ORNITHOLOGIE : Une liste dédiée aux oiseaux

Nymphéa a écrit:

Ca marche pas Il est muet; il ne chante, ne grince, ni ne flute...

Fais une recherche Google sur le chant du Merle.
Tu trouveras bien un lien qui fonctionne...

Merci, j'ai trouvé. Mais ce n'est pas un merle noir. Le "chant" de mon oiseau est loin d'être si mélodieux...

Cherche l'Etourneau sansonnet.
Là, oui pour le coup, c'est grinçant !

Oui, cela ressemble assez à ce qu'émet l'oiseau en question, et son plumage ressemble aussi aux spécimens vus sur ma pelouse; plutôt gros comme oiseau.
Merci Harelde

Nymphéa a écrit:

Oui, cela ressemble assez à ce qu'émet l'oiseau en question, et son plumage ressemble aussi aux spécimens vus sur ma pelouse; plutôt gros comme oiseau.
Merci Harelde

Un poil moins que le Merle.
Silhouette typique au vol, en forme de fusée.

Espèce ultra commune.
C'est donc très probablement ça.

Harelde, un détour par Lyon pendant l'été ?


Tête d'or
jusqu'au 2 aout au musée d'art contemporain de Lyon

Depuis 1976, Jean-Luc Mylayne vit en nomade sur les routes de France et du monde à la recherche d’oiseaux qu’il photographie. Sa quête porte avant tout sur la rencontre, intime et furtive, avec l’oiseau. Chacune de ses photographies est tirée, sauf exception, en un unique exemplaire et Jean-Luc Mylayne n’a produit dans sa carrière qu’à peine plus de 400 photographies.

Bernique a écrit:

Harelde, un détour par Lyon pendant l'été ?


Tête d'or
jusqu'au 2 aout au musée d'art contemporain de Lyon

Depuis 1976, Jean-Luc Mylayne vit en nomade sur les routes de France et du monde à la recherche d’oiseaux qu’il photographie. Sa quête porte avant tout sur la rencontre, intime et furtive, avec l’oiseau. Chacune de ses photographies est tirée, sauf exception, en un unique exemplaire et Jean-Luc Mylayne n’a produit dans sa carrière qu’à peine plus de 400 photographies.

Et non !
Cette année, mes vacances seront normandes.

Poursuite de votre apprentissage ornithologique avec, aujourd’hui, une grande nouveauté : tous ces oiseaux noirs qui peuplent votre quotidien ne sont pas tous des corbeaux. Et loin s’en faut !

La Corneille noire :
Le corvidé le plus commun et le plus répandu en France (et en général en Europe de l’Ouest).
Elle est opportuniste et s’adapte bien à la présence de l’homme qui lui apporte sa nourriture en abondance. De plus, elle n’a presque plus de prédateur (les rapaces d’assez belle taille). Elle est présente partout, à la campagne, comme à la ville. A la mer et à la montagne.
Oiseau d’assez belle taille, entièrement noir. Y compris la face et le bec.


Le Corbeau freux :
Le corbeau est beaucoup plus rare en France. Les nicheurs ne sont pas fréquents. Ils ont des mœurs coloniales : ils nichent en colonie de quelques couples à plusieurs dizaines. La Corneille, elle, est solitaire.
Le corbeau est surtout un hivernant dans notre pays. En hiver, notamment en plaine, il peu être fort commun. Plus commun que la corneille.
Oiseau de même taille avec une face et un bec blanchâtre, typique (sauf chez les jeunes qui sont entièrement noirs et qui se confondent alors facilement avec les corneilles).


Le Choucas des tours :
Troisième espèces de corvidés. Plus petites que les deux autres. Elle niche en colonie dans les falaises ou les vieux murs (classiquement dans les vieux clochers, cathédrales et autres grands monuments en vielles pierres). Il a un cri typique et beaucoup plus mélodieux, plus agréables que les croassements des deux autres.
Bien reconnaissable à sa petite taille et à sa nuque grise.


La Corneille mantelée :
Version orientale de la Corneille noire. C’est la même espèce, mais une variante géographique, à l’est de l’arc alpin et à l’est d’une ligne grossière Hambourg-Zürich. Je n’en parle que pour Moon qui en verra beaucoup à Copenhague.


Les autres espèces de corvidés sont plus anecdotiques, à l’exception de la Pie bavarde et du Geai des chênes dont je ne parlerais pas ici. Le Grand Corbeau est immense et montagnard (sauf population relique en Cotentin et Bretagne), Crave à bec rouge en moyenne montagne, et Chocard à bec jaune en haute montagne (notamment au ski).

