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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 05 Juil 2012, 08:19

Pensée et langage.

c'est une question philosophique, prétexte à dissertations multiples en trois parties, où on tente de définir les termes. Je ne vais pas en rajouter sur les aspects theoriques, encore que je pense la question résolue depuis longtemps par les linguistes. Faudra voir.

On commence par pensée (# émotion) et langage(#langue) : un artiste peut avoir une émotion, et l'exprimer dans un tableau : il lui donne forme en la communiquant à autrui, ce qui veut dire qu'auparavant elle était informe.

Quand je sors d'une discussion ou d'un film, j'ai besoin des mots pour donner mon avis, et cette recherche forme un jugement auquel je me tiens - et qui me satisfait, si j'ai réussi à exprimer ce que je ressentais confusément. Sinon je reste dans le non-dit, ie le flou.

Les avis des autres m'aident ensuite à préciser mon jugement, à le reviser, ou à le compléter. C'est donc l'expression - verbale, dans ce cas, qui me donne une pensée plus précise sur un sujet.

L'idée d'un livre n'existe pas tant que le livre n'est pas écrit.
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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 05 Juil 2012, 08:26

rotko a écrit:
Pensée et langage.

c'est une question philosophique, prétexte à dissertations multiples en trois parties, où on tente de définir les termes. Je ne vais pas en rajouter sur les aspects theoriques, encore que je pense la question résolue depuis longtemps par les linguistes. Faudra voir.

On commence par pensée (# émotion) et langage(#langue) : un artiste peut avoir une émotion, et l'exprimer dans un tableau : il lui donne forme en la communiquant à autrui, ce qui veut dire qu'auparavant elle était informe.

Quand je sors d'une discussion ou d'un film, j'ai besoin des mots pour donner mon avis, et cette recherche forme un jugement auquel je me tiens - et qui me satisfait, si j'ai réussi à exprimer ce que je ressentais confusément. Sinon je reste dans le non-dit, ie le flou.

Les avis des autres m'aident ensuite à préciser mon jugement, à le reviser, ou à le compléter. C'est donc l'expression - verbale, dans ce cas, qui me donne une pensée plus précise sur un sujet.

L'idée d'un livre n'existe pas tant que le livre n'est pas écrit.
Je crois que pour le créateur qui, peut-être deviendra auteur une fois le livre écrit, elle existe bel et bien, quitte à être floue dans un premier temps puis à évoluer, se préciser, se transformer... mais elle "est".
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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 05 Juil 2012, 09:41

pendantce a écrit:
... parfois y'a pire que la pensée ( ... ) y'a ceux qui ne lisent pas jusqu'au bout, et qui jouent les ptit malins ... dit-il un peu avant d'aller se coucher

je le prends pour moi? scratch
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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 05 Juil 2012, 11:03

Citation :
laisse, c'est pour moi cheese

rotko au bistrot.

Nicyrle a écrit:
Je crois que pour le créateur qui, peut-être deviendra auteur une fois le livre écrit, elle existe bel et bien, quitte à être floue dans un premier temps puis à évoluer, se préciser, se transformer... mais elle "est".

oui, ma formule est trop choc !

Voyons ce qu'en dit le citoyen Rousseau (Livre VI des confessions)

[leslivres] que j'ai faits durant mes voyages, ceux que j'ai composés et que je n'ai jamais écrits... Pourquoi, direz-vous, ne les pas écrire ? Et pourquoi les écrire ? vous répondrai-je : pourquoi m'ôter le charme actuel de ma jouissance pour dire à d'autres que j'avais joui ? Que m'importaient les lecteurs, un public et toute la terre, tandis que je planais dans le ciel ?

D'ailleurs portais-je avec moi du papier, des plumes ? Si j'avais pensé à tout cela, rien ne me serait venu. Je ne prévoyais pas que j'aurais des idées; elles viennent quand il leur plaît, non quand il me plaît. Elles ne viennent point, ou elles viennent en foule, elles m'accablent de leur nombre et de leur force. Dix volumes par jour n'auraient pas suffi. Où prendre du temps pour les écrire ?
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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 05 Juil 2012, 15:41

Beau passage de Rousseau que j'avais un peu oublié ! Et qui s'avère très juste : toutes les idées qui surgissent dans la tête d'un écrivain ne vont pas nécessairement se transformer en livre(s) publié(s), d'autant qu'il n'a pas forcément en tête un projet (une obsession ?) de publication. En revanche, elles peuvent donner lieu à un tri ultérieur, ce qui suppose élimination de certaines, voire beaucoup, mais aussi transformation ultérieure des autres.
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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptySam 07 Juil 2012, 19:24


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MessageSujet: Crin   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptySam 07 Juil 2012, 23:09

Il n'est de vide que la dimension d'une parole avortée

Il ne s'oblige rien qui ne soit fertile ... ou infertile

Il n'est de plein qu'un vaste néant oublié


Où poussent les orties, la luzerne et autres feuilles inutiles

Tant le poids des années empêche la vacuité subtile

Il n'est de vide qu'un grand terrain vague


Où jouent les bambins au coeur noir qui s'incline

Tant la loi divine ne nous conduit à rien

Il ne naît de rien que le crin d'un astre qui bruine


...


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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyDim 08 Juil 2012, 05:13

pendantce a écrit:

http://espritspiralitiques.eklablog.com/recent/4

Est-ce que c'est ton blog ?
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MessageSujet: Re: Ecrits de Pendantce   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyLun 09 Juil 2012, 08:14

Oui
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MessageSujet: Ombre   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyLun 09 Juil 2012, 08:16




...

