Stephen King

rotko a écrit:

une secte la nuit dans le Simetierre

Oh oui! Une foule d'hurluberlus criant des touffus "commala" en choeur!!

Ce serait une forme cocasse et renouvelée des fameux happenings urbains où des gens se rassemblaient à un carrefour pour pointer l'index vers le ciel ou les latrines voisines.

On n'entend plus parler de ces rassemblements ponctuels qui me paraissaient être des manoeuvres de photographes en quête de sujets.

Pourquoi pas pour Stephen King, dans une ambiance gratuite et ludique, avec echanges de livres ou gratuitement, ie sans but précisé pour laisser jouer la spontaneité de ces rendez-vous sur place.

un lieu symbolique pour célébrer un écrivain me paraît une bonne idée. Si l'idée vous plaît, créez un fil

J'ai fini histoire de Lisey j'en parle ici? ou j'attends? ou j'en parle ailleurs? .. à vous ....

Bon je ne peux plus me retenir lol

Histoire de Lisey
Un gros "pavé" comme nous a habitués King.

Contrairement à ses premiers romans : misery, shinnig, cujo, carrie, christine etc , j'ai trouvé son écriture et surtout ses descriptions moins violentes et plus ... mystiques.

C'est pour moi, une nouvelle facette de cet écrivain qui en avait déjà pas mal!
Beaucoup de métaphores aussi. l'histoire de Lisey est elle-même l'histoire d'une femme veuve, qui voudrait aller et y réussit, au fond des ténèbres, retrouver ce qui attirait et fréquentait Scott, son mari.

Des plaies physiques dont "les Landon cicatrisent vite", à la folie d' Amanda , la grande soeur qui revient à la vie: tout est spécial et angoissant.
N'empèche que c'est encore u n"toufu" roman que ce roman là !

Merci encore et encore à King.

Dans la catégorie King "pas gore" mais angoissant : Marche ou Crève (je ne me souviens plus de l'éditeur).
Je l'ai lu il y a presque 10 ans mais si ma mémoire est bonne en voici un bref résumé.
Récit placé dans une époque contemporaine, sans doute aux EU, période d'une grande violence où pour se sortir de la misère (ou de l'anonymat) on lance un défi absurde à de jeunes gens qui doivent marcher aussi longtemps que possible...sachant que seul le dernier d'entre eux aura la vie sauve.

Oui Adji, il avait écrit cela sous le pseudo de Richard Bachman, j'avais lu également mais ne me souvenais absolument pas

Inès_Tenso a écrit:

Loudon Dodd a écrit:

Je me souviens d'une nouvelle assez drôle dans laquelle le personnage principal entreprend d'arrêter de fumer grâce à une méthode infaillible que lui a recommandée un de ses amis.

Mais je ne me souviens plus de son titre.

Mais c'était marrant.

Je ne suis pas sûre mais je crois qu'il s'agit de la tribu des dix plombes , cette etrange communauté qui se trouve être au bas des gratte-ciel ( ciel ! non fumeurs ! ) à griller des clopes à 10 plombes du mat , mais c'est à vérifier ...

Non. c'est "Desintox Inc." . Je l'adore, celle-là, j'ai dû la lire une vingtaine de fois.
(recueil "danse macabre")

