Gabriel Garcia Marquez - [Colombie]

Écoute Loudon, ce n’est pas moi qui le dit, ce n'est pas les membres du prix Nobel. C’est un baste nombre des personnes.

Á Gabo lui suffit d’ écrire un livre pour que tout le monde se presse à l’acheter de pure envie de lire quelque chose de lui, car il ne cause déception jamais à ses lecteurs.

Il est considéré tout un maître de la langue espagnole. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les gens plus illustrés, les critiques littéraires plus renommés et ceux qui occupent des sièges des Académies de la langue espagnole dans les divers pays.

Mais si après tout tu crois que tu as raison en dire qu´il ne vaut rien, je n’ai plus rien à dire; la littérature, la peinture ou n'importe quel art dois se sentir à l`intérieur de chacun. Alors si García Márquez ne te dit rien et il y a tellement du monde qui lui adorent, je suis obligé à penser que peut être, et seulement peut être, il y a qui ne peut pas apprécier tout ce que Gabo a de bon. Je me demande pour quoi quand il est si évident pour moi et pour des millions d' âmes.
C'est toujour un mistère !
D

coline a écrit:

Tu as oublié Jodorowski dans ta liste...

Bof...

caracol a écrit:

Je me demande pour quoi quand il est si évident pour moi et pour des millions d' âmes.
C'est toujour un mistère !
D

On peut tenir ce discours pour n'importe quel écrivain à succès.

bref, chacun reste sur ses positions, et dans l'echelle des valeurs litteraires, le lecteur est maître en son royaume :-)

Bof? Pourquoi, bof,?
Je crois avoir tout expliqué dans ma première réponse, mais peut être mon français n’est pas bon et je n’arrive pas à me faire comprendre.

Je l`expliquerais dans ma langue et s`il y a qui veut le traduire...
Il se passe qu’en Cent ans de solitude maxime exemple de réalisme magique, les techniques traditionnelles du roman se désintègrent totalement :

- Le lecteur n`est plus un lecteur passif, il est un « lecteur complice ”.
- La simultanéité du langage, l’auteur utilise un langage varié qui lui permet placer les personnages dans leur propre clase sociales ainsi que les diverses régions, avec les différences concernant au langage le langage direct et littéraire ne s’utilise pas excessivement. L’ argument du roman deviens flou, s`envole ou s`efface avec le langage qui utilisent les personnages et les narrateur parce que tous eux deviennent des « parlantes » simultanés

- Et finalement, le roman comme fiction totale: Il se produit une rupture avec la réalité circonstancielle, « Cent ans de solitude « est une claire exemple, l’auteur utilise l`imagination et le réalisme magique, il invente lieux, personnages et noms, tu me diras encore une fois que ça le fait tout le monde, mais ce qui ne fait pas tout le monde est de faire du roman un territoire imaginatif qui totalise la réalité au complet, dans tous les domaines, dans tous les plains.

J’espère m’avoir expliqué un peu mieux

Bonne journée

rotko a écrit:

bref, chacun reste sur ses positions, et dans l'echelle des valeurs litteraires, le lecteur est maître en son royaume :-)

Oui, oui, tu as raison, mais le lecteur doit dire aussi pourquoi il ne lui semble pas bon ou pourquoi il croit qu’un Nobel n’a pas le droit à la réputation que le prix lui remporte. Tu ne crois pas?
C`est un peu injuste et vide, critiquer si durement sans rien argumenter.

on peut suggérer à Loudon Dodd de nous faire apprecier un des auteurs sud-americains qu'il affectionne, au choix : ce serait pour nous une découverte interessante et un enrichissement ...

C'est aussi valable pour chacun d'entre nous : ouvrir nos horizons de lecture sans rester obligatoirement figés dans les auteurs officiels.

caracol a écrit:

rotko a écrit:

bref, chacun reste sur ses positions, et dans l'echelle des valeurs litteraires, le lecteur est maître en son royaume :-)

Oui, oui, tu as raison, mais le lecteur doit dire aussi pourquoi il ne lui semble pas bon ou pourquoi il croit qu’un Nobel n’a pas le droit à la réputation que le prix lui remporte. Tu ne crois pas?
C`est un peu injuste et vide, critiquer si durement sans rien argumenter.

