"Et si on se retrouvait ..." de Martine AUBRY

Il serait utile de lire un essai sur le developpement etc. Seb en a parlé et ce serait une piste à developper.

Moi non plus je lis pas de livres de politiciens, et trop rarement des essais.

Par contre comme toi, je n'aime pas les intégrismes, et dans les piscines, j'adore la mixité

ben tiens
je pense à un truc? il va falloir aussi des maitresses nageuses?

marie chevalier a écrit:

ben tiens
je pense à un truc? il va falloir aussi des maitresses nageuses?

Il y a longtemps que tu ne frequentes plus le milieu aquatique : les jf et les femmes forment l'essentiel du bataillon.

En effet il ya longtemps car là encore tu vas rire !!!!il n'y a pas de piscines à 30 kms à la ronde ! bref ils viennent d'en ouvrir une à 6 kms et qui fait aquagym je vais m'y inscrire pour mes douleurs (privilège de l'âge)

Cela dit, à Paris j'allais une fois par semaine boire les tasses d'eau de javel et de pipi des piscines .
Donc c'est fait comme à l'armée les femmes sont vraiment les égales de l'homme?

Puis-je poser ici, pour mme Aubry cette phrase qui est ma phrase de chevet, de Rosa Luxembourg:

Citation :

la femme qui veut être l'égale de l'homme n'a pas beaucoup d'ambition

Sphynx a écrit:

Bernique:

Laissez les seins en l'Etat, ou en l'état (pas en "les tas", siouplé), mais impérativement, laissez, laissez le Z à la deuxième personne du singulier

Votre Gradus contre un Bled, chère Bernique ? (hé hé)

Pan sur lé doit la Bernique. En n'aval sont Bécherel de travert.

rotko a écrit:

marie chevalier a écrit:

ben tiens
je pense à un truc? il va falloir aussi des maitresses nageuses?

Il y a longtemps que tu ne frequentes plus le milieu aquatique : les jf et les femmes forment l'essentiel du bataillon.

Sauf qu'elles ne te sauveront pas Rotko, elles te regarderont couler parce que ce n'est pas le jour des hommes. Prière de se noyer uniquement les jours dits.

marie chevalier a écrit:

Citation :

la femme qui veut être l'égale de l'homme n'a pas beaucoup d'ambition

Bravo, Rosa LUXEMBOURG !
Les mâles sont de tels prédateurs ...

Certaines femmes sont de redoutables prédatrices aussi.

Et hop !

Retour à l'arène politique !

on n'a pas vu Rotko depuis 12h34 sur ce fil? il se terre? il se cache? en minorité?
je plaisante Rotko je sais que tu n'as pas peur des femmes

Autres extraits :

- Les " Maisons Folie" créées par les bons soins de Martine, à Lille : il s'agit d'anciennes usines implantées au coeur des quartiers populaires , transformées en lieux culturels et architecturaux inédits , objets d'une appropriation immédiate par les habitants à tel point qu'elles n'ont jamais été taguées .

Citation :

"Dès l'instant où c'était beau, exceptionnel, ils ont adopté le projet et respecté les lieux "

Et elle ajoute:

Citation :

" La France peut aussi être une "Maison Folie", si l'on entend par là la rencontre de l'excellence et de l'appétit des hommes et des femmes à vivre des moments chaleureux entre eux , dans leur diversité ."

- Martine est favorable aux micro-crédits et à la taxation des sources de désordre , notamment les mouvements spéculatifs de capitaux; elle plaide aussi pour la mise en place d'une "clause de sauvegarde sociale" qui interdirait qu'une directive européenne puisse se traduire par un recul social dans un pays de l'Union Européenne.

- Et pour en finir avec les 35 heures:

Citation :

"Il s'agit d'une vraie réforme de civilisation ; elle est complexe car, en premier lieu, c'est une réforme qui touche à l'intime . Il n'y a rien de plus intime que le temps, l'organisation de son temps , celui du travail et celui de la vie personnelle . L'intime - les souhaits personnels - et le contraint- le fonctionnement de l'entreprise - doivent trouver des solutions communes
En second lieu, cette réforme touche à la répartition entre le travail et le capital.
Enfin, elle traite de la répartition du travail entre ceux qui en ont et ceux qui n'en ont pas .

