Comment parler d'un livre ?

swallow a écrit:

Je lis Murakami, ainsi que tout ce qui est etranger en espagnol. Ce qui fait que je ne peux rien citer, ni indiquer de page, etc.

Dans le contexte...

Pour lire un spoiler il faut cliquer dessus. Cela permet de signaler les phrases qui parlent, par exemple, du contenu d'un bouquin. Je ne suis pas sûre d'être très claire...

pour le spoiler il est avec gras, ital, soulig spoiler

on met le texte en surbrillance et on clique sur "spoiler", c'est la même démarche que pour 'citer'

maïa a écrit:

Il y a des livres dont je ne parlerai jamais ici, parce qu'ils sont tellement "sacrés" que je pourrais vite devenir très désagréable si on y touche !
Vu mon sale caractère...
Le problème c'est qu'une fois que le truc est lancé il faut bien entendre ce que disent les autres

Arf oui !
Il faut dire que je ne sais même pas comment me l'expliquer à moi-même alors pour arriver à l'expliquer aux autres...

C'est comme une histoire d'amour !

une fois que c'est fini, on se demande ce qui nous a pris

Surtout Maïa, je t'en prie, ne parle jamais de tes livres sacrés !!!

C'est marrant ce sentiment là, je me demande si ça me fait ça

On en parle ? non. Bon, d'accord, d'accord.

Sans en discuter , où est le problème de donner quelques "sensations" en cours de lecture ?
Ca ne dévoile rien , ou si peu

Il n'est pas né celui qui me dégoûtera, par ses critiques, d'un livre que j'aime!!!

Pas plus que celui qui me forcera à lire un livre que je n'ai pas envie de lire

Echanger, d'accord, découvrir grâce aux autres, encore d'accord, parler de ce qu'on aime, encore mieux!

Comme sur GDS

Alors pourquoi avoir peur ?
Personne ici n'a envie de manipuler qui que ce soit, et les échanges sont des échanges consentis, on doit toujours s'attendre à NE PAS faire l'unanimité.

Heureusement d'ailleurs, c'est trop gris

F, préchi-précha sur le coup

fontelle a écrit:

Il n'est pas né celui qui me dégoûtera, par ses critiques, d'un livre que j'aime!!!

Bien je réfléchissais à ça cet après-midi. Je suis comme toi, je crois que l'on peut me faire douter de tout mais pas de mes amours et si on les critique, je peux les défendre mais pas plus, ils sont .. intimes ?


Pfff c'est l'heure des bêtises

je regroupe sur ce fil les différents points de vue et reactions sur lalecture commune et la façon de parler d'un livre.

dernières interventions de Fontelle et utopie attablées au bar

le débat est ouvert, le bar aussi




Si j'ai mal regroupé les messages, m'envoyer un courrier

nestor

Citation :

à votre service

Comme je vous le disais ailleurs, je crois interessant de PARLER d´un livre à brûle-pourpoint, bien avant d´en avoir terminé la lecture, et de le "dominer", bien avant de pouvoir se forger une idée générale sur le roman, l´auteur. C´est plus risqué, ( et c´est sûrement ce qui me plait) car ce que l´on fait sans recul est moins pollué par la logique, les systèmes, bref les carcans mentaux. Celà ne veut pas dire réveler, éventer. Juste des impresssions sur le vif.
Mais pour Kafka, il s´avère que par hasard, je le lis en même temps que vous, car normalement, je ne peux participer à vos lecture communes. C´est pourquoi, jusqu´ici, je n´avais pas observé la méthode que vous suivez pour echanger vos impresssions. Je ne savais pas qu´il fallait avoir lu le livre en entier.

L'essentiel, je crois, est que la lecture commune crée des envies de partager...
Alors, pendant ou après ce n'est pas très grave, à condition de ne rien dire qui puisse gâcher le plaisir des autres en révélant des éléments qu'on doit découvrir soi-même au fur et à mesure.
Evidemment, si on choisit un polar et que quelqu'un vient nous dire qui est l'assassin , on lui coupe la tête

swallow a écrit:

je crois interessant de PARLER d´un livre à brûle-pourpoint, bien avant d´en avoir terminé la lecture, et de le "dominer", bien avant de pouvoir se forger une idée générale sur le roman, l´auteur. C´est plus risqué, ( et c´est sûrement ce qui me plait) [...]. Juste des impressions sur le vif.

Pourquoi pas, ca m'arrive aussi la solution de Seughu est bonne : tu indiques en clair le chapitre que tu viens de terminer, et tu mets tes commentaires en spoiler sur le fil lecture commune. Lira qui veut.

