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| | De la traduction litteraire. | |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Ven 13 Juil 2007, 11:31 | |
| En substance, c'était que le traducteur allait plus loin que l'auteur puisqu'il s'interrogeait sur les intentions de l'écrivain en les mettant au jour.
ça m'a tout l'air d'une boutade et je préfère la métaphore de l'interprète musical face au compositeur. | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Ven 13 Juil 2007, 12:06 | |
| Je ne l'avais pas perçu comme ça... mais en y refléchissant. Pour moi ce n'est pas une boutade, simplement une reflexion sur la difficulté d'être fidèle aux intentions de l'auteur mais aussi et surtout à sa manière d'écrire | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Ven 13 Juil 2007, 14:47 | |
| Moon - Citation :
- reflexion sur la difficulté d'être fidèle aux intentions de l'auteur mais aussi et surtout à sa manière d'écrire
oui, ne pas seulement traduire le sens ( ce qui serait purement informatif) mais respecter une langue littéraire. | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Ven 13 Juil 2007, 16:47 | |
| A propos de traduction, je suis très étonnée de voir qu'il me manque des passages (certes très courts) de Pride and Prejudice de Jane Austen dans celle de 10/18 - j'ai finalement acheté le texte en français car certains paragraphes me posaient problème . Ca me parait être un non respect du texte de l'auteur... A moins qu'il y ait plusieurs versions du texte ? (ou que je n'ai pas les yeux en face des trous ) | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Ven 13 Juil 2007, 17:15 | |
| J'ai n'ai lu qu'une vingtaine de pages (soit une quarantaine dans la traduction française) et j'ai déjà vu trois passages manquants ainsi que des phrases assez mal traduites (mon niveau en anglais laisse à désirer mais tout de même ). Mon message n'a pas vraiment sa place dans ce fil, mais puisque c'est la suite du précent... Pour en revenir à des commentaires plus généraux. Il me parait essentiel pour ne pas trahir le texte d'un auteur de ne pas laisser de côté certaines phrases | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 14 Juil 2007, 11:33 | |
| - Moon a écrit:
- Il me parait essentiel pour ne pas trahir le texte d'un auteur de ne pas laisser de côté certaines phrases
De ce côté les metteurs en scène prennent des libertés, supprimant des répliques ou des scènes dans des pièces classiques ou contemporaines. On dira que c'est le pb d'une adaptation. Mais si l'oeuvre a été écrite pour la scène, on reste bien dans le cadre d'une traduction concrète de l'oeuvre, non ? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 14 Juil 2007, 11:38 | |
| Avec certaines oeuvres, la traduction présente des défis nouveaux. Pour Eugène Onéguine de Pouchkine, par exemple, André Markowicz doit penser à la ponctuation, à la rime et à la métrique : chapitre I “Mon oncle, un homme de morale, Lorsqu’il sentit qu’il trépassait, Força l’estime générale Et se tailla un franc succès. L’exemple, certes, nous inspire ; Mais quel ennui peut être pire Que de rester, des nuits durant, Attendre au chevet d’un mourant ? C’est une ignominie perfide Qu’un presque-mort à égayer, Lui arranger ses oreillers, Compter ses gouttes, l’air languide, Et, soupirant, penser tout bas : “Satan ne te prendra-t-il pas ?” | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Dim 29 Juil 2007, 04:55 | |
| On retrouve avec Amina Saïd les critères définis par André Markowicz : un traducteur qui se consacre entièrement à une oeuvre : ici celle de Francisco Sionil José, et qui est écrivain lui-même :
Amina Saïd est poète, elle a publié une dizaine d elivres dont deux recueils, Feu d'oiseaux (prix Jean-Malrieu 1989) et L'une et l'autre nuit, prix Charles-Vildrac 1994. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Mer 01 Aoû 2007, 14:38 | |
| Rien de tel qu'un traducteur pour démystifier la traduction, à moins qu'on ne prenne ses déclarations pour preuves de sa modestie, et remises à plat de déclarations présomptueuses datées. Brice Matthieussent dans lemonde du 1er août dit avoir renoncé au rôle de "traducteur-passeur" de ses débuts : - Citation :
- "J'étais naïf, j'adorais ça, le dépeçage, démontage, remontage, je pensais que ça ne posait pas de problèmes. [...] Passeur de quoi ?, Si c'est uniquement de mots, quel intérêt ?"
