Sauvez le français

Moi je n´ecrivais jamais rien ( juste la liste pour ne rien oublier au supermarché ) et puis voilà maintenant il faut écrire.... Accrochez-vous bien, vous allez en voir de toutes les couleurs.
Mais, suivant les conseils de Vincimild, et selon le temps ou l´impatience, je m´efforcerai de relire.

Vas-y Vanessa, c'est le premier pas qui coûte

Le premier pas a coûté

AdL a écrit:

Mais sur la toile, lorsque je tombe sur un j'm'enfoutiste qui ne se donne pas la peine d'écrire ou de s'exprimer correctement parce qu'on ne le lui a pas enseigné, je zappe immédiatement.

N'est-ce pas contradictoire l'idée du "je m'enfoutisme" et celle "on ne lui a pas enseigné"... si ce n'est pas enseigné, ce n'est pas du je m'enfoutisme ?

AdL a écrit:

Or il s'agit bien d'une génération entière qui n'a pas accédé au sens par les apprentissages premiers et le B. A. BA. Des jeunes sacrifiés, peut-être, sur l'autel de la bêtise. Qui essuiront les rejets, à moins d'expliquer leurs difficultés."

On peut être contre la méthode globale, c'est ce que tu dis ? Bon pourquoi pas, chacun son opinion. J'ai appris avec la méthode globale, il ne me semble pas que ma vieille génération écrit plus mal, par contre les enfants autour de moi apprennent le français avec une méthode mélangée globale/b.a.ba depuis pas mal d'années.
Quelle génération est sacrifiée ? j'entends ça depuis des lustres à force ça doit en faire une pile !

Je me suis posée les questions suivantes :

- nos parents, grands-parents, notre génération écrit-elle mieux ? sans faute ?
Pour mes ancêtres, cela dépend, certains avaient de belles écritures dans le sens esthétique, ma foi pour les fautes c'est mitigé.
Ici on en voit passer et sur les blogs persos aussi.

- Au sujet des générations antérieures, ils n'avaient pas beaucoup l'occasion d'écrire après le certificat d'études, maintenant tout le monde fait des études plus longues, on peut donc constater les problèmes orthographiques mais avant, on n'avait pas l'occasion de le voir.

- Maintenant avec internet, tout le monde bon ou pas en orthographe, syntaxe et autres peut écrire... écrire c'est, pour moi, s'exprimer.
Je ne dis pas que c'est bien d'écrire avec plein de fautes mais je ne juge pas sur ce point un texte, car le fond peut-être intéressant à divers titres, pas toujours, c'est sur.

- les jeunes générations font-ils vraiment plus de fautes ? cela dépend pas tous, comparer avec les autres générations ? je vois autant de fautes et peu importe l'âge...

L'autre fois Rotko a ouvert un fil sur le fait qu'une faute énorme pouvait être rédhibitoire pour s'engager dans une lecture.
Je pensais à une autre attitude, pourquoi ne pas le dire simplement à l'intéressé, si celui-ci veut écrire de façon littéraire, le dire simplement en privé, gentiment, sans jugement ?
Pour les mails ou autres, il y a une spontanéité dans l'écriture, certains ne feront jamais de fautes (sont rares ceux-là !) et une façon d'écrire comme on parle, je ne me vois pas dire à un-e ami-e, je ne te lis pas tes mails quoique affectueux sont bourrés de fautes ! ...

AdL a écrit:

Pensez-vous qu'il y ait du sens à ce que l'on affirme, à ce que l'on entend, à ce que l'on transmet, sans une maîtrise minimum de l'écrit?"

Ma réponse est donc oui. Parce que derrière l'écriture il y a d'abord un être humain qui par son écrit, s'exprime, beaucoup de gens de tous âges n'osent pas écrire, sont complexés, empêcherait-on les gens de parler parce qu'ils parlent mal, ont un accent ou d'autres différences ou défaut ?

Je n'aime pas quand les messages écrits en sms, mais sur beaucoup de forum y compris les forums fréquentés par les jeunes voire très jeunes, les modérateurs y font attention.

L'orthographe m'intéresse mais mon orthographe n'intéresse que moi, je n'aime pas en faire mais pas pour la galerie, pour moi-même.

Cette "guerre" anti-faute-d'orthographe... ne me plaît pas comme vous le voyez, je pense que c'est un épouvantail qui cache la forêt.

