Stephen King

Je viens de terminer " Jessie". Un peu plus de 400 pages et une idée de départ qui relève la gageure de réussir à tenir en haleine le lecteur avec pas grand chose. Ce pas grand chose, c'est une femme menottée au lit nuptial dont l'amant-mari décède à ses pieds. King parvient haut la main à créer une ambiance dont il a la secret. Les pages se tournent sans lassitude. Comment diable cette femme va t-elle se débarasser de ses entraves. Comment va t-elle se débarasser de ses voix, de ses idées, de son destin qui la condamne. King explore la psychologie humaine avec finesse, évoque l'inceste au travers de pages sublimes. Mais la caque sent toujours le hareng et le maître ne parvient à se séparer de ses habitudes. Pourquoi diantre placer des détails sordides à la fin du roman, ce qui lui fait perdre de son lustre. L'éditeur oblige t-il SK à placer coute que coute des scènes sanguinolentes pour satisfaire ses lecteurs ? En tout cas un bon moment de lecture avec une autre facette de l'auteur.

Bonjour à tous, pour mon premier message je tiens à ouvrir sur celui que je considère comme un monument, Stephen King.

En raison de ses premiers romans, il a injustement hérité d'une étiquette de spécialiste de l'horreur et de l'épouvante. Soit, il est vraiment doué dans ces catégories mais son oeuvre ne se limite pas à ça. (sans jeu de mot).

J'invite ceux qui en on le courage (car c'est un énorme pavé) a lire ou relire "le fléau" roman écrit en 1978. Quand on le lit on ne peu pas s'empêcher de penser à la futur ex pandémie de la grippe A. Les personnages sont fouillés, il y a une réelle réflexion sur ce qu'est la liberté, la démocratie, comment fonctionnent ces institutions, pourquoi et de quel droit s'arroger le titre de chef, etc...

Plus près de nous je citerais trois titres assez exceptionnels:

- Différentes saisons, qui est un recueil de quatre nouvelles (comme les 4 saisons) toutes d'un très haut niveau (ah oui, j'avais oublié, le client maîtrise très bien ce genre à part entière qu'est la nouvelle). Notamment la nouvelle "Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank" qui traite avec une humanité et une sensibilité incroyable de l'amitié et de la prison. C'est un thème souvent abordé par S.King, par exemple par le très fort "la ligne verte" qui vous fera pleurer croyez moi.
Toujours dans les nouvelles citées plus haut ne manquez pas "le corps", c'est tout simplement celle qui a inspiré le film "stand by me". Peut-être que jamais le thème de l'amitié et du monde de l'enfance n'a été abordé avec autant de talent et de tact, quand on le lit on ne s'y croit pas, on y est.

Comment ne pas parler de "misery", là il traite des mystères de l'écriture et de l'inspiration (ah! je vois des sourcils intéressés se lever) ainsi que de la rédemption. Grand roman, suffocant, terriblement prenant qui vous laisse épuisé.

Enfin, le meilleur pour la fin, enfin je veux dire mon préféré (et ce n'est peut-être pas la même chose). "Ecriture, mémoire d'un métier". Dans cet ouvrage, l'auteur vous livre sa vision du métier d'écrivain, ses techniques et sa manière de procéder. Il parle des mystères de l'inspiration, de comment les idées naissent mais aussi de comment se comportent ses personnages. Tout simplement spectaculaire parce que évident et éclatant du génie de cet homme, ENORME.

Je ne parlerai pas de "ça" et autre grand roman parce qu'ils appartiennent eux à la classe épouvante et horreur mais ils valent aussi le détour.

Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long.
Merci à Rotko pour l'info.

SORTIE 2 MARS 2011 DES 2 TOMES DE "DOME".

ALBIN MICHEL


YEEESSSS................

J'ai laissé tomber Stephen King il y a un moment pourtant un avis sur Dôme serait bienvenu , tu l'as lu Crevette ?

Il est à ma médiathèque.

J'attends mes prochaines vacances pour attaquer les 2 tomes du Dôme.
Les avis sur le net sont mirifiques !
Et King en interview toujours aussi percutant.

J'aime ce type, qui ne se prend pas au sérieux, malgré son renom international. Toujours cool, sympa et avec une prétention humble : "divertir" les gens. (Il fait bien plus que ça !)

Un des écrivains que j'aimerais vraiment rencontrer.


Je me demande s'il a conscience de la qualité de ses écrits.

je pense que oui Crevette moi qui suis une inconditionnelle de cet homme (enfin de ses écrits!) là j'en ai un sous le coude "juste avant le crépuscule" à priori ce sont des nouvelles : un pavé comme d'hab avec SK
j'en parlerai quand je l'aurai lu !

oui, des nouvelles de qualité. Il est trop fort !