La jolie fée s'endort
Sur un lit de morts d'or
La jolie fée n'a plus
De baguette à moins d'une

Phrase qui dure
Sur les rochers, la nature
Phrase qui ne sait d'où se tue
La raison qui naît

Et ce soir je ne sais plus savoir
Et ce soir je n'irais pas te voir
Ce soir est un bonsoir
Ce soir est un au revoir

La jolie fée s'endort
Sous un ciel qui se tort
La jolie fée n'est plus
Elle a bien disparue

Larme qui tue
Sur les rochers, la nature
Larme qui ne sait d'où se ruent
Les hommes qui naissent est-ce ?

Et ce soir je ne sais plus savoir
Et ce soir je n'irais pas te voir
Ce soir est un bonsoir
Ce soir est un au revoir

...
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MessageSujet: HP pm   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyLun 09 Juil 2012, 08:18

Le thème de ce mini-recueil est " Merde et Pourriture "
J'avais besoin d'écrire ces textes pour me libérer, en quelque sorte.
Je vous remercie donc humblement de votre attention, et j'espère que cela inspirera votre anus.



........................................



Friandise


Attestation
J'atteste que le monde est à moi
Acceptation
Je déteste
Arrestation

Altération bonbon
Je pose ces altères sur la soie
Délectation oblongue
Ablettes
Houblon

Où les blonds et les blondes
Dans les détritus
Obscurs et phénomènes à la fois
Cherchent des épluchures d’enclume
Parmi l'horreur des poires encore lisse

Houblon
Où les tongs pleines de réglisses
Et d’anis au sirop d'érable
Cherchent l'imposture du sable
Vers de la pisse gratuite
J'ai rêvé de cet arbre

J'ai rêvé de ces entrailles
J'y ai même baignées
J'ai suivi l'abominable
Mais
Quand il s'est retourné

J'ai reculé à son émail
Pleine de rouilles et de crottes
Car plus luisante qu'une maille
La lueur de ce rail
brillait comme de la flotte



Zéro


Il souffle sur le vent
Des parfums de rengaine
Des matins où il se fréquente
Comme des flaques d'hymen
Coulant des loques blanchâtres
D'obscurs vomissements

Rubis diamant opale
Là sur le lit des rutilants
Spirale contre spirale
Quartz contre quartz
Le sentiment se vulgarise

Tout un champ d’améthystes
Ne serait-il pas trivial
Que pour nos âmes si tristes
Nous cherchâmes un ailleurs

Un ailleurs dans l’ailleurs
Que l’on trouve en ersatz
Une terreur sans horreur
Une ellipse de toi
Viens donc ici mon émoi
Epouse du Seigneur

Nous n’accomplirons rien
Nous n’aimerons rien
Nous n’achèverons rien
Mais nous serons l’accomplissement
Du degré zéro absolu et blanc
De l’amour



CARPE DIEM ( Tango )

...

Je suis cosmique dans les chiottes
Je mange des crottes en chocolat
Ca tombe bien j'ai l'air d'une fiote
Ca tombe mal on bute sur caca

Chuis comique et j'm'appelle John
La star de l’Empire State Acra
De Pise de Rome de l’Acropole
De Westminster à Klaïpeda

Je préfère la lie des ratures
Aux cris tortueux mis ça et là
Je kiffe quand le rire sidérurge
Les sidérés de l’au-delà

Ô carpes carpe diem
Diam’s bla bla bla bla
Je suis assistante dentaire
Je care
Des bridges à Paris Gambetta

Paris ou Capri c’est l’enfer
J'give up en expatrie gaga
Mais avec de la pâte à merde
Les trous d'uc la la
la la la

...

Et dans la péruvienne reine
Larve en asiat' du dimanche
Dans le globe à trique et austère
Perché, père j'sais sur un sofa

J’étale ma crass' d’enfer
J'cause urticaire à l’opéra
Je pète en antépénultième
C’est sûr chuis pas une lolita

Je préfère l'alitée rature
Les gris foireux posés en bas
Des ricards de la sépulture
Des richards en soif de foies


Pour eux
Ô carpes carpe diem
Diam's bla bla bla bla
Je suis assistante dentaire
Je care
Des bridges à Paris Gambetta

Capri ou Paris c'est l'enfer
J'give up en expatrie gaga
Mais avec de la pâte à merde
Les trous d'uc la la
la la la

Ta ba da ba da


Le Coût du Voyage


Je vois des plaines dans la montagne
Je vois des hirondelles
Vertes elles ne sont pas si planes
Si pleine quand leurs ailes
Giron les belles diaphanes

Des selles sur un seul cheval
Un chevalet où des âmes peignent
La fièvre de l'animal
Et la danse noire de l'ébène

Il y a du vent dans la montagne
L'air que je respirais avant était sec
Celui-là est aride comme un ladre
Ô vois comme la colline est laide

Il y a des prairies des pics des rivières
Des torrents des pentes et des chutes
Il y a des fleuves des sentiers et des huttes
Des bouquetins et des ratons-laveurs
Admirez Comme la peste la nature

Parfois quand je me promène le vert
M'écœure
Tout suinte et l'heure m'emmène
Vers la comédie des couleurs

Pourquoi tant de merveilles
Qu'y a-t-il donc de si beau à voir
Pour que nous nous liions à la terre par le ciel
Comme fend l'air la queue des chiens bâtards
Qu'avons-nous pour notre croquemitaine
Une métaphore Un sillage Un délire mystique

Piquent, piquent des liqueurs d’où crachent ces chœurs antéchrists
Je suis un hédoniste
En hère sobre je mourrai pénard



Belles marquises


Bercé de tendres illusions
Je flop sur les plaques
Je dope ma mise à mort
Avec des nuages de flons flons

Les cloaques j'm'en tape
J'les mets en cloque
Et j'veux des gosses
Pour être peinard
Avec mon flux dans ma bite

