Balzac, la fille aux yeux d'or

la fille aux yeux d'or


c'est le troisième roman de l'histoire des Treize ( ""La duchesse de Langeais", "Ferragus", "la fille aux yeux d'or").

C'est un conte oriental où, à travers la recherche de l'or et du plaisir, on trouve de la volupté, du sang et de la mort. Des palais luxueux et inaccessibles (sinon avec mot de passe ! ) servent de cadre à des amours clandestines qui conjuguent toutes les variantes du plaisir : fétichisme, érotisme, sadisme et amours saphiques, voilà un condensé des activités de nos personnages. On goûtera à froid l'éloge du cigare, à chaud un « lapsus interruptus ». L'être humain est une pièce (d'or) dont l'avers est l'homme et la femme, son revers!

la fille aux yeux d'or in la duchesse de langeais, livre de poche, qui contient aussi ferragus : les trois titres de l'histoire des treize.

Moon a écrit:

J'ai fini La fille aux yeux d'or, et je dois avouer que la fin me laisse dubitative

Ah ! voilà quelqu'un d'honnête ! ce qui montre aussi que Balzac qu'on accuse souvent d'en dire trop sait être concis. Tu ne trouveras pas le mot de l'énigme sur le fil, mais je peux t'aiguiller en mp, même si je ne retrouve pas ce récit dans mon bazar.

J'ajoute que sur les pratiques des deux amants, Balzac ajoute à son mérite d'être discret, celui d'être transparent.

P.S j'ai retrouvé mon bouquin Balzac use de deux formules qu'il affectionne : la première au début du livre "Pour rendre cette aventure compréhensible", p 381 livre de poche et la seconde
" Pour bien comprendre sa conduite au dénouement de cette histoire" p 416 livre de poche.

C'est la première explication qui est essentielle.

le texte intégral de cette nouvelle est sur ce site.

ah, la fille aux yeux d'or ! j'ai un très grand faible pour elle tu n'hesiteras pas à parler d'elle, ce sera un moment d'échanges. Je ne pourrai pas tout dire sur GDS* ouvertement, je t'enverrai peut-être suivant les propos abordés un MP, histoire de ne pas dévoiler aux grains de petits secrets

Voilà qui s'annone très bien !
Lisons donc l'histoire de cette fille avec des yeux d'or

tu ne le regretteras pas ! les premières pages accrochent lelecteur, tu verras ! du très grand Balzac !

terminé hier soir le bouquin en cours... si tu es prêt mahiwan... je commencerai ce soir "la fille aux yeux d'or",

d'accord Alain, ayons de petits secrets...

trouvé ce matin des illustrations concernant cette nouvelle : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b22001688.r=Balzac.langFR

quelques citations :

... il n'y a là de vrai parent que le billet de mille francs, d'autre ami que le Mont-de-Piété.

A force de s'intéresser à tout, le Parisien finit par ne s'intéresser à rien.

Chercher le plaisir, n'est-ce pas trouver l'ennui?

Les embrassades couvrent une profonde indifférence, et la politesse un mépris continuel. On n'y aime jamais autrui.

Merci Mazel pour ces illustrations. je mets la plus audacieuse (elle comporte un lit !), car pour cette oeuvre sulfureuse, elle me paraît plus indiquée.

J'ai commencé la lecture de La fille aux yeux d'or de Balzac.

Les premières pages sont vraiment impressionnantes ! Son Paris est une véritable Sodome et Gomorrhe !!

mahiwan a écrit:

J'ai commencé la lecture de La fille aux yeux d'or de Balzac.

Les premières pages sont vraiment impressionnantes ! Son Paris est un véritable Sodome et Gomorrhe !!

en effet, Balzac me semble bien cynique sur les parisiens.
J'en suis à mi-parcours... Henri de Marsay vient de rencontrer Paquita lors de promenades...
Le personnage de Paquita me semble trouble également voir effronté pour une jeune fille sous la garde d'une duègne...
J'ai le mot "inceste" en tête pour le moment, mais pas certaine que ce soit une clef de l'histoire.

mais chut ! impossible de dire pourquoi ce mot pique ma curiosité sans révéler la suite, sans compter que je puis me tromper.