Un plaisir tes "cours", Harelde !


Continue s'il te plaît....

Un p'tit truc sur les bruants ?
Je les confonds toujours :non:

Si si, la pie!!!
Il y en a beaucoup ici. Bavarde ou pas, je ne sais? mais très jolie! Et pourquoi la traite t-on de voleuse, ou est-ce une autre?

je ne suis pas un fervent defenseur des pies qui s'abattent sur les jardins et picorent tout. Dimanche j'etais de passage dans un jardin où le proprietaire devait mettre sous filet ses haricots et petit pois : il me disait que tout ce qui dépassait du filet était inexorablement mangé par les pies et les pigeons.

C'était un vieil homme qui prenait bien soin de ses plants, je comprenais sa deception.

autre sujet : la disparition de certains oiseaux

Citation :

En vingt ans, toutes espèces confondues, la France a perdu 10 % des oiseaux communs nichant sur son territoire. Les plus touchés sont les espèces urbaines (- 20 %) et les espèces agricoles (- 20 %), puis les espèces forestières (- 11 %). Par ailleurs, on constate un déplacement global des populations de 100 km vers le nord, conséquence du réchauffement climatique.

Entretien du Monde avec le le coordinateur scientifique du programme STOC (Suivi temporel des oiseaux communs )

La Pie est un bel oiseau.
Mais c'est un prédateur redoutable pour bon nombre d'espèces d'oiseaux de taille inférieure.
Elle est très opportuniste, comme beaucoup de corvidés. Elle ramasse un peu tout ce qui passe pour faire son nid et nourir ses jeunes. D'où (peut-être) le surnom de voleuse.
Elle jacasse tout le temps. La pie est un oiseau bruyant et fort peu discret. D'où son qualificatif de bavarde.

Mais la nature est un partage. Il faut le respecter.
Les problèmes rencontrés viennent des déséquilibres engendrés par les activités humaines. Nombre d'espèces prolifèrent car elles n'ont plus de prédateurs et profitent largement de l'homme pour la bouffe. Elles prolifèrent donc... au détriment des autres, forcément.

Fin de la parenthèse.

Prochain cours sur les martinets et les hirondelles qu'il ne faut pas confondre !

Les virtuoses des airs. Mais attention ! Hormis leurs prouesses aériennes, ils n’ont pas grand-chose en commun. Ils n’appartiennent pas à la même famille et ont des mœurs bien différentes.

Les Martinets :

Le Martinet noir (Apus apus)
L’une des trois espèces visibles en France. C’est la plus commune et la plus répandue. Et de très loin. Il est le virtuose des acrobates. Silhouette affutée, taillée pour la course. On dit qu’il ne se pose jamais. Sauf pour nicher. Il mange en vol (il gobe les insectes), il s’accouple en vol… et beaucoup dorment en vol. Quand la nuit tombe, les oiseaux nicheurs gagnent le nid pour dormir. Les autres (les immatures, ceux qui ne nichent pas pour X raisons) grimpent en altitude et se laissent porter. Il existe beaucoup de témoignages d’aviateurs qui en ont rencontré très haut (plusieurs kilomètres). C’est l’oiseau qui, pour moi, symbolise les beaux jours. En Ile de France, il arrive vers la mi-avril (mais le gros des arrivées attend le début mai) et repartent au 1er août. Leur départ est massif et toujours à la même date. Durant la dernière semaine de juillet, les martinets sont encore légion. Passé le 1er août, il faut être très vigilant pour en apercevoir à l’unité. Des oiseaux s’attardent jusqu’au 1er septembre.


Vous les voyez classiquement l’été en vol en groupe de 10, 20, 30 oiseaux poussant leurs cris aigus… sri, sri, sri… Au dessus de Paris, par exemple.


Le Martinet alpin (Apus melba) est inféodé aux montagnes du sud du pays : Gorges du Tarn, de l’Ardèche, Alpes, Pyrénées, Alpilles… Il est immense (presque de l’envergure d’un petit faucon), mais cela passe souvent inaperçu dans les paysages grandioses qu’il habite. Bien reconnaissable à ses teintes claires, sa taille et surtout son ventre blanc. Il est d’ailleurs parfois appelé Martinet à ventre blanc.