[quote="Natalia"]J'ai laissé tomber Stephen King il y a un moment pourtant un avis sur Dôme serait bienvenu , tu l'as lu Crevette ?

Il est à ma médiathèque.[/quote

Bonsoir, je ne suis pas Crevette mais je peux t'éclairer. Je viens de terminer les deux tomes ce matin. OUF!, quel soulagement, j'ai retrouvé le grand King!

Si son recueil de nouvelles "Crépuscule" était pas mal, là on tutoie les sommets. L'histoire est très originale et je suis impressionné par le nombre de personnages que King arrive a gérer sans toutefois les survoler. Tous sont fouillés et nous nous y attachons vraiment. Stephen KIng n'a pas son pareil pour décrire les comportements humains, il maîtrise tous les ressorts de la psychologie des personnages et met sous le projecteur le fonctionnement de la société. Il fouille ce sujet qu'il avait déjà abordé avec "le fléau".
Je ne veux pas trop en dire pour ne pas "gâcher", mais ça été un vrai bonheur.
Les personnages sont peints avec brio et imagination, Junior et Thibodeau sont des vrais beaux méchants, Big jim le type même de personnage qu'on adore détester, Barbara et Rusty sont parfaits et bien sûr, nous trouvons un petit groupe d'enfants très au point, qui n'est pas sans rappeler ce thème cher au maître abordé dans ça ou "le corps". Il n'y a pas de temps morts, pas de longueurs (malgré presque 1200 pages au total), l'édifice tient plus que la route et le dénouement très bien vu

Je place ce roman dans les meilleurs du maître, vraiment tout meilleur.

Mesdames et messieurs, LE grand KIng est de retour, sachez le!!!

je viens de commander les "dome" à suivre car je n'ai pas trop le temps de lire des pavés en ce moment mais j'aime tellement cet auteur ! je n 'ai pas encore entamé " crepuscule" c'est vous dire !

Merci beaucoup Seb je vais l'emprunter et je viendrai dire ce que j'en pense Mais que tu cites Ça et le Fléau m'interpelle déjà comme j'ai beaucoup apprécié ces romans.

Seb, tu me causes un souci !

J'ai en effet tout planté aux alentours de la pages 100. Trop de personnages, trop de détails, je m'y perdais et surtout des incohérences que je ne comprends pas.

Exemple : le président Américain va officiellement intervenir sur ce mur transparent et que dit une certaine Rose, dans un snack "je vais me coucher, j'ai du boulot..."

QUOI ? Imagine t-on un instant des personnages réagir comme ça quand il se passe quelque chose d'aussi tragique et incompréhensible à l'entendement ?


On serait en droit d'attendre des scènes de paniques, de paralysie, et non, chacun pense à ses petites rancoeurs personnelles, sociales, etc...


Pour moi, SK a déconné ! (pardon de ma trivialité !)

Crevette a écrit:

Seb, tu me causes un souci !

J'ai en effet tout planté aux alentours de la pages 100. Trop de personnages, trop de détails, je m'y perdais et surtout des incohérences que je ne comprends pas.

Exemple : le président Américain va officiellement intervenir sur ce mur transparent et que dit une certaine Rose, dans un snack "je vais me coucher, j'ai du boulot..."

QUOI ? Imagine t-on un instant des personnages réagir comme ça quand il se passe quelque chose d'aussi tragique et incompréhensible à l'entendement ?


On serait en droit d'attendre des scènes de paniques, de paralysie, et non, chacun pense à ses petites rancoeurs personnelles, sociales, etc...


Pour moi, SK a déconné ! (pardon de ma trivialité !)

Je te comprends, mais il faut imaginer une chose, ces gens se rendent compte que personne de l'extérieur ne peut les aider en quoi que ce soit. Donc l'intervention du président les fait relativiser, il a beau être le président il n'a aucun pouvoir sous le dôme!!!

POur le nombre de personnages c'est vrai que ça fait beaucoup, mais dans le fléau c'était aussi le cas, rassure toi, au bout de quelques temps, grace aux allers et retours des personnages on s'y fait et on s'y retrouve. En plus, au fur et à mesure il y en a de moins en moins...à partir du dernier tiers du tome 1 il n'y a que 10 personnages vraiment récurrents.

Pour les scènes de panique patience, elles arrivent, mais un peu plus loin que la page 100.

ET puis Big Jim Rennie est un méchant que tu va adorer détester!!!

Le sujet est difficile, donc le "plantage" de décor prend du temps, King est obligé de mettre en scène des personnages pour expliquer la situation, certains disparaissent après quelques temps;

Je te conseille de reprendre et tu devrais aimer.

Bonne lecture.

Crevette a écrit:

Seb, tu me causes un souci !