J'ai été des années un fan inconditionnel du Grand Maître.
(je laisse les majuscules, pour sa glorieuse œuvre passée qui continue toujours à me ravir).
Mais je dois vous avouer que depuis quelques années, je n'éprouve plus grand plaisir.
Pour moi, les derniers ouvrages réussis sont le recueil "rêves et cauchemars" et "Magie et Cristal".
Après... ben, je suis désolé, mais la magie n'opère plus.
"La petite fille qui aimait Tom Gordon" est plutôt gentillet.
L'histoire de cette voiture hantée, passage vers un autre monde, abandonnée dans un garage d'un bled paumé, c'est du n'importe quoi. (Roadmonster, c'est ça ?). L'argument ne marche pas, ça sent l'alimentaire à plein nez.
Le 5ème tome de "La Tour Sombre" que j'attendais avec tant d'impatience depuis des années, à mon avis, marque le début de la fin. A trop vouloir relier ses diverses intrigues (dont notamment Salem, avec le prêtre), il en perd de la cohérence, voir de la crédibilité. Les clins d'oeil à Marvel, Harry Potter et autres sont tellement appuyés qu'ils en deviennent lourd.
Quant aux "chants de Suzannah", c'est tellement caricatural... Se mettre en scène tourne à l'autodérision. Tout devient tellement tiré par les cheveux que s'en est risible. Où est passée l'atmosphère du "Pistolero", la patte si "Kingesque" des "Trois cartes", l'émotion et la flamboyance de "Magie et cristal" ? Au lieu de ça, il joue avec ses personnages. Il joue trop : on le voit manipuler les marionnettes, les fils sont trop gros... Ce n'est plus du second degré, c'est de la production industrielle d'enclumes.
Pourtant, les derniers recueil n'est pas si mal que ça (très inégal, mais il y a quelques perles...)

Ô, Maître, où sont passée votre classe, votre subtilité ?

Ô Maître, quand ramènerez-vous dans votre giron votre brebis égarée, à la seule force de votre talent ?

Ô Maître, hurlé-je dans le désert ?

(Rideau)

le King revit au cinéma !

demandez la chambre 1408

Chambre 1408 (1408), de Mikael Hafström (USA 2007), avec John Cusack, Samuel L. Jackson, Mary McCormack, Len Cariou

1408 est l'adaptation cinématographique d'une nouvelle de Stephen King, qui fait partie d' Everything's eventual, Tout est fatal chez Albin Michel.



Un auteur de polar décide de passer la nuit dans la chambre 1408 du Dolphin Hotel, où se sont produites de nombreuses morts inexpliquées et souvent violentes

Pour avoir lu en americain Charly et cemetary, je ne garantis pas les titres, mais le premier racontait l'histoire d'une petite fille qui avait le don de télékinésie, le second une histoire de cimetière indien dont j'ai déja parlé en bien, j'attendais beaucoup de l'histoire de lisey en français.

Las !

je tombe des le début sur les Incups ? p 25 une convoitise incupable,

p 23 des images un peu racoleuses
"Elle prend le ton d'une fille excitée de la culotte", et p 29 "C'etait elle qui devait lui apporter un nouveau rouleau de papier quand il était à court sur le trône"

p 34 "C'aurait pu pu être un digue-dondon, un phylactère témoignant du cholirev d'amour, ou un bonnet en poil de coyote. C'aurait pu être le pénis du père Pindare".

j'avais oublié cette sensation sonore que connaissent sans doute tous les lecteurs :

p 34

Citation :

Elle ouvrit la U-tenn Nashville 1988 Review. Le dos de la reliure craqua comme un coup de pistolet. Avec un cri de surprise, elle lâcha le livre.

Balade dans la mémoire et le refoulement, dévoilement de la vie de couple et de famille, mort et deuil, folie, monde littéraire et écriture, voilà le menu de ce roman de Stephen King.

« Tout est dans le passé mais rien n’est achevé »

L’auteur se met dans la peau d’une femme, Lisey, épouse du célèbre écrivain Scott Landon décédé deux ans avant que cette histoire ne débute. On sent une énorme part personnelle, forcément, dans le portrait de l’écrivain, dans l'observation des femmes, et les coups de griffes au monde littéraire. Il y a ces fameux Incups, vampires en quête de perles à débusquer.

