Mo Yan - [CHINE]

Beaux seins, belles fesses , Les enfants de la famille Shangguan de Yan Mo


Un nouvel auteur chinois, cela vous dit ?
Enfin pas si nouveau puisqu’il a publié plus de quatre-vingt nouvelles et romans et qu’il écrit depuis le début des années 80, mais comme je vois qu’il n’a pas encore sa présence sur ce site…

Commençons donc par une petite partie biographique (je crois que c’est d’usage ici ) :

Et tout d’abord, Mo Yan n’est qu’un pseudonyme, signifiant « ne pas parler », son vrai nom étant Guan Moye. Il est né en 1956 d’une famille de paysans pauvres du Shandong, il a longtemps vécu au cœur de la campagne chinois ce qui inspirera beaucoup par la suite ses nombreux écrites et fresques paysannes.

Depuis c’est un auteur reconnu mondialement y compris en Chine (ce qui à priori n’avait rien d’évident), tant il se permet de critiquer ouvertement, à travers ses longues fresques paysannes, certains choix politiques…

Voici donc un petit aperçu de sa bibliographie :

• Le clan du sorgho - Actes Sud, 1993
  Les treize pas (十三步 Shisan bu) - Editions du Seuil, 1995
  
• Le radis de cristal - Editions Philippe Picquier, 1998
  
• Le pays de l'alcool (酒国 Jiu guo) - Editions du Seuil, 2000
  
• Le clan herbivore (食草家族 Shicao jiazu)
  
• La forêt rouge (红树林 Hong shulin)
  
• Le Supplice du santal (檀香刑 Tanxiang xing) - Editions du Seuil, 2006
  
• Explosion - Editions Caractères, 2004
  
• Beaux seins, belles fesses (Fengru feitun) - Editions du Seuil, 2004
  
• La Carte au Trésor (Cangbao tu) - Editions Philippe Picquier, 2004
  
• Enfant de fer - Editions du Seuil, 2004
  
• La mélopée de l'ail paradisiaque - Editions du Seuil, 2005
  
• Le maître a de plus en plus d'humour - Editions du Seuil, 2006
  
• Le chantier - Editions du Seuil, 2007
  
• La joie - Editions Philippe Picquier, 2007

Donc pour ceux qui ont envie de découvrir une autre littérature chinoise moins triste que Chi Li...

Et pour découvrir mieux l’auteur, quoi de mieux que de rentrer plus en détail dans ses romans (auto-promotion, ou pas, vous sentez pas obligé de cliquer sur le lien… )

Mon premier Mo Yan : Beaux Seins, Belles Fesses

Qu’est-ce donc a bien pu m’attirer dans ce roman pour que j’aie envie de le découvrir ? Ma foi, je ne me souviens plus…ou si, je devrais dire : le titre.

Une histoire de seins et de fesses, cela a tout pour me plaire, mais détrompez-vous : on est loin d’une littérature érotique. C’est surtout une magnifique fresque historique, superbement émouvante sur la vie d’une famille paysanne traversant les soixante dernières années de la Chine. Depuis l’invasion barbare des Japonais jusqu’au nouveau capitalisme en passant par la fondation de la République Populaire de Chine, je découvre les coutumes de ces paysans chinois, leurs façons de vivre entre famine, inondation, déportation, emprisonnement et exécution publique.

Et pour ceux qu’ils l’ont lu, je me verrais bien en « Prince des Neiges » ! Beau fantasme…

A Lire

Mon deuxième Mo Yan : Le Maître a de plus en plus d’humour

Beaucoup plus court (une petite centaine de pages qui se lisent en 2 heures contrairement aux 900 précédentes !).
Un petit roman sur l’ouvrier (« le maître ») chinois adepte d’un « travailler plus, pour gagner… » qui se fait licencier à un mois de sa retraite tant méritée. Catastrophe, que va-t-il devenir ? Puis une idée fort perspicace et truculente…

Toujours aussi captivant, Mo Yan m’entraîne dans ces années 90 où le capitalisme est devenu roi en Chine avec sa pointe de drôlerie et de cocasserie.