J'ai en effet tout planté aux alentours de la pages 100. Trop de personnages, trop de détails, je m'y perdais et surtout des incohérences que je ne comprends pas.

Exemple : le président Américain va officiellement intervenir sur ce mur transparent et que dit une certaine Rose, dans un snack "je vais me coucher, j'ai du boulot..."

QUOI ? Imagine t-on un instant des personnages réagir comme ça quand il se passe quelque chose d'aussi tragique et incompréhensible à l'entendement ?


On serait en droit d'attendre des scènes de paniques, de paralysie, et non, chacun pense à ses petites rancoeurs personnelles, sociales, etc...


Pour moi, SK a déconné ! (pardon de ma trivialité !)

ah !! Crevette !! ne cherche pas la cohérence sinon tu es fichue avec SK tu le sais lol je viens de recevoir mes pavés de "Dome" lalalala je ne suis pas rendue

Bon, comme je suis une brave fille, j'attends avec impatience tes impressions !

Disons...sur les 100 premières pages !

Crevette, ma Crevette! si tu savais je viens de terminer ventre à terre "dôme tome 1" je suis époustouflée! je retrouve le SK d'il y a des années quand il me faisait frémir et que je ne pouvais lâcher le bouquin avant de l'avoir terminé.

C'est ce qui m'est arrivé avec ce premier tome! un plaisir vraiment !

j'ai suivi avec tous les acteurs de ce délire, leurs passions, leurs petites rancoeurs, mais aussi leur méchanceté maladive et vengeresse de certains qui ont le pouvoir de cette ville. Je te dis un régal!

j'ai terminé cet après-lidi, et heureusement j'avais acheté les deux, je m'y replonge tout à l'heure, car le garnement n'a pas fait une première partie et une seconde! non c'est la suite ! on peut les mettre bout àbout.
d'ailleurs cette ville et ce dôme sur les couvertures se rejoignent si l'on met les deux l'un à côté de l'autre.

je terminerai par: quel talent ! merci SK de m'avoir enthousiasmée à ce point encore une fois !

en plus il y a un suspense et bienvenu celui qui sait à la fin du premier tome ce qui va se passer par la suite !

Je suis super contente pour toi.


Cette semaine, je suis en vacances. Je vais revoir ça...

J'aimerais être aussi transportée que toi !

je suis à la page 72 du second tome même réaction !

coucou!
j'ai terminé le second tome de "dome" j'ai été aussi enthousiaste que pour le premier. Tout y est: folie, colère, terreur, cruauté, folie encore mais du pouvoir, du sang, des pleurs, des morts, du carnage, des horreurs, de l'amour ... voilà..

j'étais prise dans cette histoire insensée (mais SK n'écrit que des histoires insensées et c'est pour cela que j'adore) quand j'arrivai à la page 551 (sur 564) du second tome.
et là .... Je viens de les relire au cas où? mais non je ne comprends pas trop....

dommage d'avoir eu des angoisses pendant toutes ces pages pour terminer en me disant: ah ? bof? c'était ça?

voilà voilà !! cela dit ! je persiste et signe je me suis régalée et exit cette fin que MOI je n'ai pas bien compris, d'autres peut-être que si?
je ne suis pas déçue car franchement c'est du grand SK !

ps: Seb19 ce serait chouette que tu m'expliques en deux mots en mp ce que tu as compris à la fin?

En ce qui me concerne, Stephen King est sur le podium de mes auteurs préférés. J’ai tout lu de lui sauf la série de la tour sombre, et ses deux derniers (dôme et le crépuscule).
Autant le dire, ce gars aime écrire. Il serait intéressant de cumuler toutes les pages de ses écrits, car c’est une œuvre considérable, surtout pour un écrivain contemporain (hormis Simenon, bien sûr).
Et crevons l’abcès de suite, il est capable de grandes choses comme du pire. Car comme il le dit lui-même, il a aussi écrit de la m….

Pour moi, SK est avant un nouvelliste. C’est dans cette discipline qu’il excelle. Ses nouvelles sont en général bien supérieures aux romans, la concision en faisant l’efficacité.
Qu’elles soient tirées de danse macabre, différentes saisons, rêves et cauchemars, minuit 2 et 4, tout est fatal et j’en passe, ce n’est que du bonheur.
Sa capacité à rendre les personnages crédibles, à magnifier les décors les plus banals est exceptionnelle et c’est cela qui m’attire chez lui. Même si l’histoire est bidon, il y a toujours cette moelle « Kingnifique » qui reste unique.

