Les femmes au jour le jour.

rotko a écrit:

Je ne me sens pas le courage nécessaire pour faire le tour de la question et signale seulement cet ouvrage qui donne des adresses utiles.

Merci, même si je n'ai pas trop le courage aussi en ce moment, c'est un ouvrage à noter.

Parfois les humains sont décourageants aussi.

J'ai lu l'article sur les hommes et j'ai trouvé des choses intéressantes sur les femmes qui deviennent violentes.

L'autre jour mais je n'ai pas les sources, un documentaire sur la violence expliquée aux enfants, leur dire que l'on peut être violent verbalement aussi, de la prévention, en tout cas de l'information.
Ici il y a beaucoup de violences je trouve. En ville aussi mais là je ne sais pas, on est au courant, c'est difficile de savoir que certains gamins subissent encore.

Enfin c'est pour dire, un mal n'en enlève pas un autre (je radote, mais je ne sais pas le dire autrement, je ne sais pas si j'explique bien mon idée par contre).

Selon la dernière étude de l'Observatoire national de la délinquance

-Les violences conjugales sur les femmes majeures dénoncées en 2007 représentaient un quart du total de violences volontaires constatées en France,

- elles semblent plus fréquentes en région parisienne, dans le nord, le sud et outre-mer.

- 410.000 femmes déclarent en 2007 avoir subi des violences de leur conjoint ou ex-conjoint en 2005 et 2006, soit 2,3% des femmes de cette tranche d'âge.

- L'étude confirme également que le phénomène de violences conjugales exercées par les femmes sur les hommes est loin d'être négligeable : 127.000 hommes de 18 à 60 ans, soit 0,7% de cette tranche d'âge, ont été victimes de leurs conjointes ou ex-conjointes en 2005 et 2006.

Rotko, 2,3% et 0,7% est ce vraiment comparable ?

Et le nombre de morts de part et d'autre, tu ne le cites pas ?

je ne crois pas qu'on puisse s'arrêter aux seuls chiffres pour faire des comparaisons intéressantes. Si les violences augmentent, c'est aussi parce que les plaintes augmentent, vu que ces comportement sont de moins en moins tolérés.

un cas concret

Citation :

Ce dimanche-là, Karine avait fait la fête chez des amis avec son compagnon, Frank, 35 ans. Son ami d'enfance, l'homme "le plus gentil du monde", avec lequel elle partageait sa vie depuis cinq ans. Frank avait bu. Trop. Karine lui a demandé de sortir prendre l'air pendant qu'elle allait coucher son fils de 6 ans.

Tout à coup, Frank a surgi dans la chambre. "Sans un mot, sans un signe avant-coureur", il a projeté Karine contre le lit mezzanine avant de la rouer de coups de poing sous les yeux du petit garçon horrifié. "Je me suis vue mourir", souffle la jeune femme. Le lendemain, le visage tuméfié, le dos fracassé et deux dents cassées, elle a porté plainte au commissariat de Torcy, qui l'a aiguillée vers l'unité médico-judiciaire de l'hôpital de Lagny pour des examens médicaux.

Citation :

Le 17 septembre, Frank a été condamné à deux mois de prison avec sursis, assortis de deux années de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins. Pourtant, Karine est amère: "On incite les femmes à porter plainte, mais comment les soutient-on ensuite? Parfois, je me dis que j'aurais mieux fait de me taire..."

des précisions sur les attentes, les démarches parfois décevantes

L'article ci-dessus insiste sur la peur de la plaignante, montre le rôle de l'alcool, toujours déclencheur, explique la disparité des taux par départements :

Citation :

Le fort taux relevé en Seine-Saint-Denis (50,1), s'explique vraisemblablement, selon l'OND, par une "politique active de lutte contre les violences conjugales" avec "incitation à déposer plainte

Sans doute, mais les difficultés sociales jouent aussi leurs rôles et c'est en fonction d'elles que ces dispositifs d'accueil ont été crées.

Par violences, on entend sans doute violences physiques, mais il y en a d'autres, morales, ainsi que la privation de certains droits.

Citation :

Pour l'OND, cela n'est pas assez. L'organisme plaide pour des enquêtes de victimation poussées, auprès des victimes elles-mêmes, comme cela est fait désormais tous les ans avec l'INSEE. Ce type d'enquêtes a pour but de recenser le nombre de personnes victimes de violence matérielle, corporelle ou même psychique.
En 2007, la dernière enquête de victimation observait que 10% des femmes violentées par leur conjoint portaient plainte. Un constat qui pousse Christophe Sollez à affirmer que l'OND dispose de "sources différentes que nous pouvons croiser".

le nouvel obs

Les films étrangers comme par exemple la pomme - qui n'est absolument pas un film à thèse, abordent communément ce problème. Je pense aussi au cahier, deux films d'auteurs différents mais homonymes, décrivant des contextes différents.