A Lire aussi…

Mon troisième Mo Yan : pas encore mais cela viendra sûrement…

Le mouton sauvage a écrit:

Mon deuxième Mo Yan : Le Maître a de plus en plus d’humour

Beaucoup plus court (une petite centaine de pages qui se lisent en 2 heures contrairement aux 900 précédentes !).
Un petit roman sur l’ouvrier (« le maître ») chinois adepte d’un « travailler plus, pour gagner… » qui se fait licencier à un mois de sa retraite tant méritée. Catastrophe, que va-t-il devenir ? Puis une idée fort perspicace et truculente…

Toujours aussi captivant, Mo Yan m’entraîne dans ces années 90 où le capitalisme est devenu roi en Chine avec sa pointe de drôlerie et de cocasserie.

A Lire aussi…

Je suis passé plusieurs fois devant en librairie en me disant : "J'achète ? J'achète pas ?". Peut-être vais-je l'offrir comme cadeau de Noël...

Je te suivrai aussi sur cet auteur, je l'ai noté, merci à toi !

Je suis friande d'auteurs d'Asie et je regardais pour la Chine, il n'y en a pas tant que ça, comparé au Japon par exemple.

Merci

Seuguh a écrit:

Je suis passé plusieurs fois devant en librairie en me disant : "J'achète ? J'achète pas ?". Peut-être vais-je l'offrir comme cadeau de Noël...

Tu te l'offres, tu le lis et tu le fais voyager

Utopie disait :

Citation :

je regardais pour la Chine, il n'y en a pas tant que ça

je trouve pas mal d'auteurs chinois Chez Actes Sud et sur GDS*

Actes Sud et Picquier commencent à bien diversifier leur univers chinois. Il est vrai que pour le moment la littérature japonaise a largement le dessus mais j'ai remarqué que ces trois dernières années la Chine avait le vent en poupe. Les auteurs chinois traduits deviennent petit à petit plus nombreux (et c'est tant mieux). Et on en trouve même aux éditions Seuil...

Après des années de romans japonais, j'ai eu envie et pu découvrir la literrature chinoise, mais pour le moment mon univers reste encore bien pauvre avec les seuls Mo Yan et Chi Li... Ce n'est qu'un début et qu'une histoire de patience...

Ca y est, j'ai enfin pu lire un livre de Yan Mo et j'ai commencé par
Le radis de cristal de Yan Mo - Traduit par Pascale Wei-Guinot et Wei Xiaoping aux Editions Picquier



Deux nouvelles dans ce livre, la première :

Le radis de cristal

Dans l'univers fruste d'une campagne chinoise, un enfant vagabond qui ne communique jamais par la parole s'émeut d'une caresse, d'un crépitement, de brèves émotions furtives : à travers son regard, les sons, les odeurs, les matières et les couleurs prennent une intensité poétique poignante.

puis :

Le déluge :

Le narrateur nous raconte l'histoire de ses grands parents, un court moment de leur vie, ils vivent au coeur des marais et les quelques jours que nous partageons, se passent à la naissance de leur fils, soit du père de celui qui raconte.



J'ai vraiment beaucoup aimé les deux, une nature omniprésente, pas celle des contes de fées, même si ces textes ont beaucoup de poésie, des situations particulières et des personnages que l'on n'a pas envie de quitter. Pourtant, il le faut, les deux histoires se présentent comme des tranches de vie, pas de fin donc et si l'on sait un peu du passé des protagonistes, on ne sait rien de leur futur.

Mo Yan, le chantier, au Seuil.

Nul doute que vous vous rappellerez certains épisodes du livre, ils donnent de la Chine un autre visage que celui de la vitrine des Jeux Olympiques.

Citation :

« un monde de paix et de clarté »

p.126 . Voire !

Le roman est bien construit : sa base, une route nationale à construire par des hommes du tout venant : on voit leur milieu quotidien, la structure hiérarchique de l’équipe, qui dépend de la bureaucratie idéologique au pouvoir. Il faut s’attendre à tout ! Promu aujourd’hui, arrêté le lendemain.