Je passe volontairement la troisième espèce : le Martinet pâle (Apus pallidus) est très anecdotique en France. Notre pays est trop au Nord pour cette espèce très méridionale. Quelques couples sur la Provence, Monaco, notamment.

Les Hirondelles :

Cinq espèces en France.
Plus petites et moins habiles que les martinets.
Deux espèces principalement en France.

L’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) ou Hirondelle de cheminée qui niche dans la pénombre des granges, tout au fond, près de l’âtre. Bien reconnaissable à ses longs filets (saufs chez les jeunes de l’année) et sa gorge rouille.


L’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbica). Contrairement à la précédente, elle préfère la lumière. Elle niche sous un rebord de toit, dans l’embrasure d’une fenêtre, dans une grange… mais juste à l’entrée. Elle a la queue plus courte, carrée et les parties inférieures (de la gorge aux sous caudales) toutes blanches. Vue de dessus, une très large tache blanche sur le croupion est également typique de l’espèce.



Les autres hirondelles sont bien moins courantes :
L’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) niche dans des berges de sable (dans les carrières, par exemple). Elle ressemble beaucoup à l’Hirondelle de fenêtre, mais avec un petit collier. Elle n’est pas bleuté, mais brunâtre.
L’Hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris), en montagne. Elle est sédentaire et passe tout l’hiver en France. C’est la seule espèce à hiverner en France. Mais l’Hirondelle rustique, avec le réchauffement, commence à venir. En Provence, il arrive de voir cette Hirondelle rustique en hiver. C’est, malgré tout, très marginal.
L’Hirondelle rousseline (Hirundo daurica) est une rareté. Vingt couples en France, en Provence et Languedoc uniquement.

Si j'ai bien compris...l'hirondelle que je vois dans ma ville du Nord est celle des fenêtres? Et les oiseaux qui passent et repassent en bande sont les martinets? J'ai toujours cru que c'étaient de hirondelles...Merci Harelde pour ces cours!

Nymphéa a écrit:

Si j'ai bien compris...Les oiseaux qui passent et repassent en bande sont les martinets?

Il y a de fortes chances, oui.

Pingouin / Manchot

Poursuite de ce tutoriel ornithologique, dernier épisode de ce mois de juillet. Je quitte volontairement (mais également de façon provisoire) les passereaux de nos jardins pour briser un savoir collectif. Un faux savoir, bien entendu. Il concerne la confusion collégiale qui existe entre le Pingouin et le Manchot.
La confusion vient des anglophones qui rangent sous le terme Pengouin, tous les oiseaux, indifféremment, qu’ils soient Pingouins ou Manchot. La traduction littérale a fait le reste.

Les Manchots

Beaucoup d’espèces, toutes dans l’hémisphère Sud. Pour beaucoup sur les glaces antarctiques, mais d’autres plus au Nord : Terre de Feu, et encore plus au Nord en Argentine jusqu’à la Péninsule de Valdès (Manchot de Magellan), le long de la côte chilienne (Manchot de Humboldt), en Afrique du Sud (Manchot du Cap) et les îles du Sud comme les Kerguelen (Manchot royal, par exemple). Aucun ne vole et ils utilisent leurs ailes comme nageoires. Ces ailes portent d’ailleurs le nom de palettes natatoires.
Ce sont des piscivores qui sont capables de plonger très profond pour capturer leurs proies. Ils partent en mer pêcher durant plusieurs jours et reviennent à la colonie pour nourrir les femelles, puis les jeunes. Ils se regroupent par grands froids pour garder leur chaleur. Les Manchots sont alternativement au centre, puis sur les bords, plus exposés.

Quelques exemples :


Les Pingouins

Je pourrais d’ailleurs enlever le pluriel. Il ne reste en effet qu’une seul espèce au monde : Le Petit Pingouis, plus connu sous le nom de Pingouin torda. Espèce exclusivement présente dans l’hémisphère Nord. En Europe, les couples les plus méridionaux nichent au Cap Fréhel, dans les Côtes d’Armor. Le gros des effectifs sont en Ecosse, en Scandinavie (Norvège) et en Islande. Le Pingouin torda, comme tous les Alcidés, pose ses œufs sur une corniche étriquée d’une falaise surplombant la mer. De son nid, il se jette dans le vide et part au vol (car il vole, très bien, et très vite, telle une balle de fusil) pour pêcher en mer. Parfois loin. Il passe l’hiver en mer, ne s’approchant des côtes que rabattu par une tempête.