Et puis j'ai une phrase en tête, certains voient toujours la paille dans l'oeil de son voisin et ne regarde pas la poutre dans le sien.
Et vraiment ceux qui parlent des fautes des autres devraient se relire, moi j'en fais oui mais je ne fais aucune remarque aux autres.

J'ai une question pour tous ceux qui vivent hors de France, dans des pays non francophones, y-a-t-il aussi des mouvements comme "sauvez l'espagnol"... "l'italien" etc ???
Et pendant que je suis là... constate-t-on des problèmes d'orthographe actuellement, avec les autres langues ?

J'envoie ... je ne me relis pas !

Bonjour Utopie, tes réactions donnent une variété de pistes et aussi de la spontanéité. Je t'en remercie.
D'accord pour s'éloigner des basses querelles entre -allez, les mots sont lâchés : enseignants et pédagogistes. Les premiers se prenant pour le nombril du monde. >ça fait vendre, et ça prouve aussi que transmettre des compétences à l'enfant n'est pas leur premier souci puisqu'ils ne mettent celui-ci qu'au centre du seul savoir.
Je me suis mal exprimée, je suis maladroite, moi aussi je fais des fautes, ah! c'est la fièvre (vôtre Adl a une angine ) >

En relisant le tout début de ce fil où l'on traite aussi de la francophonie, je me souviens de ma première lecture de Ken Bugul à travers ce titre : De l'autre côté du regard. Une écriture forte qui laisse une grande impression. Roman-poème.
Extrait :

Citation :

Ce matin j'ai reçu une lettre de mon frère.
J'ai tenu l'enveloppe entre mes mains, et je l'ai serrée très fort.
J'ai su tout de suite, au premier contact, que cette lettre venait de mon frère.
De mon frère Bacar Ndaw!
Bacar Kobar!
Bacar Kobar Ndaw!
Kobar Ndaw !
Mbaye Ndaw!
Notre mère l'appelait par tous ses noms.
Elle s'ingéniait à y mettre toute l'affection qu'elle avait pour son fils.
Elle s'ingéniait à y mettre tout l'amour qu'elle avait pour son fils préféré.
Elle y mettait toute l'admiration qu'elle avait pour celui dont son fils portait le nom.
Bacar Kobar Ndaw.
Bacar Kobar Ndaw de Fass Mame Bacar.
Notre mère disait que cet homme était un waIiyyu, un saint homme.
Je sais aussi que cette lettre vient de mon frère à cause de l'écriture.
Je peux reconnaître son écriture entre toutes les écritures du monde.
Je peux reconnaiître l'écriture de mon frère parce que j'aime mon frère.
Et je l'aime aujourd'hui plus que jamais parce que j'ai peur.
J'ai peur d'apprendre à chaque instant sa mort.

Utopie je suis entièrement d'accord avec ton analyse. j'ai 64 ans donc en âge ( de savoir ce qui se faisait, ce qui se fait.

Donc tout ce que tu dis est juste en ce qui concerne nos anciens qui n'écrivaient que très peu. Cela ne veut pas dire qu'ils faisaient des fautes? mais cela ne veut pas dire non plus qu'ils n'en faisaient pas!

Essayer de se corriger, essayer d'en faire le moins possible d'accord! mais que cela ne deviennent pas le cheval de bataille de beaucoup.

Je connais des jeunes de 25 ans qui ne font aucune faute d'orthographe. J'en connais de 60 qui en font plus qu'ils ne devraient!

Utopie tu as écrit:
Cette "guerre" anti-faute-d'orthographe... ne me plaît pas comme vous le voyez, je pense que c'est un épouvantail qui cache la forêt.

je vais raconter une petite anecdote qui est tout à fait dans le sujet:
une amie et moi correspondons souvent et nous faisons lire mutuellement ce que nous écrivons ( genre nouvelles) et bien j'avais la manie de lui retourner en lui corrigeant les fautes que je voyais! Elle m'a dit que c'était une obsession et qu'elle en avait assez de tous ces gens qui ne pensent qu'à ça en lisant un texte et non au contenu!
précisant que lorsqu'elle le fera éditer , elle veillera à en faire le moins possible bien sûr, mais là, elle voulait d'abord un avis sur le fond et avait tapé vite sans bien se relire. C'était même une offense de ma part de la corriger, car elle écrit aussi bien ( ou aussi mal) que moi.
Dont acte! on en a ri mais il est vrai que maintenant, je suis moins "chiante" car qui suis-je pour juger et corriger?