Ce que je n'accepte pas , ce sont les contre-vérités parce que là, c'est la démocratie qui est en cause ; et pendant qu'on parle de faux problèmes, on ne règle pas les vrais . Chaque fois qu'il pleut, c'est la faute aux 35 heures; j'ai même entendu un médecin qui disait ceci: à cause des 35 heures, des gens ont commencé à faire du bricolage ; comme ils n'y sont pas habitués , ils se blessent plus fréquemment et gravement .
On a raconté des choses incroyables ...

"

P.S. Mme AUBRY, je me permets de l'appeler familièrement " Martine" car je l'ai eu comme étudiante au Centre Universitaire Assas , en 2* année de Sciences Eco où j'assurais les TD de maths et stats appliquées à l'économie , il y a bien longtemps !

Marie, je ne suis pas en permanence sur GDS*, j'ai de la RTT !

Ce fil me fait penser à une cérémonie où imperturbable l'officiant(e) lance des répliques sans accorder trop d'importance au chahut des choristes qui se chamaillent derrière son dos

Et maintenant, comme dit Arc, retour dans l'arène !

Oui tout à fait c'est pour cela que ces échanges sont chaleureux tout le monde lit et continue sur sa lancée, un peu fouillis ce fil mais très sympa

Allez, une dernière couche (oh, un modique vernis ! ) :

rotko a écrit:

Marie, je ne suis pas en permanence sur GDS*, j'ai de la RTT !

Marie, tu crois pas qu'il te nargue là ?


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Enfin, pour revenir au débat d'origine, il me semble qu'il y a eu un effet d'embauches immédiates l'année de la mise en place des 35 heures, puis après plus rien.

A t-on des chiffres solides sur ce sujet ?

marie chevalier a écrit:

Oui tout à fait c'est pour cela que ces échanges sont chaleureux tout le monde lit et continue sur sa lancée, un peu fouillis ce fil mais très sympa

Comme un dialogue de sourds ?

Arc a écrit:

Enfin, pour revenir au débat d'origine, il me semble qu'il y a eu un effet d'embauches immédiates l'année de la mise en place des 35 heures, puis après plus rien.

A t-on des chiffres solides sur ce sujet ?

Il faudrait les chercher pour les trouver. On va voir les réactions sur le blog de frappat. on trouve aussi des chiffres à la documentation française

Bernique

Citation :

Comme un dialogue de sourds ?

Si on se documente, c'est précisément pour en finir avec la surdité ou les oeillères.

Voivi comment bruno frappat introduisait le débat

Citation :

Dix ans de controverses et dix ans de pratique: les "trente-cinq heures"! On aura sans doute passé plus de temps, depuis une décennie, à en débattre qu'à travailler. La majorité actuelle tourne autour, visiblement empêtrée entre ses convictions (il faut annuler cette réforme "funeste") et les opportunités politiques (la sainte "opinion" censée hostile à toute réforme sur ce point). L'opposition de gauche a la part plus belle: n'étant pas au pouvoir elle peut faire mine de se récrier quand on brandit la menace d'une réforme.
Même si, au fond d'eux-mêmes, nombre de dirigeants socialistes aimeraient bien que la droite règle la question... Cette "patate chaude", qu'accompagnent dans la vie de tous les jours soit des avantages réels (les RTT permettent de vaquer à d'autres tâches que le travail) soit des casse-tête (impossible de "prendre" tous ces jours qui désorganisent la vie collective au travail) est un produit national très français: invendable ailleurs, irréformable ici

Les commentaire sont bons à lire sur ce blog

un article d elibération

Citation :

Deux législatures et quatre lois plus tard (une pour les généraliser et trois pour les assouplir), les 35 heures sont devenues la référence pour tous les salariés, et une réalité pour plus de la moitié d’entre eux. Les enquêtes montrent qu’ils en sont plutôt contents, et ceux qui ne le sont pas regrettent surtout qu’elles soient mal appliquées dans leur entreprise.