Laxiste à mort ou tellurique
J'kiffe quand tu m'astiques
Quand tu m'brosses le slip tease
J'm'excise pas

Chuis un mec un pauv' type
On m'becquette et je fais caca

Je suis éperdu dans les cimes
Toutes poudreuses de ferrailles
Et je dépoussière en coups d'pine
L'innocence grise de la marmaille

J'ai envie d’me faire enculer
J'en parle matin midi et soir
Mais j'ai pas les couilles d'être Pd
Et j'préfère lécher l'dépotoir

La bienséance j'm'en branle
Pas d'bol chuis con
Pas d'popol dans l'cerveau
J'crèverai comme un piteux connard

Chuis un mec un pauv' caca
On m'becquette et je fais pipi

Je suis une grosse veine
Déguisée en grosse larve
J'me connais pas
Mais j'm'en tape

J'm'en branle de l'intelligence
Et du partage
Bref tous les jours et chuis content
On me la fout mieux que la rage




Le clown vert


Pierrot de lune
Pierrot de fer
Ce soir le clown vert est triste
Ce soir le clown vert se perd
Dans un herpès d’anesthésiste

Le clown de verre s'agglutine
Dans une matrice de prières
Loin des merveilles de la vanille
Loin des horreurs familières

Le clown vert se calcine
Dans une de ses terres
Le clown triste hume les cimes
Là où s’incline une ultime sterne

Aux pierres où nichent des lanternes
Rouges comme du poids de bènes
Là-bas où s'engrisent des collines
A ravir et fraîches comme des batavias

Jamais ce clownisme là ne s’enlise
Ne s’enracine comme un petit caca
Ou comme gracile l’étoffe du spleen
Se solde hélas par un éjaculat

Dans sa prison pleine de grâce et hostile
Entre ces quatre murs inestimables
Le clown triste pisse boit et brille
Le clown vert merveilleusement verdoie

Tout dans la grenadine inspire le trépas
Tout dans le trépas s’inspire de la grenadine
Et les petites barques sur un canal angora
Souvent nous aspirent à des bals mélodramatiques

Tout transpire le calme dans cet enfer fragile
Cependant que dégoulinent de bien ternes hommages
Loins des plages et des vomissements néphrétiques
Le clown vert et le clown triste se partagent



Je suis fagocité


Je suis fagocité
Je suis un gosse
Morback
Pleutre
Pd

Je suis un fayot
Un aligot un na
Ligoté

Un chili con carne
Une carne rococo
Un cassoulet raté
Suspens bas niveau

Je suis un orage
Et c'est le black-out
Je suis en otage
Et c'est l'out-back

Je suis une orange
Et la terre est bleue
Je suis un archange
Et l'éther est pieux

Je ne vous embrasse pas
Mais le silence m'excite
Bien qu'en apparence là
Je ne vous embrasse pas

Comme dit toujours en soi
C'est ton problème
C'est ton affaire
Personne n'ira jamais s'en mêler
Ni y foutre le bordel

Je suis fagocité
Je suis un bâtard
Un pd
Et ma queue est pétée
De vos arcanes surannés
Plus gluants que le soleil


PERMAPROST


J'écris bien je suis fier
Vingt sur vingt pas à faire
Vins sur vins je déballe au bal
Mais torché pour que dalle

Métaphores vaines
Mais orthographe
Aphone au ciel
C'est l'heure du P.A.F

Des fifrelins
Pleins de rengaines
Flattent leurs faims
De cérumen

L'écriture je la chie
Puis-je à vous chéris
Vous compter en merveilles vieilles
Les putes à l'éternel
Les idées prostituent
Et nous Prosts du cul
On encule des corbeilles poubelle
On t’paye

Je parle comme un plouc
Commun plouc des mortels
Je m'appelle consensuel sel
Flaque ou pâture nouvelle

Je dépucèle les vieux
Qui se rêvent en hors-jeu
Je déniaise le vermeil qui pèle
A mes grands coups de gueux

Les nostalgiques de la brandade
Les branlés par le pathétique
Les mirontons les questionnades
Mon rire n'est pas une chose inique

L'écriture je la chie
Puis-je alors à vous chéris
Vous compter en merveilles vieilles
Les putes à l'éternel
Les idées prostituent
Et nous Prosts du cul
On encule des corbeilles
Poubelle
Fiel



LES COULEURS



J'aime les ruisseaux
Et les châteaux d'eaux
J'aime l'églanti
Ne

J'aime les princesses
J'aime les caresses
Je les préconi
Se.

J'aime la tendresse
Des bouquets de fleurs
Qu'on m'en offre mi
Lle

J'aime la rudesse
Des bas reins de mœurs
J'aime les col
Chiques

J’aime l’heurt

J'aime les pâleurs
Lovées dans ton cœur
Je les experti
Se

J'aime les rengaines
L'amour et la haine
Je les contami
Ne

J'aime les douceurs
Nichées comme un pleur
J'aime la plombiè
Res

J'aime les ardeurs
Des nuques sans heures
Je m’en désaltè
Re

J’aime les couleurs



LA BELLE PLANTE


Et là sous le pré du couloir
Il y avait un animal
Un petit chat noir
Qui se promenait

Sur une sangle de balle
L'étuve d'étoupe noire
Lasse de l'écaille flottante
S'entourloupait d'opale
Dans une marécageuse danse

Il s'en perdit cendres et filasses
Des trombes de rances
Des méandres de caillouteuses mares
De liesses de sang indécentes

Vers quel dis moi orgasme cosmique
Transe ne vas-tu pas
Cours-tu vers l'errance
Ou vers l'or béant à tout va

