Les femmes au jour le jour.

Je viens de finir ces articles et je bous littéralement sur place ! Merci beaucoup pour ces liens, je vais les faire circuler. Déjà que je n'aimais pas la publicité, ça ne s'arrange pas avec cette lecture

Izabzh a écrit:

je bous littéralement sur place !

Avec ça, tu vas frémir d'indignation !


Enceinte à l'âge de cinq ans, sept mois et vingt-et-un jours. Ce record mondial est suivi de près par un cas similaire en Russie (six ans).

Tout l'article de Wikipedia qui, sous sa responsabilité, donne des références précises.

J'en frémis, pauvre gamine ! La Vierge Marie a bon dos... Ca me fait penser à cette campagne dont on m'a parlée hier concernant le mariage des mineures. Heureusement que mes gamines ne connaîtront pas ça

Le "déséquilibre hormonal" dont parle Wikipédia n'est pas un hasard... Cette fillette subissait des abus sexuels. La maturité sexuelle qui s'en suit s'explique chimiquement, comme le fait qu'elle ait eu un enfant. On nous dit ensuite que son père puis son frère ont été suspectés, mais comme la petite n'a pas osé parler, le ou les coupables restent impunis... Même si elle l'avait fait, d'ailleurs, est-ce qu'on l'aurait cru ? Pas sûr.
Et "quelques personnes de la région croient encore aujourd'hui que Gerardo est le fils du dieu Soleil."

Oh my god !

Le témoignage d'une guinéenne pour Ouest-France. Cequi paraît un mauvais mélo pour nous est la réalité quotidienne de certaines, c'est pourquoi il est bon de savoir.

« J'ai 25 ans. Je suis arrivée de Guinée Conakry, voilà plus d'un an et demi, comme demandeuse d'asile. Mes trois filles, 8, 6 et 5 ans, ont pu me rejoindre. Je me bats pour elles. Je veux leur éviter le double fléau de l'excision et de la polygamie dont j'ai été victime.

« En Guinée, il y a d'abord eu la vie avec mon père, ses quatre femmes et vingt-deux enfants sous le même toit. Il était enseignant, mais il ne gagnait pas grand-chose. Les loyers n'ont plus été payés. Le propriétaire, un homme de 60 ans, m'a demandée comme quatrième épouse. J'avais 17 ans. Je venais de décrocher mon bac et je voulais poursuivre des études supérieures de mathématiques. Mon père m'a annoncé ce mariage. J'ai eu le sentiment d'être vendue et j'ai tenté de résister. Je n'aimais pas cet homme. Mais tout s'est fait très vite, sous l'autorité toute puissante de mon père. Je n'ai pas eu le droit de sortir. J'ai été préparée pour aller chez le mari. »

Humiliations

« Ma nuit de noces s'est soldée par un viol. Je refusais la relation. Les vieilles, comme on les appelle chez nous, venues constater que j'étais bien vierge comme le veut la tradition, sont venues à la rescousse et m'ont tenue. Pendant les années qui ont suivi, l'homme me battait quand je refusais ses avances. La vie avec ses coépouses s'est souvent mal passée. Nous devions nous occuper du mari à tour de rôle pendant une semaine. Il nous appartenait alors de faire à manger pour toute la famille. Nous n'avions pas de contact avec lui en dehors de cela.

« La polygamie, ce n'est pas bon du tout. Je ne connais pas de Guinéenne qui puisse dire le contraire, même s'il n'existe pas d'association de femmes pour protester. Nous ne sommes pas d'accord; nous subissons la loi des hommes. Ils nous affirment que c'est écrit dans le Coran. Ils disent suivre l'exemple de nos propres pères, mais partager un homme est humiliant. Encore plus dans les familles pauvres, où tout se passe parfois dans une pièce unique.

« La polygamie va de pair avec l'excision, cette mutilation pour nous empêcher d'avoir du plaisir. On nous 'garantit' contre toute tentation en dehors du foyer. On nous soumet. J'ai moi-même été excisée à l'âge de 10 ans. Selon une méthode traditionnelle, avec un couteau, sans précaution sanitaire. C'est une souffrance terrible dont je garde le souvenir à tout jamais. L'excision est en principe interdite en Guinée, mais cela continue. J'ai fui et me suis réfugiée en France parce que je ne veux pas que mes filles vivent ce que j'ai vécu. »

C'est horrible... Personne ne pourrait soutenir le contraire.
J'ajoute un bémol quand même. Toutes les polygamies ne sont pas des abus, des humiliations, des viols... On a du inventer un mot pour cette polygamie - ou polyandrie - consentie et respectueuse.

