Dorothy Parker

Pour Dorothy Parker, Rotko, je ne peux assez te conseiller "Comme une valse" , le plus spirituel (voire spiritueux) des recueils de cette dame de fiel mais capable, derrière son ironie, de manifester une grande compassion

La nouvelle la grande blonde tirée du recueil « la vie à deux » chez 10/18 a obtenu en 1929 le prix O’ Henry, prestigieuse récompense pour la nouvelle.

Hazel More fait partie de ces belles femmes conviviales (des « chic filles » dit l’auteur) qui plaisent aux hommes et qui se font de la vie une image de feuilleton.

Cœur vide et sans cervelle, gentille au rire facile, elle cherche un bonheur standard auprès d’individus sans consistance : à la quarantaine, leur teint rougeaud trahit leur conception d’une vie heureuse.

Plaint-on cette grande blonde ? Elle est semblable dans le récit à beaucoup de femmes américaines. Elles se voient en épouses modèles, et devant l’échec de leur mariage conformiste, déchantent et connaissent, en même temps que le déclin physique, une mélancolie qui devient vite le trait dominant de leur caractère.

Il suffit à Dorothy Parker d’un seul adjectif (« gros bras blanc ») pour sonner le glas de leur beauté ; on sait aussi qu’une passagère accalmie n’arrêtera pas leur déclin.

Cynisme ? non pas, compassion ? c’est beaucoup dire.

Les gens sont comme ils sont, semble-t-elle dire, d’un ton mi-amusé, mi-désabusé.

Née à West End, New Jersey le 22 août 1893.
Dorothy Rothschild , déjà orpheline à 20 ans, rencontre le courtier en bourse Edwin Pont Parker II qu'elle finit par épouser plus pour échapper à son nom de famille, lui rappelant sans cesse sa filiation avec la dynastie de banquiers richissimes, que par amour.
Ce mariage se soldera par un divorce.

Libre mais sans le sou, Dorothy Parker survit en donnant des cours de piano. Bâillant devant son pupitre, elle se met à écrire et envoie ses premiers poèmes à Vanity Fair, dont elle rejoint l'équipe rédactionnelle comme critique théâtrale.
Renvoyée à cause de son esprit mordant, cette jeune femme de 24 ans a eu le temps de se faire un nom et intègre immédiatement un nouveau journal : le New Yorker.

Bientôt, ses poèmes courts et caustiques sur la bonne société, comme 'Hymnes à la haine', bâtissent sa notoriété. Pratiquant la nouvelle comme d'autres le tricot, elle détruit le couple dans 'La Vie à deux', ou glane des conversations de ses contemporaines qu'elle croque méchamment dans 'Mauvaise journée demain'. En 1934, elle tente à nouveau la vie conjugale avec Alan Campbell à Hollywood. Mais, rattrapée par le maccarthysme des fifties, elle doit partir. .

Alcoolique depuis longtemps, elle fait plusieurs tentatives de suicide. Désormais veuve, elle revient à Manhattan. Ruinée et oubliée de tous, elle meurt d'une attaque cardiaque en 1967.

sybilline a écrit:

Renvoyée à cause de son esprit mordant

oui, c'est son regard sur la société qui est mordant, mais pas sur les personnes individuelles.

sybilline a écrit:

Pratiquant la nouvelle comme d'autres le tricot elle croque le couple dans 'Mauvaise journée demain'. .

« mauvaise journée, demain, » chez Christian Bourgois.

Dans la nouvelle liminaire « Quel joli petit tableau ! » les phrases banales semblent respirer le bonheur domestique :

Citation :

« Monsieur Wheelock était occupé à tailler la haie […] La taille de la haie l’un des seuls travaux pour lesquels on pouvait faire confiance à M. Weelock »

Mais tailler la haie n’empêche pas de penser, au contraire, et ce que se dit M. Wheelock, sa femme, et ses voisins sont bien loin de l’imaginer.