Le petit chat noir n'oublie pas les pas
De la déliquescente Dar es Salam
Cependant que ça grouille comme des shoahs
Comme le rouge au bec d'une belle femme puante
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MessageSujet: Le beau temps   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyMar 10 Juil 2012, 13:28

il fait beau
les oiseaux chantent
le ciel dégringole de toutes ces belles saloperies
et nous gobons, comme des blanches neiges féroces, nous-mêmes
ces chiantes et molles gondoleries de l'homme, tant nous sommes avares de notre supercherie

le ciel est fade
les blaireaux sont en transe
ils rêvent comme des précieuses imparables à la propre rêverie
dont ils sont incapables, et tant rêver est une impossible histoire, tant ils sucent la dernière goutte
de leurs rugueuses et bien trop dentues mâchoires

la terre est grise
les arbres n'ont de vert que l'imposture de la brise
et les hommes, séquestrés dans d'affreux paysages, n'ont de beau que la pâleur
de leurs coeurs innocents, Temps ! suspends ton empreinte, écoules la de notre sang !

la mer est atroce
l'immensité heureuse est libidineuse pour des sacs d'os
et tandis que la profondeur est saine de corps et d'esprit, de graveleux poissons volants
trahissent la lame qui s'enfuit
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MessageSujet: lueurs des cendres   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyVen 13 Juil 2012, 22:22

lueurs des cendres pensées qui volètent nuage de nulle part terre qui se pirouette girouette et brouettes volages amertume vole farandole vapeurs de l'hécatombe qui tombe communautaire culture austérité des présentoirs je nage et j'arrache à mon gré les pages où aiment à cracher les mages didactitiels de la didactique les moustiques alpinistes qui piquent cons les mousquetons des grimpeurs cyniques les papas fadas les mamas gagas des miasmes phasmatiques tronchés par le premier plasma de la dernière phase magmatique de leurs chiures communément félicitées à chaque mouvement à chaque poignée de paluches de leurs destinées qui s'abrègent écarlates pourtant logiques qui se fânent comme un pissenlit s'assèche dans un marécage qui a défaut de vélocité misanthrope et anthropophage sombre dans l'ombre d'un équarissage mystique et les grands éconduits luisent alors dans cette ombre qui laisse partir comme une lueur de soleil levant dans le vent la phosphorescence de tout leur être qui naît comme la lune se couche pour faire descendre son premier rai qui n'est pas plusse que la première cendre quand la dernière encore n'apparaît
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MessageSujet: Duplicité indécise   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyDim 15 Juil 2012, 14:06

Les pas emportés

Par les pavements granitiques

Dépravent les blancs silences

Du long temps qui passe



Simultanément


Les jardins suspendus observent

Les systèmes argentés

Des pensées urbaines



Et dans ce blême à blême

S'épouvante

L'apprivoisement de soi-même


______



( Texte co-écrit avec une dénommée Bleuterre )
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MessageSujet: Poésie d'un technicien de surface   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyDim 15 Juil 2012, 14:09

C'est vrai qu'y a pas mal d'endroits sur terre

Où quand c'est aseptisé partout par terre

On cherche du PQ sale pour qu'ça l'fasse



C'est vrai qu'y'a pas mal de places sur la terre

Où quand partout c'est on ne peut plus dégueulasse

On cherche les vrais poètes, et pas forcément les limaces



D'aquarium, à quoi riâmes-nous pour ne voir dans la grâce

Qu'une histoire de guerre et de sang, mêlés à des péplums

Péplums qui nous arrangent, tant nous sommes incapables



De carrément être un homme, de vraiment fuir les brames

Des cerfs-volants que nous sommes, cherchant d'affectueuses bestioles

Dans cette forêt si impeccable qu'il n'y a plus ni rivières, ni boue



Ni cailloux, ni même arbres : rien que notre brame

Dans cet enfer fait de miroirs bétonnés,

D'échos d'animal branchés sur batteries ;



Rien que notre brame,

Que notre propre rime ;

Guère plusse qu'un infini fini
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MessageSujet: Serais-je celle que je ne suis pas ?   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyDim 15 Juil 2012, 14:56

Seras-tu là ?

Ou ne seras-tu pas ?

Quand je ne serais plus là

Pour que tu sois là

Seras-tu celle

Qui boira mon effroi ?

Seras-tu celui

Qui m'arrachera les yeux ?

Sauras-tu être las

De mes orages vaporeux ?

Sauras-tu être froid ?

Au soleil bitumeux

Où je serais joyeuse

De n'être que moi

L'amour en piédestal

L'amer au gré du stupre

Moi l'aventure roite

Qui me prenait pour un luth

Serais-je là ?

Quand tu me quitteras

Seras-tu laid

Quand je me quitterais ?
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MessageSujet: Nobody else   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 19 Juil 2012, 21:23

If I were in trouble I'ld see
The colours of the ribbon
You would put inside of me
To tigh my call

If I were a silky sorrow
Dashing off the lights
Would you simply tell some hellos
To your goodbies

But you know
I'm the one who writes
And I write it to you

If I don't
call your number right
Many heartbeats will do

If you'ld send me a letter
telling as you want
I would find out something better
than it wants

If we had what's left over
After love and pain
Maybe we would find us dead

...

But there's nobody else
Cause nobody has the same
That you have
When you don't have what you get
And we're flying around
We're flying around this plane
Could never seat
And never love what needs upset



And then you love me
Like him like them
Because I was not myself

And then you judge me
Like them like him
Because I was this man

And then you burn me
Like him like them
Because I was myself

And then you torture me
Like him like them
Beware of

Dark skin
Pink Heart
Feelings
This blend’s not a sunset

This end
Begins
This blood
Like a bubble in the air


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MessageSujet: Et les miroirs se mirent ...   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyJeu 19 Juil 2012, 21:24

Las des humeurs citadines
Où des urbains se ruralisent
Et vont et viennent aux Campagniles
Pour mieux s'faire la malle en civils

Coupables !

