Charles Dickens [Angleterre]

Dickens, c'est un grand classique mais moi je ne suis jamais arrivé à le lire, le style me rebute...

Si Oliver Twist t'a bien plu, de grandes espérances te raviront. Quand on commence Dickens, on n'en a pas fini, on s'immerge.

Une anecdote qui a (un petit peu ?) à voir avec Dickens. Samedi, une mère de famille vient à la section Jeunesse de ma bibliothèque, refuse que son garçon (10 ans) emprunte des BD parce que ce n'est pas de la bonne lecture. Elle se dirige au hasard dans les romans et attrape David Coperfield de Dickens. "Tiens, un roman sur le magicien !"

IzaBzh a écrit:

Elle se dirige au hasard dans les romans et attrape David Coperfield de Dickens. "Tiens, un roman sur le magicien !"

quelle belle carte de visite !

J'aimerais avoir votre avis :
Dickens, dans son livre Les Aventures d'Olivier Twist , décrit le juif Fagin de manière plutôt caricatural je dirais...
Peut-on y voir de l'antisémitisme ?

parmi mes préférés de Dickens, sans aucun doute "David Cooperfield" lu il y a longtemps et jamais oublié, Personnages attachants, son enfance malheureuse, Emily, Monsieur Micavber, son ami, qui avait fait le maheur d'Emily, j'ai beaucoup pleuré en le lisant, je pense qu'on ne peut le trouver de nos jours.

Je signale, pour les amoureux de Dickens et plus particulièrement des Grandes Espérances (dont je suis une vraie fanatique), ou pour quiconque serait désireux de les découvrir par ce biais, que deux adaptations vont être produites pour célébrer le bicentenaire de la naissance de l'écrivain.
L'une d'elle sera produite par la BBC et diffusée à l'occasion des fêtes de Nöel (donc fin 2011) en Angleterre, et réunira Gillian Anderson dans le rôle de Miss Havisham, David Suchet dans celui de Mr Jaggers, Harry Lloyd (aka Viserys Targaryen dans la série Games Of Thrones et, selon Wikipédia, arrière-arrière-arrière petit fils de Dickens himself ! Y'en a qu'ont du bol...***) dans le rôle d'Herbert Pocket...
Je posterai des sources une fois celles-ci retrouvées.
Selon l'une d'elles, mais la seule trouvée à ce sujet, cette adaptation transposerait l'histoire au 21ème siècle, un peu comme Alfonso Cuaron l'a fait avec sa version de 1998. Si c'est le cas, je me méfie quand même un peu : mais qu'ont-ils tous à vouloir intégrer l'intrigue des Grandes Espérances à notre époque ?
C'est un livre sublime qui possède une aura fantastique, gothique, voire merveilleuse : la réalité de ce roman est sans cesse en équilibre instable entre rêve et cauchemar, et cette ambiance, seul le 19ème siècle à mon sens peut la retranscrire, à condition que ce soit bien fait, bien sûr. N'est-il pas à craindre que le romanesque des GE soit un peu (ou beaucoup) dénaturé par la transposition à notre siècle ?
À noter que c'est la deuxième adaptation que la BBC fait de cette œuvre après celle de 1999 qui a réuni, entre autres, Ioan Gruffud (Les Quatres Fantastiques) et Charlotte Rampling.

L'autre adaptation sera un film prévu pour 2012, avec notamment Helena Bonham Carter dans le rôle de Miss Havisham.

Après la magnifique version de David Lean en 1946, dont le seul défaut, à mon sens, était d'avoir choisi un acteur trop vieux pour incarner Pip adulte (John Mills), à côté de l'incarnation magistrale de Jaggers par Francis L. Sullivan qu'aucun autre acteur pour le rôle ne saurait égaler ou dépasser selon moi, j'espérais bien que de nouvelles adaptations verraient le jour. J'espère juste qu'elles sauront satisfaire mon appétit .

*** Et c'était ce même Harry Lloyd, me dit toujours Wikipédia, qui jouait Steerforth dans l'adaptation BBC de David Copperfield en 1999.

pour Aurelia M.Flint
J¡ai lu et relu David Cooperfield, puia "histoires de deux Villes" "conte de Noêl" et queques autres contes fantastiques. ET j'en suis restée là.
J'aimerais savoir quant et où on pourra voir le film "David Cooperfield" qui tient beaucoup de la biographie de Dickens. Dans ses livres on voit souvent la misère des milieux pauvres de l'epoque.