Les salariés n’imagineraient pas revenir aux 39 heures. Quant aux patrons, au-delà des déclarations de principe, ils ne sont en général pas très chauds pour dénoncer des accords souvent difficilement négociés, qui leur ont aussi apporté de la souplesse avec l’annualisation du temps de travail.

l'article entier

un bilan des 35 heures sur wikipedia

L'article est assez radical. Peu d'embauches supplémentaires et de toute façon, une réforme qui fut onéreuse pour tous.
Le premier but qui était de faire baisser le chômage n'est pas atteint. Je crois que c'est la seule conclusion sur laquelle il y a consensus.
Après, on peut nuancer par branche d'activité, par statuts...

On travaille moins, on a plus de loisirs, mais on n'a pas forcément les moyens d'en profiter.

Et les chômeurs morflent (les vraies victimes du système).

Arc a écrit:

On travaille moins, on a plus de loisirs, mais on n'a pas forcément les moyens d'en profiter.
.

L'idée d'une frustration de ceux qui ont du temps libre -et donc plus de tentations d'achat, sans pouvoir faute d'argent les satisfaire, me paraît une aberration. Ou alors ils sont atteints par la fievre acheteuse et persuadés par le systeme que le bonheur est dans la continuelle consommation.

tout n'est pas dans une logique comptable : plus de presence des parents à la maison signifie aussi un meilleur équilibre familial, à tout le moins la disparition de pbs d'enfants laissés à eux-mêmes, à faire n'importe quoi et à vivre n'importe comment.

rotko a écrit:

L'idée d'une frustration de ceux qui ont du temps libre -et donc plus de tentations d'achat, sans pouvoir faute d'argent les satisfaire, me paraît une aberration. Ou alors ils sont atteints par la fievre acheteuse et persuadés par le systeme que le bonheur est dans la continuelle consommation.

Pour ta réponse, Rotko ! Je partage tout à fait ton point de vue. Le bonheur est dans le temps pas dans l'argent !

On peut vivre bien avec moins, et profiter, avoir des loisirs sans consommer ou très peu !

Evidemment si les loisirs sont des weekends en croisière (conseillés par notre président au moment des élections, son idée que l'homme en bossant plus pouvait emmener bonbonne en weekeeeeeend et payer des loisirs à ses gosses à ? où ? Disneyland ? c'est vrai que cela coûte très cher). Sa proposition m'est restée en travers, propos de mâle, machiste, rétrograde !

Quand on a du temps, on dépense moins pour manger, pour des tas d'autres choses que l'on achète faute de les faire etc... on a du temps pour s'informer pour consommer autrement, plus écolo, très peu cher, pour retaper des objets dont on a besoin donc c'est tout bon, et il reste du temps pour des tonnes de loisirs, découvre les autres et pour vivre en famille ou célibataire, vivre vraiment, pas survivre.
Bon reste le loyer mais quand allons-nous remuer dans les brancards pour ça ?

Des pistes à trouver du côté de la décroissance, de la simplicité volontaire etc.

Rotko: oui, d'accord avec toi.

Un des avantages collatéraux des 35 h, c'est l'augmentation du chiffre d'affaire des rayons bricolage et jardinerie. On décore, on fabrique, on repeint, on jardine si on peut....

Mais un des effets de la pauvreté, n'est-ce pas justement la frustration ?
Tenir pour méprisables le boeuf bourguignon, le vêtement cousu main, les promenades dans la nature, la bibliothèque, justement parce que ça ne coûte rien ou pas grand chose, et désirer des vacances dans les lieux à la mode, des vêtements de marque, des signes extérieurs de consommation ? (je parle pour les adolescents, surtout). Alors, avoir plus de temps, c'est avoir plus de temps pour ne rien avoir à faire d'intéressant, du temps dont on ne peut pas profiter, faute d'argent.

" Donnez du temps aux ouvriers, ils ne sauront qu'en faire. Croyez-vous qu'ils le consacreront à la prière? Le dimanche, ils sont de moins en moins nombreux à venir à l'Office. Les plus sérieux d'entre eux, les braves pères de famille, consacrent leurs loisirs à l'entretien d'un petit potager qui améliore l'ordinaire, mais les jeunes, eux, iront s'enivrer et se chercher querelle. Leur donner du temps, c'est ruiner leur vie en la soumettant aux assauts du vice de la paresse et de l'oisiveté. La cause ouvrière au regard de l'Evangile, Michel Thorves et Armand Chevalier, Editions du Bon Berger.(1934)

