Ysandre

Il ne faut pas que tu t'ennuies, nous allons trouver autre chose !
tu me dis ce que tu penses, et moi, je cherche dans mes souvenirs et je te propose de nouveaux poètes. Ok ?

mais oui je suis OK!

Bon, alors c'est très bien !
je me sens trèssss IMPORTANTE ! ne laisse pas mes chevilles gonfler, s'il te plait mon gamin !
demain, nous allons faire connaissance avec de nouveaux poètes ! (lémurien qui fait l'important, mais ne l'est pas du tout !)
tu sais Besta... je t'envoie un MP

besta a écrit:

Ysandre a écrit:

Leconte de Lisle,

j'aime moins. j'ai l'impression de m'ennuyer quand je lis. je pense que c'est un manque d'expérience à la poésie.

ça me fait pareil mais je vais donner un coup de mains à Ysandre:

lis cela de Victor Hugo

oh ! Dara, c'est si triste !
heureusement que tu me donnes un coup de main, je n'ai pas de temps aujourd'hui !
demain je continuerai.

j'aime beaucoup. c'est tout à fait encore une fois le style que j'aime!
malgré la tristesse du texte, c'est très beau.

aurais-je un faible pour Victor Hugo? bien possible!

Tout est possible mon Besta ! je n'ai pas le temps ce week end, mais dès le début de la semaine, je t'en trouve d'autres !

tu viens d'un autre pays ?
Racontes-moi ton pays,
comment tu vivais
comment tu aimais,
ce que tu savais, là où tu vivais...

dis moi tes parents...
as -tu des enfants ?
raconte ta ville
ton village, tes amis...

je ne lirais pas
ce que tu me dis
aussi bien qu'à travers
tes mots
ma nouvelle amie

je ne saurai rien
de votre vraie vie
ma nouvelle amie
sauf si tu me dis....

parle-moi de ton enfance
raconte-moi tes espèrances
et tu dis ...
que tu aimes bien
la France,

et moi je t'ai dit
où ce trouve ma province
et nous allons sur l'endroit
que je t'ai décrit

alors tu me dis ton monde
et je vais voir sur l'endroit
là où tu m'as dit.

nous n'avons pas besoin
de rencontres
obligatoires
rien de précis.

je t'aime déjà, ma si brune
et nous avons fait les premiers pas....
mon amie Sophie.

Ysandre
e

Très joli comme toujours. Les mots se suivent comme le chant d'une vague.

merci mon Merwyn, tu es si bon !
pourtant j'ai écrit d'une traite, cré nom ! j'aurais peut être mieux fait de me relire ?
mais puisque tu dis que c'est comme une vague, alors ... je prends ça comme un bon point !

Le Père
Il était toujours debout, quand elle se levait. Tôt, le matin, pour aller travailler au journal, à Paris. De sa banlieue, il y avait quand même une heure et demie de route, entre le train et le métro !
Il était là, debout, et il avait préparé le petit déjeuner. Elle souriait intérieurement quand elle voyait la "cuillère à soupe" près du bol rempli de café au lait ! Si elle était de mauvaise humeur, elle allait prendre une petite cuillère et rangeait l'autre. Il ne disait rien. Le lendemain, il y avait encore la cuillère à soupe. Elle l'embrassait distraitement, grignotait ses tartines beurrées, parlait un peu... il buvait son café à lui, dans sa tasse, son deuxième ou troisième café, et il la regardait, sa fille.
Pour elle, tout était normal. La chaleur dans la cuisine, le p'tit déj' tout prêt, la salle de bain bien chaude pour la douche, la coiffure et le maquillage. Il là regardait, ébouriffée, ses très longs cheveux noirs, son petit visage, ses grands yeux.... elle ne savait pas encore combien il l'aimait.... tout lui paraissait normal.
Il là pressait un peu, parfois. "on va être en retard... le train !". Elle s'énervait après son chignon, sa masse de cheveux à serrer en banane ! avec son long cou, elle ressemblait à Néfertiti, disait son patron !
Il attendait dans la voiture. Le moteur tournait. Il là déposait à la gare. Et puis, lui, il allait travailler.
Elle a mit du temps à comprendre cet amour si pur, si dévoué à sa petite personne. L'amour d'un père, l'admiration, les petits gestes de tous les jours, le regard vite détourné, parce qu'il était d'adoration et qu'il ne voulait pas montrer... Oui, elle a mit du temps avant de lui dire : "je t'aime, Papa !". Mais elle l'a dit, et elle a vu les larmes dans les yeux gris verts. Les yeux d'admiration.
C'était lui qui lui avait trouvé du travail à Paris, lui qui, après l'échec au bac l'avait inscrite au cours de sténo dactylo, Maman était là aussi pour l'encourager, lui apprendre à s'habiller avec élégance, à être à l'aise partout. Elle avait de la chance, de l'amour, de la chaleur autour d'elle, Eliane.