Civilisés jusqu'aux points de myrhes
D'un exotisme qui vous fend le coeur
Partout on cherche en nous ce qui est ailleurs
On appartient à defaut de s'appartenir

Minables !

On se détient sans tenir du regard
Derrière, la laisse qu'on ne peut pas voir
Et on s'laisse faire dans cette horrible douceur
Des aveugles qui voient tout clair dans une lueur

Imparables !

On s'accappare nos vies qui nous saccagent
Sans même avoir pris le temps de rentrer dans la cage
On ne sait plus parler que pour se taire
On ne sait plus se taire que pour parler terre à terre
Et, finalement,

Les miroirs Ô Doux miroirs !
Dans des tiroirs se mirent
A rêver l'impossible
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MessageSujet: L'oubli du vestige   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyLun 23 Juil 2012, 06:24

Le ciel se gave puis dégueule ses questions
Existentiels à peine nous sommes
Vivant toujours

Nous voudrions passer à autre chose
Mais nous ne faisons que passer
Choisissant toujours

La mer apaise et berce sans doute le ton
De nos interrogations
Qui somme toutes

La mer qui somme tout de nous assomer
Qui sommes-nous ?
Des vertiges oubliés ?
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MessageSujet: Je vais quelque part   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyMar 24 Juil 2012, 20:08

Moi je vais quelque part, toujours, sans toutefois aller vers un point de non-retour. Je vais quelque part souvent, sans aucune manière, autre, que le bruit de mes bras au vent. Je vais dans un endroit, quelque part où il ne fait pas froid, et j'y mets une chaleur ; chaleur sur chaleur et mon âtre prend froid. Je me dirige alors en haut, dans un endroit où il ne fait pas chaud ... tellement ! que je m'élève, sans discontinuité, et que je tombe à l'envers, presque, la terre encore à mes pieds.
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MessageSujet: La verge et la vierge   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyMar 24 Juil 2012, 20:08

Ô sein de cette nuit
J'ai bu le pis
En même tant que le lait
Comme une femme
La mamelle endolorie
S'est endormie
Comme une pierre
A mes lèvres
J'étais vierge
Quand le saigneur m'apprit

Lapidation
J'ai reçu sur le vit
Presque comme un coup de lierre
Coutelière la pierre
Etait pour le couteau

Mais tu me l'as jetée !
Et depuis ce jour dit-on
Sans le dire à la verge
Avec son cul la vierge
A appris à dire non

Sur le vit j’ai reçu
Comme un jet de pierre
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MessageSujet: Tic tac   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyMar 24 Juil 2012, 20:09

Ca va ?
Moi la vie quoi
Plouf plouf pirouette
On s'en bat les couilles des poêt poêt
Plume plume et patatra
La vie s'fout bien de nos tralalas
Pouet' pouet' les minettes
D'vant l'ordi Bastet fait la brouette
Tac tac d'vant des keums
Qui s'tactiquent en statique
Tac tic pis y'a l'temps qui pique
Tic tac pendant qu'tu causes tact
Toc toc pendant qu'tu bouffes chinetoque
Toc tic pendant qu'tu chines du toc
Y'a l'temps qui s'tic tic
Pendant qu'tu fais flop flop
Pif pif pouf pouf
Dans ton kayak en plastoque
Paff paff glou glou
Schplaff
Floc floc
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MessageSujet: Volutes d'un nécrophage   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyMar 24 Juil 2012, 20:10

Rome Antique
Paquebot
Voilage
Or Palais
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MessageSujet: L'important de se vivre   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptyMer 25 Juil 2012, 02:57

La réaction est bien souvent une évidence trop évidente, de ce qui se passe après une action.

Une évidence souvent trop rapide et instinctive ( ou apprise, par conditionnement ), à travers laquelle on passe souvent à côté de certaines choses.

La réaction est une action relativement mais presque toujours immédiate, s'ensuivant d'une action précédente ==> ré-action.

La réaction fait souvent intervenir l'impulsivité, qui est un réflexe psycho-social, avec pour base la susceptibilité et l'ego.

L'impulsivité se construit sur ces bases, car elle est le pendant d'une menace, d'un danger visant des domaines purement égotiques, où il s'agit de réagir du tac au tac.

Et même si l'impulsivité se construit sur la base d'une envie, il s'agit aussi d'une menace et d'un danger : la menace ou le danger pour l'ego à ce qu'il devienne frustré, amer, et aigri, si l'envie n'était pas satisfaite. Dans ce sens, l'impulsivité empêche ces petites pollutions au quotidien.

Il s'agit de problématiques, de petites relations intérieures conflictuelles, entre ce qui nécessite l'impulsivité ( la menace, le danger pour l'ego ), et le champ des possibles qu'offre l'immédiateté dans le lieu, dans le moment, avec les personnes et les circonstances ... ce qui est aussi, comme nous le verrons, en écho avec notre morale, notre éducation et nos refoulements.

Dans ces conflits, déclarés ou non, interviennent aussi, souvent, en tant que menace ou danger, l'ironie, l'insulte, la provocation, la peur, la crainte, l'angoisse prolongée, l'impressionnement, mais encore des choses plus subtiles, comme des sortes de " messages subliminaux adressés à l'inconscient ", et auxquels la personne y étant assujettie, réagit donc également en pouvant être impulsive.

L'impulsivité peut s'adresser aussi bien à la conscience qu'à l'inconscient, mais dans tous les cas, l'impulsion qui en naît, est toujours immédiate.