« Rien dans les tiroirs, rien dans les classeurs à dossiers, rien dans les disques durs de l’ordinateur. Oh, peut-être un petit trésor pour les plus enragés des Incups, collectionneurs et universitaires qui conservaient leur poste en grande partie grâce à l’examen de l’équivalent littéraire du miel de leur nombril dont ils se tartinaient mutuellement dans leurs abstruses publications ; crétins ambitieux et surinstruits qui avaient perdu le contact avec ce qu’était la quintessence des livres et de la lecture et pouvaient s’estimer heureux de continuer pendant encore d’interminables décennies à filer de la paille en or pour les gogos de la note en bas de page. »

On entre dans l’intime, l’amour et la douleur, accomodés d’un peu de fantastique. Stephen King dévoile le langage d’un couple et l’on découvre tout d’eux, depuis la rencontre jusqu’à la solitude de celle qui restera l’unique élément de l’ancien duo, et même l’enfance de Scott Landon. Allégorie, métaphore, le plus beau c’est le voyage vers la mare de Na’ya Lune, ce monde de l’évasion. Son existence nous paraît tout à coup possible, à portée de main, évidente.

Le roman est un peu long, des passages un peu répétitifs, il n’y a pas vraiment de grande révélation à attendre car on saisit assez vite ce que veut nous dire l’auteur, mais la force de l’ensemble, c’est d’être émouvant (parfois drôle et un peu effrayant). A vous de voir si ça vous touche.

Encore un grand coup de chapeau à la traduction, qui dans ce roman en particulier, vu le jeu fait sur les mots, a dû se révéler un toufu casse-tête.

Je l'ai fini y'a deux jours, faut voir ce qu'il en restera d'ici disons deux mois, mais j'ai été séduite par cette histoire et l'ambiance créée. Avec un slogan à retenir :

"Chiez des bulles, économisez le savon !"

Le tout premier livre que j'ai lu du grand était "peur bleue"
Expérience traumatisante. J'en frissonne encore.
C'était la première fois que je ressentais la peur en lisant un livre.
Du grand art.

Je n'en n 'ai lu qu'un seul "Dolores Claiborne", et ça ne m'a pas donné envie d'en lire d'autres !

Bon Cherétendre les ayant tous lus, m'a dit que ce dernier était loin d'être un bon ; il me conseille "Ca" (en 3 tomes)

Il est inégal mais a créé d'authentiques chefs d'oeuvres.

Marche ou crève reste mon préféré.

Je les ai tous mais n'en ai lu aucun ! Un jour surement quand ma liste à lire sera aérée ! J'ai peur de ne pas aimer et ne veux pas en dégouter M. Uto.

Mais je suis très au courant des sorties, je vois que vous n'avez pas parlé du dernier sorti en avril 2008 !

Blaze - Stephen King (Auteur), William-Olivier Desmond (Traduction)


Présentation de l'éditeur

Colosse au cerveau ramolli par les raclées paternelles, Clay Blaisdell, dit Blaze, enchaîne les casses miteux. Son meilleur pote, George, lui, est un vrai pro, avec un plan d'enfer pour gagner des millions de dollars : kidnapper le dernier né des Gerard, riches à crever. Le seul problème, c'est qu'avant de commettre " le crime du siècle ", George s'est fait descendre. Mort. Enfin, peut-être...

Lu et beaucoup aimé son Blaze.
C'est un livre fort émotionnellement, car effectivement un benêt décide de kidnapper un nourrisson.
Et va s'attacher à lui, alors qu'il est seul au monde, traqué et au bout du rouleau.
Les sentiments du lecteur sont contradictoires : va t-on sauver le bébé (on frémit souvent vu que Blaze ne sait rien sur leurs soins) ? Comment va finir Blaze ?
Mal, car il est déjà au ban de la société.

Très humain.
Pas d'horreur.

A conseiller vivement si vous voulez explorer l'âme humaine et ses défaillances...

Inès_Tenso a écrit:

Loudon Dodd a écrit:

Je me souviens d'une nouvelle assez drôle dans laquelle le personnage principal entreprend d'arrêter de fumer grâce à une méthode infaillible que lui a recommandée un de ses amis.

Mais je ne me souviens plus de son titre.

Mais c'était marrant.