J'ai fait acte d'humilité en me disant : ma pauvre vieille regarde tes écrits et on en reparle après !
je ne me relis jamais, dans mes posts, c'est un tort !

mais celui-là je vais le relire

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Chaque jour qui passe use le Français, le détériore, le fait glisser vers le bas puis vers l'oubliette.
Le Français se meurt, il s'asphyxie, il va de mal en pis.
Cependant il reste une lueur d'espoir au bout du tunnel obscurantiste.
Cette lueur d'espoir c'est votre porte-monnaie.
Oui, vous qui me lisez, vous seuls pouvez sauver le Français, avec vos dons.
Envoyez vos dons d'argent pour la sauvegarde du Français, et sauvez-le, ce Français auquel vous tenez tant !
Le bonheur des générations futures repose sur vos épaules !

PS : Le Français, c'est moi. Contactez-moi par message privé, je vous donnerai mon relevé d'identité bancaire, qui vous permettra de virer des sous.

troglodyte a écrit:

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Chaque jour qui passe use le Français, le détériore, le fait glisser vers le bas puis vers l'oubliette.
Le Français se meurt, il s'asphyxie, il va de mal en pis.
Cependant il reste une lueur d'espoir au bout du tunnel obscurantiste.
Cette lueur d'espoir c'est votre porte-monnaie.
Oui, vous qui me lisez, vous seuls pouvez sauver le Français, avec vos dons.
Envoyez vos dons d'argent pour la sauvegarde du Français, et sauvez-le, ce Français auquel vous tenez tant !
Le bonheur des générations futures repose sur vos épaules !

PS : Le Français, c'est moi. Contactez-moi par message privé, je vous donnerai mon relevé d'identité bancaire, qui vous permettra de virer des sous.

Troglodyte a écrit:

Le bonheur des générations futures repose sur vos épaules

ah !! non ! je veux pouvoir marcher sans me charger de cela en plus du reste !!

Utopie, je ne t´ai toujours pas répondu quand tu demandais:
"J'ai une question pour tous ceux qui vivent hors de France, dans des pays non francophones, y-a-t-il aussi des mouvements comme "sauvez l'espagnol"... "l'italien" etc ???"
Les choses ne se passent pas exactement de la même manière en Espagne.
Je crois que ce sont 22 pays qui parlent espagnol dans le monde. 36 millions de gens parlent espagnol aux USA, et plus de 100 millions rien qu´au Mexique.
Le dictionnaire officiel celui de la "Real Academia" http://www.rae.es/
est modifié à chaque edition, puisque toutes les academies-"soeurs" de ces pays PARTICIPENT à son elaboration.
D´après ce que j´ai lu, l´idée générale, c´est qu´il semble que la langue espagnole elle-même ( syntaxe) possède une formidable structure, un solide appareil qui a réussi à se blinder au cours des temps contre les multiples déformations locales qui auraient pu avoir lieu en raison de l´immensité de sa géographie.
A chaque edition, de multiples mots, expressions sont ajoutés au dictionnaire, mais loin d´être vécu avec pessimisme, la tendance est de considerer ces remaniements comme des enrichissements.
L´ecriture aussi est protegée, car l´aquisition de l´orthographe se fait sans heurts, l´espagnol présentant peu de difficultés orthographiques. Rien à voir avec le français!
Quand j´entends parler à la TV, lors des enquètes ou autres entrevues les habitants d´autres pays de langue hispanique ( quelque soit leur milieu), lors des catastrophes climatiques, etc j´entends bien un accent different, quelques tournures toujours faciles à deviner, mais jamais de charabia.
Et puis je vous laisse un lien sur les "francophonies", car je crois que ce qu´explique Meddeb, ce problème au niveau des rapports entre l´héxagone et du reste du monde, c´est justement ( et heureusement) ce qui n´a pas lieu en Espagne.
http://pretexte.club.fr/revue/entretiens/entretiens_fr/entretiens/abdelwahab-meddeb.htm