Bonsoir Amadak,

Il y a eu plusieurs adaptations de David Copperfield à travers le temps .

En l'occurrence, je parlais de celle qu'a faite la BBC en 1999, et qui est un téléfilm en 2 parties.
La chaîne France 3 (ou France 2, je ne sais plus) le rediffuse souvent en France à l'occasion des fêtes de Nöel, et c'est comme ça que j'ai pu le voir, et l'enregistrer.
Mais il est en fait disponible en DVD !
C'est une adaptation magnifique, intense et poétique, qui selon moi transcende le livre lui-même :


George Cukor en a aussi fait un film en 1935, que j'ai acheté en DVD, mais je n'ai pas aimé cette adaptation, que je trouve plate et fade.

Sinon, je ne connais pas les autres adaptations, mais te conseille vivement celle de la BBC donc !

bonsoir Aurélie: je te remercie des références que tu m'as données: J'aimerais savoir si cette vidéo de la BBC est encore actuelle et si on peut l'obtenir en France ou en d'autres pays aussi.
amicalement
amadak

Bonsoir Amadak !

Oui, le DVD est disponible en version française ou anglais, par exemple sur le site Amazon !

Pour d'autres versions/langues, je ne sais pas, par contre.

Je te souhaite de le trouver .

pour Aurélie: bonjour
Je te remercie pour les références, j'essaierai de le trouver. J'avais vu il y a longtemps de la BBC, la verson télévisée de Martin Eden, qui éclipsait le livre, et c'est beaucoup dire.

L'année 2012 marque le bicentenaire de la naissance de l'écrivain britannique, créateur d' Oliver twist et David Copperfield.

La blessure que Dickens a connu enfant, a engendré des personnages hauts en couleurs, en prise avec la misère sociale et morale, qui aujourd'hui nourrissent encore l'imaginaire des enfants et des adultes. Plus de trois cents films, comédies musicales et dessins animés sont inspirés de l'oeuvre de Charles Dickens. Une oeuvre d'une telle dimension n'en a pas fini de nous livrer ses secrets.

l'article du Figaro avec une video d' oliver Twist.

Je vais essayer de me procurer cette vidéo sur David Cooperfield, si elle se trouve sur Amazon, je pourrais l'acheter peut-être. j'ai adoré le livre.

Je suis en train de lire une traduction de Pierre
Leyris des Grandes Espérances, et je la trouve valable car elle ne "sent pas l'anglais" ! (Librairie Générale de France, années 70, si je me souviens bien.).
En effet, c'est une belle fresque familiale, un beau contraste entre les couches favorisées et pauvres de la société anglaise de l'époque, avec tout ce que cela comporte de rigidité. Ca se laisse lire ? Oui, mais tout de même en s'arrêtant sur les petites subtilités humoristiques !
Bonne lecture à tous,
Linda

C'est aussi, je crois me rappeler, un récit d'amitié trahie, un amour qui tourne mal, et cette histoire de "reconnaissance" bien mystérieuse, et qu'on ne découvre qu'à la fin, même si l'interrogation subsiste pendant tout le livre.

J'ai lu plusieurs de ses livres, mais celui qui est resté dans ma mémoire sera toujours David Cooperfield; Je me souviens de Micawber, D'Emily que son plus cher ami avait trahi et plongée dans la honte, devanr s'embarquer avec toute sa famille pour L'Australie et la mort de cet ami, toujours appuyé sur un bras,, Ah, si je l'avais je le relirais encore une fois ( quand j'aime c'est à jamais)

j'ai mêlé des éléments de David Copperfield avec l'histoire des grandes espérances. J'ai une grande admiration pour Sylvère Monod comme traducteur : notamment chez Folio classique.

j'avais lu à la suite David Copperfield et les grandes espérances, ce qui m'avait poussé à établir des comparaisons entre ces deux oeuvres magistrales : j'y avais trouvé des échos sur le thème obsessionnel de la boue, le sentiment de culpabilité, et les expiations.

Sur un autre fil, on a parle des livres audio, mais je crois me souvenir que Dickens se livrait à d'épuisantes lectures orales de ses récits.

Dommage que nous n'ayons pas trace de ces lectures, car comme en musique, l'interprétation d'un auteur, fait référence, et à l'instar d' Aglaé, j'aime un texte sobre, et non qu'il devienne le faire-valoir d'un interprète qui surjoue.

