Soljenitsyne [Russie]

M.854 a écrit:

Un pas trop long pour démarrer : La maison de Matriona.

Après tu pourras lire une journée d'ivan denissovitch 227 pages et enchaîner avec souvenirs de la maison des morts de Dostoievsky, ou vice versa.

Et tu finis par "Le pavillon des cancéreux" !

Ok, merci bien.

J'irais acheter ça dès lundi (ou mardi ^^)

charled a écrit:

Ok, merci bien.

J'irais acheter ça dès lundi (ou mardi ^^)

Plutôt lundi !

Ce que tu peux être impatient.
Soljenitsyne fait également parti des auteurs que j'ai prévu de découvrir, je suivrai tes conseils. Mais pas tout de suite.

Moon a écrit:

Ce que tu peux être impatient.
Soljenitsyne fait également parti des auteurs que j'ai prévu de découvrir, je suivrai tes conseils. Mais pas tout de suite.

Tu as raison ! Cela peut attendre mercredi...

Et voilà, je suis maintenant l'heureux propriétaire d'un exemplaire du livre Une journée d'Ivan Denissovitch. Alors oui, je sais, ce n'est pas celui que l'on m'avait conseillé en premier. Mais après avoir tenté de le trouver dans ma librairie, sans succès, j'ai tenté la FNAC, sans plus de succès. J'ai donc pris ce que j'ai trouvé

M.854 ne va pas être content.

trahison ! trahison !

mais je crois que tu as fait un très bon choix

Tu seras fouettée au sang ! Nous déverserons du gros sel et du bourbon sur tes plaies purulentes et nous danserons ! Soljé sera vengé de cette insolence !

Plus sérieusement tu as néanmoins fait un très bon choix.

M.854 a écrit:

Tu seras fouettée au sang ! Nous déverserons du gros sel et du bourbon sur tes plaies purulentes et nous danserons ! Soljé sera vengé de cette insolence !

Plus sérieusement tu as néanmoins fait un très bon choix.

On pourrait pas mettre du whisky plutôt ? Parce que le bourbon heu... ^^

Sinon, je vous dirais ce que j'en ai pensé quand je l'aurai lu. Mais j'ai Paul Auster à lire d'abord

Whisky ou Bourbon, tu gigoteras pareil !

J'ai lu il y a quelques temps le volumineux Août 14 de Soljénitsyne. Un peu brouillé avec cet auteur depuis une tentative avortée à mi-chemin de lire Le pavillon des cancéreux. C'est une chose qui m'arrive extrêmement rarement - bon public et persévérant - mais là, vraiment, je n'accrochais pas...

Les deux tomes d'Août 14 par contre je les ai dévoré... Une vaste fresque reconstituant les premières semaines de la Grande guerre sur le front de l'Est qui se solderont par les déroutes militaires de Tannenberg puis des Lacs Mazures.

Soljénitsyne arrive à décrire les opérations militaires sans que l'on sombre dans l'ennui... C'est aussi un tableau de la Russie avec toutes ses contradictions au début de la guerre qui conduira quelques trois ans plus tard à la chute du Tsarisme.

Une expérience très intéressante et plaisante donc. Au point que je sois actuellement en train de lire Le premier cercle, un tantinet moins palpitant à mon goût... !

Une journée d'Ivan Denissovitch

La publication de l’ouvrage, bien qu’autorisée par le régime, a eu un fort retentissement, et pour cause, Soljenitsyne, y parle du Goulag, le système concentrationnaire où le régime communiste déportait ses opposants de toute sorte.

Ce livre se mérite ; il faut savoir prendre le temps et son temps pour l’apprécier mais surtout pour l’apprivoiser. Ce n’est pas tant le style qui est difficile, que le facteur temps qui serait presque un personnage à lui tout seul ; le lecteur rentre dans une autre dimension ; tout se passe à l’échelle de la journée. Alors forcément, cela laisse le temps aux choses et aux personnages.
En effet, sans être compliqué, Soljénitsyne est fidèle au " style russe ", riche en détails, en petits rien insignifiants qui demande une lecture attentive, une concentration maximum. L’effort vaut la peine. Soljénitsyne avec des mots simples, sobres parvient traduire l’ambiance concentrationnaire du Goulag, des conditions de travail, des difficultés et humiliations en tout genre que les prisonniers subissent.
Ce livre met en évidence le fatalisme, trait de caractère très russe. On ne sent pas de révolte parmi les personnages, seulement que es choses sont comme cela et qu’il faut les accepter comme elles viennent.
Et dans cet univers lourd, difficile, froid, l’humour n’est pas en reste.

« Le travail, c’est comme un bâton, ça a deux bouts ; quand on travaille pour des hommes, on en met un coup ; quand c’est pour des cons, on fait semblant. »

« Une journée de passée. Sans un seul nuage. Presque de bonheur. Des journées comme ça, dans sa peine, il y en avait, d'un bout à l'autre, trois mille six cent cinquante-trois. Les trois de rallonge, c'était la faute aux années bissextiles. »

Soljenitsyne, après avoir été interdit, emprisonné, banni de son pays, a été réhabilité. Désormais son œuvre est étudié des lycéens russes. J’ai hâte de lire d’autres de ses œuvres, avec notamment l’imposant archipel du Goulag.