"La polyamorie est un terme relativement nouveau qui a été créé pour décrire les relations où un adulte aime intimement plus d'un autre adulte. Ceci inclut les couples ouverts, des réseaux intimes, des triades et même des gens qui ont présentement un partenaire ou qui n'en ont pas présentement. mais qui sont ouverts à un élargissement possible de leur expérience relationnelle.

C'est un autre mot pour signifier une non-monogamie éthique.

Les personnes qui se décrivent elles-mêmes comme polyamoureuses valorisent l'honnêteté dans les relations. Ils ne veulent pas avoir d'aventures ou tricher [tromper] la personne aimée et cherchent à aller au-delà de la jalousie et la possession dans les relations. Il est commun pour eux de faire des ententes sur des rapports sexuels protégés sécuritaires et s'engagent à une entière communication ouverte."

Je transmets une initiative que je trouve un peu confuse, mais vous jugerez par vous-mêmes.

Il s'git d'un évènement non mixte qui aura lieu le
samedi 27 novembre, Marche de nuit féministe et non-mixte .

Parce que la violence des hommes contre les filles, les femmes, les lesbiennes et les femmes trans frappe tous les milieux sociaux, toutes les cultures, tous les pays et toutes les religions.

•Nous dénonçons les violences spécifiques faites aux lesbiennes parce qu'elles s'aiment, affirment leur existence, se réapproprient les espaces, échappent au contrôle des hommes.

•Nous marcherons contre toutes les violences patriarcales dans l'espace public comme dans l'espace privé.

•Nous marcherons contre tous les interdits qu'on finit par trouver normaux et contre toutes ces normes (des normes esthétiques et de l'obligation à la sexualité et au plaisir après leur interdiction pendant des siècles,à la contrainte à la maternité et à l'hétérosexualité) qui nous étouffent.

•Nous refusons la récupération de nos luttes par les partis à des fins racistes, sécuritaires, électorales et de contrôle social.

•Nous sommes contre la stigmatisation et l'exclusion des femmes voilées, et soutenons celles qui refusent le voile imposé.

•Nous sommes contre la loi sur le racolage passif qui criminalise les prostituées et les rejette vers la périphérie et les met en danger.

•Nous sommes contre les vidéos-surveillances, la rétention de sûreté, les contrôles au faciès.

•Nous refusons un état qui rafle et qui expulse les femmes sans papiers. Nous marcherons contre l'économie capitaliste qui écrase d'abord les femmes (bas salaires, CDD, temps partiels imposés).

•Nous reprendrons l'espace public sans drapeaux ni partis.

Un collectif d’une quinzaine d’associations algériennes avait prévu d'organiser, le 25 novembre dans un hôtel d'Alger, une journée de réflexion sur le thème « Stop à la violence ! Les Droits aux femmes maintenant ».

Mais, en cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, elles ont trouvé porte close. Pas officiellement interdite, la rencontre n'a pas été autorisée par la wilaya (équivalent de la préfecture) d'Alger. C'est ce qui a été signifié oralement aux organisatrices, sans plus d'explication

le quotidien algérien El Watan s'en prend également à la « violence » de cette décision. En ignorant la demande d'autorisation, « la wilaya d’Alger se révèle elle-même partisane de cette violence que subit avec une douleur inouïe le genre féminin. N’est-ce pas par la violence qu’a été empêchée la rencontre ? L’interdit, surtout lorsqu’il cible des communications, un débat, des échanges, en somme la parole, n’est que de la vulgaire violence, fut-elle institutionnelle. »

Extraits de cet article des Nouvelles.