Je ne suis pas sûre mais je crois qu'il s'agit de la tribu des dix plombes , cette etrange communauté qui se trouve être au bas des gratte-ciel ( ciel ! non fumeurs ! ) à griller des clopes à 10 plombes du mat , mais c'est à vérifier ...

Euh non.... la nouvelle s'appelle "Desintox inc", c'est dans le recueil Danse macabre.. Elle est vraiment géniale, le type est forcé d'arrêter de fumer et celui qui s'en occuper va employer...tous les moyens. La chute est particulièrement marquante.

Inès_Tenso a écrit:

Il y aurait tant à dire sur l'adaptation du Shinning de Kubrick , et en premier lieu qu'elle est à mille lieux du livre .
Adaptation qui me décourageait de le lire d'ailleurs, jusqu'à ce qu'une amie ...
Kubrick prend bien trop de liberté sur les oeuvres, non ?
Pour n'en citer qu'une autre , l'odyssée de l'espace Arthur C.Clarke.

Les adaptations d'après King ont à mon avis moins de saveur qu'à la lecture, le ressenti et la nature humaine ( si bien rendue par King) sont survolés, l'accent est mis sur les images choquantes .
Ce qui a contribué, à mon avis, à nuire à la réputation de l'auteur.

Je ne suis pas trop d'accord. Je trouve que Shinning de Kubrick est un chef d'oeuvre du genre et que la distance prise par rapport au roman n'est pas gênante, au contraire de Misery par exemple. C'est vrai que certains passages géniaux du livre manquent, comme les arbres taillés en forme d'animaux que Jack voit se rapprocher de jour en jour, c'est sûr que ça devait pas être évident à mettre à l'écran. Mais, bizarrement, j'ai toujours préféré la fin du film, la course poursuite géniale et hyper flippante dans le labyrinthe, plutôt que celle du livre. Et comme j'ai lu le livre après avoir vu le film, j'ai même été déçue. Mais tout cela a heurté l'ego de King, qui a n'a pas apprécié que le réalisateur change sa fin et du coup, a fait sa propre adaptation où il s'octroit même un petit rôle ! Comme le dit le dicton, on est jamais aussi bien servi que par soi-même !

SHINING, L'ENFANT LUMIÈRE :

C'est un bouquin hallucinant.

500 pages d'un récit qui se dévore comme la folie dévore le héros Jack Torrance atteint du "mal des blédards". Torrance est un ancien prof tombé dans une déchéance d'alcoolique. Il dépose depuis des années, sur un manuscrit de pièce de théâtre, toute sa médiocrité et un labeur inutile d'écrivaillon raté. Ses penchants pour la boisson -et la violence envers son fils (celui-ci fait tomber de la bière sur les feuillets de LA PIECE et se fait casser le bras par un père fou de haine) et sa femme Winnifred dit "Wendy"- font craindre le pire. Le divorce n'est pas loin car Jack a perdu son boulot d'enseignant. Normal lorsqu'on frappe un étudiant qui vous a crevé les pneus. La solution ou le retardement de l'échéance du couple est le repli dans les montagnes. Un ami lui fournit un emploi de gardiennage d'hiver dans l'hôtel Overlook, palace de 110 chambres. Le cuisinier révèle à Danny qu'il possède le Don. Le gamin de cinq ans a des visions d'avenir. Viens ici petit merdeux. Ce séjour forcé lui fait peur. Où te caches-tu petit merdeux ? Son compagnon invisible Tony le met en garde. Jack est ravi de cette solitude. Il va pouvoir enfin se consacrer à LA PIECE de toute son âme.

