Gerard de Nerval

Sans être du tout spécialiste de Nerval, je note toutefois dans la petite biographie de Jean Richer que la version du "meurtre par des escarpes" avait été envisagée "bien que l'enquête de police eût conclu formellement au suicide". Il y est ajouté qu'une polémique s'en était ensuivie entre deux journaux littéraires, "Le Sans le sou" et "La fronde". Je n'ai pas encore mis la main sur ces feuilles ni sur l'article de Jean Richer paru à ce sujet dans le "Bulletin du Bibliophile" d'octobre 1949.


Y-a-t-il des sources fiables à consulter aujourd'hui sur le sujet ?

Fiable est la biographie de référence rédigée par Claude Pichois et Michel Brix : Gérard de Nerval (Fayard, 1995). Je ne l'ai pas encore lue, mais j'ai cherché pour toi

Citation :

On ne sait exactement qui dans l'aube de l'hiver découvrit le pendu : la tenancière du bouge, un chiffonnier ou un garçon laitier.
[...]
Objectivement, personne ne peut mettre en doute le suicide

Dans cette même page (p. 367), les deux auteurs parlent des "escarpes" que tu signales, sans donner d'importance réelle à cette hypothèse.

Corinne Bayle, dans Gérard de Nerval. L'Inconsolé (Aden, 2008), retient elle aussi la thèse du suicide, et détaille ce qu'on a retrouvé sur Gérard (habits, contenu des poches...). Tout comme Pichois et Brix, elle dit que les véritables assassins de Nerval furent de ses "amis", Janin et Dumas en tête (à cause de leurs articles sur sa folie).

Prince d'Aquitaine a écrit:

Fiable est la biographie de référence rédigée par Claude Pichois et Michel Brix : Gérard de Nerval (Fayard, 1995). Je ne l'ai pas encore lue, mais j'ai cherché pour toi

Citation :

On ne sait exactement qui dans l'aube de l'hiver découvrit le pendu : la tenancière du bouge, un chiffonnier ou un garçon laitier.
[...]
Objectivement, personne ne peut mettre en doute le suicide

Dans cette même page (p. 367), les deux auteurs parlent des "escarpes" que tu signales, sans donner d'importance réelle à cette hypothèse.

Corinne Bayle, dans Gérard de Nerval. L'Inconsolé (Aden, 2008), retient elle aussi la thèse du suicide, et détaille ce qu'on a retrouvé sur Gérard (habits, contenu des poches...). Tout comme Pichois et Brix, elle dit que les véritables assassins de Nerval furent de ses "amis", Janin et Dumas en tête (à cause de leurs articles sur sa folie).

Merci pour la recherche.

Je ne vois pas comment il peut être affirmé par un biographe qu'objectivement on ne peut mettre en doute le suicide, tout en affirmant qu'on ne sait pas qui a découvert le pendu et que le rapport de police a disparu. Tout au plus, me semble-t-il, pourrait-on dire que rien ne vient infirmer la thèse du suicide. Ce qui est singulièrement différent.

En posant la question : " Gérard de Nerval a-t-il été assassiné ?" au Professeur "Google", il m'a donné plusieurs réponse dont celle-ci :

"Le 26 janvier 1855, à 7h30 du matin, le poète est découvert pendu rue de la Vieille lanterne (rue disparue, pour ceux qui connaissent Paris elle était située à l' emplacement de l'actuel Théâtre de la Ville, place du Chatelet, 1er arrdt)

D' après l' ouvrier peintre qui le découvre une de ses mains remue encore mais il ne sera dependu qu'une heure après , en attente d'un commissaire de police.

Il est emporté au poste de police du quartier puis à la morgue. Il est possible qu'une autopsie fut pratiquée mais je ne suis pas au courant. La police clos son enquête en concluant au suicide.

Des amis de Nerval mettent en doute les conclusions de la police qui selon eux a baclé l' enquête, d'autres croient au suicide (le grand photographe Nadar par exemple). Il est à préciser que le poète était atteint d'un d'un dérèglement mental très important dans les dernières années de sa vie.

Actuellement, le plus grand collectionneur nervalien, Eric Buffeteau, qui avait organisé une importante exposition sur Nerval à la Bibliothèque historique de la ville de Paris en 1996 prépare un livre sur le poète où il prouvera que ce dernier a été assassiné. Ce livre est en écriture depuis plus de vingt ans et sera la plus importante biographie jamais consacrée à Nerval.

Je tiens ces renseignements de Bernard Vassor, un des responsables du site " Autour du Père Tanguy " (très sérieux), bibliophile et historien.

M. Vassor n'a pas pu me communiquer une date approximative sur la parution du livre d'Eric Buffeteau."


Je ne suis donc pas seul a avoir entendu parler de cette thèse d'Eric Buffetaud.

Trouvé aussi cet article intéressant sur ce lien :

http://blog.francetv.fr/laporteouverte/index.php/2011/01/24/237985-lavant-dernier-jour-de-la-vie-de-gerard-de-nerval

L'article rapporté sur ce lien a été publié dans le n° 46 du FIGARO du 11 février 1855 - page 2 ( Vérifié par moi sur Gallica")