Sphynx a écrit:

Mais un des effets de la pauvreté, n'est-ce pas justement la frustration ?
Tenir pour méprisables le boeuf bourguignon, le vêtement cousu main, les promenades dans la nature, la bibliothèque, justement parce que ça ne coûte rien ou pas grand chose, et désirer des vacances dans les lieux à la mode, des vêtements de marque, des signes extérieurs de consommation ? (je parle pour les adolescents, surtout)

Premier point, on n'est pas pauvre en gagnant un peu moins, enfin je ne me sens pas pauvre ...
Deuxième pour les ados... ah oui je suis en plein dedans ! C'est une suite de compromis ! Il est évident que je ne propose aucun vêtement fait maison, que le boeuf bourguignon est regardé d'un sale oeil, et que la fabrication d'herbiers ou de bougies, c'est même pas la peine.
Pour les vacances ça va encore, les colos sportives ne sont pas données mais j'ai au moins l'impression de vraies découvertes, elles sont dans des milieux naturels pas très loin et de toute beauté. J'ai le sentiment de lui offrir autre chose qu'un séjour payant (ce n'est peut-être pas clair..).

Je pense que certaines familles s'en sortent mieux que moi, déjà ils ont toujours vécus plus simplement, en consommant moins (et ce n'est pas une question de revenus pour certains mais d'idéologie, d'ailleurs il y a des gens qui ont peu mais dépensent bcp, multiplient les crédits et carte des magasins).
Pour les vêtements, il semblerait qu'après une période de forte contradiction où j'ai cédé (je me le reproche bcp), on va vers plus de simplicité. :cho:
Mais il y a encore beaucoup de choses où on se bagarre !
Un exemple récent qui me rend folle :
Un livre de nouvelles pour l'école, manque de chance, je l'ai.
Elle me dit que cela ne va pas, la prof veut telle édition récente pour avoir la même pagination. Je râle, je réfléchis, ok j'achète la nouvelle édition MAIS je compare, la pagination est la même.
Je vais rendre le livre et l'échanger contre un autre (pour moi c'est logique), elle m'a dit que si je faisais ça, elle irait le racheter avec son argent (bien oui pour l'autonomie etc, elle a de l'argent de poche). Moi ça me

Sphynx a écrit:

Mais un des effets de la pauvreté, n'est-ce pas justement la frustration ?

Pour reprendre ton idée et la voir d'un point de vue moins personnel.
Je pense que la pauvreté entraîne la frustration, même des frustrations, celle la plus évidente de ne pas avoir le choix, pour les choses élémentaires et puis des frustrations apportées aussi par un monde de consommation. Pour être heureux consommer, on nous le dit partout.
Cela demande un peu de recul, ce dont je parlais de faire des choix de consommer différemment etc, ce n'est pas lorsque que l'on est vraiment pauvre qu'il est facile d'y voir clair, le minimum n'étant pas assuré ou avec tant de difficultés. Ce n'est pas vivre simplement quand l'assiette est vide ou que l'on fait des pates tous les soirs.

Dans la simplicité volontaire, il y a le mot volontaire, ce qui a entrainé pas mal de discussions, de réflexions sur des sites consacrés. Ce choix de vie qui n'a au fond pas de règlement mais une idée de la vie et chacun y tend comme il peut, c'est peut-être un choix plus facile lorsque l'on ne manque pas. C'est un peu contradictoire apparemment mais les premières personnes "adeptes" ne sont pas des pauvres.
Ensuite, on a pu remarqué que des gens aux faibles revenus s'y intéressaient un peu par nécessité. Il en ressortait quand même beaucoup plus de plaisir et de bien être peu importe ce qui motivait ce choix.
Pour ma part, j'ai noté qu'il était plus facile d'accéder à ce style de vie lorsque l'on avait sa propre maison, ce qui montre aussi les limites.

Je me suis mal exprimée ! Très loin de moi l'idée que consommer rend heureux.
Le bonheur, ce serait pour moi une liberté et une sérénité intérieures. Les 35 h ont-elles aidé à cela ?
(Alors, de réforme sociale, elle devient réforme bouddhique !)

Au fait, les riches sont frustrés aussi !
Il y a l'immense domaine de l'immatériel...