Il est donc logique que l'impulsivité soit le domaine de nos instincts les plus primaires, souvent liés à des refoulements qui tentent de remonter à la surface, et auxquels on tente de remédier, en lâchant une émotion, ou en adoptant un certain comportement révélateur, ce qui montre souvent qu'il y a une perturbation émotionnelle et affective sous-jacente.

L'impulsivité est par conséquent une pulsion-réaction, souvent observée dans la timidité, le trac ( qui est une manifestation de timidité passagère ), dans les phobies, les obsessions, les complexes d'infériorité, les troubles obsessionnels compulsifs, la paranoïa, ou encore l'hystérie, la schizophrénie ou les troubles maniaques-dépressifs.

Contre-carrant l'impulsivité ; la morale et l'éducation.

En effet, l'éducation établit non pas des barrières, mais plutôt des canaux, dont le but est de dévier certaines impulsions directement vers la déchetterie, ou alors vers encore d'autres canaux.

Dans ce sens, le but de l'éducation s'accompagnant de vie sociale, est de construire un " réseau de canaux fluviaux et d'écluses ", afin de stopper, ou de rediriger les instincts vers un débit et une allure plus vivable, et donc plus acceptable.

Mais souvent ce n'est pas si simple que cela ; certains " travaux d'irrigation " se font mal, et on aboutit alors aux refoulements.

Parmi les cas de refoulements, il peut y avoir deux cas de figure extrêmes : le cas de l'obsédé et le cas du pervers.

Dans le cas de l'obsession, l'obsédé est conscient de son obsession et lutte contre elle, en dissimulant ses penchants affectifs ; ce qui est souvent épuisant.

En revanche, pour ce qui est de la perversion, le pervers agit non pas en ayant conscience de sa perversion, mais surtout en ayant conscience de son objet ; c'est à dire qui, quoi, où, quand et comment va-t-il pouvoir pervertir quelque chose ou quelqu'un. La perversion vise à la satisfaction plus ou moins directe d'un désir, en faisant fi de consentement et de morale. Elle est bien souvent une régression affective, s'installant dès l'enfance, et naissant dans un milieu familial difficile, s'accompagnant souvent d'une vie sociale précaire.

Pour terminer, je dirais qu'à titre préventif, mieux vaut chercher à se connaître et à bien réagir, que réagir, sans rien chercher d'autre qu'une palliation à un déséquilibre, ou à un épuisement.

Car quelqu'un qui ne cherche pas, ou plus ! à se connaître et à réagir en fonction de cela, est peut être une personne en danger ...



Et là, par surmenage émotionnel, affectif, professionnel, familial, religieux ... peuvent s'installer et se confirmer ( dépendamment de l'héritage éducatif, du milieu social, professionnel, de l'hérédité, du sexe, des différentes inadaptations etc. ) :



1 )

Une neurasthénie ( oscillation " anarchique " du système nerveux, entre épuisement et hyper-excitation ), souvent doublée d'une asthénie physique ( épuisement musculaire, articulaire, troubles hépatiques, gastriques, intestinaux ... ).

Neurasthénie et asthénie physique, qui peuvent elles-mêmes déboucher sur une psychose : la confusion mentale, et sur un état extrême de cette psychose : la stupeur confusionnelle.

Dans cet état maladif particulier, le malade reste figé, prostré, le regard dans le vague, sans bouger, et sans la moindre conscience de ce qu'il se passe autour de lui. Cela peut durer vingt minutes ou plusieurs heures. Puis le malade se " réveille " et reprend son activité " normale ", sans se rappeler de ce qu'il s'est passé durant sa période léthargique.

Activité " normale " entre guillemets, car il s'agit avant tout d'une asthénie généralisée, où il ne faut pas oublier que le malade vit sur des épuisements multiples, et sur des stratégies de vie, visant à chaque fois le même but : l'économie d'énergie ... mais en vain.



2 )

Un tempérament cyclothymique qui s'est amplifié et aggravé, avec et selon certaines circonstances, et amenant à une forte asthénie mentale et neurologique, avec des états dépressifs, de grands signes de fatigue mentale et physique, des manifestations d'aboulie ( = manque de volonté ), des plaintes, des gémissements, des torrents de pleurs, parfois des rires fous et lamentés, des cris et des crises de nerfs, de fortes angoisses accompagnées de symptômes physiques ( oppression de la poitrine, tremblements, palpitations, gestuelle saccadée, pupille dilatée, suées, modifications de la parole, bégaiement ... ) et des accès morbides de mélancolie et de désespoir profond,

en alternance avec des périodes de forte dynamogénèse ( hyper-activité ), où se mêlent des sentiments de joie extrêmes, des invocations divines, une abondance de paroles et une richesse dans le vocabulaire, une envie folle de vivre, un grand désir de communiquer à tous sans exception, son bonheur, des sifflotements plein d'entrain, des envies de danser dans la rue, d'aller partout , au-delà des possibles, une multiplication des sorties, parfois des achats compulsifs, une recrudescence de l'envie de séduire, une réapparition furibonde du désir sexuel, des sensations de force illimitée, des attitudes extatiques, et une profusion d'activités et d'énergie sans borne.

Ces deux états contradictoires peuvent de même aboutir à une psychose : la psychose maniaque-dépressive.

Le malade peut alors devenir extrêmement dangereux pour lui-même, car tout son sens moral, et toute la conscience du monde qui l'entoure sont abrogés, au profit de la seule et unique satisfaction de ces deux états contradictoires qui se succèdent l'un après l'autre, avec une fréquence et une intensité dépendant de chaque malade.