J'ai l'impression qu'il y a ici 2 fils de discussion en un seul et... ça me perturbe D'aucuns prétendent en effet que le français est en danger parce qu'il est envahi par l'anglais (l'américain) dominant. Qui prétend le contraire? Ce post(anglicisme) débute (légitimement) ainsi :

Citation :

On est en droit de se poser la question : pourquoi les parents choisissent-ils tous l’anglais pour leurs enfants ? Et pourquoi les écoles obéissent-elles aussi servilement à la volonté de cette sacro-sainte majorité ? Je crains que les gens ne choisissent unanimement l’anglais parce que, dans le monde actuel, c’est l’idée triomphante de l’utile qui s’est pernicieusement imposée. -Pierre Bachy

Or la langue française de par le monde ne se porte pas mal non plus, enrichie par l'originalité, la personnalité, la musique et l'histoire parfois douloureuse des divers peuples francophones. Une histoire, une musique qui se confondent aux nôtres. Je persiste à penser qu'un terme "étranger" entrant dans nos dictionnaires viendra y combler nos lacunes manques. On l'a dit, notre langue est d'un apprentissage difficile. J'aimerais pour ma part maîtriser l'anglais comme certains immigrés récents parviennent à parler notre langue. Elle est précieuse, cette aptitude à s'ouvrir sur le monde -même si je n'approuve pas la dominante de Mrs Google, Microsoft et Mac Donald. Est-ce pour autant qu'il faille se rabattre sur le wallon et le breton? Je préfère arracher du maïs transgénique.
-Second fil initié sans doute maladroitement : D'aucuns prétendent que l'école n'enseigne pas les rudiments de français à nos enfants comme il convient, que la qualité de l'écrit, du langage, de notre vocabulaire régresse, et ils lancent un cri d'alarme par "Sauvez le français". Et parmi ces derniers il n'y a pas que des refoulés, des nostalgiques ou des routards sarkozistes (pardon si je fais des fautes). Il y a peut-être des personnes dotés de sens qui ont la rage de faire apprendre (remédiation, différenciation) parce que chaque enfant le vaut bien.

Citation :

- nos parents, grands-parents, notre génération écrivait-elle mieux ? sans faute ?

C'est peut-être là où ça blesse : il serait logique que les générations à venir, avec les moyens mis à disposition, fassent en masse un pas en avant. Pensez-vous qu'il faille absolument que le jardinier de votre commune ou que votre voisin taxi soient nécessairement "pas doués" pour s'exprimer, écrire, rédiger? D'aucuns auraient donc imaginé que les fameuses 30 années précédentes auraient pu tout aussi bien donner des résultats plus positifs.

Citation :

Cette "guerre" anti-faute-d'orthographe... ne me plaît pas comme vous le voyez, je pense que c'est un épouvantail qui cache la forêt.

-Oui : vient de sortir "Globale ou b.a.-ba ?" : que cache la guerre des méthodes d'apprentissage de la lecture ?/Préface de Elisabeth Brami chez Laffont/Résumé : Débat à propos de la polémique autour des méthodes de lecture : globale ou syllabique, remise en cause suite à la circulaire de novembre 2005. L. Dumont, journaliste passionnée par le monde scolaire, a mené une enquête approfondie qui intéressera les parents autant que les professeurs.
Je dévie de ta réponse Smallow, pardon. Est-ce que l'espéranto n'a pas ses racines dans la langue espagnole?

Bachy Pierre a écrit:

Je crains que les gens ne choisissent unanimement l’anglais parce que, dans le monde actuel, c’est l’idée triomphante de l’utile qui s’est pernicieusement imposée. Mais, en admettant que le français soit inutile, ne pourrions-nous pas le choisir, et même le préférer, précisément pour cela ? Depuis toujours, le beau s’oppose traditionnellement à l’utile. Aucune langue, me semble-t-il, n’est plus belle que le français. Elle possède une double beauté : la musicalité et la rigueur.

Pour ce qui me concerne, si j'avais à choisir la langue dans laquelle je aurais à faire une déclaration d'amour, ce serait sans hésitation l'Anglais, qui est une langue d'une rare finesse pour exprimer les nuances. Et puis pour ce qui concerne la musicalité, il ne faut pas se la raconter, l'Anglais est largement supérieur au Français.
Enfin, je ne vois pas en quoi le Français serait plus rigoureux qu'une autre langue (Henri Meschonnic avait consacré un très intéressant ouvrage sur cette question : De la langue française, essai sur une clarté obscure)

Loudon Dodd a écrit:

si j'avais à choisir la langue dans laquelle je aurais à faire une déclaration d'amour, ce serait sans hésitation l'Anglais, qui est une langue d'une rare finesse pour exprimer les nuances.