Ils sont intéressants pour nous car ils situent le problème dans un autre contexte, ie permettent de nous faire voir, par un recul critique, ce que nous ne voyons plus car l'habitude nous ferme les yeux.

Un texte bouleversant sur les femmes (!)

OUi Monique très joli texte en effet !

film à l'appui le silence des autres est la pire des choses pour une femme maltraitée.
LA

Rotko, c'et bien ce que j'essayais de dire :
Les femmes violées, violentées,tabassées, n'osent pas dire...

ET les instances policières ou sociales ne sont pas fiables.....

Elles vivent toujours dans l'optique multiséculaire que la femme est tentatrice, dangereuse, menteuse et source de tous maux....

Simplement parce que les mâles veulent transmettrre leurs gènes et uniquement les leurs, et qu'ils n'en sont jamais sûrs...
.
(Voir éthologie animale : tous les mammifères mâles qui n'ont pas couvert une femelle, et la trouvent en possession de petits, s'empressent de tuer lesdits, puis la saillissent..

c'est affreux ce que tu dis là Fontelle mais je crois que hélas tu as raison !

A lire le titre « pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières… et sont de grandes bavardes », on penserait à une mise en boîte. Ce n’est pas entièrement faux. Allan et Barbara Pease, chez firt éditions, ne tombent pas dans l’excès, ni leur livre de petit format (10, 5/15cm).

On y trouve des petites maximes frivoles certes, mais dire qu’il faut écouter les femmes au lieu de leur proposer immédiatement des solutions (ce qu’ont tendance à faire les hommes en bons décideurs) n’est pas idiot.

Pas plus que de dire aux hommes d’apprendre à danser.

Les citations scientifiques sur la complexité du cerveau féminin sont sans doute un peu expéditives, mais il n’est pas interdit d’y réfléchir.

Citation :

« Les femmes ont besoin qu’on les regarde.
Un homme qui reste assis au coin du feu toute la soirée à ne rien faire peut vite donner le sentiment à sa femme qu’elle n’est plus aimée. »

Citation :

... «pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routières… et sont de grandes bavardes »

... mais dire qu’il faut écouter les femmes au lieu de leur proposer immédiatement des solutions

...(ce qu’ont tendance à faire les hommes en bons décideurs) n’est pas idiot.

... « Les femmes ont besoin qu’on les regarde.

Un homme qui reste assis au coin du feu toute la soirée à ne rien faire peut vite donner le sentiment à sa femme qu’elle n’est plus aimée. »

Je suis pantoise.
Des idées qui me paraissent tellement préconçues.

rotko a écrit:

et un autre article disant que "les hommes sont aussi victimes de violences conjugales"

Citation :

- une femme meurt en France sous les coups tous les trois jours, un homme tous les quatorze jours, selon la Préfecture de Paris

Je peux comprendre la violence faite aux hommes, il n'y a pas que des violences physiques, mais je vois mal un homme se faire tabasser à mort. Une femme peut tuer oui, donc elle peut s'armer, mais même sportive, comment peut-elle, physiquement parlant.

Je parle d'expérience, il y a toujours un moment où l'homme réagit, je dois m'y prendre mal.

Je précise que l'humour n'est pas la moquerie, je ne comprends pas ...
Il serait intéressant de savoir comment ces chiffres sont calculés, qu'un homme meurt tous les 14jrs par une femme armée, je peux comprendre, mais là il s'agit de coups ...

Le déchaînement de la violence masculine est un spectacle effrayant, que ce soit sous l'influence de l'alcool, la colère, la jalousie...

Même un mouvement d'humeur nerveux peut tuer.

Vu leur force physique.


L'énergie que nous portons tous en nous peut se transformer en amour (et déplacer des montagnes !) ou en violence aveugle. C'est pourtant bien la même énergie qui est à l'origine de cette curieuse ambivalence.

Plus je vieillis, plus je crains cette "sauvagerie" animale, tapie au profond des êtres.

Nous sommes tous doubles.

Mi-anges- mi-démons, comme dit l'autre...

Arc a écrit:

Nous sommes tous doubles.

Mi-anges- mi-démons, comme dit l'autre...

Je suis d'accord avec toi, mais même sous l'énergie d'un sentiment fort, la force physique .... n'est pas la même.
On le voit à l'inverse dans le viol, malgré pourtant un sentiment de colère, de rage, d'instinct de survie, une femme aura bien du mal à se défendre.

Je réfléchis ...

Une femme peut se déchâiner contre son enfant. Ca s'est déjà vu.
Là aussi, toute est une question de rapport de force.
Une femme saoûle, ou dépressive, ça n'est pas rien.

Elle peut tabasser l'homme s'il est épais comme une crêpe.

Evidemmment, ces cas sont minoritaires.

A part ça, Cantat continue t-il à filer le parfait amour ?