Dorothy Parker, ou les coulisses de la famille américaine, bien sous tous rapports : un foyer modèle . C’est même Madame Wheelock qui le dit.

N'oublions pas que l'impératrice du bon mot, la maîtresse des sarcasmes, celle qui, pour une phrase acide était prête à perdre son travail de journaliste et de critique (qu'elle a perdu plusieurs fois) et qui a fini sa vie dans la solitude et presque le dénuement... joue sur les perceptions...

Il faut comprendre à travers "la haine" tout ce qui la révolte en la société de l'époque... (dérision et humour en sont les prince et princesse)

J'oubliais de préciser que Hymnes à la Haine est un recueil de poèmes dont le titre original est Hate Verses

Extrait:

Je hais les Femmes :

Elles me portent sur les nerfs.


Il y a les femmes d'Intérieur...

Ce sont les pires.

Chaque instant est ficelé de Bonheur.

Elles respirent avec méthode

Et pour l'éternité se hâtent à grand pas vers la maison

Où il faut surveiller le dîner...

Il y a aussi les douces

Qui disent avec un tendre sourire « L'argent ne fait pas le bonheur »

Et ne cessent de me faire admirer leur robe

En me confiant : « Je l'ai faite moi-même »...

Et vont épluchant les pages féminines des magazines ;

Toujours à essayer de nouvelles recettes...

Ah, que je les hais, ces sortes de femmes !


Et puis il y a les Petites Fleurs Sensibles.

Les Pelotes de Nerfs...

Elles ne ressemblent pas aux autres et ne se privent pas

De vous le rappeler.

Il y a toujours quelqu'un pour froisser leurs sentiments,

Tout les blesse... très profondément,

Elles ont toujours la larme à l'œil...

Ce qu'elles peuvent m'enquiquiner, celles-là, à ne parler jamais

Que des Choses Réelles,

Des choses qui Importent Vraiment.

Oui, elles savent qu'elles aussi pourraient écrire...

Les conventions les étouffent :

Elles n'ont qu'une seule idée, partir...partir Loin de Tout !

Et moi je prie le Ciel : oui, qu'elles foutent le camp !


Et puis, il y a celles qui ont toujours des Ennuis.

Toujours.

En général avec leur Mari...

On est injuste avec elles,

Personne jamais ne les comprend, ces femmes.

Elles arborent un petit sourire désenchanté

Et quand on leur parle elles sursautent.

Elles commencent par vous dire que leur lot est de souffrir

En silence :

Personne ne saura jamais...

Et en avant le déballage...


Et puis, il y a les Madame-Je- Sais-Tout.

Elles sont la peste !

Elles savent tout ce qui de par le monde arrive

Et sont au régal de vous en informer.

Il est de leur devoir de corriger les impressions fausses,

Elles connaissent les Dates de Naissance, les Second Prénoms

De tout un chacun

Et leur être sue la Banalité Factuelle.

Pour moi, elles sont l'Ennui !


Il y a aussi celles qui s'avouent Incapables de Deviner

Pourquoi tant d'hommes sont fous d'elles !

Elles vous disent qu'elles ont essayé mais en vain.

Elles vous parlent du mari d'une telle :

Ce qu'il a dit

Et sur quel ton...

Ensuite elles soupirent et demandent :

« Chérie, en quoi cela d'ailleurs me concerne-t-il ? »

Ne les détestez-vous pas, celles-là, vous aussi ?


Il y a enfin celles qui ont toujours le Sourire aux Lèvres.

Elles ne sont pas mariées,

Passent leur temps à distribuer de menus cadeaux,

A préparer de petites surprises,

Elles me conseillent de prendre, comme elles, les choses

Du Bon Côté.

Ah, que deviendraient elles si elles venaient à perdre leur sens

De l'humour ?...

Et moi qui brûle de les étrangler !...

N'importe quel jury m'acquitterait.


Je hais les femmes :

Elles me portent sur les nerfs.

Voilà une citation en français, qui en est le traducteur ? Cela me parait important.