Alors qu'est ce que c'est que cet oiseau qu'on voit sur le côtes bretonnes avec une allure de pingouin et un gros bec coloré ?
Il nage comme un canard mais plonge aussi.

J'ai toujours cru que c'en était un (de pingouin)?

un fou de bassan, sans doute.

fontelle a écrit:

Alors qu'est ce que c'est que cet oiseau qu'on voit sur le côtes bretonnes avec une allure de pingouin et un gros bec coloré ?
Il nage comme un canard mais plonge aussi.

J'ai toujours cru que c'en était un (de pingouin)?

Un Macareux moine.
Fort rare en France !

rotko a écrit:

un fou de bassan, sans doute.

Non, rien à voir.
Les Alcidés (Pingouin, Guillemot et Macareux), sont des oiseaux petits (tout est relatif, bien sur).
Avec le Fou de Bassan, on change d'échelle; C'est un oiseau immense. On parle ici d'un oiseau de 3 kg et de 1,8 m d'envergure (près de 2 fois comme une Mouette).

Des photos ici

Non, pas un fou..
j'y suis!
Ce sont des macareux, donc bien des pingouins, n'est ce pas ?

fontelle a écrit:

Non, pas un fou..
j'y suis!
Ce sont des macareux, donc bien des pingouins, n'est ce pas ?

Des Alcidés, oui.
Pas des Pingouins.

Tous les Pingouins sont des Alcidés.
Mais tous les Alcidés ne sont pas des Pingouins.

Harelde: Je relance le sujet.

J'ai vu des mouettes (où ce que j'ai pris pour des mouettes ) au bord de la mer méditerranée (Aude).
Fin juin, des petits attendaient leur maman au bord de l'eau. Toutes les heures, la maman venait leur donner à manger. C'était mignon comme tout.
J'ai remarqué aussi le soir qu'il avait une sorte "de crèche" pour mouettes sur le sable. Tout les bébés étaient regroupés et quelques adultes surveillés tout ce petit monde. Très ingénieux.

cleo a écrit:

Harelde: Je relance le sujet.

J'ai vu des mouettes (où ce que j'ai pris pour des mouettes ) au bord de la mer méditerranée (Aude).
Fin juin, des petits attendaient leur maman au bord de l'eau. Toutes les heures, la maman venait leur donner à manger. C'était mignon comme tout.
J'ai remarqué aussi le soir qu'il avait une sorte "de crèche" pour mouettes sur le sable. Tout les bébés étaient regroupés et quelques adultes surveillés tout ce petit monde. Très ingénieux.

Spoiler:

Alors...
Ta photo représente un Goéland, et non une Mouette.
Globalement (ce n'est évidemment pas une généralité), les goélands sont plus gros.
Ta photo représente un grand goéland. Il faut savoir que cette famille est le pire cauchemar des ornithologues. Il y a, en gros 4 espèces posant problème, toutes de la même taille. Ces 4 espèces se déclinent en plusieurs sous-espèces géographiques chacune. Sous-espèces qui peuvent se reproduire entre elles dans les zones de contacts et produire des intermédiaires qui se reproduiront à leur tour avec un individu plus ou moins "pur".

Ajoute à cela qu'un grand goéland n'est adulte qu'à 5 ans. Il y a donc une incroyable diversité de plumages au sein d'une même sous-espèce : le jeune de l'année, l'oiseau d'un an, celui de 2 ans... plus les périodes intermédiaires bien sur, car il ne change pas tout son plumage le jour de son anniversaire...



Je m'y suis essayé, longtemps.
Et plus je bosse le sujet, et plus je nage !
Les spécialistes des Goélands ne sont pas nombreux. Et ils sont souvent sollicités pour des identifications. J'en connais 2, parmi les meilleurs ornithos d'Europe spécialisés en oiseaux marins. Et ils ne peuvent pas toujours trancher !

Quant à moi, je me contente de probabilités.
Je me contente des 4 espèces et des différentes classes d'âge en sachant que je dois commettre un certains nombres d'erreurs. C'est assez frustrant.

Pour ta photo, compte tenu du lieu (Méditerrannée), c'est très probablement un Goéland leucophée (c'est de loin le plus commun). Un jeune de l'année, né au printemps. Mais je trouve sur ta photo que sa tête est un peu sombre, plus près des Goélands argentés que l'on trouve sur la côte Atlantique par exemple...


Si tu veux une certitude, dis-le moi.
Je t'enverrai mon mail perso en MP pour que tu m'envoies ta photo que je transmettrai aux méga-pros.