Edgar Poe

pour Mazel: chère amie, magnifiques illustrations sur les contes de Poe, une merveille, mes compliments

En ce qui concerne la lettre volee,j'ai aime ce roman malgre le fait que j'ai un peu ennuye pendant que Dupin explique comment il a eu la lettre.il s'agit enfin de deviner ce qui est devinable (si je m'exprime bien) La police a employe un grand effort en cherchant la lettre mais en vain car elle a cherche par sa methode qui est trop minutieuse mais en meme temps tres connue par le ministre D... comme l'ecolier qui a gagne tous les billes lorsque son adversaire a dit "impair" et il a perdu la premiere fois,il decide de dire "pair" la deuxieme fois car il sait la personnalite de son adversaire qui n'a pas l'intelligence de faire "impair" une autre fois tout simplement. J'esper que j'ai bien compris

oui, il s'agit de bien comprendre la démarche de réflexion de l'autre joueur, et d'en deduire la conduite à adopter. C'est expliqué sommairement un peu plus haut sur ce fil.

Amadak a écrit:

pour Mazel: chère amie, magnifiques illustrations sur les contes de Poe, une merveille, mes compliments

merci, c'est gentil, il est bien entendu que vous pouvez-vous servir à volonté.
par contre, pas réussi à les mettre sur le forum. Je tenterai demain un nouvel essai.
bonne soirée Amadak, bises

terminé Manuscrit trouvé dans une bouteille (1833)
Un narrateur anonyme est en mer et se retrouve dans une série de situations atroces. Alors que son bateau le conduit toujours vers le sud et que le narrateur sent sa mort approcher, il écrit un manuscrit racontant ses aventures, le met dans une bouteille et le jette à la mer. Certains critiques voient dans cette nouvelle une satire des récits de voyages en mer et des romans d'aventures.

voir : http://merveilleuxscientifiqueunblogfr.unblog.fr/2010/04/20/manuscrit-trouve-dans-une-bouteille-mystere-et-horreur-dans-l-antarctique/

terminé Une Descente dans le Maelstrom (1841)
Un homme y raconte comment il a survécu à un maelstrom, un puissant tourbillon formé dans la mer. Cette histoire est classée parmi les nouvelles de "ratiocination" de Poe et on peut y voir une forme précoce de science-fiction.

terminé La Vérité sur le cas de M. Valdemar (1845)
Un savant raconte ce qui s'est passé lors d'une expérience magnétique troublante. Voulant faire expérimenter le magnétisme sur un humain à l'article de la mort, il contacte un ami qui est en train de mourir d'une phtisie. Les médecins ne lui laissent qu'un jour et demi avant de mourir. Le savant veut commencer l’expérience tout de suite mais plus personne n'est là pour l'assister. Un ancien ami, étudiant en médecine, passe là par hasard et le savant lui demande de l'aide pour noter toutes les réactions du patient (M.Valdemar). Il commence alors les "passes" pour pouvoir l'endormir. Plusieurs réactions suivent et minuit sonne. Les docteurs, une fois de retour, examinent le patient et concluent qu'il est dans un état de magnétisation parfaite. Le professeur pose alors une question « Dormez-vous Monsieur Valdemar ? » au patient. Il repose cette question plusieurs fois et au bout de la troisième ou quatrième fois Valdemar répond « Oui je dors, laissez-moi mourir ». Puis, M. Valdemar dit au savant qu'il est mort. Le savant laisse alors M. Valdemar dans son état de transe hypnotique pendant sept mois avant de se décider à arrêter l'expérience, vérifiant quotidiennement l'état de Valdemar et convaincu que l'expérience maintient le patient en vie. Le savant fait plusieurs "passes" pour sortir Valdemar de son état et la voix de M. Valdemar s'écrie « Mort ! Mort ! ». Et c'est alors que le corps de Monsieur Valdemar s'émiette, pourrit et se transforme en une dégoûtante masse quasi-liquide, d'une abominable putréfaction.

là on tombe vraiment dans le fantastique, une fin effroyable ! vraiment aimé cette nouvelle

terminé Révélation magnétique (1844)
explication sur le magnétisme, sans intérêt.

terminé Souvenirs de M. Auguste Bedloe (1844)
met en évidence des théories scientifiques de l'époque de Poe, s'intéresse à l'histoire impériale britannique, et ouvre la voie à l'intérêt de ses contemporains pour les psychotropes, la Transmigration des âmes, ainsi que les dynamiques Relation médecin-patient.