De tous ces romans, mes trois préférés sont les suivants :

• Misery > histoire sombre, plausible, bien écrite, suspense : tout y est ; un chef d’œuvre (aïe, j’entends déjà grincer les dents des amateurs de « littérature » pure et dure. Oui, j’affirme que cette histoire tient du chef d’œuvre !)
• Ça ! > Un cauchemar commun vécu par des gamins et qui s’achève lorsqu’ils sont adultes. Une terrible histoire sur le thème des peurs infantiles, de l’amitié.
• Colorado Kid > deux vieux journalistes racontent un fait divers mystérieux et inexpliqué à une jeune stagiaire. La psychologie des personnages, l’ambiance, tout est bon ici. Un régal.

Mais aussi, avouons-le, SK a produit du nettement moins bon :
• Cellulaire (pourquoi as-tu écrit ça, Stephen, pourquoi ?)
• Cujo
• Roadmaster

Et enfin, le pire :
• Dreamcatcher > certes, les personnages sont bien décrits, leur relation d’amitié bien rendue, mais l’histoire est ridicule. J’ai eu l’impression d’un beau gâchis, autant de talent de narrateur pour aller se perdre dans une vaste fumisterie extra-terrestre. Dommage !

Pour les nouvelles, mon avis est beaucoup moins sélectif. A 90%, elles sont géniales. C’est objectif comme avis, non…? C’est pourtant ce que je pense.

Alors bien sûr, même si les puristes décrieront ce genre de littérature, un type qui vend autant de bouquins sur une si longue période (de 1973 à nos jours) ne peut pas être tout à fait mauvais…

tout à fait d'accord. là je laisse passer un peu de temps en lisant d'autres auteurs, mais j'ai sous le coude "juste avant le crépuscule" qui sont des nouvelles. j'en parlerai.
Je suis d'accord avec toi pour dire que quelqu'un qui se permet de perdurer ne peut pas être mauvais. Son écriture est tout à fait respectable et ses histoires eh bien ... c'est du SK on ne peut pas tout aimer

juste avant le crépuscule : lu et aimé !
J'en ai parlé plus haut.
J'ai pas eu le temps de le replonger dans Dôme. Tu parles ! Je lis Henry James. Un grand écrivain (styliste) mobilise toujours beaucoup le lecteur...

Quatrième de couverture

Dolan fréquente les restaurants chics de Los Angeles, les beautés en vison et en robe à paillettes.
Il roule dans une Cadillac blindée, du même gris argenté que sa chevelure.
Il est riche et puissant. Mais, pour lui, le compte à rebours a commencé...
Grand maître américain du fantastique et de l'épouvante, connu dans le monde entier pour ses romans et ses adaptations cinématographiques, Stephen King a aussi écrit des short stories où s'exercent son art du suspense et de l'intrigue.
Avec La Cadillac de Dolan, il construit autour du thème de la vengeance un récit efficace et froid, qui, séquence après séquence, fait progresser les personnages vers leur fin. C'est pour les élèves l'occasion de redécouvrir - en classe - un de leurs auteurs favoris, et d'aborder son oeuvre d'un point de vue analytique et critique. Niveau 3 : recommandé pour les classes de troisième (enseignement général), seconde professionnelle, et terminale BEP.

Mon avis (humble)

petite nouvelle très bien écrite et l'on retrouve la fantaisie de SK, et surtout son imagination débordante.

Le petit instituteur se venge de ce fortuné Dolan qui a écrasé sa femme. Pot de terre contre pot de fer? A voir ....
j'ai vraiment aimé !

Citation :

Le petit instituteur se venge de ce fortuné XX

Citation :

C'est pour les élèves l'occasion de redécouvrir - en classe - un de leurs auteurs favoris, et d'aborder son oeuvre d'un point de vue analytique et critique. Niveau 3 : recommandé pour les classes de troisième (enseignement général), seconde professionnelle, et terminale BEP.

Le message implicite délivré :

Spoiler:

on peut voir les choses ainsi

Crevette a écrit:

Juste avant le crépuscule

Un bon ensemble de nouvelles, différentes dans le ton et le rythme, mais TRES maitrisées.

Le livre est traversé par le thème des réalités parallèles. On ne sait si elles sont simplement mentales ou véridiques.

Le lecteur est souvent déstabilisé. Avec sa maestria habituelle, SK se joue de lui. Ainsi, on ne comprend qu'à la fin de la première nouvelle que celui qui s'exprime le fait ...d''outre-tombe !

On retrouve aussi l'enracinement dans le quotidien, très typique de l'auteur, qui n'en ouvre pas moins des dimensions lovecraftiennes.

Et puis des phobies d'enfermement, des terreurs, de la violence...

L'être humain patauge dans son doute, s'empêtre dans les apparences et en ressort fourbu.

Lessivé.

J'ai vraiment beaucoup aimé...

j'ai repris ton compte rendu Crevette car je le partage complètement. un très bon moment de lecture et on retrouve notre SK !!

j'ajoute que ma préférée a été "la fille pain d'épice"