Lutte contre les violences faites aux femmes
C’est pour ce genre de lutte que les femmes se mobilisent dans le monde, en Algérie ou ailleurs, certains pays sont plus sensibilisés que d’autres, plus organisés, les mœurs et les traditions moins contraignantes.
Contre ces violences et cette ségrégation des genres, une seule devise c’est lever le voile de l’interdit, du tabou et du non dit.
En Algérie, comme partout ailleurs, les associations jouent un rôle prépondérant dans cette lutte mais elles doivent s’inscrire dans un contexte de légalité, de droit.
Les femmes aux états unis sont abusées, réprimées, battues
Les femmes en Angleterre sont interdites de séjours, de réunions, de paroles
Les femmes en … etc.
Le net pullulent de ces informations, de femmes occupant des postes supérieurs qui subissent les pires brimades, et de célébrités diverses qui sont maltraitées à cause de leurs conditions de femmes, que dire alors de femmes ordinaires, nos mères, nos sœurs, nos filles.
Solutions déjà existantes à renforcer :
- associations
- soutien psychologique aux hommes, aux femmes et aux enfants
- arsenal juridique (le pénal entres autres)
- sensibilisation et communication
- revoir l’éducation à la base.

Ceci pour les associations algériennes auxquelles on a refusée l’autorisation de se manifester et le monde a célébré la journée internationale contre les violences faites aux femmes ce 25 novembre 2010.
En conclusion, il n’y a pas encore de paradis sur terre pour les femmes, la paix et l’harmonie entre les espèces est un objectif inscrit depuis des lustres dans les chartes et conventions internationales.
La lutte continue.

sarabennada a écrit:

revoir l’éducation à la base.

D'autant plus pertinent que ce sont les femmes surtout qui éduquent les enfants.

Euh... Je ne comprends pas tout là. Ca devrait être aux femmes d'éduquer les enfants ? Il me semble que le PERE doit aussi être présent et jouer un rôle dans l'éducation des enfants, c'est hyper important pour leur construction psychique.

Pantagruelle a écrit:

Ça devrait être aux femmes d'éduquer les enfants ?

Ça devrait être la responsabilité des pères et des mères, comme tu dis, mais la réalité est tout autre.

Un enfant nécessite une présence commune des deux parents et pas comme trop souvent dans la majeure partie des foyers, la mère qui éduque, apprend, punit, cajole et le papa qui joue, crie et somnole telle une larve sur le canapé du salon tandis que maman se démène à faire à manger en surveillant tout autant l'eau sur le feu que les gosses sur le balcon...

Les enfants ont besoin de la présence affective des deux parents, la présence aimante, les limites érigées par les deux parties etc. etc.

Malheureusement souvent la maman prend tout le package tandis que le papa se cache encore derrière son pseudo travail et l'argent qu'il ramène à la maison à la sueur de son coude arpentant dangereusement le comptoir d'un troquet minable racontant à ses copains d'errance qu'il rentrera à la maison mettre les pieds sous la table tandis que bobonne le regardera toujours aussi amoureusement...mais qu'il s'en fout!!!!
!
Enfin loin de cette vision trop caricaturale et manichéenne, nous, les hommes, devrions simplement réfléchir à une chose...le fait d'user de machisme pour ne pas faire la vaisselle, ne pas faire à manger, ne pas faire le ménage, ne représenterait il pas notre simple souhait de partager un minimum de temps avec notre chère compagne...car le partage des tâches permet surtout de créer du temps pour vivre à deux et s'aimer ainsi un peu plus longtemps...

Jean Dantesque a écrit:

... ne représenterait il pas notre simple souhait de partager...

Je suppose que tu voulais dire "notre simple refus de partager..." puisque tu parles du machisme.
Sinon, bien d'accord, et aussi avec Gilles. Comme il le suggérait, un des plus gros problèmes ici, et que dénoncent très bien les livres d'Elisabeth Badinter, est que l'éducation des enfants à l'âge où tout se joue en ce qui concerne l'établissement du surmoi et donc des valeurs est, et tout spécialement dans les pays à régime patriarcal, assurée par les femmes. Ce qui signifie que les femmes qui veulent, à juste titre, sortir de la déplorable condition du témoignage guinéen cité plus haut, et autres avilissements, ne doivent pas se représenter une "guerre contre le mâle", et encore moins une guerre contre le capitalisme (aucun rapport!), mais bien une lutte profonde contre une représentation du monde soutenue par autant de femmes que d'hommes.
Dans une formation que nous suivions ensemble, j'ai bavardé plusieurs fois avec un Ivoirien d'Abidjan, remarquable informaticien déjà quinquagénaire et assez "aventurier", qui m'a décrit sa vie au pays : en fait les gens simples vivent ordinairement dans une cour ouverte où donnent par l'arrière toutes les maisons d'un pâté de maisons ; en ce lieu de vie, les femmes sont plus ou moins "partagées" par les hommes "à autorité" - certains hommes n'en ayant pas - dont il faisait partie ; et il m'a dit qu'il ne savait donc pas très bien, dans toute la marmaille de la cour, quels enfants étaient les siens, et donc guère non plus le nombre de ses enfants.