. Comme Markowicz, il est bien conscient qu'on passe d'une culture dans une autre, et que la traduction est fondamentalement une trahison, ou au mieux une interprétation, qui exige une grande familiarité avec la langue et la culture initiales, un choix personnel d'ecrivains. Ceux de Brice Matthieussent ? Jim Harrison, Paul Bowles, robert Mac Liam Wilson, et William T. Vollman. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Mer 01 Aoû 2007, 15:01 | |
| Imaginons qu'un traducteur soit un virtuose, on se fie à ses choix, on goûte son style. Il fait connaître un auteur comme tel chef d'orchestre fait connaître tel musicien.
En musique, on voit même des compositeurs si sages dans l' interprétation de leurs oeuvres qu'on leur prèfère des directeurs plus audacieux. Est-ce à tort ? je ne le crois pas.
Mais la musique n'est pas la langue, et la traduction me paraît moins valorisante.
- Pourquoi faire une nouvelle traduction des oeuvres complètes de Dostoievski, a-t-on pu demander à Markovicz.
- Parce que tel était le souhait de l'éditeur (Actes sud) qui ne l'avait pas dans sa collection, répond Markovicz !!
Alors, à la base, une affaire de marché ??
je retrouverai Brice Matthieussent chez Jim Harrison :
je bats ma coulpe :
j'ai calé deux fois, la première sur Dalva, puis sur "un beau jour pour mourir" traduit par Sarah Oudin.
J'enrage car ces deux livres m'avaient été vivement recommandés. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Mer 01 Aoû 2007, 15:46 | |
| A propos de traduction de Haïkus, il y a beaucoup de réflexions à ce sujet dans le livre "Les fourmis sans ombre" que je suis en train de lire, en attendant une petite réflexion sur ces traductions dont l'exemple est actuellement sur le portail : Dans le vieil étang Une grenouille saute Bruit dans l'eau L'original japonais est : Fu-ru-i-ké-ya ka-wa-zu-to-bi-ko-mu mi-zu-no-o-to (5-7-5, soit 17 mores) Notons que ce haïku est celui que l'on présente le plus lorsqu'il s'agit d'expliquer ce qu'est un haïku. Il en existe de multiples traductions. C'est surtout le troisième vers qui pose problème. Les onomatopées étant difficilement traduisibles, de nombreux haijin (poètes pratiquant l'art du haïku) préfèrent « le bruit de l'eau » à « un ploc dans l'eau ». Corinne Atlan a même proposé une traduction différente en s'attachant plus à un effet visuel, « le trouble de l'eau », qu'à un effet sonore. (Source wiki) | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Lun 17 Sep 2007, 16:13 | |
| Le dossier du monde des livres du 14 septembre 2007 est consacré à la traduction et propose une bibliographie consacrée à cette activité. On y retrouve pas mal d’idées dont nous avons débattu, et que Markovitz sait brillamment exposer : le rythme des phrases, la couleur des mots, les nécessaires transpositions, les connotations d'un mot dans une langue ou une expérience personnelle, etc.
L’ouvrage d’Umberto Eco chez Grasset, Dire presque la même chose, expériences de traduction, se fonde sur son travail personnel avec la Sylvie de Nerval dont il a analysé les effets rythmiques de la prose poétique. Eco s’appuie aussi sur la traduction du nom de la rose en trente langues, et il y a collaboré le plus souvent possible.
Autre auteur qui participe aux traductions, en lisant son livre et en commentant ses propres choix, Gunther Grass dont pelures d’oignon paraîtra en Octobre, au Seuil. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Lun 17 Sep 2007, 16:17 | |
| Eco à propos de Nerval : - Citation :
- la Sylvie de Nerval, texte dont Eco est passionnément épris. "J'étais le seul garçon dans cette ronde, où j'avais emmené ma compagne toute jeune encore, Sylvie, une petite fille du hameau voisin, si vive et si fraîche, avec ses yeux noirs..." Eco cite quatre traductions exactes sur le plan sémantique, avant de révéler la sienne qui seule, selon lui, restitue "la haute tension onirique" de Nerval.
Le code Eco ? Nerval a glissé dans sa prose poétique nombre d'alexandrins, d'hémistiches ou d'hendécasyllabes - en tout, pas moins de seize vers sans doute invisibles à l'oeil nu, bien que structurellement essentiels. Eco substitue alors à ces seize vers seize autres vers, à de nouveaux emplacements qui seuls, en italien, exhaleront le "flux du discours" originel. | |
| | | Nestor Admin
Nombre de messages : 1576 Date d'inscription : 25/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Mer 31 Oct 2007, 18:35 | |
| A propos d'une citation dans Kafka sur le rivage de Murakami Haruki - swallow a écrit:
- [...]
