Gabriel Entiope est historien, il a travaillé au Japon et donné pas mal de conférences là bas, son livre "
Lettre à mon ami Japonais est un témoignage de sa vision de la société japonaise. Je vous laisse le résumé qu'on trouve sur tous les sites de bouquin puis je vous en parle.
- Citation :
Résumé : Je suis professeur de japonais, et j’aime mon travail. Donc quand on m’a proposé de travailler dans ce pays, j’ai accepté, et j’ai adoré être le "gaijin" (étranger), l’ami de tout le monde. Mais quand je suis parti, les nouvelles ont cessé d’affluer. Pendant de nombreuses années, j’ai attendu, en vain. Quand un jour, je reçois une lettre. Un de mes amis japonais me demande ce que j’ai pensé des japonaises et de son pays. Ma réponse ne s’est pas faite attendre. La voici.Je ne pense pas avoir répondu à ses espérances mais peut être que cette lettre répondra aux vôtres. A vous de juger!
Tout d'abord si vous voulez vous donner un idée du "ton" de ce petit livre je vous conseille de lire les premières pages ici ou sur publibook.
Personnellement ce livre m'a irrité et j'ai du mal a rester objective devant une telle critique de la société japonaise, même si dans ce qu'il dit il y a du vrai mais c'est tellement taillé à la hache et plein de clichés que ça en devient de la caricature.
déjà le ton qu'il emploie est méprisant et peu respectueux. J'ai eu l'impression de lire un reglement de compte plutot qu'une soit disante analyse objective. Il dit que ce n'est pas une critique mais j'ai du mal a donner une autre nom a ces pages.
Il parle de la critique qui doit être constructive ce en quoi je suis tout à fait d'accord, mais en quoi la sienne l'est si ce n'est un déballage de rancœurs, acide.
Cet homme se targue de connaitre la société japonaise, il raconte combien il était apprécie la bas et le plaisir qu'il a pris d'être le gaijin mais qu'il était très surpris qu'on ne le sollicite plus depuis qu'il est parti.
La société japonaise comme il dit ne fonctionne pas comme ici. Les gens sont hospitaliers, curieux des étrangers, de la nouveauté mais un gaijin reste un gaijin et ne sera jamais japonais même s'il y vit pendant 50 ans. Ce qui n'empêche pas les gens de l'apprécier mais apres il faut aussi deviner les rites du "sourire" et du "oui", savoir a quel moment il faut se retirer pour ne pas s'imposer, etc etc. Quand à savoir pourquoi il n'a plus eu de nouvelles, le problème est le même dans tous les pays lol.
Le critique commence sur "vos vieilles" entendez par la les femmes d'un certain âge, qui sont folles de chirurgie esthétique etc. C'est vrai que c'est un phénomène typiquement japonais, ailleurs le lifting, la chirurgie, le botox, et autres choses n'existent pas lol....
Sa critiques des femmes et du féminisme est encore plus salée dans le sens ou les japonaises sont toutes des housewives qui passent leurs temps a s'épiler, maigrir, (choses bien sur qui ne concerne "que" les japonaises, ailleurs elles s'en foutent lol) et qui sont soumises a leurs maris pour finir en mère incestueuses....
Au japon il n'y a pas eu de révolution, ni de grand mouvement féministe, ni de mai 68 avec des femmes qui brulent leurs soutient gorges, mais l'évolution se fait tout doucement, et c'est l'ouverture sur l'occident qui joue une role. Je suis d'accord que le role de la femme au Japon reste à évoluer, je ne suis pas d'accord sur la caricature qu'il en fait et la généralité immuable.
Sa critique sur l'homme n'est pas mieux et on tombe encore sur des clichés stéréotypés agaçants.
Tout le livre est comme ça, tout est clichés et acide et rancœur.
Certes la société japonaise est très différente de l'occidentale mais a faire une critique autant la faire bien. Je ne suis pas contre le fait qu'on dénigre certaines façons de vivre, je le fais aussi parce que j'ai vecu les deux façons et je suis objective sur tous les points à "revoir" de chez moi mais ce qui m'a le plus déplu c'est le ton employé et les mots que je trouve limite grossier enfin plutot irrespectueux.
Amelie Nothomb parle des "travers" du Japon mais de façon charmante même si elle veut dire la même chose sur certains points.
Lui m'a laissé une impression de quelqu'un qui a cru être une sommité au Japon et qui s'est apreçu qu'il etait pas si reconnu que ça ou du moins qu'il n'avait pas laissé un souvenir impérissable dans les mémoires et qui en profite avec cette lettre pour régler ses comptes avec une société si "ingrate".
