Stephen King

Arc a écrit:

Ah quelle excellente analyse tu fais de L'histoire de Lisey, M.854 !
Je n'en changerais pas un mot.

Surtout quand tu soulignes le fantastique passage de l'accident, où le maître s'est surpassé littérairement.

Moi aussi, j'avais été déçue par Cellulaire, sorte de bouillie commerciale indigne.

Mais cette histoire de Lisey est pleine de tiroirs, de trouvailles verbales, d'émotion et de réfléxions profondes.

J'attends le prochain avec impatience !

Nestor : un deuxieme fil ici sur le king

Je n'ai aucun mérite car je suis un lecteur fidèle de la première heure de Steevie. Avec Histoire de Lisey, King entre dans le Panthéon des Ecrivains à mon sens. La majorité des lecteurs de "littérature classique" s'en apercevra un jour.

Vivement "Duma Key". Le prochain "Under The Dome" qui sort fin 2009 aux USA fait plus de 1000 pages !

Bulma a écrit:

Inès_Tenso a écrit:

Il y aurait tant à dire sur l'adaptation du Shinning de Kubrick , et en premier lieu qu'elle est à mille lieux du livre .
Adaptation qui me décourageait de le lire d'ailleurs, jusqu'à ce qu'une amie ...
Kubrick prend bien trop de liberté sur les oeuvres, non ?
Pour n'en citer qu'une autre , l'odyssée de l'espace Arthur C.Clarke.

Les adaptations d'après King ont à mon avis moins de saveur qu'à la lecture, le ressenti et la nature humaine ( si bien rendue par King) sont survolés, l'accent est mis sur les images choquantes .
Ce qui a contribué, à mon avis, à nuire à la réputation de l'auteur.

Je ne suis pas trop d'accord. Je trouve que Shinning de Kubrick est un chef d'oeuvre du genre et que la distance prise par rapport au roman n'est pas gênante, au contraire de Misery par exemple. C'est vrai que certains passages géniaux du livre manquent, comme les arbres taillés en forme d'animaux que Jack voit se rapprocher de jour en jour, c'est sûr que ça devait pas être évident à mettre à l'écran. Mais, bizarrement, j'ai toujours préféré la fin du film, la course poursuite géniale et hyper flippante dans le labyrinthe, plutôt que celle du livre. Et comme j'ai lu le livre après avoir vu le film, j'ai même été déçue. Mais tout cela a heurté l'ego de King, qui a n'a pas apprécié que le réalisateur change sa fin et du coup, a fait sa propre adaptation où il s'octroit même un petit rôle ! Comme le dit le dicton, on est jamais aussi bien servi que par soi-même !

Je sui d'accord avec Ines, c'est comparable avec Clarke. Mais dans ce sens que ce n'est pas une trahison, ni une sublimation, mais quelque chose d'entre-deux de passionnant, la rencontre de deux sensibilités qui s'accordent. Clarke a participé au script de 2001 le film, King a choisi de ne pas le faire pour Kubrick, ceci pour des raisons personnelles...

J'ai trouvé une info sur un site de King : "Duma Key" sortira chez nous le 1er avril.

Allez, encore 3 semaines.

Espérons qu'il renoue avec sa meilleure forme...

Je l'achète de toute façon dès sa mise en vente. Et je le dévore !

Visiblement, il bouillonne de projets, notre grand bonhomme.
J'espère que sa santé va mieux. J'avais eu peur pour lui à un moment..

Jude a écrit:

Espérons qu'il renoue avec sa meilleure forme...

C'est déjà le cas avec "Histoire de Lisey" !

Il devient progressivement aveugle mais ça ne changera pas son acuité au monde qui est "surnaturelle"

Moi je n'ai jamais lu que deux ouvrages de lui.
Misery, que j'ai beaucoup aimé (surtout avec la vache qui éclate, je me souviendrai toujours d'avoir jubilé en lisant ce passage)


Mais et surtout Écriture : mémoires d'un métier, qui ne semble même pas avoir été cité dans ces 11 longues pages (j'ai regardé vite fait, j'ai un peu la barlue parfois).