Bedloe, momentanément transporté dans un rêve assez proche de la transe, vit un événement auquel il n’a jamais participé. À la suite de cela, il se découvre une étrange ressemblance, physique et onomastique, avec l’homme qui a réellement vécu ladite expérience, à laquelle celui-ci n’a d’ailleurs pas survécu. On invite donc assez clairement le lecteur à conclure à une réincarnation.

en insistant sur le fameux rapport entre le magnétiseur et le magnétisé et en choisissant un langage scientifique pour le faire, il nous indique qu’il est question non pas de réincarnation, mais plutôt de somnambulisme.

une mort comme celle de Bedloe ne peut entrer dans la catégorie des « morts communes », les sangsues venimeuses n’existant tout simplement pas.

terminé Morella (1835)
« Morella » raconte la vie d’un homme qui épouse une amie de longue date, prénommée Morella. Cette dernière fuyant la société préfère s’enfermer dans son monde en écrivant des textes mystiques. Une passion dévorante devenue le seul objet de conversation du couple. À tel point que le mari de Morella finit par désirer la mort de sa femme. Et son vœu fut exhaussé puisque Morella mourût en donnant naissance à une petite fille.
Cette dernière, née sans prénom, grandit à une vitesse affolante et effrayante pour son père qui constata qu’elle ressemblait de plus en plus à sa mère. Et puis le jour de la cérémonie du baptême, sans comprendre réellement pourquoi, il lui donna le nom de « Morella ». Et à peine eut-il prononcé le prénom que l’enfant répondit : « Me voilà ! »…

terminé Ligeia (1838)
Sur le bord du Rhin, le narrateur rencontre et épouse Ligeia, une jeune noble d'une grande beauté et aux connaissances immenses. Grande et mince, aux longs cheveux noirs ondulés, aux yeux noirs fendus, il émane d'elle une mystérieuse étrangeté. Ligeia tombe malade et meurt en laissant le narrateur au désespoir.
Il se réfugie dans un ancien couvent anglais, et fait la connaissance d'une autre noble jeune fille, Lady Rowena de Trevanion, blonde aux yeux bleus, belle aussi mais très différente de sa première femme. Il l'épouse sans pouvoir oublier un instant Ligeia. Leur chambre de noce ressemble à une tombe. Lady Rowena est rapidement assaillie d'évènements étranges, surnaturels évoquant une maison hantée. Épuisée par son angoisse, peu soutenue par un mari opiomane qui ne l'aime pas, elle tombe malade et meurt.
Dans la chambre mortuaire, le narrateur se retrouve seul à veiller son épouse défunte. Au milieu de la nuit, de nombreux signes montrent que le cadavre revit puis que la mort le reprend. Terrorisé, il assiste à ces résurrections successives jusqu'à ce qu'au petit matin, le cadavre se lève du lit mortuaire entouré de son suaire. Écartant le drap, il se rend compte qu'il a devant les yeux une jeune femme grande, aux yeux et aux longs cheveux noirs, Ligeia.

une histoire de réincarnation, tout comme pour Morella.

terminé Metzengerstein (1832)
L'histoire se situe en Hongrie, dans une région forestière de la Transylvanie, après l'expulsion des Ottomans du territoire en 1763. L'intrigue repose sur la haine opposant deux familles nobles germano-hongroises, à la suite d'une ancienne querelle. La première est représentée par le jeune Frederick, baron Metzengerstein, entré en possession de ses domaines à l'âge de dix-huit ans à la suite du décès de ses parents, qui mène une vie de débauche et tyrannise ses vassaux, la seconde par le vieux Wilhelm, comte Berlifitzing, qui a du sang turc dans les veines.

Frederick entretient sa haine en contemplant régulièrement une tapisserie qui représente la chute du château de Metzengerstein, à l'époque de la Bataille de Mohács (1526). Elle représente un ancêtre turc de Berlifitzing, monté sur un cheval gigantesque, au moment où un Metzengerstein le tue d'un coup de poignard. Une nuit, un incendie se déclare dans les écuries du château Berlifitzing — évènement dont le voisinage le juge responsable —, et le comte trouve la mort en tentant de sauver son haras. Toutefois, un cheval s'échappe des flammes. Aucun domestique de Berlifitzing ne le reconnaissant comme une propriété du comte, malgré les indices contraires, Metzengerstein le fait sien1.