Voilà comment chaque traductrice s´en sort, suivant les caprices du langage: "Sarna con gusto no pica"= "C’est comme de faire du déneigement bénévole" j´aimerais connaître l´image ORIGINALE et japonaise : çà gratte ou çà caille? | |
| | | Nestor Admin
Nombre de messages : 1576 Date d'inscription : 25/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Mer 31 Oct 2007, 18:37 | |
| - joce22 a écrit:
- À propos de Corinne Atlan, la traductrice, voici quelques liens intéressants :
http://www.japonline.com/jfra/eterv/atlan.asp
http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article443
http://www.manteaudetoiles.net/article-4682250-6.html
Pour avoir passé une soirée bien arrosée - mais en tout bien tout honneur - à l'issue d'une remise de prix d'un polar avec un traducteur, j'ai compris que l'essentiel dans une traduction n'est pas de coller au texte original, mais de susciter dans la langue traduite les mêmes émotions que celles qui se dégagent de l'original. Ce qui n'a rien à voir avec l'exercice scolaire de la version. Et comme les références culturelles varient d'un pays à un autre, il est tout à fait probable (et même souhaitable) que les expressions, proverbes, images, etc. utilisés dans les traductions respectives soient totalement différents d'une langue à l'autre. Le traducteur en question m'a même affirmé qu'il n'était pas nécessaire de maîtriser totalement la langue traduite et qu'il s'agissait surtout d'en saisir l'essence. Bref, un bon prof d'anglais par exemple risquait de faire un traducteur exécrable, trop attaché qu'il serait à traduire au plus près... | |
| | | Nestor Admin
Nombre de messages : 1576 Date d'inscription : 25/12/2005
| | | | zlaag neophyte
Nombre de messages : 9 Age : 38 Localisation : Montpellier/Perpignan Date d'inscription : 26/12/2007
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Dim 30 Déc 2007, 22:52 | |
| - swallow a écrit:
- Pour vous mettre d´accord, si vous voulez l´avis de Josée Kamoun ( traductrice de Philip Roth, Irving, etc), l´exercice de traduction est finalement assez libre aujourd´hui:
« L'œuvre littéraire peut être traduite et retraduite de la même façon qu'une pièce peut être mise en scène différemment indéfiniment. Il n'y a pas de vérité ultime du texte. » http://www.encres-vagabondes.com/rencontre/kamoun.htm Je vois que dans pas mal de messages vous faites l’analogie entre la traduction d’un livre par un traducteur et la mise en scène d’une pièce de théâtre par un metteur en scène. Il y a quand même une différence majeure qui me gêne, quand un auteur écrit une pièce de théâtre c’est en sachant qu’elle va être jouée et adaptée par la suite, c’est la destination première de son œuvre. En revanche même si un auteur est conscient qu’il peut être traduit il écrit avant tout dans une langue précise à destination des personnes qui lisent cette langue. Tiens au fait comment on appelle deux personnes qui parlent (partagent) la même langue ? Il doit sûrement y avoir un terme pour ça PS: Merci aux gens qui ont posté des liens sur le sujet c'est très intéressant | |
| | | Seb pilier
Nombre de messages : 950 Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: N'oubliez pas les traducteurs! Sam 22 Mar 2008, 09:18 | |
| Je ne savais pas trop où mettre ce sujet, mais voilà : je suis un peu étonné de voir qu'on oublie souvent (y compris moi), dans les sujets "littérature étrangère", de citer le nom du traducteur.
Or, inutile de rappeler je pense quel rôle important le traducteur joue dans ce domaine, puisque c'est par lui que nous parvient le texte : la composition, les idées, les personnages, l'intrigue, etc - appartiennent bien sûr à l'auteur d'origine, mais les mots que nous lisons en français sont ceux du traducteur.
Ne pensez-vous pas qu'il faut sensibiliser - peut-être un post it quelque part - les gens sur la nécessité de citer le traducteur (et de commenter quand c'est utile la qualité de la traduction)? La question s'adresse plus spécialement aux nestors et aux modos, mais elle intéresse aussi tous les grains qui postent en littérature étrangère.
