Joyce Carol Oates

Il y a des livres qui ne nous quittent jamais même après avoir tourné la dernière page, six cent pages qui ne suffisent pas à nous enlever le choc que ce roman fait ressentir à travers les personnages. Gwen Eaton, le jour de la fête des mères, a été assassinée et ce qui pourrait aboutir dans un polar , le génie de Joyce Carol Oates, va entraîner Nikki, la cadette, la brebis égarée índépendante, journaliste, qui vit avec un homme marié, ce qui consterne sa mère, va entraîner dis-je Nikki vers une autre enquête, psychologique, sur la vie passée de Gwen.

Les mères ne doivent pas avoir de passé, elles doivent être saintes, parfaites, bonnes et tolérantes, sans peur et sans reproches, et Nikki, pour la première fois va côtoyer, voisins, parents éloignés, jamais fréquentés, qui chacun lui livrera un morceau de la vie inconnue de sa mère ; Dans le témoignage d’une amie de son adolescence resurgit, le drame d’amour de sa mère à seize ans, les terribles moments de désespoir qu’elle avait subis, seule cachée et qu’elle surmonta avec ses propres forces.

Nikki a trouvé dans le double fond, d’une corbeille à ouvrage des lettres d’amour, qu’elle n’a jamais rendues à son amant, devenu un haut dignitaire de l’église Catholique.

Elle connaît une mère, enfant malheureuse à onze ans et comment malgré tout elle est devenue une femme qui aidait tous les démunis de la ville et que tout le monde aimait.

Ce parcours à travers le long chemin, va changer la vie de Nikki et de sa sœur aînée. Une autre vie va commencer une fois les secrets de famille dévoilés et longtemps cachés.

Un livre émouvant, vous ne devez pas passer à côté.

merci amadak, encore une fois tu décris très bien tes impressions et tu nous donnes des envies de lectures Je le mets aussi dans ma liste à lire
c'est aussi grâce à GDS* que j'ai découvert cette auteure

Je mets également ce roman dans ma liste à lire ^^ merci beaucoup pour cette présentation

oui ,chère Natalia, moi aussi Grâce à GDS j'ai connu le meilleur de la littérature du monde, et dire que c'est par un simple hasard que j'y suis arrivée. Et le bonheur que cela repésente por moi, n'a pas de prix. Obligée la plupart des fois à traduire, mon français s' est amélioré presque un cent pour cent (rire, je ne sais pas écrire le pour centage) Kervinia ,ajoute-le à ta pal. J'en suis à la moitié de "la fille du Fossoyeur" de Oates aussi, et vraiment ça donne le frisson, et il y a de l'autobiographie dans ce livre qu'elle a mis "IN Memoriam" de ses grands-parents maternnels.

je lis "petite soeur, mon amour". j'en parlerai pour l'instant je suis scotchée . Mais il est lourd ce livre et plein de pages et en efffet i l faut le lire letement lol

pour Darabesque: Natalia l'a lu, et elle a été émue jusqu'aux larmes. Quellesensibilité cette auteure, quel talent pour peindre ses personnages qui nous touchent si profond.

oui Amadak je ne connaissais pas non plus cette auteure et j'ai lu le résumé de Natalia. Je vais bientôt le terminer et je viendrai mettre "mon grain de sel"

j'ai hâte d'avoir ton impression dara

Amadak a écrit:

oui ,chère Natalia, moi aussi Grâce à GDS j'ai connu le meilleur de la littérature du monde, et dire que c'est par un simple hasard que j'y suis arrivée. Et le bonheur que cela repésente por moi, n'a pas de prix. Obligée la plupart des fois à traduire, mon français s' est amélioré presque un cent pour cent (rire, je ne sais pas écrire le pour centage) Kervinia ,ajoute-le à ta pal. J'en suis à la moitié de "la fille du Fossoyeur" de Oates aussi, et vraiment ça donne le frisson, et il y a de l'autobiographie dans ce livre qu'elle a mis "IN Memoriam" de ses grands-parents maternnels.

Il est ajouté à ma pal, et La Fille du fossoyeur également
Mais avant, je compte bientôt commencer Petite sœur, mon amour

Natalia a écrit:

Petite soeur, mon amour ( éditions Philippe Rey )

" S'emparant d'un fait-divers, un mystère jamais résolu, qui bouleversa l'Amérique- l'assassinant le soir de Noêl 1996 de la petite JonBenet Ramsey, 6 ans et demi, célèbre mini-Miss vedette de concours de beauté-, Joyce

Spoiler:

Joyce Carol Oates a écrit un roman suffocant où se télescopent le voyeurisme de médias, l'enfer familiale, l'ère de l'apparence et le désir d'être intégré, le poids des désirs de la mère et sa folie de devenir quelqu'un à travers sa fille

J'ai lu ce roman lentement car j'ai franchement eu mal pour les enfants, je n'avais qu'un souhait les enlever très vite de cette folie destructrice. Skyler passe les 10 années suivants le crime dans des hôpitaux, des écoles hors de prix spécialisées et traité à grand coup de médicaments. Il y a cette profonde hypocrisie des différents psychologues et psychiatres qui n'hésitent pas à prescrire tout un tas de médicaments dès le plus jeune âge. La-dedans le père n'a jamais tenu ses promesses, le père est absent et volage.