à suivre, peut-être....

.....
A la gare, elle retrouvait ses compagnons de voyage. Trois quart d'heure pour 40 km ! Les filles du train étaient coiffées en "Sylvie Vartan", elle était seule à porter cette masse de cheveux noirs, la raie au milieu, ou en chignon, ou nattés comme une indienne, ou une seule natte sur un côté. Elle commençait à être "différente" par l'apparence, sans en avoir conscience. Ah ! il y avait aussi les "bardot", crêpées, en choucroute, l'oeil cerné de noir, la bouche accentuée ! Elle n'avait pas encore remarqué les yeux des hommes autour d'elle. Et c'était bien.

il marchait devant moi. son blouson de cuir fin et noir lui dessinait des ailes, là juste au niveau des omoplates? Des ailes repliées.

a putaing ! j'arrive pas à écrire

moi aussi j'ai un blouson de cuir fin et noir.

alors, ça doit être toi !
je n'arrive pas à écrire ! j'ai plein de mots dans ma tête, mais je n'y arrive pas !!!!
dans ces cas là, je pète un plomb !
ton Excellence

merde je ne peux pas !

Pour l'écriture, il faut savoir être patient.

Tu liras ce que lentement je concocte pour Jean-Pierre Abraham.

les ailes repliées lui donnaient un goût d'océan, un silence de pluie ? oui, celle qui ne dit rien, celle qui ruisselle sans rien donner, que de l'ombre, de l'eau et cet espèce de froid....
Je le suivais. J'attendais que ses ailes se déplient, s'étalent , me donnent l'idée d'où il allait partir. Comment le suivre ? il allait bien trop haut pour moi !

Il s''est arrêté. Comme l'oiseau qui hésite. Il a tourné sa tête brune, et m'a regardée. Je ne sais ce qui m'a pris, mais j'ai crié !

oui, j'ai lu. Comme je me sens petite !

j'ai crié ! comme le désespoir vous donne un son ! quelque chose d'affreux qui s'évapore peu à peu dans le silence.
"Le cri" de Munch ! cette atrocité humaine à ne pouvoir toucher l'autre, simplement du doigt ! qui est-il celui qui communique vraiment ? quel extra terrestre porteur de silence et du bruit intérieur d'une conversation improbable..... je voudrais, un jour, poser un doigts sur mon pareil et le sentir répondre, vraiment.

oui, je voudrais vraiment. L'incommunicabilité est la pire chose que l'univers connaisse.

tu parlais d'incommunicabilité, Ysandre ????

as-tu regardé autour de toi ?
les autres ????
les gens....
tes enfants ?
et les petits qui ne parlent plus ?

sais tu la douleur
de ne pas pouvoir dire ?

toi qui parles si bien !
toi qui ne tardes pas
même à écrire
ce que tu penses.

sais tu leur souffrance
de ne pouvoir se dire ?
de ne pouvoir exprimer
tout ce qu'ils ressentent ?

par pudeur,
par impossibilité
parce que c'est douloureux,
parfois
de se raconter.

parce que l'autre,
celui qui reçoit
qui entend
ne veux pas
ne peut pas.

toi qui a la chance
de savoir écouter
et comprendre,

essaies, Ysandre
d'entendre
leur silence
douloureux.

le lémurien

Triste et beau, Ysandre... Mais tu vois bien qu'avec les mots, on communique et d'abord avec soi-même

oui, il y a cette gentille de 17 ans
ce grand petit de quinze ans
a qui je tends la main
mais qui ne là prennent pas.

il y a ce silence
venu je ne sais quand ?
pourquoi ?

l'âge... me dit on...
le temps qui me fait vieille ?
pourtant, je sais leur parler !
donnez moi une clef.

ne me laissez pas là
tout au bord de la route
où ils passent
sans un mot,
sans un regard pour moi.

non, ne me laissez pas
j'ai trop pleuré, sans doute
ils n'ont plus trop envie
de trop me regarder.

les petits ...
je suis encore là
mais pour si peu de temps
les petits...
répondez...

ils sont déjà trop loin....

Bonsoir p'tit lémurien,

On est parfois désemparé devant des réactions qui peuvent blesser. Mais peut-être n'est-ce pas conscient? Quoi qu'il en soit, continue d'écrire, j'aime bien te lire. Pour toi :