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Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Zhang Yimou Mar 12 Aoû 2008, 06:39
ZhangYimou qui a orchestré le 8 août la mise en scène des JO dans le stade olympique de Pékin, se voit contesté par ses pairs.
Son film Vivre, qui avait reçu le grand prix du jury reste encore interdit de diffusion en Chine.
je cite des commentaires d'intellectuels chinois :
Citation :
Des intellectuels chinois goûtant peu les chorégraphies martiales des deux films Hero et Cité interdite s'étaient pourtant indignés : "ZhangYimou est passé maître dans l'art de mettre en scène la gymnastique de groupe totalitaire...", écrit ainsi Zhu Dake, un commentateur culturel en vue qui n'a rien d'un dissident, sur le blog qu'il tient sur Sina. "Cette esthétique de jeux de masses s'apparente à une esthétique fasciste comme il y avait chez les Nazis."
Un autre critique, Liu Hongbo, s'interrogeant sur Cité interdite, estime que "cette poursuite esthétique n'a plus rien à voir avec un style personnel. A un certain degré, elle gagne toute la Chine en tant qu'esthétique nationale". Et de citer la passion des gouvernements locaux pour le travail de ZhangYimou : plusieurs lui ont commandé des spectacles à la gloire de leur localité - et faisant peu cas de la vie réelle des habitants.
Il est comparé à Leni Riefenstahl !
source : un article signé brice perdroletti à Pékin.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Zhang Yimou Jeu 22 Juil 2010, 05:17
Hero 2003 Avec Jet Li, Tony Leung Chiu-Wai, Maggie Cheung, Zhang Ziyi, Donnie Yen, Chen Dao Ming. Quels acteurs !
Une épopée historique, que ZhangYimou raconte avec un grand souci esthétique : mouvements de foules, irruptions de cavaliers, tentures, paysages à perte de vue etc. une petite réserve : les paysages de western couleur sable ne m'ont pas conquis.
L'essentiel du film ce sont les combats d'arts martiaux, parfaitement règlés où les adversaires fendent littéralement l'air. On en a plein les yeux, presque jusqu'à saturation.
Pour le cineaste, ces arts martiaux relèvent de l'art, voire de tous les arts : ainsi la musique accompagne le premier affrontement, la calligraphie tient une place prépondérante : ils tiennent une place essentielle et donnent du sens. Le mot Epée cèdera la place au mot Pays dans la calligraphie comme dans l'action des personnages et l'intrigue du film.
Ces combats sont auréolés de la légende : soit qu'ils illustrent des récits séduisants, ie visant à tromper, soient qu'ils soient rêvés, ou imaginés, à tel point que le spectateur ne fait plus la différence.
Une page qui en dit long, par le texte et les photos sur la grande beauté de ce film.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Zhang Yimou Jeu 22 Juil 2010, 05:19
Hero
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Zhang Yimou Ven 23 Juil 2010, 06:27
Shanghai Triad , de ZhangYimou (1995) avec Gong Li Un très grand film à mon goût.
Toute l'histoire est vue par un jeune ado de la famille Wang, mis au service de la maîtresse du patron de Schangaï.
Au départ, toutes les vues de la ville sont en clair-obscur, puis ce sont les relations entre les membres de la triade qui sont troubles...
Gong li est superbe en actrice comme en chanteuse, répondant parfaitement au souci d'esthétique du réalisateur, au mieux de sa forme.
Le personnage, arrogant au départ, parfait dans son jeu officiel à plusieurs registres, prend de la densité humaine dans son dialogue avec les femmes de l'île où la triade s'est repliée.
rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
Sujet: Re: Zhang Yimou Dim 19 Fév 2012, 07:41
Premier roman de Ya Ding , écrit en français en 1987, Le Sorgho rouge possède bien des qualités.
Un petit-fils raconte le mariage et les malheurs de sa grand mère, femme de caractère que les hommes se disputent, mais qui réussit à mener sa barque dans un contexte hostile (les hommes, plus ou moins bandits et buveurs, et surtout les Japonais !).
Plus que l'histoire, parfois cruelle, c'est la façon de filmer qui séduit : c'est un poème visuel en vert (les champs de sorgho) et rouge (l'alcool comme du sang, il donne de la vigueur ; le sang versé ; les flammes qui permettent la distillation, et l'incendie des camions japonais).
je doute que les Japonais apprécient ce film où ils apparaissent cruels, inhumains, sanguinaires.
Voici le début du film, la grand mère est bien jolie, les hommes trop exubérants et frustes, la situation finalement très désagréable.