À la suite de ces évènements, Metzengerstein s'isole des gens de sa classe, s'attachant uniquement au mystérieux cheval, dont les qualités physiques s'avèrent tout à fait remarquables. Une nuit de tempête, Metzengerstein part avec le cheval dans la forêt. Pendant son absence, son château prend feu. Peu après, le cheval entraîne son cavalier dans une course effrénée, sans que Metzengerstein puisse s'y opposer, malgré ses efforts, et se jette avec lui dans les flammes.

Metzengerstein suit les conventions du roman gothique, notamment le sombre château antique, typique de ce genre de littérature.

Pour l'instant je fais l'impasse sur Double Assassinat dans la rue Morgue, La Lettre volée et La Chute de la maison Usher, déjà lu il y a quelques années.

je commence ce soir Le Scarabée d'or

Je trouve toutes ces histoires vraiment morbides. Marie Bonaparte a étudier le sujet, je vais rechercher si je trouve quelque chose sur son étude de Poe.

Pour les prochains titres, j'ai retenu, dans Nouvelles histoires extraordinaires
- Le Diable dans le beffroi
- Le Démon de la perversité
- Une position scabreuse
- Un événement à Jérusalem
- Le Chat noir

pour Mazel, chère amie, lectrice infatigable, tu as lu presque toutes les histoires de Poe, quel talent, combien d'imagination!!
moi j'ai lus plusieurs, avec le coeur battant d'effroi, mais j'aime beaucoup sa littérature
Un génie.
NB je ne sais pas si ma réponse arrivera, mon Ordi, fait de nouveau de mauvais trucs

Amadak a écrit:

pour Mazel, chère amie, lectrice infatigable, tu as lu presque toutes les histoires de Poe, quel talent, combien d'imagination!!
moi j'ai lus plusieurs, avec le coeur battant d'effroi, mais j'aime beaucoup sa littérature
Un génie.
NB je ne sais pas si ma réponse arrivera, mon Ordi, fait de nouveau de mauvais trucs

bonjour Amadak,
je prends en effet plaisir à cette lecture de Poe, bien que pas vraiment de coup de coeur. Pour les Nouvelles histoires extraordinaires, hors des nouvelles que j'ai citées, je pense que je lirai le reste entre deux autres livres, trop de hâte de retrouver mon cher Balzac et quelques autres romans en attente.

pour Mazel, je suis de retour, aujourd'hui ça marche: moi j'aime bien de Poe ses "histoires extraordinaires" Le moment venu je choisirai "le chat noir"
d'accord ce n'est pas du Balzac, que tu aimes en profondeur, mais un peu d'effroi c'est bon aussi.

la lettre volée

Dans son Séminaire sur la Lettre volée, le psychanalyste Jacques Lacan compare les deux vols de la lettre en montrant que le deuxième comporte les trois rôles caractérisant le premier, mais qu'ils sont tenus par des personnages différents :

le regard qui ne voit rien (le roi, puis la police),

le regard qui voit cet aveuglement et croit que la lettre ne risque rien (la reine, puis le ministre D.),

et enfin le regard qui voit les deux autres et comprend que la lettre est disponible pour celui qui voudrait s'en saisir (le ministre D., puis Dupin).

j'ajoute

Citation :

- Un douce vengeance sur le préfet qui avait ironisé sur le génie littéraire de Dupin : celui-ci résout l’ énigme et empoche une part importante de la récompense, sans révéler le fin mot de l'histoire au policier.

- Douce vengeance aussi sur le ministre à qui il fait payer un ancien jeu de mots injurieux, et à qui il joue un tour pendable, signé, en tout point identique à celui que le ministre avait projeté : le Haut personnage sera donc victime de sa propre machination.

La lettre volée je ne l'ai pas encore lue; Mais d'après ton point de vue Rotko je vois que ce récit est compliqué. Un sujet excellent pour Luca.
Tu cites Lacan et souviens-toi que je fais partie du lecteur idiot, c'est à dire profane.

Amadak a écrit:

La lettre volée je ne l'ai pas encore lue; Mais d'après ton point de vue Rotko je vois que ce récit est compliqué. Un sujet excellent pour Luca.
Tu cites Lacan et souviens-toi que je fais partie du lecteur idiot, c'est à dire profane.

non, 'l' histoire n'est pas compliquée, mais l'analyse de cette histoire, simple en apparence, peut nous emmener loin.

voici le texte.

pour l'écouter, c'est sur ce site.

merci Rotko, je lirai plus tard.

comment faire pour écouter sur le site que tu as indiqué; je vois le texte pour téle
charger

Amadak a écrit:

comment faire pour écouter sur le site que tu as indiqué; je vois le texte pour téle
charger

sur cette page

sous La Lettre volée.

Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)

tu cliques sur > et tu ecoutes avec tes haut-parleurs.

L'ile au trésor de Stevenson, un beau livre de jeunesse que la plupart de nous avons lu
Rotko: dans ton analyse de "la lettre volée" tu me donnes des leçons de français, c'est dur d'être ignorante!! en voilà des expressions que je ne connais pas: se rouler dans la farine et l'autre: se payer la tête-Tu peux me dire cherche dans un dictionnaire, mais je n'ai pas du temps.
merci

Citation :

en voilà des expressions que je ne connais pas : rouler dans la farine et l'autre: se payer la tête

Des expressions familières un peu amusantes : rouler quelqu'un dans la farine, est se moquer de lui, lui faire croire des choses fausses. "Se payer la tête de quelqu'un" a le même sens.

Il y a finalement beaucoup d'humour dans les nouvelles de Poe : ces expressions se trouvaient dans le scarabée d'or, mais dans la lettre volée

début : le préfet arrive chez Dupin et son ami, le narrateur.

"Comme nous étions assis dans les ténèbres, Dupin se leva pour allumer une lampe ; mais il n'en fit rien, en entendant G... dire venu pour nous consulter, ou plutôt pour demander l'opinion de mon ami relativement à une affaire qui lui avait causé une masse d'embarras".

je soupçonne Dupin de ne pas vouloir éclairer le préfet : il le meprise et il lui donne finalement le document recherché comme on donne un os à un chien, sans explications.

Dupin triomphe là où les pouvoirs officiels ont echoué, il vole le voleur en adoptant sa propre stratégie, ce qui est le comble de l'ironie; Quelle satisfaction d'amour-propre !

j'y vois une conduite analogue à celle du détective Kloster de Guillermo Martinez dans La mort lente de Luciana B. : reussir son coup (amener Luciana à se tuer) et berner son adversaire, son rival médiocre dans la litterature policière.

une belle découverte que nous avons faîte grâce à toi, Amadak !

merci Rotko. "la lente mort de Luciana B. quel beau livre!! et mon entretien avec l'auteur Guillermo Martinez à Buenos Aires. merci de t'en souvenir; j'étais ravie en lui disant que je venais au nom de GDS*.

Poe: le scarabée d’or et la lettre volée

deux nouvelles où le génie de Poe, mérite notre admiration.
Toi Rotko tu nous as ouvert les yeux sur la stratégie de Poe, dans « le Scarabée d’or » entre autres observations, le fameux trou circulaire dans la forêt, que les tempêtes et la végétation ont laissé tel qu’il était au temps du pirate Kid. Pour arriver à son but, il commence par pénétrer dans la psychologie du pirate et agir à sa façon. La description du lieu ou habite Legrand, est parfaite, ce misanthrope, ruiné dans sa fortune, a choisi cet endroit isolé et n’a comme compagnie que le nègre Jupiter ,un chien et l’ami( narrateur) qui vient le voir de temps en temps. Les dangers et risques à surmonter, les trois puisque l’ami a été presque forcé a les suivre nous entraînent dans une histoire incroyable, bien tissée qui aboutit dans une heureuse issue.
Je me suis arrêtée sur le cryptogramme difficile à élucider, un trait de génie de Poe

La lettre volée, sujet tout à fait différent, trois personnages aussi, mêlés à récupérer une lettre volée à une personne importante, qui se trouverait dans un grave problème si cette lettre arrivait au roi. Le préfet de police G. chargé de l’affaire, qui sera gratifié d’une grosse récompense, demande l’aide du détective et poète Dupin, ( un précurseur de Sherlok Holmes , avant la lettre) le préfet le sous-estime, mais il a besoin de lui.

Dupin et le narrateur (Poe peut-être) entre cigares et fumée, écoutent la minutieuse enquête, menée par le préfet et ses hommes, le temps passe et la lettre n’apparaît pas. Le voleur est connu, un ministre de la couronne, qui a caché la lettre où ?

Dupin sous un prétexte banal, rend visite au ministre et récupère la lettre volée en la remplaçant par une autre d’apparence égale. Dupin qui à l’instar de Poe, a le don de pénétrer dans la psychologie de l’autre, a réussi à trouver où la lettre était cachée.
Il la donne au préfet en échange d’une bonne partie de la récompense.
Poe méritait une analyse plus profonde, je conseille de lire ses nouvelles extraordinaires, j’ai à lire
« le chat Noir ».
Pour les personnages de Poe, le facteur psychologique est indispensable.