Michael Powell et Emeric Pressburger

The red shoes... (Les chaussons rouges).


Vicky Page, une danseuse, et Julien, un jeune compositeur, sont engagés dans la troupe de l'impressario Lermontov.

Je n'ai pas tellement envie de m'arrêter sur Les chaussons rouges. Je l'ai vu il y a quelques temps déjà, et je suis restée un peu septique face à ce film.
Non seulement les acteurs surjouent, mais Moira shearer (Vicky Page) n'est pas très convaincante, lorsque completement bouleversée, elle ne peut choisir entre l'art et l'homme qu'elle aime. Je crois que le film n'a pas bien vieilli.
D'autant plus que le monde de la danse classique avec les grands ballets romantiques est souvent légèrement kitch.

Il y a tout de même de beaux effets cinématographiques, notament grâce au technicolor, et le moment au Vicky Page, sur scène, saute dans les chaussons rouges est tout à fait réussi.

Black narcissus... (Le narcisse noir)

Citation :

Une mission de la congrégation des Sœurs de Marie s’installe à Mopu au Népal, dans l’ancien harem qu’un seigneur local veut transformer en dispensaire. Cinq nonnes d’un couvent de Calcutta sont ainsi envoyées au confins du pays afin de soigner et d’éduquer les enfants de la région. Dean (David Farrar), un agent anglais, est chargé de les aider à constituer le dispensaire et l’école. Rapidement, la jeune sœur Clodagh (Deborah Kerr), en charge de la mission, s’oppose à Dean dont le franc-parler la choque. Au sein de la communauté, la solitude pèse de plus en plus sur les cœurs et les tensions s’exacerbent, comme l’avait pronostiqué Dean.

L'atmosphère de ce film est très particulière, le spectateur a réellement l'impression d'être perché au sommet d'une montagne, dans ce palais ouvert à tous les vents (peut-être en partie grâce au technicolor).
On observe également les conflits internes, les relations avec les habitants locaux que le seigneur oblige à se rendre au dispensaire et à l'école.
Michael Powell et Emeric Pressburger ont traité avec beaucoup de finesse le sentiment étrange qui s'empare des nonnes face à cette solitude et à ces paysages démesurés. Certaines des soeurs (notament Clodagh) qui étaient entrées dans la communauté pour oublier leur passé le voient brusquement ressurgir.
Juste avant la fin du film un malaise profond s'installe face à la folie de l'une des nonnes - je vous assure elle véritablement terrifiante avec son sourire sadique.
J'ai apprécié ce film un peu hors du commun, où les personnages laissent perçevoir leurs émotions profondes sur leurs visages de manière fugace.

La seul aspect qui me chiffone c'est la vision qu'ont les cinéastes des communautés locales, elle me parait frôler le cliché.