Seb
Dernière édition par Seb le Sam 22 Mar 2008, 09:24, édité 2 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 22 Mar 2008, 09:22 | |
| message reçu 5/5. Tu fais bien de le rappeler, d'autant que nous sommes sensibles aux problèmes de traductionLe rappeler en post-it dans tous les forums d'auteurs de langue étrangère me paraît lourd. Le mieux serait peut-être de prendre nous-mêmes l'habitude et de le rappeler (rôle des modos, toujours avec tact) à ceux qui l'oublient ? je vais le faire ce matin pour quelques livres étrangers de début de "gondole". S'il y a d'autres propositions, | |
| | | Seb pilier
Nombre de messages : 950 Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 22 Mar 2008, 09:33 | |
| - rotko a écrit:
- Le mieux serait peut-être de prendre nous-mêmes l'habitude et de le rappeler (rôle des modos, toujours avec tact) à ceux qui l'oublient ?
c'est vrai que donner nous-mêmes l'exemple est déjà un bon départ Seb | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 22 Mar 2008, 14:29 | |
| - Seb a écrit:
- Je ne savais pas trop où mettre ce sujet, mais voilà : je suis un peu étonné de voir qu'on oublie souvent (y compris moi), dans les sujets "littérature étrangère", de citer le nom du traducteur.
Justement, en regardant l'autre jour les auteurs en asie et en ouvrant un nouveau fil je me suis fait la même réflexion ! Donc oui ! Je les rajouterai sur les forums asie, ça serait mieux ... | |
| | | katie Animation
Nombre de messages : 1264 Age : 64 Localisation : .... dans mes montagnes .... Date d'inscription : 08/02/2008
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 22 Mar 2008, 17:34 | |
| Oh oui Seb, comme tu as raison. D'ailleurs sur les derniers livres que j'ai pu lire et pour lesquels j'ai été très sensible, j'avais noté l'importance du travail du traducteur, qui avait su si bien retranscrire l'ambiance et les mots de l'auteur | |
| | | Bernique pilier
Nombre de messages : 2029 Localisation : complètement à l'Ouest Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 22 Mar 2008, 18:55 | |
| Un article très intéressant sur la traduction de romans policiers. - Spoiler:
" On les connaît mal, et ils n’apparaissent que très rarement sur le devant de la scène. Pourtant, le travail de ces "passeurs" de mots est fondamental. Une idée qui mit du temps à s’imposer concernant le polar. Comment travaillait-il à la naissance du genre ? Comment interviennent-ils aujourd’hui ? Réponse avec cinq spécialistes...
" Le respect du texte, à force, on nous casse les pieds avec ça. Les polars, c’est pas toujours du Shakespeare. Et puis faut voir comment les éditeurs américains demandent souvent aux auteurs de rallonger la sauce. Et voilà comment on se retrouve avec des romans de 500 pages qui pourraient en compter 200 de moins. Ou ne pas sortir du tout quand on voit la piètre qualité d’une bonne partie de la production actuelle [...] Les éditeurs chassaient les traductions pour publier tous azimuts. Nous, les traducteurs, il nous fallait produire. A l’époque, on était payé au forfait. Pour m’en sortir, il fallait que je tombe un bouquin par mois. Des délais infernaux, et un impératif de longueur : pas plus de 350 000 à 400 000 signes par roman. Alors l’essentiel, c’était de conserver l’esprit du bouquin et d’écrire en bon Français. Point final".
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| | | Seb pilier
Nombre de messages : 950 Date d'inscription : 26/02/2008
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Sam 22 Mar 2008, 19:26 | |
| - Bernique a écrit:
- Un article très intéressant sur la traduction de romans policiers.
Merci Bernique pour ce lien, passionnant en effet - incroyable, l'histoire de 256 p maximum et des titres abracadabrants - cela étant, je crois que c'est très spécifique au monde du polar, et même là, les choses ont dû évoluer un peu depuis les débuts de la Série noire. Seb | |
| | | Syl pilier
Nombre de messages : 1553 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 23/01/2008
| Sujet: Re: De la traduction litteraire. Dim 23 Mar 2008, 07:19 | |
| Quelle bonne idée,ce fil, Seb. Et ton texte Bernique, à propos de la traduction des romans policiers, est très intéressant. Le travail de traduction. est quelque peu "ingrat" car la plupart du temps, le nom du traducteur est oulié voire ignoré par le lecteur (moi y compris ! ). Or, le travail qu'il effectue, ce n'est pas rien. Quand j'ai lu "Ripley Bogle"de R. Mac Liam Wilson, j'ai vraiment été émerveillée du vocabulaire particulièrement bien choisi employé par le traducteur. J'ai dû consulter le dictionnaire pour connaître la signification de plusieurs mots ce qui, ma foi, est assez rare. Donc, il serait, effectivement, intéressant, lorsque l'on mentionne un livre étranger lu en français, que le nom du traducteur apparaisse. | |
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