C'est un roman que je conseille vivement à tous ceux qui aiment les développements psychologiques.

j'ai terminé ce roman et je ne peux que reprendre le résumé de Natalia. C'est un grand moment de lecture comme l'on n'en rencontre quand même pas souvent. Tout y est: le suspens, l'angoisse, l'horreur, les pleurs et surtout du déchirement.

On peut entrevoir la douleur de ce gamin et on a du mal par contre à se mettre à la place de la mère.

comment les gens peuvent-ils garder en soi des secrets si lourds et même laisser mourir de détresse un jeune homme innocent à première vue?
comment peut-on démolir ainsi un ado?
mais si nous avions la réponse, le monde serait différent ...

je ne connaissais pas JCO j'en suis bouleversée et surtout vraiment envie de lire autre chose d'elle.

et la pauvre gamine écartée des autres enfants se réfugiant comme elle peut vers son grand-frère et son doudou que la mère veut lui enlever. Pauvre gamine que la mère veut faire passer chez un chirurgien plastique. Cette gamine qui se tourne vers le seul qui peut l'aider et la protéger son frère Skyler complètement paumé et Skyler tellement perdu et qui est envahi par un sentiment de culpabilité incroyable, pauvre petite homme
oui c'est un livre très difficile psychologiquement

Oui Natalia, quel malheur et en plus tout ça sous couvert de Dieu ! Quel grand moment de lecture ! merci de m'avoir fait connaitre cette auteure, je remettrai ça !

Pour Natalia et Darabesque: tous les livres de cette auteure sont bouleversants ; une fois le livre fini, on reste encore sous le choc. Je me demande comment une femme qui n'a pas eu d'enfants, peut traduire de telle façon les troubles de l'enfance. En plus du talent elle a sûrement des connaissances de psychologie.

J'ai fini hier soir "la fille du fossoyeur" et je devrai me remettre de ces émotions trop fortes avant de poster mon compte rendu. J'aime ce genre de livres, mais je vais relire "verre cassé" de Alain Macbandou, pour retrouver le rire, et pleurer de chaudes larmes, à rire aux éclats. Si vous ne le connaissez pas, je vous le conseille chaleureusement.

Natalia, tes résumés sont impeccables, merci

Aphrodite a écrit:

"Viol, une histoire d'amour"

Résumé :" 4 Juillet - feu d'artifice à Niagara Falls. En rentrant de chez elles après la fête, Tina et sa fille ont la mauvaise idée de passer par le parc. Elles
croisent des jeunes défoncés qui violent Tina et la laisse pour morte dans un hangar à bateaux. Très vite, la ville la condamne : ne serait-elle
pas trop jolie pour être honnête ?"

J. Carol Oates se confronte ici aux préjugés d'une société.

Aussi, ce qui constitue la trame principale de ce livre c'est la deuxième partie du titre : "Une histoire d'amour". La fille de Tina, une adolescente est présente sur les lieux du drame lorsque sa mère se fait violer. Elle ne bouge pas, elle se tapit dans un coin du hangar. C'est elle qui appellera les urgences quand les violeurs de sa mère prendront la fuite.

Quand la mère s'effondre, celle-ci s'appuie sur sa fille.

Voici un passage magnifique du livre, page 84 : "Elle s'appuyait sur sa fille qui paraissait plus âgée que Dromoor ne se le rappelait, comme si au cours des neufs courtes semaines qui s'étaient écoulées depuis le 4 Juillet, la petite fille avait rapidement et anormalement mûri".


Le livre se divise en trois parties.

La première s'apparente à la destruction, la seconde au deuil d'une partie de soi et la troisième à une renaissance.
Les chapitres sont très courts, allant de quelques lignes à 5 ou 6 pages maximum. L'auteur brosse chaque scène comme un tableau, par petites touches successives.

je me suis permise de reprendre l'avis de Aphrodite, cela évite les répétitions.
par contre, je ne peux qu'ajouter que ce roman fait peur car le fond (du moins ce que moi, j'ai compris) est que la femme violée , si ses agresseurs ont une bonne défense aura toujours du mal à prouver à la justice qu'elle est innocente de provocations.

