Oscar Wilde [Irlande]

En plus du génial Portrait de Dorian Gray, je vous conseille une nouvelle de Wilde : " Le Sphinx sans secret" (dommage que le titre annonce la chute). Elle est disponible en bilingue avec le "Fantôme des Canterville" en folio.

Tiens, pourquoi pas ?
Une petite nouvelle de Wilde sur la plage.

Ahh, le portrait de Dorian Gray...
J'en suis une grande fan également. Cette œuvre est simplement géniale. Quel a été votre personnage préféré dans le roman ?... Pour ma part c'est Lord Henry, évidemment. Même s'il a causé involontairement beaucoup de dégâts, sa façon de penser est géniale...

Je viens de lire tout le fil. Des livres de cet auteur j'en ai lus plusieurs, mais celui qui m'a fascnée est sans aucun doute "Le Portrait de Dorian Gray." Un livre inoubliable ,indispensable dans notre bibliothèque.
Je remercie Moon qui a mis un lien pour lire " Le crime de Lord Arthur Saville" sur GDS.

d'après le bon conseil de Moon, je viens de lire
"le crime de Lord Arthur Saville" de Oscar Wilde. J'ai apprécié cette lecture qui m'a fait plaisir et donné envie d'en lire d'autres de cet auteur qui fait appel à l'magination du lecteur.

Hé hé, quoi de plus savoureux que ses provocants paradoxes?

"J'ai des goûts on ne peut plus simples : je me contente du meilleur".

zephyr a écrit:

En plus du génial Portrait de Dorian Gray, je vous conseille une nouvelle de Wilde : " Le Sphinx sans secret" (dommage que le titre annonce la chute). Elle est disponible en bilingue avec le "Fantôme des Canterville" en folio.

Comme tu as titillé ma curiosité, j'ai lu cette courte nouvelle d'une vingtaine de pages) : Le Sphinx sans secret.
Décidemment, j'adore Oscar Wilde !


Merci Zephyr !

bonjour Harelde: une question: pourrais-je trouver sur Internet la petite Nouvelle d'Oscar Wilde " le sphinx sans secret", qui t'as plu ,recommandée parZéphyr?.
merci

Amadak a écrit:

bonjour Harelde: une question: pourrais-je trouver sur Internet la petite Nouvelle d'Oscar Wilde " le sphinx sans secret", qui t'as plu ,recommandée parZéphyr?.
merci

Oui !
Tu peux : à cette adresse
Tu choisis ensuite Oscar Wilde dans la rubrique Auteur. Et tu trouveras pleins de choses à télécharger.

Selon O. W. :
- La seule manière de se comporter avec une femme est de faire l'amour avec elle si elle est jolie, et avec une autre si elle ne l'est pas.

Enfin, Oscar et les femmes, on le connaît, hein. Il était donc sûrement plus sincère en disant :
- Les célibataires devraient être lourdement imposés. Il n'est pas juste que certains hommes soient plus heureux que les autres.
- Un homme devrait être une oeuvre d'art, ou être vêtu d'une oeuvre d'art.

What a dandy he was !

J'ai fini de lire le Portrait de Dorian Gray il y a un peu plus de deux mois, (juste avant l'épreuve de français pour le bac, autant dire que j'avais besoin d'optimisme plutôt) et je dois dire que si Lord Henry a une manière de penser et de percevoir le monde qui l'entoure tout à fait fascinante, je le trouve trop pessimiste... Et pourtant on peut dire que je suis assez pessimiste moi-même Et j'ai trouvé Dorian vraiment horrible Un charmant petit ange plein de vices, prêt à tout expérimenter (ah la jeunesse fougueuse) et à passer outre tous ses "péchés" ... Bref, je n'ai pas eu de personnage préféré Mais j'ai adoré la montagne de paradoxes contenus entre ces pages ! Et d'après Lord Henry, ce sont les paradoxes qui mènent à la vérité...

J'ai relu pour la.. troisième ou quatrième fois "Le portrait de Dorian Gray". C'est un livre magnifique qui parle d'amour et de la place de l'art dans notre société. On sent toutefois un certain machisme de la part de monsieur Wilde mais bon...

Voici quelques passages que j'ai relevés.