En effet, cela est important pour tout ouvrage étranger, plus encore, peut-être, lorsqu'il s'agit de poésie.

Dorothy Parker n'a pas de traducteur attitré, malheureusement, pas de Baudelaire... (Ah... le manque de pot... sorry)

Allez, plutôt que de tergiverser, la réponse à la question est Patrick Reumaux...

J'en profite pour faire une petite parenthèse et saluer le travail de l'ombre des traducteurs, sans qui, bien des plaisirs nous resteraient cachés...

"On respecte les mots, mais on est guidé par autre chose qui se trouve derrière les mots : la musique propre à la langue, la musique propre à chaque auteur" Cathy Ytak (Écrivain et traductrice Catalan-Français)

Je n'ai lu d'elle que Comme une valse, que j'avais dégusté comme un champagne raffiné (genre champagne fruité.. ).

Mais à lire l'extrait, je cours m'acheter Hymnes à la Haine .


Une si délicieuse férocité ne peut que m'agréer....

Dans la même veine et plus ancrée encore en son époque, il y a Articles et critiques (Traduction Hélène Fillières)

Je vous mets en dessous le commentaire d'une librairie:

De 1918 à 1920 dans Vanity Fair, de 1927 à 1933 dans le New Yorker, de 1957 à 1962 dans Esquire, les lecteurs de Dorothy Parker ont pu apprécier l'humour redoutable, l'acuité acerbe, la clairvoyance vacharde des critiques de l'auteur de mauvaise journée demain. Cette " meilleure ennemie " de tous n'épargnait personne, et mieux valait s'appeler Ernest Hemingway ou Ring Lardner qu'être un de ces auteurs à succès des années 20, victimes de son mépris assassin. Mais il ne faut pas s'arrêter au brio séduisant de ces textes, il faut deviner derrière eux le souci d'apprendre à lire au lecteur, la volonté d'aiguiser son regard, de lui faire saisir que Hemingway, Fitzgerald, Nabokov ou Gide sont de grands écrivains modernes et qu'ils font l'objet d'une politique des auteurs et non des modes.


Reste l'Extravagante Dorothy Parker, biographie de Dominique de Saint-Pern, que je n'ai jamais lu... (en fait, je m'en méfie).

Voir aussi ce que l'on dit d'elle dans le "dictionnaire de littérature à l'usage des snobs....et surtout ceux qui ne le sont pas".


Je repasserai pour en parler un peu plus.

Citation :

Parker, Dorothy. Espèce rare de femme d'esprit américaine, au même titre que Louise Brooks et Zsa Zsa Gabor.Party girl du début des années 1920, increvable pilier du groupe de la fameuse Table Ronde de l'ALGONQUIN, et experte en lâchers de reparties mortelles. Inventeur du journalisme vachard dans le New Yorker. Auteur de pièces de théâtre pour Broadway, de scripts pour Hollywood, dont celui de Une étoile est née, et de nouvelles modérément optimistess sur la vie en couple. Snob dans son exécration de l'ennui, de la routine amoureuse, du conformisme intellectuel. A sa mort, en 1967, à l'âge de 73 ans, cette humoriste sardonique avait laissé cette épitaphe: "Excusez-moi pour la poussière". Elle légua son compte en banque à Martin Luther King. Quant à ses cendres, confiées par Lilian Hellman à une étude notariale qui ne savait qu'en faire, elles patientèrent vingt et un ans dans un tiroir. Un quatrain pour résumer Miss Parker:
"Voyage, ennuis, musique, art
Un baiser, une robe, une rime,
je n'ai jamais dit qu'ils comblent mon coeur
Mais au moins ils me passent le temps."

[extrait du "Dictionnaire de Littérature à l'usage des snobs et surtout de ceux qui ne le sont pas" de Fabrice Gaignault]

Je veux la même épitaphe !

Ce qui est curieux : avec un tempérament pareil, elle était suicidaire ?

Citation :

Ce qui est curieux : avec un tempérament pareil, elle était suicidaire ?