Jean Dantesque a écrit:

Un enfant nécessite une présence commune des deux parents et pas comme trop souvent dans la majeure partie des foyers, la mère qui éduque, apprend, punit, cajole et le papa qui joue, crie et somnole telle une larve sur le canapé du salon tandis que maman se démène à faire à manger en surveillant tout autant l'eau sur le feu que les gosses sur le balcon...

Les enfants ont besoin de la présence affective des deux parents, la présence aimante, les limites érigées par les deux parties etc. etc.

Malheureusement souvent la maman prend tout le package tandis que le papa se cache encore derrière son pseudo travail et l'argent qu'il ramène à la maison à la sueur de son coude arpentant dangereusement le comptoir d'un troquet minable racontant à ses copains d'errance qu'il rentrera à la maison mettre les pieds sous la table tandis que bobonne le regardera toujours aussi amoureusement...mais qu'il s'en fout!!!!
!
Enfin loin de cette vision trop caricaturale et manichéenne, nous, les hommes, devrions simplement réfléchir à une chose...le fait d'user de machisme pour ne pas faire la vaisselle, ne pas faire à manger, ne pas faire le ménage, ne représenterait il pas notre simple souhait de partager un minimum de temps avec notre chère compagne...car le partage des tâches permet surtout de créer du temps pour vivre à deux et s'aimer ainsi un peu plus longtemps...

Tu parles bien, tu parles juste ! Ca me rappelle quelque chose !..

Je suis d'accord avec TOUT ce que tu as écrit.

Merci Panta!!
Nous pourrions même considérer qu'il s'agit d'être égoïstement impliqué dans la vie pratique quotidienne afin de dégager du temps, celui là même qui nous manque trop souvent afin de profiter de sa vie de couple...et faire naître un peu de tendresse, un peu d'Amour, un peu de sexe, un peu de cul même au sein de son couple...
La vie est bien trop courte pour ne pas l'allonger inutilement en pratiques sexistes...nous grandirions, nous les hommes, à nous regarder plus souvent dans la glace...
Jouissons un peu voilà tout...

Euh, tu n'aurais pas un grand frère célibataire ?

Non une petite soeur!!!
C'est toujours agréable néanmoins!!
Mais sans plaisanterie, il faut partager, se faire douceur, se faire mal, découvrir pour mieux vivre...sinon c'est la mort dans l'âme qu'on avance péniblement...je choisis l'excès, la bonne bouffe, le bon vin, la bonne partie de jambes en l'air et si pour partager cela avec ma moitié je dois faire les tâches super chiantes...je signe...oh que oui!!!

Est-ce une application de la maxime : "Tout travail mérite salaire" ? La gratuité n'est-elle pas plus morale ?

Tout travail mérite salaire...ouais...c'est assez réducteur!! mais pourquoi pas si le but et le plaisir sont communs!!!

Simple question. On peut aussi faire la vaisselle, le ménage ou se laver les dents parce qu'il faut que ça soit fait, sans autre satisfaction que le plaisir d'avoir fait ce qu'on avait à faire. C'est tout.

Là, Mile, tu parles de devoirs moraux, Jean Dantesque parle de plaisirs reçus et partagés, ce n'est pas la même vision des choses.

Au delà des satisfactions du devoir accompli, on peut partager les tâches pour se ménager des moments de plaisirs ensuite, on peut aussi participer, parce que faire la vaisselle, ça laisse du temps pour réfléchir pendant qu'on frotte, faire le ménage c'est du sport d'entretien, se laver les dents laisse une bouche plus agréable.

Oui, j'en suis d'accord. J'ai un peu gauchi le texte ou du moins la pensée de Jean Dantesque.

Mile a écrit:

. J'ai un peu gauchi le texte ou du moins la pensée de Jean Dantesque.

le gauchisme, n'est-ce pas une "maladie infantile du communisme" ?