Citation :

J'ai trouvé ce roman long, fatigant, essoufflé.

Construit à base de "réalisme magique" artificiel et d'exotisme facile, le tout lié par des grosses ficelles narratives.

Une sorte de sous-Asturias en plus facile à lire mais en moins habité ; du picaresque néo-allégorique qui ne parvient pas, malgré ses cinq cent pages, à se hisser à la hauteur des chevilles de Juan Rulfo.

Du divertissement un peu vain, et surtout (mais ce n'est que mon avis) arbitraire.

d'accord ! on quitte le rez-de-chaussée et on va voir ce que tu nous reserves au premier étage ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_magique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Garc%C3%ADa_M%C3%A1rquez

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=18861

coline a écrit:

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_magique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Garc%C3%ADa_M%C3%A1rquez

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=18861

http://www.noosfere.com/Bozzetto/article.asp?numarticle=380

On remarquera que la place de Garcia Marquez y est beaucoup moins centrale...

http://www.americas-fr.com/litterature/contes.html

http://www.americas-fr.com/books/books.php?c=6

http://perso.univ-lyon2.fr/~mortier/deug2/exos/textesenvrac/marquez.html

coline a écrit:

http://www.americas-fr.com/litterature/contes.html

En fait je me souviens avoir lu cette nouvelle dans une anthologie de littérature sud-américaine publiée aux éditions Métailié (histoires d'amour d'Amérique latine)

Moi je conseille Alejo Carpentier, Le Royaume de ce monde, La Danse sacrale et Le Partage des eaux (le reste, je ne sais pas, je n'ai pas lu, mais j'imagine que c'est très bon aussi). Je le préfère à Marquez.

On m'a raconté une petite histoire au sujet du Nobel : le jury Nobel voulait couronner un Sud-Américain et avait jeté son dévolu sur Carpentier, qui l'aurait eu s'il n'avait eu la mauvaise idée de trépasser. Et c'est ainsi que le prix échut à Marquez quelque deux années plus tard.

coline a écrit:

http://perso.univ-lyon2.fr/~mortier/deug2/exos/textesenvrac/marquez.html

Mis à part cette phrase : "Au premier abord, on est séduit dans Cent Ans de solitude, comme dans tous les autres récits de García Márquez, par le pur et simple plaisir que procure l'art du conte" (parce que je trouve que le plaisir s'étiole au fur et à mesure), je suis assez d'accord avec le fait de voir tout un tas de symboles, qui ne sont pourtant pas si ambigus que l'auteur de l'article veut bien le dire, puisqu'il les explique.
Ce sont ces symboles (que j'appellerais plutôt pour ma part des allégories), qui m'agacent dans ce roman, ainsi que la technique narrative que je trouve artificielle.

colbrune a écrit:

Moi je conseille Alejo Carpentier, Le Royaume de ce monde, La Danse sacrale et Le Partage des eaux (le reste, je ne sais pas, je n'ai pas lu, mais j'imagine que c'est très bon aussi). Je le préfère à Marquez.

On m'a raconté une petite histoire au sujet du Nobel : le jury Nobel voulait couronner un Sud-Américain et avait jeté son dévolu sur Carpentier, qui l'aurait eu s'il n'avait eu la mauvaise idée de trépasser. Et c'est ainsi que le prix échut à Marquez quelque deux années plus tard.

Ben moi je préfère aussi Carpentier, et de très loin.

Instituto Camoes:

Gabriel García Marquez et le Réalisme Magique Latino-Américain(João de Melo)

La littérature latino-américaine a connu une expansion et une reconnaissance internationales qui sont l'un des phénomènes les plus intéressants de la deuxième moitié du XXème siècle. Gabriel García Marquez se trouve en plein centre de ce "boom", qui est en fait une nouvelle avant-garde littéraire, extérieure à l'axe parisien traditionnel. Il a pourtant été, comme tous les latino-américains de sa génération, obligé de passer par l'approbation de la critique européenne, en particulier de la critique française, malgré l'énorme popularité acquise auprès des lecteurs. Le secret de ce qui a été appelé "réalisme fantastique", ou bien "réalisme magique" se trouve, selon João de Melo, dans la découverte d'une pratique ficcionnale "simple et en même temps éblouie, qui fait appel aux grands thèmes sociaux, sans doute, mais enveloppant les réalités décrites dans une auréole de rêves, de croyances et de rituels légendaires qui peuvent être à l'origine d'une nouvelle mythologie littéraire."