"L'artiste est celui qui crée de choses de beauté. Révéler l'art et dissimuler l'artsite, tel est le but de l'art.
Le critique est celui qui sait traduire d'une autre façon ou avec un autre matériau l'impression que lui font des choses de beauté."

(Préface)


"Les enfants commencent par aimer leurs parents ; en grandissant ils les jugent; parfois ils leur pardonnent".

((P.112 - le livre de poche)

Il faudrait que je lise d'autres oeuvres d'Oscar Wilde. Finalement, je me dis que le portrait de Dorian Gray -que j'apprécie beaucoup, laisse dans l'ombre les autres productions de Wilde. J'ai lu l'importance d'être constant ou plutôt je l'avais entendu à la radio.

On pourrait creuser un peu cet auteur. On cite souvent ses maximes sans avoir lu ses oeuvres. C'est injuste pour lui. Merci, Panta, de cette piqure de rappel.

Moi aussi, j'ai envie de le relire. Ainsi que Dr Jekyll et...de Stevenson.

J'étais trop jeune quand j'ai lu tout ça.

J'ai seulement effleuré ces chefs d'oeuvres...

Mention spéciale pour ce généreux pourvoyeur en citations, particulièrement celle-ci que j'affectionne tout particulièrement : "la meilleure manière de se déprendre d'une passion, c'est d'y succomber"

Je n'avais jamais lu de livre comme ça auparavant, j'ai beaucoup aimé le portrait de Dorian Gray, un peu lassé au chapitre 11

Qu'ai-je lu sous ma glycine ?

Un recueil de contes de maître Wilde. Des contes, très joliment écrits qui me rappellent les contes de Perrault..... Amusants, doux et tellement reposants.

Le prince heureux : L'histoire d'une riche statue d'un roi qui contemple son ancien royaume et observe avec tristesse la misère de son peuple. Un gentil oiseau l'aidera a apporter un réconfort à son peuple en le dépouillant des pierres précieuses qui ornent son corps.....le pauvre oubliera l'arrivé de l'hiver et mourra au pied de la statue.

Wilde comme grand génie littéraire, un brin de lucidité cynique mêlée à l'une des plus belles plumes anglaises de son époque - on notera une prise à partie subjective, je le confesse. Tout ce qui existe de Wilde reflète en mille écumes éparses ses passions et sa vie, notant tout à coup "l'importante question des macaronis" dans l'un de ses articles gastronomiques et critiquant amèrement les cuisinières anglaises en exigeant qu'elles (je ne me souviens plus de la citation exacte) "devraient être transformer en une statue de ce sel dont elles ne savent pas se servir". "L'importante question des macaronis" ou l'art d'expliquer en quelques lignes qu'il est inconcevable d'accommoder des macaronis avec du sucre et du lait. Brillant génie cynique, Wilde ne se lassa jamais de vomir (pardonnez-moi l'expression) sur ses contemporains et de les transformer en de beaux exemples de la machine sociale.

Le De Profundis, emprunt de reproches amer contre son ami Lord Alfred Douglas, le portrait de Dorian Gray, marqué par ses considérations esthétiques brillantes me faisant ainsi penser au livre A Rebours de Huysmans (bien que ce dernier ne possède pas d'"historiette" à proprement parler) et toutes ces pièces avouées et désavouées. On trouve chez Wilde cette lancinante décadence merveilleuse qui déclare tant à la fois cracher sur l'Homme et vouloir le sortir de son pétrin infâme. Deux grandes phrases de ce grand homme, aussi fétides et cyniques que ce qu'il incarnat toute sa vie durant : 1) 1900 : conversion au catholicisme, un mois avant sa mort (il se convertit le 28 octobre 1900 et meurt le 30 novembre de la même année), en hommage à sa conversion et selon la coutume en vigueur pour les baptêmes d'adultes à l'époque, Wilde reçoit un verre de champagne il dit alors : "Je meurs comme j'ai vécu, largement au-dessus de mes moyens" ; 2) et pour finir la cynique et légendaires dernière phrases de sa vie, dans sa chambre de l'hôtel d'Alsace affreusement laide : "Ou c'est ce papier peint qui disparaît, ou c'est moi". Fin cynique - Wilde succombe d'une méningite à 46 ans et laisse derrière lui l'une des oeuvres les plus hallucinante de lucidité et cynique marquée au filigrane par ses initiales. "Sa disparition ne fut un scandale que pour lui-même" pourrait-on dire à la place de la Sagan, tous les deux mort ruinés après ne vie au-dessus de leurs moyens, elle dans un appartement à Paris ne lui appartenant pas, lui dans une hôtel dont la décoration l'incommode.