Le livre se décompose en trois parties essentielles : la première est autobiographique, la second plus didactique, la troisième réunissant l'un et l'autre, où Stephen King exprime son attachement à l'écriture. Il passe ainsi d'un humour débordant à propos de son enfance (avec des scènes un peu gores mais géniales) aux conseils qu'il donne aux écrivains en herbe. Il finit ensuite sur l'accident qu'il a subi le 19 Juin 1999 dans le Maine, quand il a été renversé par une camionnette alors qu'il se promenait. Expliquant les journées de paralysie qu'il a dû subir alors qu'il avait pour habitude - il nous le confiait juste avant - d'écrire au moins 2000 mots par jour, il décrit la reconstitution de son écriture, son inspiration, les douloureuses heures passées devant son ordinateur, aussi physiquement que moralement...

C'est un petit livre, mais très beau. Je l'ai lu quand j'avais 12 ans, je crois, et c'est le premier livre qui m'ait vraiment donné envie d'écrire. Depuis je fais du prosélytisme auprès de tous mes profs, expliquant pourquoi il ne faut pas trop vite classer King dans les auteurs de seconde zone parce qu'il écrit des histoires d'horreur...

Même si aujourd'hui je pense qu'à la relecture, je serais moins réceptive à ses conseils et que j'estimerais d'autant plus la troisième partie, ils m'ont vraiment fait l'effet d'un tremplin à l'époque. Stephen King s'y révèle en véritable écrivain, tout le monde devrait le lire.

Je l'ai lu l'été dernier Ecriture, et à mon avis, tu as raison quand tu dis qu'aujourd'hui, tu serais moins réceptive à ses conseils. J'ai tout aimé dans ce livre sauf....ses conseils !

Je trouve ça vraiment bien de savoir plus de choses personnelles sur lui, étant donné qu'elles sont à la base de son écriture. Le récit de l'accident en particulier est poignant et fondamental puisqu'il l'a obligé a recommencer à zéro, tout ré envisager, et pour le lecteur, c'est quelque chose de voir le "maître" cloué au lit, impuissant. Et c'est là où on se rend compte du pouvoir véritablement salvateur de son imagination.

En revanche, les conseils école primaire, je trouve que ça détonne. Je ne me souviens plus de tout, mais je n'avais pas vraiment apprécié qu'il donne l'ordre de ne pas utiliser d'adverbes, de trouver son L.I (lecteur idéal). Ce n'est pas parce que ça a fonctionné pour lui que c'est le cas pour tout le monde, et je trouve ça assez prétentieux de vouloir présenter sa méthode comme LA bonne, qui ouvrira miraculeusement toutes les portes.

En même temps, si j'avais son succès et son pouvoir, moi aussi je deviendrais peut-être prétentieuse.. En tout cas, quand on a déjà trouvé sa méthode d'écriture, ou ses goûts propres, ça devient un peu inutile de s'entendre dire qu'il ne faut pas dépasser 3 adverbes par pages, sinon tout s'écroule...

En relisant, on dirait pas que j'adore King Pourtant c'est le cas ! Disons que je le préfère quand il nous livre des histoires, sans le secret de fabrication.

Et moi aussi, je fais du prosélytisme autour de moi pour qu'on arrête de considérer King comme un simple écrivain d'horreur.

Bulma a écrit:

Je l'ai lu l'été dernier Ecriture, et à mon avis, tu as raison quand tu dis qu'aujourd'hui, tu serais moins réceptive à ses conseils. J'ai tout aimé dans ce livre sauf....ses conseils !

ah ? j'aurais cru que mêmes anodins, les conseils d'écriture d'un homme comme King devaient servir, au moins à mieux le connaître, et donc à le lire avec un autre oeil.

En ce sens j'avais apprécié le livre de patricia highsmith, L'art du suspense.