C'était l'habitude au XIXe ; Hugo faisait pareil, Flaubert aussi

rotko a écrit:

j'avais lu à la suite David Copperfield et les grandes espérances, ce qui m'avait poussé à établir des comparaisons entre ces deux oeuvres magistrales : j'y avais trouvé des échos sur le thème obsessionnel de la boue, le sentiment de culpabilité, et les expiations.

Sur un autre fil, on a parle des livres audio, mais je crois me souvenir que Dickens se livrait à d'épuisantes lectures orales de ses récits.

Dommage que nous n'ayons pas trace de ces lectures, car comme en musique, l'interprétation d'un auteur, fait référence, et à l'instar d' Aglaé, j'aime un texte sobre, et non qu'il devienne le faire-valoir d'un interprète qui surjoue.

Pour parler des livres audio, je les utilise ! Quel dommage que je n'ai pas vécu au temps de Dickens et d'Hugo : j'aurais voulu entendre ces deux copains se lire respectivement leur oeuvre : quelle belle joute littéraire !

daisybraille a écrit:

Quel dommage que je n'ai pas vécu au temps de Dickens et d'Hugo : j'aurais voulu entendre ces deux copains se lire respectivement leur oeuvre : quelle belle joute littéraire !

j'avais toujours imaginé Hugo et Dickens séparément, mais ta remarque est juste, Ils se connaissaient et avaient des affinités

Le musée Victor Hugo célèbre le bicentenaire de la naissance de Charles Dickens (1812-1870), contemporain de l'auteur des “Misérables”.

Caricatures, affiches, gravures ou journaux évoquent leurs intérêts communs pour les soirées mondaines, le théâtre, les visites des prisons et même de la morgue où ils puisaient leur inspiration au plus près de la réalité la plus crue de leur époque.

Une immersion captivante dans le quotidien de ces deux auteurs emblématiques, qui se sont rencontrés lors d'un des séjours parisiens de Dickens.

Citation :

Les hommes broyés par la machine sociale fascinaient les deux romanciers. Dickens ne manqua pas de visiter des lieux emblématiques avec une curiosité touristique destinée à enrichir ses descriptions, passant de “Versailles aux prisons, de l'Opéra à l'hôpital, du Conservatoire à la morgue avec la même insatiable curiosité”, comme il le rapporte dans une lettre, comparant aussi les vitrines de la morgue à celles de “grands tailleurs ou drapiers londoniens”.

Une image, symbolique bien sûr, mais qui convient parfaitement aux grandes espérances et à l'épisode du forçat...

Dans le livre "Les grandes espérances", je suis justement arrivée au moment où Abel retrouve Pip au "Temple" londonien : quelle intensité dans ces retrouvailles ! De plus, un peu avant, "papa Charlie" nous fait une description de la pluie anglaise au son des cloches de Saint-Paul... Avec un peu d'imagination, on s'y croirait plus rapidement qu'avec l'actuel Eurostar !

la maison de Victor hugo, place des vosges, fait une exposition sur les deux romanciers. Dickens avait vraisemblablement offert à Hugo ses contes de Noël ou son grillon du foyer

en 1847, date de la rencontre, il ecrit dombey and sons. Les romans the chimes et Notre Dame de paris ont des illustrations quasi semblables, parmi lesquelles celles d'Edwin landseer.

Dickens visite la morgue, alors entre le quai des orfèvres et le Pont Saint Michel, abondamment représentée à l'epoque, et dont parle Hugo au début de Han d'Islande.

Dickens écrit des chroniques pour les journaux anglais, "le voyageur sans commmerce" (actuellement dans le livre de poche) où il parle des prisons (la roquette, prison pour femmes); a parsi la conciergerie l'intéresse, pour the tale of two cities.

Tous deux sont concernés par ce qui touche à la Révolution française, sans être d'accord d'ailleurs.

Et les prisons ? encore un thème commun.


Gustave Doré, Gustave DORÉ, La cour d'exercice, prison de Newgate.

On sait que Dickens était très sensible aux malheurs des enfants, comme Victor Hugo parlant de Cosette et de Gavroche.

Tres interessante la similitude entre les deux auteurs.

Je ne savais pas que Landseer avait illustre Notre Dame de paris non plus, en tout cas je ne les ai jamais vues encore.