Quand on aura fini la lecture, Nestor pourra regrouper tes remarques "en chantier" (belle traduction de "work in progress") sur le fil de l'auteur, et on verra alors, si tu en es d'accord, ton parcours. Ce sera l'histoire d'une lecture :sunny:

Pour un roman policier, un tel parcours - qui ne devoilerait rien à des compagnons de lecture par le système du "spoiler", serait très interessante pour un auteur, il verrait ainsi, étape par étape, comment il a reussi ou échoué à mener son lecteur en bateau

swallow a écrit:

je crois interessant de PARLER d´un livre à brûle-pourpoint, bien avant d´en avoir terminé la lecture, et de le "dominer", bien avant de pouvoir se forger une idée générale sur le roman, l´auteur. C´est plus risqué, ( et c´est sûrement ce qui me plait) [...]. Juste des impressions sur le vif.

Je trouve ça intéressant, un peu comme si on regardait un film ensemble (quoi je ne parle pas pendant un film mais après à chaud), c'est aussi une idée que j'aime bien dans le sens du partage mais sur le moment, nos réflexions, questionnements avant la réflexion et le recul.
Cela rendrait la lecture plus vivante.

Un peu comme on peut en parler chez soi pendant la lecture, pour ceux qui le font. Le spoiler est une solution.

Parler d'un livre sur un forum, ce n'est pas toujours évident dans le sens de partager, d'échanger.

Il faut que l'autre l'ait lu récemment

Exemple : on parle d'un livre mais pas d'échange, soit personne ne le lit, soit c'est une lecture ancienne (et là bien cela dépend de la mémoire de chacun), alors on pose son commentaire dans l'espoir qu'un lecteur passe ...

Heureusement, il arrive que l'on ait les mêmes lectures à peu près dans la même période.

Sinon cela ressemble à un blog, le blog je trouve ça intéressant pour mémoriser ce que l'on a lu et pour espérer qu'un autre lecteur partagera nos goûts.
L'avantage que je vois d'un forum, c'est plein de petits blogs réunis donc plus de chances de partage.

swallow a écrit:

Mais pour Kafka, il s´avère que par hasard, je le lis en même temps que vous, car normalement, je ne peux participer à vos lecture communes.

Je ne sais pas exactement pourquoi mais si c'est le fait de te procurer un livre, je veux bien te l'adresser si je l'ai.

J'imagine que tu pourrais te le procurer par les sites mais c'est peut-être autre chose. Tu me dis

Sur un forum il est rare qu'un auteur demeure orphelin, la prentèle finit toujours par arriver

bref ! parler d'un livre c'est à la fois donner envie de le lire sans trop en dire, et en dire assez pour qu'après la lecture on ait envie de confronter les points de vue

Fontelle et Maia font intervenir des éléments affectifs : devant celui qui ne l'a pas compris comme nous, on peut jouer les justiciers (manière forte) ou essayer de le convertir (séduction et diplomatie).

En fait, en exposant son point de vue, il nous arrive aussi de modifier notre propre jugement ou d'être ébranlé par les arguments de l'autre, non ?

rotko a écrit:

En fait, en exposant son point de vue, il nous arrive aussi de modifier notre propre jugement ou d'être ébranlé par les arguments de l'autre, non ?

Et oui, c'est ça qui me passionne, j'ai l'air toujours de douter et on me l'a souvent reproché, question de tempérament mais ce que j'aime bien c'est que ça laisse la porte ouverte pour que l'autre m'apporte quelque chose, bon cela a ses travers aussi.

Est-ce pour cela que certains n'aiment pas qu'on dise du mal de ce qu'ils aiment ? la peur d'être ébranlé ? de douter ? de ne plus aimer en quelque sorte ?
Il y a certainement d'autres motivations ...

Puisque je ne peux plus me déconnecter, je m'installe au bar.
Garçon (eh oui, là, on ne dit pas Fille, ni Pintade !) un grand crème, please
Je ne sais pas dans quelle rubrique mettre la question que je veux poser à Joce22, alors je le fais ici, autour d'un verre... non, d'une tasse :
Tu as dit que tu étais journaliste et critique littéraire. Sans bien sûr porter atteinte à ton anonymat, je voudrais savoir s'il est possible aujourd'hui de vraiment démolir un livre qu'on n'a pas aimé ou si la consigne est d'encenser ou de ne rien dire, voire de dire du bien de ce qu'au fond on trouve mauvais ? Avez-vous une vraie liberté ?
Parce que - mais j'ai peut-être la dent trop dure - je suis étonnée par le concert de louanges que je lis un peu partout sur tout et n'importe quoi et par l'infime minorité de critiques négatives...

maïa a écrit:

Puisque je ne peux plus me déconnecter, je m'installe au bar.
Garçon (eh oui, là, on ne dit pas Fille, ni Pintade !) un grand crème, please
Je ne sais pas dans quelle rubrique mettre la question que je veux poser à Joce22, alors je le fais ici, autour d'un verre... non, d'une tasse :
Tu as dit que tu étais journaliste et critique littéraire. Sans bien sûr porter atteinte à ton anonymat, je voudrais savoir s'il est possible aujourd'hui de vraiment démolir un livre qu'on n'a pas aimé ou si la consigne est d'encenser ou de ne rien dire, voire de dire du bien de ce qu'au fond on trouve mauvais ? Avez-vous une vraie liberté ?
Parce que - mais j'ai peut-être la dent trop dure - je suis étonnée par le concert de louanges que je lis un peu partout sur tout et n'importe quoi et par l'infime minorité de critiques négatives...