Je suis un peu plus lent dans mes lectures , et je m'en excuse .
Surtout avec Balzac. Je savoure ses longues descriptions cinglantes.

Déjà je m'interroge sur la dédicace de cette histoire à Eugène Delacroix ?
Sa propre peinture de Paris ?
" L'aspect général de la population parisienne, peuple horrible à voir , hâvre , jaune , tanné...les visages contournés, tordus ...non pas des visages mais bien des masques ; de faiblesse, de force et d'hypocrisie ...tous empreints des signes ineffaçables d'une haletante avidité ; Que veulent ils ? De l'or ou du plaisir ?

Puis sa synthèse de Paris en différents sphères, catégories, me plait beaucoup .

- Le prolétariat
" Le monde qui n'a rien , l'ouvrier , le prolétaire ...il outrepasse ses forces , attelle sa femme à quelque machine, use son enfant et le cloue à un rouage ....pour gagner cet or qui le fascine. .... Puis, insouciants de l'avenir, avides de jouissances ...ils jettent , grands seigneurs d'un jour , leur argent dans les cabarets , qui font une enceinte de boue à la ville .....L'ouvrier meurt vieux à trente ans , l'estomac tanné par les doses progressives de son eau de vie "

Du grand Balzac !! Je passe les " petit quelque chose" , c'est à dire les commis, les clercs d'huissiers et autres.

- Les bourgeois
" Chez eux , la torsion physique s'accomplit sous le fouet des intérêts , sous le fléau des ambitions .........
La foule des avoués , médecins , notaires , avocats , gens d'affaires , banquiers , spéculateurs , magistrats ...
Pour eux , point de mystères , ils voient l'envers de la société dont ils sont les confesseurs , et la méprise . ...
Ils se blasent sur tous les sentiments , eux que les lois , les hommes , les institutions font voler comme des choucas sur les cadavres encore chauds ..
Obligés de parler sans cesse , tous remplacent l'idée par la parole , le sentiment par la phrase , et leur âme devient un larynx .... "

- L'Aristocratie .....la haute propriété ...mépris ...ennui ...égoïsme ...

Il met à part les artistes , plutôt " au dessus " ,qui cherchent vainement à concilier le monde et la gloire , l'argent et l'art , et il décrit comédiens, sculpteurs et journalistes ( une pensée en marche comme le soldat de la guerre ) , le peintre en vogue .
Concurrences , rivalités , calomnies assassinent ces talents .

J'en arrive à la présentation de Henri de Marsay , dont l'origine familiale promet beaucoup !!

hereuse idée Rotko d'avoir mis ce texte intégral; je l'ai commencé et c'est du grand Balzac, ses descriptions,vivantes, sans complaisance, nous accrochent au livre dès le début
j'en suis en retard à la page 19, je le finirai avec plaisir
merci

mahiwan, chacun son rythme, savoure...
et puis, si je lis plus vite c'est que j'ai toute la journée pour le faire, je ne travaille plus.

Amadak, contente de te voir sur cette lecture

promis je garde mes notes secrètes en attendant,

Mahiwan et Mazel, moi aussi contente de votre accueil.

Avis aux amateurs
Marie (organisatrice du challenge Balzac sur la blogosphère) pense relire l'Histoire des Treize en mai. Je vais très certainement me joindre à elle pour une lecture commune de Ferragus.

Sous ce titre, Balzac a regroupé :
Ferragus, roman paru pour la première fois en 1833 dans La Revue de Paris sous le titre Ferragus, chef des dévorants
La Duchesse de Langeais, roman paru en en 1833 dans l’Écho de la Jeune France sous le titre Ne touchez pas à la hache, qu’il gardera jusqu’en 1839.
La Fille aux yeux d'or, roman paru en 1834.

