Jane Austen [Angleterre]

Jane Austen, Orgueil et préjugés, 10/18 domaine étranger.
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Intrigues matrimoniales et rosseries diverses.



Analyse psychologique et sens de la comédie s'allient dans ce roman pour offrir une lecture de qualité.
Dans la famille Bennet, cinq filles sont à marier : l'une d'elles choisira un mauvais parti, mais les deux ainées, Jane et Elizabeth apprennent, au prix de mille péripéties, à bien conduire leur barque dans les turbulences sociales et sentimentales.
Il est curieux de voir chez Jane Austen un tel sens de la dérision et de la rosserie. Les jugements sont sans appel. La mère Madame Bennet :

Citation :

"d'intelligence médiocre, peu cultivée et de caractère inégal, chaque fois qu'elle était de mauvaise humeur, elle s'imaginait éprouver des malaises nerveux. Son grand souci dans l'existence était de marier ses filles et sa distraction la plus chère, les visites et les potins".

Un autre protagoniste, Collins, pasteur hypocrite et arriviste, fils

Citation :

"d'un homme avare et illettré", "était dépourvu d'intelligence, et ni l'éducation ni l'expérience ne l'avaient aidé à combler cette lacune de la nature".

De tels personnages accumulent les gaffes et profèrent des énormités en société. Une société frivole où on pratique "l'art de la conversation" défini comme "faire le récit d'une partie de plaisir, conter une anecdote avec humour et se moquer des [...] relations avec beaucoup d'agrément". Quand les intérêts primordiaux - financiers et matrimoniaux s'en mêlent, les paroles de ces personnages odieux ou grotesques, rapportées in extenso, donnent au roman l'aspect comique et grincant de la comédie sociale.

Les amoureux, essentiellement Jane et Elizabeth, Darcy et Bingey, manquent parfois d'ouverture sociale et de pénétration psychologique, mais Jane Austen démêle avec virtuosité les hésitations du coeur et les objections de la raison.

On trouvera certes des commentaires redondants, mais les personnages, agréables à fréquenter, savent tirer l'enseignement de leurs erreurs. Ainsi les caractères fouillés s'insèrent-ils habilement dans la trame du récit.

Le titre s'explique sur deux plans, social et sentimental. Il peut concerner Darcy et Elizabeth, mais finalement recouvre les conduites de nombreux personnages. On peut regretter que "prejudice" soit traduit par préjugés dans le titre et par "préventions" dans le texte.

J'attends avec une très grande impatience la nouvelle adaptation cinématographique d'Orgueil et Préjugés qui doit sortir sous peu...
La première adaptation était déjà superbe, j'espère que la seconde sera à la hauteur de mes espérances...
Mais l'écriture de Jane Austen se prête à l'adaptation... J'ignore si c'est une qualité, mais c'est un fait.

j'ai vraiment adoré ce roman de Jane austen, en particulier le couple elizabeth/darcy. Et j'aime beaucoup ses autres romans.

Dans ma bibliothèque j'ai Raison et sentiments, quelqu'un l'a-t-il lu ?

C’est un de mes préférés d’Austen…très romantique.
Un combat sans pitié, par l’intermédiaire des histoires d’amour de 2 sœurs, entre passion et raison amoureuse…
Mais est ce vraiment de ce combat dont il est question ?

Il existe une excellente adaptation cinématographique de Ang Lee qui respecte scrupuleusement le livre, avec Emma Thompson et Hugh Grant.

Citation :

Dans ma bibliothèque j'ai Raison et sentiments.

je ne l'ai pas encore lu, mais je monte dans le train.

Raisons et sentiments, à lire, absolument !
Ainsi que Orgueils et préjugés.
Et Persuasion
Et..... tous les livres d'Austen
(j'ai quand même moins aimé Juvénilia, oeuvres de jeunesse)

Orgueil et préjugés.

Je ne sais même plus combien de fois je l'ai lu

Lire aussi ce que dit Virginia Woolf de Jane Austen.
Un de mes romans préférés.
A travers l'étude quasi entomologique d'une micro-société c'est toute l'âme humaine qui nous est offerte... Et l'ironie de l'auteur n'a d'égale que sa mansuétude...
Quand on a croisé Elizabeth Bennett et Darcy, on ne les oublie plus...