Bien sur cette phrase "cette femme, c'était couru? elle le cherchait, cette garce"

on assiste à la misère morale des parents des agresseurs, des agresseurs eux-mêmes et on a l'impression que finalement cette Tina n'a eu que ce qu'elle méritait!
c'est ce que va tenter de démontrer l'avocat cupîde et sans moralité aucune de ces "animaux" comme les appelle la mère de Tina.

je vais devenir une véritable fan de Joyce Carol Oates, qui nous aiguise la sensibilité à l'extrème.

A force de voir des commentaires positifs sur cet auteur, j'ai bien envie d'essayer à mon tour. En plus, les livres sont en vedette à Gibert..... Un ptit tour lundi soir en perspective.

Impossible de se détacher de la lecture de ses livres, on aimerait les lire tous l'un après l'autre, je ne sais pas si le genre masculin subira les mêmes émotions. Jusque là je ne trouve que des commentaires de femmes: Les hommes ne pleurent pas.

Amadak a écrit:

Jusque là je ne trouve que des commentaires de femmes: Les hommes ne pleurent pas.

Dara a écrit:

Le rire de Darabesque, arrivée en rnfort dès que les hommes sont mis en question, ne fera pas oublier que le fil de carol Oates a été ouvert par un lecteur, et non une lectrice

c'est pourtant vrai !mes excuses Rotko

cleo a écrit:

A force de voir des commentaires positifs sur cet auteur, j'ai bien envie d'essayer à mon tour. En plus, les livres sont en vedette à Gibert..... Un ptit tour lundi soir en perspective.

Oui, lance-toi !

Oh!! Rotko, mes excuses aussi, c'est toi qui a ouvert le fil,

J”
Un livre passionnant auquel il ne manque aucun paragraphe, aucune ligne, pour atteindre nos sentiments, parce qu’il a été écrit avec le plus profond de son cœur. Le livre est dédié à sa grand-mère maternelle, Blanche Morgenstein, et à son grand-père devenu fou à cause de sa vie misérable. Les Morgenstein, allemands juifs fuyant le nazisme, sont arrivés avec leurs deux garçons dans une petite ville aux alentours de New-York, et la fille, Rebecca, est née sur le bateau. Je ne décrirai pas les conditions de cette naissance, qui fait d’elle la seule citoyenne américaine. Le père, professeur de mathématiques à Munich, doit accepter de travailler comme fossoyeur à journée complète dans un cimetière, avec une misérable demeure pour sa famille.
Il n’est pas étrange que cette descente dans l’échelle sociale l’ait rendu fou et l’ait transformé de victime en bourreau.
Rebecca, la fille du fossoyeur, est un personnage réel qui, à la suite d’un terrible drame familier, va prendre une fuite en avant en essayant d’oublier son passé. On la verra courageuse, travaillant dans une usine, mariée avec un homme qui disait l’aimer, la battait avec violence, jusqu’au jour où elle décide de s’enfuir avec son petit garçon. Elle change de nom, elle et l’enfant. Une suite d’événements parcourt le livre, un serial-killer ne manque pas non plus à sa poursuite.
Des allers-retour sont nombreux ; elle se souvient de la joie qu’elle avait éprouvée à la nouvelle qu’une tante et des cousins allaient venir en Amérique au moyen d’énormes sacrifices, échappant les nazis. Une petite cousine, Frieda, de son âge, (combien elle l’aimait déjà... sa meilleure poupée était pour elle...), et soudain, après de longs mois sur le bateau, Joyce Carol Oates le dit en toutes lettres, le Président des Etats-Unis, Roosevelt, ne leur a pas permis de débarquer, et les neuf cents malheureux furent renvoyés à l’enfer. Oates ne cache pas l’antisémitisme, le racisme, la haine du différent, la corruption de la société du Grand Pays du Nord.
Rebecca va refaire sa vie, son enfant, doué pour la musique depuis son plus tendre âge, deviendra un célèbre pianiste.
Dans l’épilogue elle va rencontrer Frieda, seule rescapée des camps et devenue une scientifique renommée .
Ce dénouement à la fin du livre est le plus touchant, et la plume de Oates, décrivant ce passé et ce présent de Rebecca, ses avatars et ses efforts pour continuer à vivre, nous laissent des larmes aux yeux et une envie d’en lire plus.
On lui a reproché l’excès de violence qu’il y a dans ses livres ; elle ne dépeint que la réalité
J’ai beaucoup aimé ce livre.

Merci beaucoup pour cette présentation. J'ai hâte de le lire.

Pour Kervinia :merci, tu ne seras décue d'aucun livre de cette auteure, je ne la connaissais pas ,c'est grâce à GDS que j'ai eu la chance.

je viens d'acquérir Nous étions les Mulvaney, je vais le garder pour les vacances. suis impatient.