En même temps, chaque ouvrier a ses préoccupations, nourries souvent d’une expérience passée qui le hante. Entre ces deux épisodes de sa vie, l’individu, dans son sommeil ou ses fantasmes, lance des passerelles de regret, de souffrance et de désir, qui peuvent le conduire, dans les cas extrêmes à la violence, voire à la folie.

Inutile d’en dire plus, lisez-le, c’est un livre de premier ordre écrit par un auteur de premier plan.

Merci à Mouton S d'avoir ouvert ce fil, je vous recommande ce livre.(200 pages). Lu d'une traite, dans la nuit. un grain

rotko a écrit:

Merci à Mouton S d'avoir ouvert ce fil, je vous recommande ce livre.(200 pages). Lu d'une traite, dans la nuit. un grain

en tout cas, j'ai pris note du titre... je ne connaissais pas celui-là qui m'a l'air fort intéressant !

C'est volontairement que je ne donne pas plus d'indications sur l'oeuvre.

Elle date de 2007, et on pourra discuter de certains épisodes.

Les Chinois mangent plus épicé que nous, on pouvait le remarquer avec Yu Hua, comme dans certains romans africains.

Si on fait la fine bouche, on s'expose à réagir comme les bourgeois du XIXe qui condamnaient Zola.

Mo Yan, le chantier,

L’écriture est très soignée. Voici le début d’une scène de foule observée par un homme caché.

Citation :

« Il fait plusieurs fois le tour du verger. On est déjà au milieu de l’après-midi. Il regarde à l’intérieur par une trouée dans le bosquet de lyciets. Une voûte en briques arrondies s’élève légèrement au-dessus de la terre jaune ameublie.

Quelques hommes aux traits tirés fument assis sur sur les manches des pelles posées en désordre sur le sol. Le chant d’un loriot monte, comme un coup de sifflet, si aigu que le jardin vibre, que l’air se déchire avec un bruit de soie. A la tombée du jour, il grimpe sur une butte à l’ouest du verger.

Une moitié de soleil jaune, des blés presque mûrs, immobiles. Des enfants rentrent après avoir fauché l’herbe, ils avancent solitaires, le long des chemins de levée, entre les champs. Leur chanson grivoise lui brise le cœur. Après le chant mélancolique des enfants, de pleurs discordants s’élèvent du village des Tan.

Une voiture à cheval servant à porter des briques paraît à l’entrée du village. Le vieux cheval pli sous le poids. Le conducteur couvert de plumes couleur émeraude marche à côté de la bête. Derrière la voiture, les gens suivent en file. »

La traduction est fort bien faite par Chantal Chen-Andro :

elle précise parfois le double sens de certaines expressions, telles que - je cite de mémoire, "manger du sésame" et "flirter", ce qui éclaire des dialogues alimentaires - et suggestifs.

Le maître a de plus en plus d'humour

Une courte fable sur les méfaits du capitalisme. Court et féroce mais la fin m'a laissée sur..ma faim.

Oui, oui, jeu de mot vaseux mais j'ai perdu mes neurones pendant les vacances

Citation :

« la Dure Loi du karma » (1) dresse un portrait de la Chine communiste, depuis sa fondation en 1949 à nos jours.

Cette histoire est racontée à travers les tribulations désopilantes et tragiques de Ximen Nao, propriétaire terrien assassiné en 1949, et qui renaît successivement sous la peau d'un âne, d'un buffle, d'un porc, d'un chien, d'un singe, avant de retrouver forme humaine.

(1) 760 pages au seuil.

entretien de Mo Yan avec le nouvel obs.

Mo Yan, «La Dure Loi du karma», ou l’épopée tragicomique du district de Gaomi de 1950 à l’an 2000

traduction de Chantal Chen-Andro, Seuil, 740 p.