L'attribution du Prix Nobel à Gabriel García Marquez en 1982, a non seulement représenté sa consécration internationale mais celle aussi de toute la littérature américaine en langue castillanne, et elle a été à l'origine du rallumage de la polémique entre les déffenseurs de García Marquez et les admirateurs inconditionnels de Borges. Cette discussion, dans les termes où elle a été posée, n'a pour João de Melo aucun sens, opinion qu'il justifie en soulignant trois "évidences" au sujet de l'écriture de García Marquez: d'abord, qu'il est peut-être tout l'opposé de Borges, "avec l'énorme avantage que son oeuvre, quoique moins éclectique que celle de l'écrivain argentin, assume pleinement (...), l'idéologie de son siècle". D'un autre côté, l'originalité du colombien s'adapte difficilement aux conventions et concepts de tradition littéraire bien pensante. Enfin, João de Melo souligne le caractère universel de l'oeuvre de García Marquez, qui le place parmi les plus grands créateurs du XXème siècle, aux côtés de Kafka, Camus, Hemingway et de Borges lui-même.

Loudon Dodd a écrit:

colbrune a écrit:

Moi je conseille Alejo Carpentier, Le Royaume de ce monde, La Danse sacrale et Le Partage des eaux (le reste, je ne sais pas, je n'ai pas lu, mais j'imagine que c'est très bon aussi). Je le préfère à Marquez.

On m'a raconté une petite histoire au sujet du Nobel : le jury Nobel voulait couronner un Sud-Américain et avait jeté son dévolu sur Carpentier, qui l'aurait eu s'il n'avait eu la mauvaise idée de trépasser. Et c'est ainsi que le prix échut à Marquez quelque deux années plus tard.

Ben moi je préfère aussi Carpentier, et de très loin.

Eh bien, ouvrez un fil sur Alejo Carpentier, celui-ci est le fil Garcia Marquez.

Ah oui, c`est vrai loudon tu avait dit que tu as trouvé « Cent ans de solitude » long, fatigant, essoufflé".

Je ne peux pas comprendre comment est-ce que tu as trouvé longue , par exemple l' arrivé du bateau chaque année à Macondo, j' ai ris comme une folle avec ce passage.
Et le personnage de Remedios la belle, ne t`a pas semblé pure magie? Tous les papillons et sa façon de finir la vie en s`élevant au ciel comme si elle était un ange.


La description de ce village, l’aire humide et la chaleur tropicale qui te faisait suer en lisant le livre, García Márquez est aussi, un maître de la description, tout en utilisant un langage qui porte en soit même les poudres magiques qui donnent à la réalité quotidienne l’effet fantastique qui nous attrape dans la lecture page à page.

Tu t`en souviennes Coline de ce pasage?

"MACONDO era entonces una aldea de 20 casas de barro y cañabrava construidas a la orilla de un río de aguas diáfanas que se precipitaban por un lecho de piedras pulidas, blancas y enormes como huevos prehistóricos. El mundo era tan reciente, que muchas cosas carecían de nombre, y para mencionarlas había que señalarlas con el dedo"..



Moi il y a longtemps que j' ai lu le livre, et je ne l`ai jamais trouvé lourde ni fatigant
Les autres livres de García Márquez étaient un peu pareils. "El coronel no tiene quién le escriba" " Chronique d'une mort annoncée" dans ce dernier me m`en souviens sur tout de l’odeur de la poudre qui a parcourit un si long chemin pour annoncer à la mère que son fils venait d`entre tué.
C’est tragique et magique, réel et imaginaire en même temps ! c`est précisément comme ce qui se passe dans le roman Cent ans de solitude

caracol a écrit:

(1) Et le personnage de Remedios la belle, ne t`a pas semblé pure magie? Tous les papillons et sa façon de finir la vie en s`élevant au ciel comme si elle était un ange.


(2) La description de ce village, l’aire humide et la chaleur tropicale qui te faisait suer en lisant le livre, García Márquez est aussi, un maître de la description, tout en utilisant un langage qui porte en soit même les poudres magiques qui donnent à la réalité quotidienne l’effet fantastique qui nous attrape dans la lecture page à page.

