y a-t-il une "littérature jeunesse" ?

Bien sûr que non, mais en ce moment pour les ados, il n'y a quasiment que ça, avec l'argument : si au moins ça les faits lire.
Mouais, mais le problème c'est que sorti de ça, la plupart ne lit pas plus et cette "addiction" se prolonge au delà de l'adolescence.

Enfin, un nouveau roman d'A-L Bondoux vient de sortir, c'est déjà ça.

je suis d'accord avec Latulu : il y a plusieurs formes de littérature jeunesse. Bien sur il y a les blockbuster (qui peuvent d'ailleurs être excellents :personnellement j'aime énormément Harry Potter), mais c'est l'arbre qui cache la forêt : en France ce secteur est très dynamique et créatif, avec des très bonnes choses et des livres kleenex, à usage purement commercial. En tout cas il y a plus de choix et de diversité qu'il y a 20 ou 30 ans (quand j'en parle à mes parents ou mes grands-parents, je constate que dans les années 60 à 80, il n'y avait persque que la bibliothèque rose ou verte)

D'accord également avec Latulu et Nymphette. Je suis émerveillée par la diversité de la production : le choix est large et il y en a vraiment pour tous les goûts.
Au fait, moi aussi j'adore Harry Potter, nettement moins ses clones !

C'est justement ce que je reproche : l'armée de clones ou la largeur de l'arbre. Si les albums pour les plus jeunes sont très créatifs, les romans pour ados malheureusement finissent par tous se ressembler.

Des romans plaisants peut-être, mais de la littérature, non.

Au moins ce qui me semble évident est que les adolescents e peuvent pas tout lire : moins par des scrupules de moralité que par les mauvaises réceptions d'une oeuvre.

Aborder Proust avant 17 ans me paraît très risqué, et sans que des titres me viennent à l'esprit, des romans "osés", - ceux de Calaferte, peuvent être perturbants.

Il s'agit moins de respecter des prejugés de pudeur bourgeoise, que de préserver une fraîcheur, une aptitude à faire ses découvertes soi-même, à son rythme.

Bernique a écrit:

C'est justement ce que je reproche : l'armée de clones ou la largeur de l'arbre. Si les albums pour les plus jeunes sont très créatifs, les romans pour ados malheureusement finissent par tous se ressembler.

Des romans plaisants peut-être, mais de la littérature, non.

Je suis d'accord, c'est distrayant, mais vraiment sans interêt, contrairement à un Proust qui te fais voyager (quelque soit ton âge). Pour ma part j'ai 15ans et la littérature jeunesse me sort par les yeux. Evidemment je ne saisi pas tout et prend 2x plus de temps à lire, mais à chaque fois que je ferme le livre j'ai appris quelque chose de nouveau, profond et génial ! Alors qu'il suffit de dire "aimer vous les uns les autres" à la fin d'un roman pour "ado".
Si on veut tout de suite s'attaquer à la littérature la seule limite c'est soi-même. Il faut Un peu de courage pour passer de Twilight à Sartre, ça vaut vraiment le coup. Tout les ados en sont capable s'ils arrêtent de s'abrutir avec des histoires formatées et concuent pour être vendues.

le 27e salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil.

"C’est à partir de 10 ans que les enfants commencent à acheter des livres eux-mêmes", selon Béatrice Lacoste, responsable commerciale de Gallimard.

quels succès ?

- Les Chevaliers d’Émeraude d’Anne Robillard (plus de 250 000 exemplaires vendus en 2010),

- la série de l’Épouvanteur de Joseph Delaney (film prévu en 2013),

- des histoires de vampires de Fabrice Colin.

des romans plus terre à terre aussi :

Comment (bien) rater ses vacances d’Anne Percin.


Il se passe des choses étranges à Skeleton Creek. Des choses terrifiantes. Avec Sarah, ma meilleure amie, j'ai tenté de percer un sinistre secret. J'ai failli en mourir. À présent, je suis coincé chez moi, une jambe dans le plâtre. Je ne peux plus faire confiance à personne. C'est à peine si j'ose croire à ce que j'ai vu et entendu. Depuis que nos parents nous ont interdit de communiquer, Sarah et moi, je suis désespérément seul. Je m'efforce de mettre cette effrayante histoire par écrit

C'était le 1er tome, il y en a 4 en tout.

source : JDD.

La série de L'épouvanteur est bien fichue, je les ai lus et ça plait bien à mes fils. Pas lu Le chevalier d'émeraude mais les gamins en disent beaucoup de bien.

Je me demande comment sera adapté L'épouvanteur, pourvu que ça colle bien aux romans

Concernant Anne Robillard et Les Chevaliers d’Émeraude, j'ai lu le premier tome mais il ne m'a pas conquis.
Les phrases manquent de vie, les descriptions sont trop convenues, le rythme connait un grand manque...

Après, il faut dire que la saga compte 12 tomes donc ce n'est pas 250 000 acheteurs uniques et qu'elle bénéficie d'une promotion rondement menée.

Toutefois, je trouve beaucoup de courage à cette écrivaine québécoise. D'après sa bibliographie, elle aurait envoyé une trentaine de fois aux mêmes éditeurs ses manuscrits (certains lecteurs - employés par éditeurs - ont dû sauter par la fenêtre...^^), ce qui, si on compte juste 5 éditeurs "jeunesse" au Québec, fait tout de même 150 envois.

Enfin bon, je suis toujours content du succès d'un écrivain qui essaye de véhiculer des valeurs morales (quoique, le chef des Chevaliers a tout de même une liaison avec la femme d'un roi dès le début du tome 1 mais bon... on apprend par la suite ... qu'ils étaient destinés donc l'époux de la reine -qui est aussi une puissante magicienne-, bon ben... tant pis pour lui... De toute façon, il meurt très vite après... elle aussi d'ailleurs... mais pas complètement comme elle est magicienne) et qui a une écriture non grossière...

Et puis, la série fonctionne bien chez les ados car les "héros" sont tous entre l'adolescence et l'âge adulte, ça aide pour s'identifier...