Un gros grain !

Allez je m'y mets ! un grain aussi pour Orgueils et préjugés.
J'édite mon message, je mets aussi un grain pour Raison et Sentiments

Deux grains ... je le cherche en bibliothèque cette semaine et je mets mon grain de sel après et peut être un grain !
Rotko tu dois être descendu du train ? grain ou pas grain ?
Moon, Seuguh et les autres, allez hop à la biblio

je suis un fervent partisan de raison et sentiments parce que j'aime les rosseries de jane austen.Elle n'est jamais platement sentimentale, elle sait juger les gens, les percer à jour, elle ne s'en laisse pas conter (même fleurette)
un grain
faut qu'on m'explique ! le grain c'est pour l'oeuvre, et pas pour l'auteur, hein ? parce que chez certains auteurs, je n'aime pas tout "avec la même ardeur" loin s'en faut

Réponse : Explication par ici

Utopie a écrit:

Deux grains ... je le cherche en bibliothèque cette semaine et je mets mon grain de sel après et peut être un grain !
Rotko tu dois être descendu du train ? grain ou pas grain ?
Moon, Seuguh et les autres, allez hop à la biblio

Hey je veux bien être super Moon, mais j'ai des limites. Je ne peux pas lire plus vite que mon ombre (contrairement à Rotko). Vous allez donc devoir attendre, et pas qu'un peu

Un grain de plus pour Orgueil et préjugés

Puisqu'Utopie me tanne, alors qu'elle sait que je n'aime pas les laïus et encore moins les fiches de lecture, je ne vais pas en rajouter sur Orgueil et préjugés (rotko en a très bien parlé ) mais je vais vous parler de Persuasion...

L'héroïne, Ann Eliott, évidemment belle, intelligente et sympathique est la deuxième des trois filles d'un baronnet, Sir Walter Eliott, veuf entiché de ses quartiers de noblesse, vieux beau ridicule et dérisoire, qui n'aime que son aînée, Elizabeth, une mijaurée prétentieuse et froide comme un glaçon... La petite soeur, mariée à un brave garçon d'assez bonne famille, est une geignarde hypocondriaque, flanquée de deux horribles marmots... Bref, vous pouvez imaginer comment s'exerce la causticité de Jane sur ces pantins... Et comment Ann est délaissée et humiliée...
A la suite de revers de fortune, le baronnet doit louer son domaine et s'installer à Bath. Et il se trouve que le beau-frère du locataire, est l'ancien amour d'Ann, Frederick Wenthworth. Elle l'a repoussé sept ans auparavant, "persuadée" - d'où le titre - par une amie qui s'est beaucoup occupée d'elle après la mort de sa mère, qu'il n'était pas un assez beau parti pour elle... Elle a cédé et ne cesse de le regretter, toujours amoureuse du beau Frederick, qui entre temps a fait fortune grâce aux guerres napoléoniennes (il est marin) et est devenu un prétendant tout à fait acceptable... Il ne s'est pas encore marié, rêve de convoler, mais en veut terriblement à Ann et le moins qu'on puisse dire est que les premières rencontres ne sont pas chaleureuses...

Mais... mais... je ne vous en dis pas plus. Ça bondit et rebondit, péripéties, fausses amours, blessures et repentance, peurs et jalousie, on vibre... et on grince des dents. La société de Bath, que Jane Austen a bien connue et toujours détestée est égratignée à l'envi.
Quant à Ann, elle n'est pas mièvre comme la Fanny Price de Mansfield Park, que j'aime moins. Elle s'affirme et prend de l'envergure tout au long du roman. Wenthworth a du charme et de l'orgueil. Ce n'est pas Darcy, mais son petit frère moins riche, moins titré. On l'adore aussi !
Bref, pour les amateurs, un grand Austen !

tu me donnes tres envie de lire Persuasion Maïa... encore un livre a mettre sur ma liste ^^!!!

mon premier Jane Austen a été raison et sentiment et j'avoue que.... je n'avais pas aimé. je trouvais ce livre long et peu interessant a mon gout. sans doute est ce a mettre sur le compte de l'age (j'etais plus jeune) ou du fait que mes gouts litteraires ont évolué depuis quelques années.
donc un peu plus tard, j'ai décidé de retenter du jane austen et j'ai lu orgueil et préjugé que j'ai positivement adoré !! cela m'a reconcilié avec l'auteur et j'ai lu Emma.