Danny ressent de plus en plus l'oppression des lieux. Il faut dire aussi que le précédent gardien a pété les plombs. Ses deux filles furent massacrées à la hache et il tira sur sa femme avec un fusil de chasse avant de retourner l'arme sur lui. Tu vas recevoir ta raclée, sale garnement. Danny possède donc le shining, le pouvoir de ressusciter les choses et les évènements passés. Les incidents maléfiques tapis dans l'hôtel vont se réveiller et entraîner Torrance dans une satanée spirale. Pour Wendy, cette retraite forcée est l'occasion de sauver son foyer en péril. Hélas les mauvaises manies de Jack, insidieuses, menaçantes et paranos vont percer la carapace déjà ébranlée de l'écrivain. Wendy est sous la coupe d'une mère agressive et aigrie tandis que Jack se remémore une enfance rythmée de brutalités d'un père alcoolique et d'une mère déconnectée de la réalité. Un frère sera tué au Vietnam. Jack commence à entrevoir son père dans des délires psychotiques ; la haine se distille dans tous les pores de Jack. Son cerveau s'embrume de paranoïa destructrice. Le mal est là. La fin est purement hallucinante. Au final, pas grand chose à voir avec l'adaptation de Kubrick ! Pas de scène de hache mais un autre ustensile est utilisé pour les joutes hôtelières !

Le côté maléfique de l'emprise de l'hôtel sur Jack est nettement plus accentué dans le roman. Il ne faut pas oublier non plus un aspect primordial du roman : le rôle de la chaudière ! J'oubliais un parallèle important : la similitude du récit avec La Mort Rouge de Poe. Un extrait est cité en préface. Les couleurs sont importantes dans ce roman, ce sont des balises dans la folie destructrice de Torrance.

caroline a écrit:

Balade dans la mémoire et le refoulement, dévoilement de la vie de couple et de famille, mort et deuil, folie, monde littéraire et écriture, voilà le menu de ce roman de Stephen King.

« Tout est dans le passé mais rien n’est achevé »

L’auteur se met dans la peau d’une femme, Lisey, épouse du célèbre écrivain Scott Landon décédé deux ans avant que cette histoire ne débute. On sent une énorme part personnelle, forcément, dans le portrait de l’écrivain, dans l'observation des femmes, et les coups de griffes au monde littéraire. Il y a ces fameux Incups, vampires en quête de perles à débusquer.

« Rien dans les tiroirs, rien dans les classeurs à dossiers, rien dans les disques durs de l’ordinateur. Oh, peut-être un petit trésor pour les plus enragés des Incups, collectionneurs et universitaires qui conservaient leur poste en grande partie grâce à l’examen de l’équivalent littéraire du miel de leur nombril dont ils se tartinaient mutuellement dans leurs abstruses publications ; crétins ambitieux et surinstruits qui avaient perdu le contact avec ce qu’était la quintessence des livres et de la lecture et pouvaient s’estimer heureux de continuer pendant encore d’interminables décennies à filer de la paille en or pour les gogos de la note en bas de page. »

On entre dans l’intime, l’amour et la douleur, accomodés d’un peu de fantastique. Stephen King dévoile le langage d’un couple et l’on découvre tout d’eux, depuis la rencontre jusqu’à la solitude de celle qui restera l’unique élément de l’ancien duo, et même l’enfance de Scott Landon. Allégorie, métaphore, le plus beau c’est le voyage vers la mare de Na’ya Lune, ce monde de l’évasion. Son existence nous paraît tout à coup possible, à portée de main, évidente.

Le roman est un peu long, des passages un peu répétitifs, il n’y a pas vraiment de grande révélation à attendre car on saisit assez vite ce que veut nous dire l’auteur, mais la force de l’ensemble, c’est d’être émouvant (parfois drôle et un peu effrayant). A vous de voir si ça vous touche.

Encore un grand coup de chapeau à la traduction, qui dans ce roman en particulier, vu le jeu fait sur les mots, a dû se révéler un toufu casse-tête.

Je l'ai fini y'a deux jours, faut voir ce qu'il en restera d'ici disons deux mois, mais j'ai été séduite par cette histoire et l'ambiance créée. Avec un slogan à retenir :

"Chiez des bulles, économisez le savon !"

