La crise

J'espère ne pas faire doublon avec un autre fil.

Mais j'aimerais savoir si, comme moi, vous suivez de près les calamiteuses aventures des places financières mondiales.
Chaque jour apporte son lot de vérités, que naturellement, le pouvoir français a tenté d'occulter depuis des mois.

Je précise que je ne m'occupe pas d'idéologie. Je me fiche bien des idées des politiques.

Mais l'effondrement de banques célèbres, historiques a de quoi nous paniquer pour l'avenir.

Notamment, quand je vois certains chroniqueurs évoquer les (sombres) années 1993/94. Moi-même, j'étais au chômage et je n'ai jamais pu oublier cette période douloureuse, que d'autres sont en train de vivre.

A votre avis, combien de temps pour se sortir de cette "fin de cycle" capitaliste ?

Qui va trinquer ?

Nous, évidemment, pas les élites.

Quels nouveaux modèles peut-on envisager pour ce drôle de "village mondial", mal régulé, aux disparités effarantes, et à l'éthique douteuse pour ne pas dire inexistante ?

Parlons économie et finances.

(La politique, c'est autre chose).

Pour ma part, je suis très très inquiète...

Ce que je constate, c'est que les tenants du libéralisme conservent leur morgue hautaine.

Disons, pour employer un mot à la mode, que c'est "culturel" !

Ce qui se passe m'inspire deux choses :

- nous ne recevons que le son de cloche que les médias veulent bien nous donner. Je suis très méfiante sur ce qu'ils nous disent, comment on nous présente ce qui arrive. J'ai l'impression d'avoir un niveau de compréhension très partiel.

- j'ai comme l'impression que ce n'est pas du tout la fin d'un système. On renfloue et on continue oui ! Et, au passage, il y en a qui doivent bien gagner de l'argent dans tout ça.

Réflexion bonus : j'adore ce paradoxe de la nationalisation actuelle (et présentée comme indispensable) des banques. Pari : dans combien de temps vont-elles retourner au privé ?

Je ne suis pas de près.. mais je suis avec l'idée que ce que l'on sait par les infos ressemble à un iceberg.

Ce soir, j'ai entendu quelqu'un dire sur le petit écran, qu'il fallait être solidaire par rapport aux milliards donnés à la banque x.



Je n'en reviens pas de survivre dans un monde aussi ridicule où l'on parle de solidarité dans ces cas là !

Pathétique.

Merci à toi Arc d'avoir initié le fil, ça manquait franchement !

Utopie a écrit:

Je n'en reviens pas de survivre dans un monde aussi ridicule où l'on parle de solidarité dans ces cas là !
Pathétique.

Pathétique : voilà le terme que je cherchais.
Ce matin sur France Inter, alors qu'une auditrice demandait à Jean-Pierre Jouyet (Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes) "pourquoi ne pas augmenter le taux d'intérêt des livrets A", ce dernier a répondu que "cela ne pouvait se faire ...... les possédants de livret "A" étant des gens nantis "(ou aisés, je ne sais plus exactement le qualificatif utilisé)
Pathétique et grotesque

Des nantis ?
C'est fort, ça !
Le livret A, c'est par définition, Monsieur tout le monde.


En tout cas, à quelque chose malheur est bon : titre d'un article que je n'ai pas lu dans LH : La tempête financière suscite une vague de publications aux Etats-Unis .

PARIS (Reuters) - L'Union européenne a les moyens de faire face à la crise financière internationale et ses gouvernements ont correctement agi jusqu'à présent, déclare le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet.

"Nous avons les dispositifs nécessaires pour faire face à une crise qui vient d'Outre-Atlantique que nous n'avons pas créée nous-mêmes et contre laquelle, naturellement, il convient de se prémunir le mieux possible", a-t-il dit sur France 2.

"Je crois que nous avons prouvé au cours de l'année écoulée et des mois écoulés que nous étions en mesure de faire face", a-t-il ajouté.

Jean-Claude Trichet a salué l'intervention des gouvernements européens qui ont sauvé des banques de la faillite.

"J'ai vu les gouvernements se mobiliser au moment où les banquiers centraux ne peuvent pas aller plus loin et ceci est évidemment très heureux, j'en suis très conforté", a-t-il dit.

Prié de dire si un plan de refinancement des banques comparable à celui du secrétaire d'Etat américain au Trésor, Henry Paulson, était souhaitable en Europe, il a répondu : "l'Europe n'est pas les Etats-Unis (...) En Europe nous avons des pays qui coopèrent extrêmement étroitement."

"Les pays européens sont capables de réagir vite et à mon avis de réagir vite et bien", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de raison d'imiter les Etats-Unis, nous devons trouver ce qui est approprié pour nous, mais les gouvernement se sont mobilisés de manière je dois dire impressionnante lorsqu'il le fallait."

"CORRECTION NÉCESSAIRE"

Pour lui, le phénomène actuel était attendu et normal.

"C'est un phénomène que nous avions prévu depuis longtemps, (...) dès le 9 août, puisque c'est le 9 août 2007 que cela a commencé pour nous, nous avions dit qu'une correction était nécessaire. Cette correction est en train de se passer."

Le président de la BCE a réaffirmé que son objectif premier restait d'assurer la stabilité des prix, se refusant à tout commentaire sur une possible baisse des taux d'intérêt au moment où l'inflation dans la zone euro est largement supérieure à son objectif de 2% de hausse des prix annuelle.

Interrogé sur les pressions en vue d'une baisse des taux d'intérêt, il répond : "Je ne peux absolument rien dire sur ce point parce que je suis dans une période où mes collègues et moi-même, précisément, avons décidé, une semaine avant les réunions des conseils des gouverneurs de la banque centrale européenne, de ne rien dire."