On pourrait se demander si Wilde avait réellement conscience de l’ampleur du monument littéraire qu’il avait érigé sous le titre Le portrait de Dorian Gray. Son style n’est probablement pas parfait, pas mal de purple au début, comme disent les Anglais. Mais l’histoire, elle, est immortelle et n’a pas pris une ride, à l’instar du héros du roman.

J’ai écouté Mr. Will Self à une conférence à Paris l’année dernière, non sans intérêt. Son one-man-show était au point certes, très entertaining. Toutefois, je me permets respectueusement d’être en désaccord avec lui. À mon humble avis, ce roman s’inscrit logiquement dans la tradition du romantisme noir et, comme tout roman appartenant à ce mouvement, son thème principal est celui de la déchéance. Roman immense, en effet, puisque la déchéance d’un individu est ici la projection de celle de toute une société.

De profundis

Citation :

Oscar Wilde écrivit De profundis de janvier à mars 1897, c'est-à-dire au cours des derniers mois de son incarcération à Reading. C'est le seul ouvrage qu'il rédigea dans sa prison (La ballade de la geôle de Reading est postérieure à sa libération) et son dernier ouvrage en prose. C'est sans doute aussi son chef-d’œuvre et une des plus belles lettres d'amour qui existe, où résonne toute la plainte de l'amour perdu, toute la plainte de l’amour perdu

S’il y a une oeuvre où l’objet d’une lettre prend tout son sens, c’est bien celle –ci. En effet ce long monologue adressé à son amant, dont le père est à l’origine de son incarcération, est une mise à nu, un dépouillement sans précédent de l’auteur.
Celui –ci est emprisonné pour 2 ans du fait de son homosexualité. Dans la solitude de sa cellule, c’est à son amant qu’il s’exprime en montrant une extrême sensibilité, en révélant une personnalité complexe, assez torturée.
J’ai senti, au travers de ses écrits, une relation ambiguë, faite d’amour et de haine, d’un certain commensalisme de la part du compagnon, Lord Alfred Douglas. Tout au long de ces pages j’y ai plus vu du remord, des reproches, de la douleur, du désespoir. Plus que de l’amour, j’y ai plus perçu un certain attachement.
Si le style est impeccable, très beau, fluide, avec comme de la noblesse dans l’expression, j’ai ressenti à un moment de l’ennui, voir de la lassitude, en particulier aux 2/3 du livre lorsqu’il aborde la religion et le Christ. J’ai trouvé ce passage là particulièrement abscons et repoussant.
Si pour le style, et la beauté du texte, cette lecture aura été intéressante, elle ne me laissera pour autant pas un souvenir impérissable, la trouvant probablement un peu trop dépassée, trop poussiéreuse.

En cherchant "de Profundis" j'ai trouvé un article sur Wilde, sa vie, ses malheurs, J'ai lus ses pièces de théâtre, ses contes et je suis restée éblouie pour toujours avec son roman " le Portrait de Dorian Gray"

dans le suivant post l'article

il est prévu que je ente de lire ce livre au mois d'août...je dis "je tente" car sans savoir pourquoi, j'ai peur d'un livre lent ennuyeux, et sans scénario.... bref, j'ai peur d'avoir du mal à le lire

d'abord l'une de ses fameuses citation"

I

Citation :

e]]l semble parfois que Dieu, en créant l’homme, ait quelque peu surestimé ses capacités.”

[/i]
[i] Cette phrase pourrait, à elle seule, illustrer toute l’ironie et l’irrévérence d’Oscar Wilde. Car selon sa tournure, on est en droit de se demander qui de Dieu ou de l’homme, dans l’esprit de l’auteur, aurait des capacités surestimées…

Oscar Wilde est l’auteur d’un unique roman, Le portrait de Dorian Gray, (1891), de poèmes, et d’une série de pièces de théâtre dans lesquelles il se pose, sans concession, en observateur de la haute société victorienne, puritaine et rigide, dans lesquelles il évolue.

Son esprit aiguisé et son ironie alerte, son goût de l’esthétique et du beau, ainsi que sa vie teintée de scandales, notamment son procès pour homosexualité, son intérêt pour le socialisme et l’anarchisme, en ont fait un personnage totalement décrié ou adulé.

