autres pour une personne simplette, voire bête et inculte ... et plus on le considère ainsi, plus il fuit tout ce qui nécessite la pensée et le dialogue.
Il fuit également tout ce qui est intellectuel, il fuit les autres et se replie sur lui même.
Cette névrose est une asthénie psychique appelée psychasthénie.
On peut supposer également que le psychasthénique, étant confronté sans cesse à de multiples adaptations, comme tout un chacun, et que n'opérant pas la synthèse mentale, nécessaire à ces adaptations pour les lier à l'espace-temps d'une vie de tous les jours ; du coup, chaque adaptation devient pour lui un morceau de sa vie, plus difficile à gérer, car il s'agit pour lui de tout cloisonner, et d'attribuer un rôle, une place, un temps pour chaque chose, avec difficulté pour enchaîner avec une autre action ; ce qui ne poserait pas de problème, ou très peu à une personne mentalement saine, et disposée tranquillement pour enchaîner les actions. Mais peu à peu, cette névrose peut s'aggraver.
En effet, le psychasténique peut progressivement s'imaginer avoir plusieurs vies, plusieurs personnalités, du fait de tous ces morceaux d'actions séparés, qu'il appréhende, et dont pour chacun il doit préparer une constitution psychique et affective particulière. Peu à peu donc, l'individu se morcèle de plus en plus, la rêverie inaugurant chaque passage d'un état à un autre, fait son apparition. D'autant plus que le psychasthénique vit de plus en plus coupé du monde, et de la réalité, qui lui demanderait la cohérence et la souplesse psychique qu'il n'a pas. Il rêvasse donc, il traîne au lit pour tenter de se retrouver ... en vain.
Il ne se sent pas entier ; il n'a pas une vie mais des choses à faire.
Toutes ces choses à faire, et tout ce qu'il doit mettre en place dans sa tête pour les faire l'épuise, et l'empêche d'avoir une vraie personnalité. Il n'est pas une personne ; il est untel quand il fait ceci qui demande cela, qui lui demande d'être untel ... il est un autre quand il fait cela qui demande ceci, qui lui demande d'être un autre.
Progressivement, et cela commence souvent à la puberté, ou dans le courant de l'adolescence, le psychasthénique entre dans une phase appelée la schizoïdie,( c'est ce dont je viens de parler ) ; phase inaugurant la grande psychose très connue, et je dirais malheureusement très " populaire ": la schizophrénie.
La schizophrénie est le prolongement, et la psychose correspondante de la psychasthénie.
Le schizophrène passe beaucoup de temps à rêvasser. Il est seul. Il s'isole volontairement. Il vit intérieurement coupé du monde, car comme nous l'avons vu, le monde lui échappe. Il a plusieurs tendances, plusieurs penchants, et donc plusieurs personnalités, indépendantes les unes d'avec les autres, aux vues de ce à quoi il doit s'adapter, et qui nécessite une telle variation de caractère.
Ces personnalités, qui au fil du temps se sont créées, forgeant en lui des sortes de " créatures asociales", sont par conséquent séparées du monde cognitif, dans une certaine mesure. Ces personnalités sont à la fois identitaires et imaginaires, ( imaginaire qui pour lui est La réalité, car cet imaginaire est sa vie, et car sa vie n'a pu être autre chose que de l'imaginaire ; le monde concret lui ayant glissé entre les doigts ).
Ces identités sont donc à l'image de ses rêveries consolatrices, qui ont réussi à le persuader que seules elles ! le préparant à tel ou tel type d'action, étaient plus importantes que les actions en elles-mêmes, puisqu'elles lui donnaient une force, un pouvoir et une personnalité pour chaque chose.
Et finalement elles lui ont permis dirons-nous, de " s'adapter à la psychasthénie ", en concrétisant un délire, qui s'il n'était pas devenu " enfin " une psychose, lui aurait été encore plus insupportable à vivre.
C'est pourquoi souvent les schizophrènes s'affublent de gri-gris, de signes et d'insignes particuliers, d'accoutrements bizarres en tous genres ; tout ceci symbolisant dans la réalité du monde concret, palpable et corporel, leurs personnalités multiples. Le schizophrène vit donc une sorte de " rêve désocialisé et non-fonctionnel ", puisqu'au fond, ces personnalités sont tellement inutiles, fantaisistes, et au fond réellement inadaptées aux actions, qui demandent le fait de pouvoir agir normalement, plutôt que des procurations identitaires.
Il est au fond un persécuté de ce qu'il fuit, de ce à quoi il n'appartient pas, de ce à quoi il n'est pas adapté ( le monde concret ), en même temps qu'il n'écoute que ses " mois intérieurs ".
La conjugaison de cette persécution et de cette confiance, de cette attention exclusive qu'il porte à son monde intérieur, font qu'il est la proie d'hallucinations visuelles et / ou auditives. C'est pourquoi cela fait de lui un individu malade, certes, mais aussi très dangereux pour la société. Car il est extrêmement sensible à la suggestion, ( par exemple, la simple vue d'une personne qu'il n'aime pas ), puis à l'auto-suggestion provenant de la force persuasive de ses hallucinations ( je ne l'aime pas donc je lui saute dessus pour l'étrangler ).
...
Mais tout cela est purement théorique. Au fond les personnes, les malades, ne sont pas souvent aussi catégorisés que cela, et cela ne serait pas souhaitable ni pour eux, ni pour ceux qui les soignent. Car souvent les symptômes se mêlent et s'entremêlent entre eux. C'est pourquoi souvent les psychiatres ne peuvent pas établir un diagnostic précis ... auquel cas ils se devraient d'énumérer ceci , cela, ici pour ceci, là pour cela etc. L'important est de considérer, avant tout, la Personne ; c'est à dire le fait qu'elle puisse échapper à la théorie ... parce qu'elle est un individu avec un esprit, un coeur ... un affect , comme il y en a plus de 6 milliards sur terre.
pendantce pilier
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Sujet: Naissance de l'avortement Sam 11 Aoû 2012, 16:37
" Le poème seul a le privilège de ravauder par les mots l’état de béatitude première, de refaire mystiquement le corps de la mère perdue, de replonger dans un inceste heureux avec la Mère. "
...
la Mère nous sommes nés avortés mais nés quand même et avortés aussi
battus par les flots où nous nous retrouvons les planches et les vis échouées semblent reformer un bateau
et nous naviguons sans en perdre un mot sans en perdre une miette sur les impossibles arêtes à la fois remèdes et maux de notre impassible quête
et nous nous choyons en en perdant le fil à nous bleuïr la peau sans en perdre une réponse sans garder même le vice d'une seule et même question