DAns ma ville une jeune femme regulièrement humiliée a poignardé au ventre son mari.il suffit d'un coup de colère.

oui pour les conseils de les femmes ne savent pas lire les cartes routières… et sont de grandes bavardes »

utopie a écrit:

Je suis pantoise.
Des idées qui me paraissent tellement préconçues

Evidemment, le titre et le format annoncent un petit ouvrage léger.
Les conseils donnés sont evidemment fondamentaux.

Pourtant il suffit parfois de voir un couple dix minutes pour répérer des dysfonctionnements qui sautent aux yeux.

par exemple pour la prise de parole en société.

Dorothy Parker est excellente dans la peinture de ces couples americains caricaturaux.

rotko a écrit:

DAns ma ville une jeune femme regulièrement humiliée a poignardé au ventre son mari.il suffit d'un coup de colère.

Il y a confusion entre assassinat et violence menant à un meurtre.

Tu parlais de coups, armé n'importe qui peut tuer, ce n'est pas ce que l'on sous-entend en parlant de violences conjugales.

Mais pourquoi les femmes ne tueraient pas, je ne dis pas que c'est bien ou pas, mais pourquoi ce serait "l'apanage" de l'homme.

L'homme ne naît pas brut et la femme douce ...

C'est exactement les discussions de base à propos du racisme, il y a de tout partout, mais l'humain se plait à étiqueter à mettre dans des cases. C'est beaucoup plus complexe.

fontelle a écrit:

(Voir éthologie animale : tous les mammifères mâles qui n'ont pas couvert une femelle, et la trouvent en possession de petits, s'empressent de tuer lesdits, puis la saillissent..

Cela pourrait être un peu plus compliqué, l'humain a une capacité de réflexion qui peut l'empêcher de se comporter comme un animal, donc même si je comprends ce que tu veux dire, les hommes ont aussi des possibilités d'évolution et de réflexion que n'ont pas les animaux.
Ok pour certains, on peut se poser la question lourdement... mais pour les femmes aussi, elles sont loin d'être humaines parfois.

rotko a écrit:

Pourtant il suffit parfois de voir un couple dix minutes pour répérer des dysfonctionnements qui sautent aux yeux.

Je comprends ce que tu veux dire.
Pour le théâtre, on apprend beaucoup à observer (enfin cela dépend des écoles) mais il y a des dysfonctionnements qui marchent, cela paraît pour l'extérieur (dans un sens ou un autre pas spécifiquement les femmes) et l'alchimie d'un couple, c'est très compliqué.
Il peut aussi être tout à fait différent en relation extérieure et dans l'intime.
On le voit par rapport au travail, hommes ou femmes peu importe, le comportement n'induit pas grand chose avec la relation intime de deux personnes.
Combien de couples qui semblaient filer le parfait amour (à l'extérieur) se sont séparés, combien d'autres dit impossibles ont duré (à part raison financière, ou autre)...

Il y a des déséquilibres (en plus c'est subjectif) qui s'équilibrent.

Le bonheur et le couple, c'est passionnant en psychologie.

Je crois qu'il ne s'agit que de compabilités ou de désir de CREER.
UN couple peut fort bien se séparer avec des enfants et 10 ans de vie commune, simplement parce qu'il cherche SON accomplissement personnel.
Il y a aussi les cas ou l'on accepte de différer ce désir tant que les enfants ne seront pas adultes (qu'ils ne seront pas traumatisés)
A chacun de voir !
PS: même si on ne s'entend plus, on n'est pas obligés de G... et de faire des scènes, l'indifférence et la politesse aident...

Toutes ces questions sont passionnantes, car à part être en couple, chaque être doit se réaliser SEUL.

Ce chemin est intérieur, sinueux, indépendant, usant et le partenaire gère aussi le sien (histoire de faciliter le bazar... ).

Voilà pourquoi le concept d'âme soeur m'a toujours fait sourire.

Même si son origine est purement mythologique, les gens en ont fait un idéal ordinaire et accessible. (J'en connais qui attendent encore à 40, 50 ans et ne voient pas l'affection pourtant toute proche d'eux. Ils attendent leur alter ego solaire ! Quel dommage et quelle erreur !)

Ne pas confondre "tomber amoureux" et "trouver l'âme soeur".

Revenez 5 / 10 ans après, soit il y a toujours un amour profond, soit il y a 2 parfaits étrangers.

Bref, être soi-même tout en aimant l'autre. Garder sa liberté tout en l'accordant à l'autre.

EDIT : On devrait ouvrir une rubrique "psy".

dans un couple je crois que "TOLERANCE" est le maître mot...
Accepter l'autre tel qu'il est, et non tel que nous le rêvions.

MAIS ne pas hésiter à rompre si il y a abus de tolérance de l'autre...

Simone Veil candidate à l'Académie française.

ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac, Simone Veil a fait voter en 1975 la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Citation :

Née le 13 juillet 1927 à Nice, Mme Veil a été déportée en 1944 à Auschwitz avec sa famille. Magistrate de profession, elle a été ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la Ville. Simone Veil a également été présidente du Parlement européen (1979-1982) et membre du Conseil constitutionnel (1998-2007).