En dépit des apparences, et même sans doute pour signifier que les apparences n’étaient rien d’autre qu’une agréable enveloppe, Oscar Wilde écrit, dans son essai, L’Ame Humaine:

Citation :

“L’homme a cru qu’il importait d’avoir, ignorant qu’il importe d’être.”

En cela, cent avant avant l’idée très en vogue, en psychologie, d’oser devenir qui l’on est, Oscar Wilde a toujours veillé à assumer ce qu’il était, sans concession à la norme.

Oscar Wilde est né le 16 Octobre 1854 à Dublin, en Irlande, cadet d’une famille de trois enfants. Sa mère, Jane Elgee, était écrivain et poète, chantre de la cause irlandaise, et son père Sir William Robert Wilde, un éminent chirurgien anobli par la Reine.

Après avoir reçu l’enseignement de professeurs particuliers à la domicile, Oscar Wilde entre en 1871 au Trinity College de Dublin, pour poursuivre ensuite des études de lettres classiques à Oxford, de 1874 à 1878. C’est là qu’il rencontre l’écrivain et critique Walter Pater (1839-1894) avec lequel il fonde le Mouvement Esthète, ou “l’art pour l’art”, qui prône la recherche du beau, sans préoccupation morale ou sociale.
Wilde se révèle un étudiant brillantissime et remporte de multiples prix et récompenses.

Après Oxford, il s’installe à Londres et écrit principalement de la poésie. Son premier recueil, Poèmes, est publié en 1881.

La même année, il entreprend une grande tournée aux Etats-Unis et au Canada, pour donner des conférences sur l’esthétisme. Il rentre en Europe en 1883 et s’installe pendant un temps à Paris.
In 1884, il épouse Constance Mary Lloyd (1858-1898), et en a deux fils, Cyril (1885-1915), qui sera tué pendant la Grande Guerre, et Vyvyan (1886-1976), qui deviendra écrivain à son tour.

In 1891, Oscar Wilde fait la rencontre de sa vie, en la personne du poète anglais Lord Alfred Douglas, surnommé “Bosie” (1870-1945), fils du neuvième marquis de Queensberry.
C’est le début d’une relation passionnée et d’une liaison ouvertement affichée.

Mais cette relation sera aussi à l’origine des poursuites judiciaires contre Oscar Wilde, et le conduira finalement à sa ruine et sa chute.

Poursuivi par la vindicte du marquis de Queensbury (“la brute”, ainsi que le dénommait Oscar), qui exécrait le style de vie de son fils et la personne d’Oscar Wilde, ce dernier est condamné, en 1895, à deux ans de travaux forcés, pour indécence et actes homosexuels.

Sa femme, Constance, s’installe en Allemagne avec ses deux fils et change leur patronyme en Holland.

En prison, Oscar Wilde se réfugie dans l’écriture, et écrit de nombreux essais, poèmes et lettres, dont celle à Alfred, “De Profundis”, publiée en 1905.

A sa libération en 1897, Oscar Wilde écrit “Ballad of Reading Gaol” (1898), poème plaidoyer sur l’injustice de l’incarcération et contre la peine de mort.

Sous le nom de Sebastian Melmoth, Oscar Wilde retourne à Paris, ruiné, et y renoue avec son premier amant, le journaliste canadien Robert Ross (1869-1918), qui sera aussi son exécuteur testamentaire. En dépit de l’aide de nombreux amis, dont André Gide, Oscar Wilde ne connaîtra plus jamais le succès de son vivant.

Il meurt d’une méningite le 30 Novembre 1900.

Il repose à Paris, au Père Lachaise.

Source le net
[i]/i]

La vie d'oscar Wilde est digne d'un classique Hollywoodien, mais son oeuvre (notamment le portrait de DG) est magnifique. Elle ma profondément marquée, pour toutes les raisons que vous avez citées ! La beautée, l'ironie, l'audace, les dialogue d'une vérité transcendante... époustouflant !

Sa vie entière est digne d'un roman, toutes ses pièces de théatre, ses contes, ses poèmes, mais c'est vrai que "le portrait de Dorian Gray" reste dans l'esprit, gravé pour toujours; je vais le relire une nouvelle fois.