Autour d'un verre pour moi
Je suis un peu coincée pour te répondre, voici pourquoi : dans l'un des magazines je n'écris que sur mes coups de coeur (donc forcément, je ne parle que des bouquins que j'aime) la seule contrainte est que ce soit des formats de poche (moins de 10 euros), dans l'autre c'est un mag d'enseigne, donc si je peux me permettre quelques réserves le ton est toujours positif. Cas extrême, j'ai refusé de faire un papier sur un bouquin de Sevran (il était particulièrement insultant sur les Africains), du coup personne n'a parlé du bouquin dans le mag. Mais sinon, c'est plus de l'autocensure qu'une consigne directe, je pense.
Tu sais la liberté est toute relative quand tu as besoin de bosser pour bouffer, ce qui est quand même le cas de la majorité des pigistes. Pour les "grands" journalistes, oui je pense qu'il y a des retours d'ascenseur, d'autant que la plupart publient eux-mêmes...
Ne sois pas déçue, de toute façon si un bouquin est vraiment bon, les lecteurs ne passeront pas à côté même s'il est ignoré par la presse.

Je ne lis jamais les critiques de presse quand je décide d'acheter un livre pour mon plaisir...

maïa a écrit:

Parce que - mais j'ai peut-être la dent trop dure - je suis étonnée par le concert de louanges que je lis un peu partout sur tout et n'importe quoi et par l'infime minorité de critiques négatives...

A peu de choses près, sur tout et n'importe quoi - et donc pas seulement les livres. Ou alors c'est le contraire, on critique quelque chose unitéralement... Le consensus règne (la preuve, je suis d'accord avec toi).

Citation :

A peu de choses près, sur tout et n'importe quoi - et donc pas seulement les livres

Je suis aussi d'accord avec le tout... C'est peut-être un consensus mais il est trop microscopique pour s'épanouir et rayonner

les critiques négatives - ou assorties de réserves explicites, même argumentées, ne sont pas toujours bien reçues sur les forums .

Quant aux blogs, je parle d'une manière générale, émettre un avis réservé est délicat, sauf si on connaît bien le blogueur ou la blogueuse .

Sinon, c'est ressenti comme une declaration de guerre !

Je trouve de nombreux blogs d'une grande complaisance.

Merci de ta réponse, Joce22

En fait, mais il est vrai que je m'exprime ici sans enjeu et en toute liberté (pourvu que ça dure ), je n'ai aucun scrupule à dire franchement et en toute bonne foi que je n'aime pas un livre, faisant mienne la phrase de Figaro : "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur" !
Ceci dit (bizarre bizarre) je remarque que j'ai plus de "lectures" quand je démolis un livre que quand je dis du bien d'un autre, comme le Diane Meur !

Utopie a écrit:

Est-ce pour cela que certains n'aiment pas qu'on dise du mal de ce qu'ils aiment ? la peur d'être ébranlé ? de douter ? de ne plus aimer en quelque sorte ?

Quoique l'on dise de kafka (puisque que c'est ce qui a démarré la discussion) ça ne m'empechera de l'aimer.
Mais j'ai l'impression que la vision que j'ai de ce livre est un peu comme un rêve, bien que profondement ancrée. J'ai simplement peur de ne plus réussir à la retrouver ou alors qu'elle se modifie même légèrement. Ce n'est pas tellement à propos du contenu ou de qu'implique ce livre mais tout simplement de l'atmosphère générale - d'une image globale presque flou. Bref de ce qu'il est impossible d'exprimer avec des mots - en tout cas, moi je n'y arrive pas. Est-ce que j'ai enfin réussi à m'exprimer ?

Je parle plus facilement d'un livre qui m'a plu ... si pas j'argumente,

mais je ne "descends" pas le livre

Je ne donne pas trop d"éléments qui introduiraient trop de négatif (ou de positif)dans la vision que pourrait s'en faire un lecteur, afin de lui laisser l'espace pour sa propre lecture avenir.

je fais un résumé de l'histoire, je plante les personnages essentiellement, et donne mon point de vue, que j'essaie dêtre mesuré
Hum j'essaye

(Si je dois parler de livres pour les jeunes enfants , je parle uniquement de ceux qui me semblent bons pour eux, bien écrits, avec une belle histoire, selon mon petit point de vue )

sinon j'aurais tendance,, comme MOON si un livre "m'emballe " :(comme pour la musique et l'art en général ..) quoiqu'on en dise : je suis mon instinct ....et si j'aime .... tant pis si d'autres en parlent négativement :

Je suis par contre sensible à la façon dont les personnes parlent d'un bouquin avec leur affectif et leur propre sensibilité
trop de cérébral me fait fuir

hum ....je suis hors sujet ?