Virginia Woolf [Angleterre]

rotko a écrit:

Virginia Woolf, Vers le phare, Folio classique.

Un roman poétique d'une grande richesse.(1927)

Je l'ai lu il y a quelque jours, c'est le deuxiéme de Woolf que je lis, et chaque fois elle me surprend même si elle reste fidéle à son style, un petit peu philosophe

Mais il m'a plû encore plus que les vagues, maintenant je voudrais lire "Mrs Dalloway, surtout après avoir vu "The hours"

Je suggère aussi la lecture de "l'art du roman" de VW édité chez Points, qui éclaire d'un jour saisissant sa modernité, proche de Proust et Joyce.

je vois un livre sur virginia woolf si quelqu'un le lit je voudrais bien avoir son avis sur le bouquin;
merci

je vous conseille un livre de virginia :
"de la maladie"



Résumé :

Citation :

Lorsque nous y réfléchissons, comme les circonstances nous y forcent bien souvent, il nous semble soudain pour le moins étonnant que la maladie ne figure pas à côté de l'amour, de la latte et de la jalousie, parmi les thèmes majeurs de la littérature.

Virginia Woolf.

Dans ce court texte écrit en 1926 pour la revue de T. S. Eliot, Virginia Woolf s'interroge sur cette expérience particulière dont personne ne parle, dont le langage peine à rendre compte mais que tout le monde connaît : la maladie.
Lorsqu'on tombe malade, constate-t-elle, la vie normale interrompt son cours réglé pour laisser place à un état de contemplation où le corps reprend ses droits et où l'univers apparaît soudain dans son indifférence totale à la vie humaine.

bonne lecture!!!

Viviane Forrester, Virginia Woolf ?

c'est une nouvelle presentation de l'ecrivain. Un livre qui paraît à priori interessant

Citation :

Spécialiste de Virginia Woolf, V. Forrester a puisé dans l'oeuvre de la romancière anglaise et a exploré les lettres, journaux et mémoires publiés pour pénétrer dans l'intimité de cette femme légendaire. Prix Goncourt de la biographie 2009.

taraeire a écrit:

je vous conseille un livre de virginia :
"de la maladie"


Résumé :

Citation :

Lorsque nous y réfléchissons, comme les circonstances nous y forcent bien souvent, il nous semble soudain pour le moins étonnant que la maladie ne figure pas à côté de l'amour, de la latte et de la jalousie, parmi les thèmes majeurs de la littérature.

Virginia Woolf.

Dans ce court texte écrit en 1926 pour la revue de T. S. Eliot, Virginia Woolf s'interroge sur cette expérience particulière dont personne ne parle, dont le langage peine à rendre compte mais que tout le monde connaît : la maladie.
Lorsqu'on tombe malade, constate-t-elle, la vie normale interrompt son cours réglé pour laisser place à un état de contemplation où le corps reprend ses droits et où l'univers apparaît soudain dans son indifférence totale à la vie humaine.

bonne lecture!!!

As-tu lu "Hors de moi", petit texte de Claire Marin édité chez Allia, sur son rapport intime à la maladie ? Un texte magnifique.

Non, je ne l'ai pas lu; mais je vais me renseigner; tu m'as donné l'eau à la bouche

Merci pour la résolution du mystère, rotko . Cela dit, je trouve tout de même étonnant que le nom du traducteur n'ait pas été redonné sur l'exemplaire GF !

J'apprécie beaucoup La traversée des apparences, les personnages sont très étranges : ils se côtoient, se fréquentent, et pourtant leurs échanges sont vains, leurs discussions tournent à vide (le nombre de remarques lancées dans le vide est impressionnant!)...
Différentes conceptions liées à la condition féminine sont mentionnées, et curieusement, les femmes ne sont pas les plus "modernes" dans ce domaine...J'ai particulièrement apprécié les propos de Hirts, qui disait tout simplement que les femmes étaient horribles !

Je n'ai pas encore franchi le monde de Virginia Woolf, je reste pour l'instant sur le seuil.

Je n'ai lu aucun de ses romans, seulement un excellent recueil de nouvelles " La mort de la phalène".

L'introduction à elle seule mérite le détour, sur plusieurs pages, elle détaille chacune des nouvelles du recueil - courtes et trés variées - et à travers elles, l'évolution des préoccupations littéraires - et donc du style - de Virginia Woolf. On comprend mieux la personnalité de l'écrivain et la profondeur de son écriture.

Je le conseille vivement à quiconque veut la découvrir et en apprendre plus sur sa littérature en particulier et sur La littérature en général.

De Virginia Woolf, je n'ai lu que Mrs Dalloway et Entre les actes, son dernier roman, écrit peu avant son suicide; je la tiens toutefois pour un de mes écrivains favoris et j'ai hâte de me plonger davantage dans son oeuvre. Elle est pour moi une virtuose de l'écriture, je trouve son style admirable.

J'ai terminé et beaucoup aimé Les Vagues ; ce roman-poème étant assez difficile de lecture, je pense m'y plonger plus tard une nouvelle fois.
Je trouve extraordinaire la sensibilité qui se dégage des livres de Woolf; j'en admire la justesse des images ainsi que l'excellente évocation des thèmes qui lui sont chers.

