La nuit de l’infamie
Le roman commence par un meurtre et finit par un autre. Entre deux, un récit de turpitudes et de fatalité, d’erreurs humaines et de vengeance, d’hypocrite paraître social et de malversations souterraines. Nous sommes au 19° siècle, au centre de l’empire industriel qui domine alors le monde. Orgueil et préjugés, sexualité et pruderie, palais et bas-fonds – c’est tout le Londres d’époque que ressuscite ainsi un littéraire contemporain de Cambridge, né en 1948, éditeur érudit. Il s’agit de son premier roman ; il l’a porté trente ans.
L’héritage finit par lui échapper à cause d’une certaine Mme Carteret qu’il croyait aimer. Il lui avait confié toutes ses preuves de filiation officielle qu’elle fit disparaître. En réalité, elle adorait son ennemi, malgré qu’il ait commandité le meurtre de son père ! Autant de machinations, autant de pistes au bout desquelles le héros de Cox constate qu’il est un éternel perdant et que le destin n’a cessé de s’acharner contre lui. Se faisant passer pour valet de pied, il parvint à assassiner Phoebus lors du fastueux repas annonçant son mariage
Le lecteur se laisse happer par tous ces mystères en glissant sur le pavé humide de Londres, pour découvrir la sombre magie d’une cité où le diable mène le bal sous la lueur tremblante des réverbères. Cox a su renouer avec les sortilèges de la littérature victorienne - prose bouillonnante, intrigues en éventail, personnages nimbés de maléfiques ténèbres.
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