Emma est une jeune fille assez sure d'elle meme qui, forte d'un mariage reussi dont elle s'attribue le mérite, tente d'organiser d'autres mariages et donc de se meler de la vie des autres, avec toutes les conséquences que cela peut impliquer.

j'ai beaucoup aimé ce livre ou il y a de tres beaux portraits d'egoistes entre autres.

pour raison et sentiment j'avais gardé un vieux prejugé mais l'adaptation cinematographique avec hugh grant et alan rickman m'a convaincu de le relire.

et je vais egalement me procurer les autres oeuvres de cet auteur

samaal a écrit:

pour raison et sentiment j'avais gardé un vieux prejugé mais l'adaptation cinematographique avec hugh grant et alan rickman m'a convaincu de le relire.
et je vais egalement me procurer les autres oeuvres de cet auteur

Bien sûr qu'on évolue ! et un forum, c'est tonique

Si tout se passe bien, je devrais voir le film raison et sentiment cette semaine. Je l'attends depuis longtemps !!

amandine a écrit:

Je n'ai pas aimé "Orgueil et préjugés" mais on m'a répondu sur mon blog que j'aurai dû voir la première édtion du DVD qui paraît est meilleure. [/color]

Oui, j'ai eu l'occasion de voir la première version (on parle bien du film avec Colin Firth et Jennifer Ehle ?). Par contre elle dure cinq heures si mes souvenirs sont bons, et il faut comprendre l'anglais car il n'y a pas de sous-titres français (du moins dans la version que j'ai vue).

Il y a plusieurs versions du roman porté à l'écran dont le feuilleton anglais en 6 épisodes et le film orgueil et préjugés de jeffrey Wright, que je viens de voir, avec un grand plaisir.

Le DVD de la version BBC vient de ressortir avec un version française. Six épisodes de 50 minutes, cinq heures de bonheur ! Et Colin Firth est superbe

As-tu vu le film de Wright ?

j'ai vu qu'on lui adressait des reproches. A mes yeux, il ne les mérite pas, sauf si la comparaison des deux films tourne résolument à son désavantage.

En tout cas, Jane Austen apparaît comme un auteur de premier plan.

Raison et Sentiments

Lu en deux nuits, car il y a aussi pas mal de rebondissements dans ce livre et je n'aime pas rester en l'air.
Deux choses m'ont vraiment plu, l'écriture et la psychologie des protagonistes, on les découvre avec plaisir et étonnement. La caricature de la société est aigre-douce, les sentiments ne sont pas plats comme le dit Rotko.

J'ai moins aimé la fin qui me paraît bien raisonnable.
Le style se prête à l'adaptation cinématographique pas étonnant qu'il y ait des films. J'essayerai de les voir maintenant que je connais un peu l'auteur, le thème a priori aurait pu me rebuter. J'aime bien le romanesque mais court mais là l'écriture est vraiment bien et l'histoire est bien menée malgré la longueur.

A propos de la rosserie dont parlaient Rotko et Maïa, j'aurais besoin de quelques éclaircissements ...

Raison et Sentiments suite

Quelque chose que j'ai souvent constaté, la présence d'un enfant lorsque l'on se retrouve avec des personnes avec qui nous n'avons rien à échanger :

"On s'informe de son âge, de son nom ; on admire sa beauté ; on le retrouve grand ou petit pour son âge ; on lui fait des questions auxquelles sa mère répond pour lui ... "

Ca aussi c'est un phénomène courant... laissez les s'exprimer

Conclusion :
" Dans les visites de cérémonies, un enfant devrait être de la partie, comme un provision de discours. "

Cela marche aussi avec les chats et sûrement les chiens ... c'est terrible et lorsque l'on a fini d'aborder ce type de sujet, on peut essayer, comme le préconisait Rotko, d'entraîner tout le monde dans une ballade digestive où l'on parlera du temps qu'il fait !