La phase dépressive ( pouvant mener à des overdoses, des mutilations, des scarifications, des actes de désespoir, des conduites addictives, des fréquentations dangereuses dont on ignore le danger, un mal-être qui devient tellement inconscient, qu'il finit par déboucher sur une sorte de " délire dépressif ", ou l'on est prêt à tout tester... ou à se suicider ).

et la phase maniaque ( pouvant mener à des actes d'euphorie extrémistes, et donc fortement pathologiques, inconscients et involontaires. Des actes très dangereux, comme par exemple, danser nu(e) sur une voie ferrée en plein jour. Ou alors par grande euphorie, profaner des insultes, attirer l'attention d'une manière trop voyante et flagrante, et donc d'une manière dangereuse pour soi. Et quelquefois, rarement, des actes d'ordre scatologique, tels que boire son urine, ou jouer, voire manger ses excréments, toujours par euphorie, par apparente volonté et apparente maîtrise de soi )



3 )

Parfois c'est tout le système d'action-réaction, tous les rapports de soi avec autrui, qui par anticipation, crainte et suspicion constante, sont aliénés chez le malade.

Ici cela prend ses racines dans une autre forme de névrose : la paranoïa.

La vie avec les autres devient alors pour le malade d'une complexité atroce, et d'une frustration féroce.

Le paranoïaque est susceptible, boudeur, rancunier, exigent, avare, mielleusement flatteur, mais méprisant et méfiant.

Il est tyrannique, il cherche à s'imposer, il se pose comme une référence.

Il prend tout reproche comme une fatalité injustifiée, qu'il retourne contre l'autre, sous forme de chantage affectif, tout en douceur apparente, mais on ne peut plus autoritaire. C'est un arriéré affectif ; un petit enfant capricieux et dictateur.

C'est un autoritariste souffrant très souvent d'un complexe d'infériorité, et d'une culpabilité, pour laquelle il prend tout le monde en otage, et demande une rançon.

Toute sa logique et toute sa raison sont tournées vers sa paranoïa, qui exige de la suspicion de tout, en tout et pour tout : suspicion de trahison, suspicion de ne pas être aimé(e), suspicion d'hypocrisie, suspicion de mauvaises intentions etc.

Cette névrose aussi a son pendant dans les psychoses : il s'agit du délire de grandeur et du délire de la persécution.

Ce type de psychose conduit le malade à souvent se prendre pour quelqu'un d'autre, vivant à une époque antérieure ( comme Napoléon, ou Louis XIV ), ou, plus simplement, le conduit à se comporter comme il ou elle était, à une période agréable de sa vie où son psychisme s'est arrêté, ( son mariage, son service militaire, sa communion etc. ).

Parallèlement à ça, le délire de la persécution est souvent associé au délire des grandeurs ; si la personne se sent fortement persécutée ( ce n'est qu'une impression ), il est donc logique qu'elle cherche à rester psychiquement dans une situation rassurante, lui procurant sécurité et jouissance, car contre-carrant son sentiment de persécution.

Mais là aussi, la personne peut être dangereuse pour elle-même : en effet, si elle se prend pour Napoléon, par exemple, il se peut qu'elle fasse fi des conventions sociales, de la pudeur en société, de toutes formes d'autorité et d'instance judiciaire, car elle se prendrait inconsciemment et indéfectiblement bel et bien pour un empereur.

Il se peut donc aussi qu'elle commette des délits ou des attentats à la pudeur ou à la bienséance ; et finalement des actes répréhensibles par la loi, dont elle n'a dans ce cas, absolument pas conscience de la répréhension possible, puisque cette personne est dans son délire, inconsciente des réalités du monde où elle vit.



4 )

Il existe également un autre genre de névrose, où il s'agit d'une atteinte sur le fonctionnement même de la pensée. Cette névrose empêche le malade de suivre un raisonnement cohérent, avec des causes à des affirmations, des conséquences à des négations, des compromis dans des interrogations ou des réponses liés à des interrogations antérieures, ainsi que tout ce que sous-entendent les mots de liaisons, les figures de rhétoriques etc. de façon subtile.

Le malade n'arrive pas à lire, par exemple, et à comprendre, au même rythme que les autres, et d'ailleurs, également, selon le rythme du texte, ou du film, ou de la pièce de théâtre, selon ce que ceci exige de cela d'être compris, au moment où cela est émis, lu ou regardé. Il s'agit donc d'un problème de synthèse mentale.

La pensée du malade va dans tous les sens, sans pouvoir globaliser et faire la synthèse progressive de ce qu'il lit ou regarde. Le psychisme devient confus et épars devant tout ce qui nécessite la pensée, et le malade ne peut penser qu'en faisant des blocs d'idées, sans pouvoir les lier entre eux.

La pensée ne peut donc s'envisager alors qu'en terme de morceaux, difficiles à organiser d'une façon cohérente dans un raisonnement écrit, ou même dans une discussion. Le malade est alors pris par les autres pour une personne simplette, voire bête et inculte ... et plus on le considère ainsi, plus il fuit tout ce qui nécessite la pensée et le dialogue.

Il fuit également tout ce qui est intellectuel, il fuit les autres et se replie sur lui même.

Cette névrose est une asthénie psychique appelée psychasthénie.

On peut supposer également que le psychasthénique, étant confronté sans cesse à de multiples adaptations, comme tout un chacun, et que n'opérant pas la synthèse mentale, nécessaire à ces adaptations pour les lier à l'espace-temps d'une vie de tous les jours ; du coup, chaque adaptation devient pour lui un morceau de sa vie, plus difficile à gérer, car il s'agit pour lui de tout cloisonner, et d'attribuer un rôle, une place, un temps pour chaque chose, avec difficulté pour enchaîner avec une autre action ; ce qui ne poserait pas de problème, ou très peu à une personne mentalement saine, et disposée tranquillement pour enchaîner les actions. Mais peu à peu, cette névrose peut s'aggraver.