J'ai beaucoup aimé Ecritures ainsi que celui de Patricia Highsmith. Pour, celui de King, je ne pense pas qu'il veuille présenter sa "méthode" comme la seule et unique. Il le dit au début, il y a autant d'écrivains que de lecteurs. Et il parle d'un petit traité sur l'art de l'écriture, dont je ne me rappelle pas l'intitulé mais qui n'existe qu'en version anglaise, ce qui est bien dommage. C'est d'ailleurs dans ce livre qu'il a appris l'art d'écrire sans trop utiliser d'adverbe.

Je vois que le truc des adverbes, ça marque (moi aussi j'ai été traumatisée) Nan mais ouais, ce sont des conseils qui sont sympathiques pour quelqu'un qui commence, qui a envie de tester un peu certains outils, mais il est clair que ce n'est pas LA solution, puisqu'enfin elle n'existe pas. Mais honnêtement, il ne le proclame pas trop fort. Dans le genre je m'impose en tant que rédempteur de l'écriture et mon parcours devient cas général, la plus forte reste Marguerite Duras avec Écriture (1). Tu peux jeter un coup d'oeil (si ce n'est pas déjà fait), il y a une différence dans les modalités

L'idée de se forcer à écrire 2000 mots par jour aussi compte parmi ses idées à prendre avec des pincettes...

(1) Ecrire dit nestor-big-brother.
*exact, je m'embrouille

Je ne dis pas qu'il énonce sa méthode comme universelle et absolument unique. Mais pour moi, il y a beaucoup de prétention qui ressort de ces conseils... même si elle est inconsciente. Il énonce tout de même les choses de façon assez péremptoire.

King peut se permettre d'être prétentieux (et pourtant ce n'est pas dans sa nature) car c'est une légende vivante. Dans l'Olympe de la Terreur, il trône au-dessus des autres.

En interview, King n'est jamais prétentieux. Concentré sur son boulot.
C'est tout.

Arc a écrit:

En interview, King n'est jamais prétentieux. Concentré sur son boulot.
C'est tout.

Exactement ! C'est un mec qui ne pense qu'à son art de conter. Et à satisfaire ses fans. Nous sommes quelques millions paraît-il !

Je ne faisais qu'émettre l'impression que j'ai ressentie à la lecture d'Ecriture. Chacun peut avoir la sienne. Et, comme je l'ai déjà dit, ça ne m'empêche pas de l'admirer et de le lire depuis des années. Disons que je préfère ses écrits de fiction, voilà tout. C'est là qu'il est le plus fort à mes yeux.

Et Cellulaire y en a qu'ont aimé????

Un livre mauvais, heureusement rattrapé depuis par Histoire de Lisey.

je n'ai pas lu cellulaire mais je crois que dans le fil de SK quelqu'un en parle? mauvais? M.854? à ce point?

Pour le fan kingien de première heure que je suis, je trouve ce roman très mauvais et bâclé. C'est une resucée d'un thème rabattu à la Georges Romero sauce Le Fléau. Bref c'est mauvais. Mais on pardonne le Maître... il a droit de se reposer un peu hein ?

je comprends ça arrive personne ne peut être parfait même pas SK pffffff mais j'avoue que moi aussi parfois je sujs u n peu déçue mais étant donné tout ce que j'ai aimé de lui je pardonne parfois une "facilité"

Ouais et puis son compte en banque parle pour lui !

Cellulaire, pour moi, il n'était pas dans son assiette. Une vague histoire de vampires envahissant la ville, genre zombies, et des scènes apocalyptiques avec des mobiles (?).

A vrai dire, je n'ai rien capté.

Même Mozart était inégal dans sa production.

En revanche, un petit opuscule discret m'ayant bluffée : Colorado Kid.

Qui a aimé ?

pas lu! je n'ai pas tout lu en fait je m'en aperçois en lisant vos posts ! il me reste plein de trucs à découvrir de SK !!