Il faudrait que je relise ses biographies mais deux éléments reviennent dans sa vie, une, l'angoisse de la page blanche (elle savait qu'elle n'écrivait pas assez et le disait), deux, les hommes... qui l'ont ruinée financièrement et nerveusement...

Ensuite, il y a aussi l'alcool, elle buvait de trop...


Maintenant, par extension, les personnes qui montrent souvent, extérieurement, une force incroyable sont parfois celles qui, intérieurement, sont en ruines... (Poncif du jour...Bonjour!)

(Mais je vais relire ses biographies et je vous en dirai plus....)


J'ai bien aimé la citation de Genji...(d'ailleurs merci) Notamment le doux euphémisme :

Citation :

et de nouvelles modérément optimistes sur la vie en couple

Sinon, pour ce qui est de l'épitaphe, elle remonte à bien avant sa mort... Elle l'a écrite en 1915, alors qu'elle n'avait que 22 ans, en réponse à la question de Frank Crowminshield, directeur de Vogue et de Vanity Fair : « Si vous deviez rédiger votre épitaphe, qu’écririez-vous ? »

Petit extrait d'Articles et critiques: (recueil, comme son nom l'indique ,de ses articles et critiques)


Henrik Ibsen, Hedda Gabler Juin 1918


Dans l'état actuel de mélancolie quasi impénétrable où me plongèrent ces soirées successives de Avril, Nancy Lee et Il était une fois, vous ne pouvez pas vous imaginer ce que représente pour moi d'avoir au moins une bonne soirée à me remémorer. Vous ne pouvez pas savoir comme il est agréable de pouvoir enfin dire quelques mots gentils sur une pièce. Ma joie est à son comble de pouvoir vous annoncer, du plus profond de mon coeur, que Hedda Gabler, c'est vraiment quelque chose. Je serai à jamais reconnaissante envers M. Arthur Hopkins qui l'a mise en scène. Il ne peut pas savoir tout le bien qu'il m'a fait.
Je sais tout ce qu'ont dit les critiques de l'interprétation de Nazimova en Hedda Gabler, mais je n'y peux rien - moi, je l'ai trouvée formidable. Je sais qu'elle est bizarre, morbide et poseuse au plus haut point, qu'elle exagère et qu'elle est trop neurasthénique, et toutes ces choses qu'ils ont pu dire sur son compte, mais c'est exactement comme ça que je me l'imaginais [...]
J'ai trouvé Nazimova merveilleuse tout du long, depuis l'instant où elle apparait pour la première fois sur scène, avec nonchalance, jusqu'au coup de feu qui annonce sa sortie spectaculaire. J'ai remarqué que les coups de feu annoncent souvent les sorties des héroïnes de M. Ibsen.
Cela dit, ça ne me dérangerait pas que M. Ibsen laisse parfois ces dames prendre un peu de bichlorure de mercure, allumer des lampes ou rester un peu plus tranquilles à faire du rangement chez elles. Je rate toujours toutes les répliques du dernier acte dans les pièces d'Ibsen; c'est parce que j'ai les doigts dans les oreilles en attendant le signal assourdissant qui annonce que l'héroïne vient de s'éteindre.

[...]


Traduction Hélène Fillières


ps: dans le sujet cinéma, j'ai fait un petit billet sur le scénario (et donc film) qu'elle a écrit en collaboration et qui a remporté 7 nominations aux oscars en 1937... Une Etoile est Née

Mrs Parker et le cercle vicieux- a été tournée en 1994, par Alan Rudolph, avec dans le rôle titre Jennifer Jason Leigh, et Campbell Scott, Matthew Broderick ;

Dans les années 20, New York fut le lieu d'une intense activité littéraire, artistique et intellectuelle. Dorothy Parker, jeune poète, nouvelliste et critique de théatre influente et redoutée se souvient de cette époque...