Virginia....ah la la, je suis tombée dedans à 20 ans...."falling in love" exactement. C'était son journal intégral paru chez Stock en plusieurs volumes. J'étais fascinée par cette écriture qui, sous des faux airs de simplicité, arrive à vous passionner même en vous parlant du prix des oeufs de l'époque....oui, j'étais fascinée....
Pour son oeuvre, pour la femme, pour sa vie, ses amours, ses batailles, ses erreurs aussi....j'ai bien sûr découvert Vita par la même occasion, là aussi la femme, son oeuvre, etc....J'ai consacré un billet à Vita dans une gazette et c'est aussi le début du nom de notre asso culturelle.
Y a-t-il un âge pour lire "au mieux" Virginia ? Pour ma part, je la relis régulièrement....et la lis aussi puisqu'en octobre ce fut "la promenade au phare". A chaque fois, je découvre une nouvelle facette, de l'humour, un trait mordant glissé innocemment entre deux descriptions de la nature.
Sa grande rivale en écriture était K. Mansfield qu'elle admirait et jalousait en même temps. La mort de K. prématurément lui a volé une part d'intérêt dans la discipline de fer qu'elle mettait à son application littéraire, comme si elle perdait la seule personne pour laquelle, à l'époque, elle écrivait.

Ah oui, quelle personne complexe que cette Virginia là, que j'adore sous toutes ces facettes même les plus troublées....un peu comme une amie qui me suit depuis tant d'années...(heu, je dirais plutot que c'est moi qui la suis....n'est-ce-pas)...

oui oui oui lisons la !

Je n'ai pas lu tout le post aussi peut-être est-ce déjà noté. La meilleure biographie de Virginia est celle d'Hermione Lee "Virginia Woolf ou l'aventure intérieure" parue aux éditions Autrement. Elle est également la biographe de Edith Wharton et de Willa Carter.
Personnellement, je déconseille la bio écrite par Viviane Forester qui, hors de l'écriture médiocre, se permet des interprétations et des commentaires que je qualifierais de vulgaires et erronés.
Le travail de Hermione Lee est absolument remarquable.

Izoux a écrit:

La meilleure biographie de Virginia est celle d'Hermione Lee "Virginia Woolf ou l'aventure intérieure" parue aux éditions Autrement. Elle est également la biographe de Edith Wharton et de Willa Carter.

Merci de donner de bons tuyaux. Une question marginale : Willa Carter est-elle la même que Willa Cather ?

comment expliquer ce double nom ?

oh pardon, j'ai écrit trop vite ! C'est Willa Cather bien sûr !Sans "s" à la fin ... on va y arriver !

On a évoqué les liens de Virginia Woolf et de Vita Sackville-West.


Correspondance 1923-1941Traduction Las Vergnas.
Stock. La Cosmopolite, 564 pages.

Une relation épistolaire qui devint vite amoureuse, commença quelques mois après leur rencontre et prit fin avec le suicide de Virginia Woolf dans les eaux de l’Ouse le 28 mars 1941.

présentation de cette correpondance sur cette page.

J'ai failli craquer et me l'offrir pour Noêl
Je remets le lien ici Il ne passait pas dans ton message Rotko

Nestor : oui, merci Natalia, j'ai fait une retouche au lien de rotko. pfff !

Pourquoi les femmes écrivent-elles moins que les hommes ?

Citation :

'il manque aux femmes deux choses : une chambre à elles et cinq cents livres de rentes...

petit texte de présentation.

Le roman, Les vagues, m'a donnée l'impression d'une longue promenade silencieuse à l'aube juste avant que le soleil ne se lève. Ou alors le long d'une plage se serait encore mieux vu le titre et le reflux incessants des pensées des six protagonistes qui grandissent, s'éveillent à la vie et deviennent des personnes bien pensantes et pleine de "maturité". Ce livre a quelque chose de religieux car l'absence totale de paroles, d'intéractions entre les personnages fait que l'on se sent immergés par les paroles muettes des personnages et cela donne un côté céleste à leur pensée. Nous lecteur, on se sent comme étant le confident de ses paroles que personne d'autres ne pourra jamais entendre et on se sent alors intimement liés aux personnages.

En ce qui concerne Une chambre à soi, cette "conférence" m'a semblée intéressante pour comprendre les raisons pour lesquelles les écrits des femmes étaient inexistants sur les étagères des bibliothèques jusqu'à un certain siècle. Les femmes étaient bien évidemment pas faite pour ce genre de travaux et encore pour gagner sa vie de sa plume. Les femmes devaient s'affairer à d'autres occupations beaucoup plus importantes selon la société et indispensables pour la tenue d'un ménage, comme faire des enfants, s'en occuper, les éduquer, prendre en charge les tâches domestiques etc. Les femmes n'avaient donc pas le temps de se consacrer à une autre activité.

J'ai lu Orlando récemment, j'ai beaucoup aimé, on y retrouve bien sûr le thème de l'ambïguité sexuelle, l'auteur indique que finalement, la différence des sexes ne réside que dans la tenue vestimentaire. A part cela, comment savoir avec certitude ? Orlando est homme au départ, puis se réveille femme, traverse les époques en découvrant les us et coutumes de chaque siècle (toujours orientés vers la condition féminine bien sûr).
C'est vraiment un très beau roman et encore singulièrement moderne dans ses thèmes principaux...

Il me semble qu'elle a écrit Orlando pour Vita

Oui

J'ai récemment achevé la lecture de Promenade au Phare. V. Woolf a une écriture étonnante, je me demande souvent comment elle fait pour ne pas se perdre dans son récit. J'ai toujours un peu de mal avec les noms étrangers, je me perds dans les personnages si j'interromps la lecture pendant trois jours.
Le plus fascinant dans ce livre est la dextérité de l'auteur à plonger dans l'introspection jusqu'aux moindres détails, dans un réalisme perlé plus vrai que nature. A mon sens un exploit.