Citation :

dans ce roman-fleuve qui court du 1er janvier 1950 à l’an 2000, le héros, Ximen Nao, qui a le malheur d’être propriétaire terrien à l’heure de la victoire de Mao, est d’emblée fusillé. Ce sont ses réincarnations successives, âne, bœuf, cochon, chien, singe et finalement de nouveau humain, qui dérouleront l’épopée tragicomique d’un village chinois.

rappelons que Mo Yan est l'auteur du clan du sorgho 152 p chez Actes Sud.

En attendant de lire la dure loi du karma, vous pouvez lire le maître a de plus en plus d'humour paru aux éditions du Seuil.

Une usine de materiel agricole ferme ses portes et licencie tout le monde, y compris l'employé modèle, maître Ding, proche de la retraite.

Oh ! des bonnes paroles il y en a :

Citation :

Camarades, j'espère que vous vous mettrez à l'école de Maître Ding et que vous saurez considérer la situation dans son ensemble afin de ne pas causer davantage d'ennuis à la mairie

et bla bla bla

Citation :

"chacun devra se débrouiller par lui-même sans attendre l'aide de quiconque"

Citation :

le maire s'en alla au volant de son Audi, suivi du directeur d'usine dans sa santana rouge, et même le directeur adjoint [...] au volant de sa Cherokee blanche

Reste au vieil ouvrier à trouver un moyen de subsistances, ce qu'il fait.
le petit livre (une centaine de pages) oscille entre plusieurs tons : surprise, colère, embarras et plaisir à sortir de la mauvaise situation, mais l'actualité de sa petite entreprise sera mouvementée.

1/3
La dure loi du karma (Seuil, 760 pages) est une œuvre de longue haleine où l’auteur MO YAN, « ce petit drôle » devient un personnage de la fresque historique : quelles agitations contradictoires dans la Chine ces dernières décennies !

On le voit par le sort d’un paysan indépendant, que les narrateurs successifs - et réincarnés ! suivent dans ses déboires multiples à l’ère collectiviste.

Citation :

« Un paysan indépendant est plus réactionnaire qu’un propriétaire terrien, qu’un paysan riche, eux acceptent bien honnêtement d’être rééduqués, tandis qu’un paysan indépendant s’oppose ouvertement à la commune populaire, ce qui revient à s’opposer au socialisme et , par là même, au Parti communiste, et donc au président Mao, et cela mène à une impasse ! ».

2/3 La dure loi du karma

Avec la Révolution culturelle, fleurissent les slogans et les pratiques les plus violentes. Les desseins sont clairement définis :

Citation :

Quand la Révolution culturelle a éclaté, les gens du village voulaient tous passer à l’action, mais ils ne savaient comment s’y prendre […] Grand Âne brayant n’a dit qu’une seule phrase :

« il faut mener contre les cadres du parti le même combat que celui qui a eu cours autrefois contre les propriétaires fonciers despotiques ! Bien sûr les contre-révolutionnaires dans les rangs des paysans riches et des propriétaires qui ont été abattus par le Parti communiste ne doivent pas non plus pouvoir couler des jours heureux.»

Nul doute que les actuels lecteurs chinois se réjouissent des parodies du langage officiel, à supposer que ce dernier ne soit pas tout simplement caricatural, et prête à tout - sauf à rire ! Mais les allusions ou emprunts aux récits héroïques de l’ancienne Chine montrent à quel point ces gesticulations étaient dérisoires, voire cruellement insensées.

Ce titre est un brûlot contre le pouvoir et ses sbires corrompus.

la dure loi du karma 3/3

J’ai lu ce livre avec plaisir, car des pages vraiment tordantes font intervenir l’animal réincarné (l’ âne, le bœuf, le chien, 7 au total), avec ses amours, ses ennuis, ses emm… ; d’autres pages stupéfient sur les changements d’orientation du régime, avec les retournements de veste qu’ils impliquent :

Citation :

« Après la visite du village du temps de la Révolution culturelle, nous le ferons entrer sans transition dans les bruits familiers, le luxe et les plaisirs de notre société épicurienne actuelle » Dévoré d’ambition, il [le Responsable du District] veut accaparer toutes les terres à l’est du village[…] pour construire un terrain de golf comme il n’y en a aucun autre en ce monde, ainsi qu’ une ville d’attraction avec tous les divertissements existant sur terre. Il veut encore construire sur l’îlot des thermes pareils à ceux des palais de la Rome antique, une ville de jeux comme Las Vegas etc.»