Le retour tant attendu de Steevie ! Dès les premières pages, on sent la complexité du roman, la consistance des personnages et on devine que l'histoire va nous amener loin... très loin dans la fantasmagorie Kingienne. Le début rappelle un peu la trame de "Sac d'os" ; un deuil et le mystère de la création en toile de fond. Mais contrairement à "Sac d'os" (non terminé par cause d'ennui), Histoire de Lisey se démarque des romans précédents et daubesques par une intensité incroyable.

Le King atteint un palier supplémentaire dans un art où il trône, depuis plus de trente ans, en maître incontesté sur l'Olympe de la Terreur. Déçu depuis Cellulaire, je ne comptais guère acquérir ce nouvel opus mais certaines voix élogieuses de lecteurs érudits et passionnés laissaient entrevoir le contraire ! Mon instinct fut comblé au-delà de ses espérances !

La narration de l'accident de Scott Landon (il se fait tirer dessus et tombe sur l'asphalte brûlant d'un parking) est une anthologie du King rarement lue et je pèse mes mots ! Sa femme Lisey le prend dans ses bras et Scott, la bouche en sang, lui annonce que la chose obscure est là ! C'est un paragraphe magique tant il est crédible. Steevie n'avait pas réalisé cela depuis très longtemps. Rien que pour lire cette dizaine de pages, on se doit d'acheter ce bouquin ! En somme le King se pose une question simple car ce roman est une autobiographie déguisée ! Qu'arriverait-il à Tabitha King le jour de la mort du Maître de l'Horreur ? Serait-elle harcelée par des collectionneurs avides ? C'est ce qui arrive à Lisey. Par contre, le collectionneur lui envoie un psychopathe !

En parallèle nous découvrons les sœurs de Lisey dont l'aînée, Amanda, est folle et s'auto-mutile. L'univers de Scott Landon apparaît également peu à peu à travers les souvenirs, les anecdotes et les discussions avec son entourage. Tandis qu'Amanda sombre de plus en plus dans une catatonie sévère, Lisey reçoit des menaces de Zack McCool ! Appels téléphoniques, chat égorgé dans la boîte aux lettres, messages dactylographiés... je n'irai pas plus loin dans le déroulement de l'intrigue.

C'est un roman qui se mérite. Il vous faudra beaucoup de patience et de ténacité pour arriver à destination ! Ne baissez-pas les bras ! Les 400 premières pages peuvent paraître rebutantes mais tenez le coup. Le résultat vaut son pesant d'or ! Et ce n'est pas un nard !...

Citation :

Les 400 premières pages peuvent paraître rebutantes

pas étonnant que j'aie abandonné

si je ne suis pas accroché vers lapage 50 ou à la rigueur 70, sur forte recommandation, je quitte le train !

(j'ecoute Pacific 231 en boucle, c'est merveilleux, pour moi !)

King est un auteur qui se mérite. Il prend de plus en plus d'ampleur le bougre ! Il semblerait que le prochain "Duma Key" soit exceptionnel.

Je n'en ai lu qu'un le pistolero le tome 1 de la série la tour sombre, et j'ai bien aimé, je verrai si la série reste intéressante dans les tomes suivants.
Sinon j'ai vu l'adaptation de ça à la télé, il m'avait fait un peu flipper quand j'étais petite , en tout cas il m'a marquée.
Et dolores claiborne , je ne l'ai pas lu mais j'ai adoré le film avec une Kathy Bates exceptionnelle!

Ah quelle excellente analyse tu fais de L'histoire de Lisey, M.854 !
Je n'en changerais pas un mot.

Surtout quand tu soulignes le fantastique passage de l'accident, où le maître s'est surpassé littérairement.

Moi aussi, j'avais été déçue par Cellulaire, sorte de bouillie commerciale indigne.

Mais cette histoire de Lisey est pleine de tiroirs, de trouvailles verbales, d'émotion et de réfléxions profondes.

J'attends le prochain avec impatience !

Nestor : un deuxieme fil ici sur le king