En effet, le psychasténique peut progressivement s'imaginer avoir plusieurs vies, plusieurs personnalités, du fait de tous ces morceaux d'actions séparés, qu'il appréhende, et dont pour chacun il doit préparer une constitution psychique et affective particulière. Peu à peu donc, l'individu se morcèle de plus en plus, la rêverie inaugurant chaque passage d'un état à un autre, fait son apparition. D'autant plus que le psychasthénique vit de plus en plus coupé du monde, et de la réalité, qui lui demanderait la cohérence et la souplesse psychique qu'il n'a pas. Il rêvasse donc, il traîne au lit pour tenter de se retrouver ... en vain.

Il ne se sent pas entier ; il n'a pas une vie mais des choses à faire.

Toutes ces choses à faire, et tout ce qu'il doit mettre en place dans sa tête pour les faire l'épuise, et l'empêche d'avoir une vraie personnalité. Il n'est pas une personne ; il est untel quand il fait ceci qui demande cela, qui lui demande d'être untel ... il est un autre quand il fait cela qui demande ceci, qui lui demande d'être un autre.

Progressivement, et cela commence souvent à la puberté, ou dans le courant de l'adolescence, le psychasthénique entre dans une phase appelée la schizoïdie,( c'est ce dont je viens de parler ) ; phase inaugurant la grande psychose très connue, et je dirais malheureusement très " populaire ": la schizophrénie.

La schizophrénie est le prolongement, et la psychose correspondante de la psychasthénie.

Le schizophrène passe beaucoup de temps à rêvasser. Il est seul. Il s'isole volontairement. Il vit intérieurement coupé du monde, car comme nous l'avons vu, le monde lui échappe. Il a plusieurs tendances, plusieurs penchants, et donc plusieurs personnalités, indépendantes les unes d'avec les autres, aux vues de ce à quoi il doit s'adapter, et qui nécessite une telle variation de caractère.

Ces personnalités, qui au fil du temps se sont créées, forgeant en lui des sortes de " créatures asociales", sont par conséquent séparées du monde cognitif, dans une certaine mesure. Ces personnalités sont à la fois identitaires et imaginaires, ( imaginaire qui pour lui est La réalité, car cet imaginaire est sa vie, et car sa vie n'a pu être autre chose que de l'imaginaire ; le monde concret lui ayant glissé entre les doigts ).

Ces identités sont donc à l'image de ses rêveries consolatrices, qui ont réussi à le persuader que seules elles ! le préparant à tel ou tel type d'action, étaient plus importantes que les actions en elles-mêmes, puisqu'elles lui donnaient une force, un pouvoir et une personnalité pour chaque chose.

Et finalement elles lui ont permis dirons-nous, de " s'adapter à la psychasthénie ", en concrétisant un délire, qui s'il n'était pas devenu " enfin " une psychose, lui aurait été encore plus insupportable à vivre.

C'est pourquoi souvent les schizophrènes s'affublent de gri-gris, de signes et d'insignes particuliers, d'accoutrements bizarres en tous genres ; tout ceci symbolisant dans la réalité du monde concret, palpable et corporel, leurs personnalités multiples. Le schizophrène vit donc une sorte de " rêve désocialisé et non-fonctionnel ", puisqu'au fond, ces personnalités sont tellement inutiles, fantaisistes, et au fond réellement inadaptées aux actions, qui demandent le fait de pouvoir agir normalement, plutôt que des procurations identitaires.

Il est au fond un persécuté de ce qu'il fuit, de ce à quoi il n'appartient pas, de ce à quoi il n'est pas adapté ( le monde concret ), en même temps qu'il n'écoute que ses " mois intérieurs ".

La conjugaison de cette persécution et de cette confiance, de cette attention exclusive qu'il porte à son monde intérieur, font qu'il est la proie d'hallucinations visuelles et / ou auditives. C'est pourquoi cela fait de lui un individu malade, certes, mais aussi très dangereux pour la société. Car il est extrêmement sensible à la suggestion, ( par exemple, la simple vue d'une personne qu'il n'aime pas ), puis à l'auto-suggestion provenant de la force persuasive de ses hallucinations ( je ne l'aime pas donc je lui saute dessus pour l'étrangler ).

...

Mais tout cela est purement théorique.
Au fond les personnes, les malades, ne sont pas souvent aussi catégorisés que cela, et cela ne serait pas souhaitable ni pour eux, ni pour ceux qui les soignent.
Car souvent les symptômes se mêlent et s'entremêlent entre eux.
C'est pourquoi souvent les psychiatres ne peuvent pas établir un diagnostic précis ... auquel cas ils se devraient d'énumérer ceci , cela, ici pour ceci, là pour cela etc.
L'important est de considérer, avant tout, la Personne ; c'est à dire le fait qu'elle puisse échapper à la théorie ... parce qu'elle est un individu avec un esprit, un coeur ... un affect , comme il y en a plus de 6 milliards sur terre.
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MessageSujet: Naissance de l'avortement   Ecrits de Pendantce - Page 18 EmptySam 11 Aoû 2012, 16:37

" Le poème seul a le privilège de ravauder par les mots l’état de béatitude première, de refaire mystiquement le corps de la mère perdue, de replonger dans un inceste heureux avec la Mère. "

...

la Mère
nous sommes nés avortés
mais nés quand même
et avortés aussi

battus par les flots
où nous nous retrouvons
les planches et les vis échouées
semblent reformer un bateau

et nous naviguons
sans en perdre un mot
sans en perdre une miette
sur les impossibles arêtes
à la fois remèdes et maux
de notre impassible quête

et nous nous choyons
en en perdant le fil
à nous bleuïr la peau
sans en perdre une réponse
sans garder même le vice
d'une seule et même question
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