Si les personnages sont nombreux, un index au début du livre aide à s’y retrouver. Plus problématiques, les liens de parenté, puisqu’ils changent à chaque réincarnation.

Mo Yan joue sur plusieurs genres : récit, dialogues, théâtre, le tout est plein de vie.

J’avoue cependant préférer à la dure loi du karma, Brothers de Yu Hua, p.2 qui mérite tous les signes de l’excellence.

Mo Yan : « Grenouilles », traduit par Chantal Chen- Andro, Le Seuil - 410 pages

Son dernier roman, « Grenouilles », est consacré à sa tante de 77 ans qui a aidé à le mettre au monde et qui a été aussi la responsable locale de la politique de contrôle des naissances. A ce titre, elle a pratiqué des milliers d'avortements.

Ce roman, publié en Chine en 2009, a entraîné de nombreux débats à un moment où le contrôle des naissances est discuté ouvertement et même assoupli dans certaines régions (Shanghai), comme a pu nous le confirmer la romancière Xinran, l'auteur de « Messages de mères inconnues » (éd. Philippe Picquier), il y a quelques mois

présentation sur Rue 89

On est loin d'un roman réaliste ou d'un reportage (comme le livre de Xinran) ; aucune description d'accouchement et surtout d'avortement.

Des évocations un peu fantastiques, souvent très bien venues : les rêves de la tante et des pages superbes sur les bébés d'argile. Une bonne respiration, nécessaire dans un roman qui donne l'impression d'être très contrôlé par l'auteur, peut-être parce qu'il y est très impliqué

J'ai lu le Radis de Cristal. Franchement c'est pas mauvais, encore un livre où les sensations prennent le pas sur le raisonnement.

J'ai bien aimé Le Radis de Cristal et le Déluge. J'ai lu aussi Beaux seins, Belles fesses, qui m'a également beaucoup plu. J'ai prévu de lire aussi le Supplice du Santal et le Pays de l'alcool.

Première recommandation avant de lire ce livre, notez personnages et les relations entre eux, ce qui leur arrive, ect... Découpé en sept parties et en soixante-trois chapitres, l'oeuvre de Mo Yan raconte la vie chaotique de Jintong, un enfant puis un adulte qui nourrit un amour obsessionnel pour les seins. Il raconte sa vie, dans les contextes que sont ceux de l'invasion japonaise, du Maoïsme ponctués de guerres civiles et enfin d'un néo-capitalisme qui est une autre forme de violence.

Jintong naît donc dans l'apocalypse de la seconde guerre mondiale, exportée jusqu'en Asie, on l'oublie trop souvent. L'illustration stylistique de cette apocalypse n'est d'ailleurs pas sans rappeler le célèbre tableau de Pablo Picasso : Guernica.

L'essentielle du livre présente une Chine, et une famille traumatisée par les différents massacres et les exactions commises par les différents gouverneur, représentants ect... mais tout cela est éludé proprement, dans une grande beauté avec tout ce cortège d'érotisme et de légende et de mythes. Voilà ce qu'est grossièrement, Beaux seins, belles fesses de Mo Yan. Un subtil hommage à la beauté féminine, un récit aussi d'une famille troublée par une Histoire violente, se répercutant jusque dans la campagne.

Nobel pour Mo Yan

«Le Sorgho Rouge» nous offre une histoire narrée par un personnage extérieur à l'action : il s'agit du petit-fils des personnages principaux. Il nous raconte comment sa grand mère fut mariée à un vieil homme, riche mais souffrant de la lèpre. Le jour de son mariage, elle était emmenée en chaise à porteurs par plusieurs employés de son nouvel époux. Parmi les porteurs se trouvait le grand père du narrateur...

Mo Yan et Zhang Yimou ou l'ecrivain et le réalisateur.

la bande annonce du sorgho rouge, un film très apprécié

152 p chez Actes Sud.