"Ce qu'il faut, en tout état de cause, c'est que nous puissions continuer à dire à l'ensemble de nos concitoyens (...) que nous assurerons la stabilité des prix, a-t-il conclu.


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Donc, toujours 2 sons de cloches ! Soit c'est alarmiste, soit c'est rassurant.

Bush est mal quand même...

"La Bourse, énorme et muette dans la nuit, bousier roulant en circuit fermé le soleil fuligineux de la fortune des grands bourgeois barbares. La Bourse, contrefaçon de temple glorifiant la plus profane des valeurs, honorant le plus insolent des dieux."



Sylvie Germain - Nuit-d'Ambre (p. 215 en folio)




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L'argent de Zola devient une lecture d'actualité ;

autant acheter le volume avant de se retrouver sur la paille...

Le prix des livres d'occasion a sacrément augmenté aussi.
4.50 euros pour un poche !
Eh ben, pour deux euros de plus, je l'achète neuf !

Ce matin, c'est la panique planétaire.

Le titre du Parisien "La grande glissade".

Le fait est que personne ne sait où on va.

Et surtout pas les "spécialistes".

J'ai vu que l'Islande aussi galère.

C'est ce que j'entends autour de moi.
Les particuliers réagissent.

Si non, à quelque chose malheur est bon : PARIBAS a fait une bonne affaire avec Fortis. Tout devrait se concentrer et finalement se restructurer.

Mais sur combien d'années ?

Certains observateurs font quand même remonter tout ça au 11 septembre, jour fatal qui a considérablement fragilisé l'économie des USA. Et la rend incapable de gérer le krach.

Vous bilez pas tous!
Ceux qui seront gagnants encore une fois sont les gros richards qui ont de l'argent pour racheter à la baisse et spéculer sur la hausse qui arrivera sûrement....

je suis bien contente de ne pas avoir d'économies

Je vous donne un lien ... j'ai commencé à lire et puis non vraiment

enfin pour infos et pour les plus courageux !
edit : je n'arrive pas à faire un lien correct

Citation :

Sauvés par les fonds publics, les patrons d'AIG s'offrent une semaine dans un hôtel de luxe!

Parallèlement à tout ça Le Monde fait les comptes pour l'exposition de Picasso, même si on ne l'aime pas ou plus ou moins ...

Je suis cela de loin , pour la bonne raison que j'étais en plein dedans en 1994 et que tout ce beau mondes'en est "tiré les fesses propres" sauf les employés bien entendu . Crise, vite il faut planquer l'argent,! vite il faut aller chercher les deux trois sous sur un livret A! vite ça s'écroule,! vite o n coule,! vite ça va faire du dégat,! vite on s'effondre...........................

Mais qui? qui a vendu son appartement à Neuilly pour renflouer? Qui a vendu son yatch pour remettre des fonds?
A qui profite cette situation sur le fil du rasoir qui fait peur à celui qui va y perdre son boulot?

Combien côutent les guerres en ce moment par jour?

De tout temps les banques ont été renflouées par l'Etat ça ne vient pas de sortir! les banques nationalisées et certaines entreprises aussi comme Renault étaient régulièrement arrosées par NOUS encore et toujours !!
Ca va mal finir je pense car trop c'est trop et là ils nous font tous "la totale".
On nous prépare une autre ère d'autérité comme à chaque fois, et il en restera encore et encore sur le pavé.

marie chevalier a écrit:

Je suis cela de loin , pour la bonne raison que j'étais en plein dedans en 1994

Bienvenue au club !
J'en ai bavé et je n'ai pas toujours mangé à ma faim à ce moment là.
Le chômage est une abomination, surtout quand on l'a vécu dans sa chair .

Je pense que "la rue", et je parle au niveau mondial, réagira. Ce sera violent, mais ça semble inéluctable.

Quand ? Comment ?

Je ne sais.

on payé, on paie, on paiera !

Depuis la mauvaise gestion du credit lyonnais (jusqu'en 2014), jusqu'aux fonds "special Tapie", en passant par les actuels banquiers voleurs, on aura sans cesse la main de l'Etat dans notre poche.

sans aucun doute et surtout la possiblilité aux entreprises de licencier sous des prétextes de trésorerie.
Fontelle a parlé de spéculation: rien que ce mot définit à lui seul ce qui se passe actuellement.

Une note positive : l'Afrique n'est pas dans la tempête pour l'instant. Hier soir, je voyais un reportage sur la Côte d'Ivoire.
Cools, ils rigolent...

Il n'y a pas de crise. Il y a juste de bavardage médiatique. Les médias entretiennent la psychose, ce qui fait chuter la bourse. Mais la bourse, on s'en fout. Ça a toujours été irrationnel.
L'essentiel, ce sont les fondamentaux. Et en Europe, ils sont bons. Je suis optimiste.

Par ailleurs, à la limite, même s'il y avait une crise, ça fait partie du libéralisme. Y'a des hauts et des bas. C'est comme ça. Dans 2ans, on ne s'en souviendra plus.

C'est vrai, certains disent que c'est une sorte de purge salutaire.

Igitur a écrit:

Citation :

Dans 2ans, on ne s'en souviendra plus.

sauf ceux qui se sont retrouvés au chômage de ce fait. Crise salutaire? pour qui? qui trinque en cas de crise?
Crise voulue et orchestrée ça oui ! il fallait renflouer les banques, les pauvres pour que les grandes puissent racheter les petites toutes propres .
bref toujours le même débat on a les crises que l'on mérite