Il s’agit en fait d’une société secrète qui fait basculer la Comédie humaine dans un univers fantastique, le fameux « fantastique social » tel que le définit Charles Nodier, un genre dans lequel Eugène Sue excellera avec les Mystères de Paris.
La société secrète est au cœur du rêve de nombreux écrivains du xixe siècle. Balzac lui-même, féru de sciences occultes, tenta de fonder une franc-maçonnerie littéraire, avec l’idée d’un pouvoir sans limite. Son association portait le nom de « Cheval Rouge » parce qu’il concevait l’ensemble de ses membres comme une écurie de fougueux talents qui finiraient par obtenir les postes clefs du monde littéraire, théâtral et journalistique. Léon Gozlan et Théophile Gautier le rejoignirent plus par amitié que par conviction.

le début de la fille aux yeux d'or est en effet remarquable, et constitue le pendant de l'évocation des rues de Paris dans l'incipit de Ferragus

Il est dans Paris certaines rues déshonorées autant que peut l'être un homme coupable d'infamie ; puis il existe des rues nobles, puis des rues simplement honnêtes, puis de jeunes rues sur la moralité desquelles le public ne s'est pas encore formé d'opinion ; puis des rues assassines, des rues plus vieilles que de vieilles douairières ne sont vieilles, des rues estimables, des rues toujours propres, des rues toujours sales, des rues ouvrières, travailleuses, mercantiles.

Enfin, les rues de Paris ont des qualités humaines, et nous impriment par leur physionomie certaines idées contre lesquelles nous sommes sans défense. Il y a des rues de mauvaise compagnie où vous ne voudriez pas demeurer, et des rues où vous placeriez volontiers votre séjour.

Quelques rues, ainsi que la rue Montmartre, ont une belle tête et finissent en queue de poisson

La suite est ici

Vous savez que Ferragus, la duchesse de langeais et la fille aux yeux d'or constituent une trilogie, dont chaque volet est autonome.

Le point commun entre ces trois épisodes de l'histoire des Treize (titre général), est l'engagement qu'ont souscrit 13 hommes de condition sociale différente, de se prêter main forte dans toute entreprise de l'un d'eux, qu'elle soit honnête ou crapuleuse, peu importe !

tenté Rotko ?

mazel a écrit:

tenté Rotko ?

quelle tentation proposes-tu ? ferragus ? je suivrai.

rotko a écrit:

mazel a écrit:

tenté Rotko ?

quelle tentation proposes-tu ? ferragus ? je suivrai.

oui Ferragus
bonne soirée

Welcome Amadak , tout le plaisir est pour nous !

L'histoire des treize m’intéresse également , MAIS , pas si vite , chaque chose en son temps

Je vais essayer d'accélérer la lecture en cours

Balzac est passionnant non seulement pour ses romans , mais également par son vécu d’entrepreneur de l'époque ....sans trop de réussite

mahiwan a écrit:

Je vais essayer d'accélérer la lecture en cours

prends ton temps, pas de précipitation.

mahiwan a écrit:

Welcome Amadak , tout le plaisir est pour nous !

L'histoire des treize m’intéresse également , MAIS , pas si vite , chaque chose en son temps

Je vais essayer d'accélérer la lecture en cours

Balzac est passionnant non seulement pour ses romans , mais également par son vécu d’entrepreneur de l'époque ....sans trop de réussite

rien ne presse !
Je l'ai terminé hier soir, mais besoin de laisser décanter...
pour le mot inceste qui me trottait en tête, fausse piste.

Je pensais lire à la suite Melmoth réconcilié mais impossible, les pages de ce livre sont coupées et reliées à tort et à travers, je vais essayer de le trouver en poche... n'empêche que je me sens frustrée !

De dépit j'ai commencé Gobseck, mais je n'en parlerai pas avant que ceux qui comptent le lire le commencent, ce qui n'a rien d'urgent non plus.

bonne journée

Pour patienter , quelques dessins du Paris de cette époque 1800 !

merci mahiwan, vraiment sympa de partager tes recherches, bonne journée