Dans ce domaine, autant choisir celle qui te donne le plus de chances parce qu'elle plaît à l'être aimé ; la musique des mots d'amour traverse toutes les langues, et hors de ce contexte, comment definir une musicalité ?

Comment pourrait survivre une langue dans laquelle on dit "il se suicida" au lieu de "il suicida" ?

dans "suicider" on trouve déja l'idée d'une mort causée a soi même, d'après l'etymologie, à ce qu'on dit...
mais comme on aime bien enfoncer le clou, on répéte cf hui , aujourd'hui, et au jour d'aujourd'hui, disent nos tribuns qui nous prennent souvent pour des courges et font des mots et phrases à rallonges en espérant que viendra une idée...

C'est vrai : suicider = se occidere, soit : se tuer ! Le pronom réfléchi est donc redondant, mais l'usage a fait que ... et l'étymologie s'est évaporée

D'ailleurs, il faudrait dire je muicide, puis tu tuicides etc... Vous imaginez le truc

Merci Rotko pour le "hui" que je ne connaissais pas. Je suis enfin débarassé du très lourd "aujourd'hui".
Quant au problème du suicide appliqué aux différentes personnes, je propose :
"je me cide"
"tu te cides"
"il se cide" etc..

troglodyte a écrit:

Comment pourrait survivre une langue dans laquelle on dit "il se suicida" au lieu de "il suicida" ?

A ce propos, j'aime bien l'adjectif "autochire" proposé par Agrippa d'Aubigné pour qualifier la personne qui (se) suicide.

Bachy Pierre a écrit:

Puisque nous nous démenons avec tant de générosité pour la défense des pandas et des phoques, ne pourrions-nous pas faire un petit geste pour la survie du français face à l'anglais ?
On est en droit de se poser la question : pourquoi les parents choisissent-ils tous l’anglais pour leurs enfants ? Et pourquoi les écoles obéissent-elles aussi servilement à la volonté de cette sacro-sainte majorité ? Je crains que les gens ne choisissent unanimement l’anglais parce que, dans le monde actuel, c’est l’idée triomphante de l’utile qui s’est pernicieusement imposée. Mais, en admettant que le français soit inutile, ne pourrions-nous pas le choisir, et même le préférer, précisément pour cela ? Depuis toujours, le beau s’oppose traditionnellement à l’utile. Aucune langue, me semble-t-il, n’est plus belle que le français. Elle possède une double beauté : la musicalité et la rigueur. Serions-nous assez courageux ou assez révolutionnaires, même en petit nombre, pour opter – une fois n’est pas coutume – pour le choix inutile et absurde de la beauté ?

pour rebondir sur le choix de la langue mon exemple est édifiant : dans mon boulot qui consiste en grande partie à écrire des articles scientifiques, l'usage de l'anglias est devenu un 'must' ( ) dans la mesure ou les artciles en anglais sont sur-valorisés par rapport aux articles en français. D'ailleurs la fameuse citations qui nous colle à la peau à nous chercheurs, est bien anglophone : 'publish or perish !!'.
Pour publier en anglais, il faut soit petre bilingue soit faire appel à des traducteurs dont les tarifs sont exorbitants. Bref, tout ca pour dire que nous aussi on subit une pression tous les jours pour publier en english ....

Loudon Dodd a écrit:

A ce propos, j'aime bien l'adjectif "autochire" proposé par Agrippa d'Aubigné pour qualifier la personne qui (se) suicide.

Utilise-t-il "chire" dans le sens de "main", et "l'autochire" serait-il celui qui porte la main sur lui-même ?

troglodyte a écrit:

Loudon Dodd a écrit:

A ce propos, j'aime bien l'adjectif "autochire" proposé par Agrippa d'Aubigné pour qualifier la personne qui (se) suicide.

Utilise-t-il "chire" dans le sens de "main", et "l'autochire" serait-il celui qui porte la main sur lui-même ?

Il me semble en effet que c'est ainsi que doit se comprendre cette création de D'Aubigné (si c'est bien lui qui a forgé le mot)