Tout d'abord... "Oh chouette alors!" (Merci Rotko)

Ensuite... "Cherchons une bande annonce"

Quelques minutes plus tard... "Aucune, tant pis, commandons le dvd!"

Encore quelques minutes plus tard... "Zone 1, zone 1...grrrr!"

Sarcastique, acide, sans concessions......
Observatrice faisant mouche à coup sur, dépeignant d'un mot tout une
personne, une athmosphère....

Une découverte majeure pour moi.
Comme une valse est mon premier mais certainement pas mon dernier Dorothy Parker

Dans le Portrait d'une Flapper, de Roland Jaccard (PUF), consacré surtout à ma très chère Louise Brooks (superbe photo en couverture), le narrateur consacre trois pages et demie à Dorothy Parker.
Il mentionne bien sûr la fameuse épitaphe, et quelques citations acides ou hédonistes, comme :
Le meilleur dans l'amour c'est le commencement et c'est pourquoi il faut recommencer souvent.
Si vous voulez savoir ce que Dieu pense de l'argent, regardez à quoi ressemblent ceux à qui Il le donne.
Et à l'oreille d'un bel homme :
Auriez-vous l'obligeance de m'indiquer le chemin de l'enfer?
Ce tout petit livre est plein d'esprit et de culture, même si vous n'y trouverez pas la réponse aux grands problèmes qui vous hantent. Encore que.

François Bott m'a donné l'envie de  retrouver Dorothy parker  avec ce petit recueil chez 10/18
 
 
Le regard incisif de l'auteur se penche sur le couple dans Big Blonde où somerset Maugham voyait "tous les symptômes du chef-d'oeuvre.
 
j'adore New-York Detroit, p. 189-193 : une communication de téléphone entre deux amants, brève, affligeante et cruelle. Je la mets de côté, et je la proposerai plus tard.
 
A noter que Juliette dans Avez-vous l'adresse du paradis ? de François Bott s'interroge aussi sur l'amour comme D Parker. Cruel destin que celui de cette nouvelliste talentueuse qui trouva en 1966 la mort, seule dans une chambre, avec son chien.

je viens de lire une courte nouvelle : Dorothy Parker, Une histoire complète, c'est percutant, angoissant, et chacun peut en tirer les conclusions qu'il veut.... j'ai bien aimé, c'est bien écrit et le rythme est soutenu.
je précise que c'est new york-détroit

je vais fouiner à la médiathèque pour trouver d'autres Dorothy Parker elle me plait décidément beaucoup !

j'ai vraiment bien aimé cette nouvelle moi aussi et franchement on angoisse et puis on ne saura pas ce qu'elle a  à lui dire !!!! :suspect:on suppose ce que l'on veut  noN?  qu'avez-vous  supposé?

Spoiler:

oui, j'ai pensé comme Dara. Je trouve très fort de faire comprendre une situation sans dire platement les mots. On est au coeur du dialogue.

Citation :

chacun peut en tirer les conclusions qu'il veut

Sans doute, mais l'auteur nous fait comprendre dans ce dialogue plus que n'en comprennent les personnages. j'apprécie que vous ayez aimé cette très courte nouvelle, et si les grains sont tentés, qu'ils le disent...

New=York Detroit
Bouleversante cette petite nouvelle:
Je pense que seulement une femme peux transmettre cette angoisse : Je suis sure qu’elle est enceinte et seule´
Je crois entendre sa voix  frissonnante, une demande de secours presque.
Il ne lui avait pas même laissé  son adresse.
Elle lui rappelle son amour, elle a besoin de lui dans ce moment crucial de sa vie.
Lui est un salaud qui se faisant le sourd, cherche à fuir sa responsabilité.
Pour elle c’est son avenir qui est en jeu ;
Pour lui cela a été une aventure de plus.
Lui est en train de recevoir des amis et coupe le téléphone.
Une histoire sur l’innocence et l’amour trompés chez elle.
Et l’indifférence et manque de sensibilité chez lui
Il sera triste le dénouement.
un petit bijou, merci Rotko