(1) non, j'ai trouvé ça arbitraire, surfait et artificiel.

(2) Je me souviens du village englouti sous les pluies diluviennes, mais en moins drôle et, tout compte fait, moins bien décrit que chez Queneau dans Saint Glin-Glin

Bien loudon, tu dis ne pas aimer ni García Márquez ni le livre « Cent ans de solitude » tu exposes tes raisons et pour toi elles sont bonnes.

Je crois que la discussion ne doit pas terminer sans que je dise aussi ce que je vois de bon dans ce livre.

J’ aime, le fait de qu’histoire de Macondo et de la famille Buendía sont semblables, elles et se développent en même temps, les deux histoires commencent de « le rien » ? ( la nada) finissent comment si rien ne s’était passé, en rien.

Macondo c’est un village qui viens de naître, il n’a rien de tout, même pas des morts ni cimentier, c’est donc un village sans histoire, il comence son histoire à coté de la famille Buendía

La famille Buendía se forme à partir une relation incestueuse, suivi d’un assassinat pour laver l’honneur. Ils seront marqués pour ces faits pendant tout son existence. Le couple se voit obligé à abandonner le village pour se libérer de l’harcèlement de l’esprit de un mort et du maléfice qui est tombé sur les deux amoureux. Ce sont eux qui fonderont Macondo, le nouveau village, ou les histoires de la famille et du village seront racontées simultanément pour un gitan ( Melquiades) qui venais chaque année dans le bateau qui portait les nouvelles du monde et les nouvelles découvertes scientifiques Melquiades était un magicien qui connaissait à priori l’ histoire de la famille Buendía, il connaissait tout, même la fin, et c`est lui aussi qui pousse les personnages á découvrir la vérité du mystère de la famille.

Puis les personnages sont des pièces clés pour décrypter l’histoire qui se cache sur les papiers que Melquiades avait écris.

L’histoire de Macondo et les Buendía , tournent sur un point centrale. Le débout puis la plénitude et la fin. Les chapitres du livre suivent aussi cet ordre des 20 chapitres les dix premières sont disons ascendants et les 10 dernières sont de décadentes, comme l`histoire du village et l`histoire de la famille. L’Histoire du village est la parti réaliste et l`histoire de la famille est la partie magique, C`est ça le réalisme magique ! Entre une histoire et l`autre, les sautes dans le temps et dans les histoires, les hyperboles, les croyances populaires, la fantaisie le mystère, etc. etc. font que la frontière entre le monde real et le monde des rêves ne soit pas clair.

Il y a qui voit aussi dans ce livre l`histoire de l’amérique-latine.

Sur les personnages, j’ai beaucoup aimé que García Márquez ne fasse la description précise d’un personnage que juste quand il va devenir très important pour continuer à connaître un peu plus sur l’histoire. Puis aussi que les prénoms des personnages importants se répètent et ainsi, nous avons plusieurs José Arcadios et Aurelianos, les premiers sont ceux qui prolongent la branche de la famille, les deuxièmes n’arrivent jamais et ils ont tout un final tragique ; les José Arcadios sont timides, les Aurelianos sont impulsifs. Chez les femmes c`est un peu la même chose, ici les prénoms répétés son les Ursulas, les Amarantas et les Remedios.
La solitude de tous est comme un prix à payer pour leurs pêchés.

Il y a beaucoup ,beaucoup et beaucoup d’ autres choses à raconter mais je crois que je me suis étendu trop. Je m`excuse.
Je vous invite à relire Cent ans de solitude avec d’autres yeux.
C`est vraiment délicieux ce livre !

Inutile de t'excuser, on te lit avec plaisir. Je n'ai pas lu Cent ans de solitude mais chroniques d'une mort annoncée m'a bien plu car j'aime ces narrations qui correspondent à la vie d'une communauté et d'un peuple.

Caracol, on peut vraiment mesurer l'intérêt que tu portes à l'oeuvre de Gabriel Garcia Marquez.
Je trouve remarquable le mal que tu te donnes pour en parler...et je constate que tu te débrouilles très bien en Français. Bravo!...Surtout ne t'excuse pas...Ce que tu dis est très intéressant.