Forum littérature, roman, polar, poésie, théâtre, BD, SF, auteurs et livres du monde entier sur le forum littéraire et tous les arts, cinéma, peinture ...
Une table conviviale pour parler des livres, des spectacles, et goûter aux plaisirs des mots. |
| | Ernest Miller Hemingway | |
|
+20ashjibe Nestor Natalia Razorbill pendantce Clertie Dindon Drella zephyr leutchi marxou Mounia cleo cafeine Harelde thiazik zlaag schlass Provence rotko 24 participants | |
Auteur | Message |
---|
Graciak habitué(e)
Nombre de messages : 25 Date d'inscription : 11/06/2013
| Sujet: Re: Ernest Miller Hemingway Ven 13 Sep 2013, 22:52 | |
| J'ai fini hier Le vieil homme et la mer. J'avoue que je ne sais pas quoi en penser. C'est le premier Hemingway que je lis(je vais songer à Qui Sonne le glas, vu la manière dont tu en as parlé, Rotko). Pendant la majeure partie du roman, je suis resté plutôt dubitatif. Sans doute à cause de la langue, qui est loin de m'avoir fasciné malgré de belles lignes lorsqu'il s'agissait d'évoquer la mer et les lumières de la havane. Peut-être une question de traduction. La relation Vieux-gosse m'a plu, mais elle m'a tout de même laissé sur ma faim, insuffisamment développée.
Et là, Santiago réussi enfin à attraper le poisson. Il rentre et...le cadavre du marlin se fait dévorer petit à petit par les requins, malgré les efforts désespéré du vieux. J'ai trouvé ça, pour le coup, assez superbe. Déjà, parce que narrativement, c'est quand même très bien joué :Si je m'attendais à ça... Mais ce qui m'a surtout plu, c'est le renversement de perspective. J'ai peut-être un peu surinterprété, pour le coup, mais si c'est une parabole c'est comme ça que je l'ai comprise. J'ai vu d'abord, au fil de la lecture, le roman comme une éloge à la persévérance et au courage humain :Le vieux n'a rien attrapé depuis 84 jours mais prend tout de même la mer, il ferre son poisson et ne le lâche pas durant 3jours et deux nuits, méthodiquement, envers et contre la fatigue. Il réussi finalement à le tuer et à l'attacher à sa barque. On à l'impression qu'Hemingway veut nous dire :Regardez, la persévérance paie.
Et puis, il y à ce renversement final avec les requins qui se partagent le cadavre. L'homme rattrapé par la nature. Hemingway nous rappelle le peu de prise que l'on à sur notre destin. Je vois ça comme une certaine raillerie de cette persévérance qu'il paraissait loué de prime abord, un message adressé à l'homme :Tu vois, quoi qu'il se passe, quels que soient tes efforts, ce n'est pas toi qui fera la décision, à la fin.
Ou alors, peut-être que je me trompe ? Il faudrait que je relise la fin, mais on peut aussi, je suppose, envisager le message(si tant est qu'il y ait réellement un message dans cet oeuvre et que je ne la surinterprète pas...) du roman comme proche de ce que nous dit Camus dans le Mythe de Sysiphe, ou de la tirade finale de Cyrano de Bergerac :Ce qui importe, c'est de se battre, de toutes ses forces, qu'importe si le combat est perdu d'avance.
Qu'en pensez vous ? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Ernest Miller Hemingway Sam 14 Sep 2013, 05:24 | |
| pas tenté de relire le vieil homme et la mer ... | |
| | | Clertie pilier
Nombre de messages : 404 Age : 32 Date d'inscription : 11/08/2011
| Sujet: Re: Ernest Miller Hemingway Sam 14 Sep 2013, 07:17 | |
| - Graciak a écrit:
Ou alors, peut-être que je me trompe ? Il faudrait que je relise la fin, mais on peut aussi, je suppose, envisager le message(si tant est qu'il y ait réellement un message dans cet oeuvre et que je ne la surinterprète pas...) du roman comme proche de ce que nous dit Camus dans le Mythe de Sysiphe, ou de la tirade finale de Cyrano de Bergerac :Ce qui importe, c'est de se battre, de toutes ses forces, qu'importe si le combat est perdu d'avance.
Qu'en pensez vous ? La lutte même quand la cause est perdue, c'est ce qui fait la "grandeur" d'un héros ! Puisque tu parles de Cyrano : - Citation :
- Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
Non, non c'est bien plus beau lorsque c'est inutile. ça participe du romanesque, voire du "sublime". Y a un côté tragédie dans Le vieil homme et la mer, je trouve : on a presque une unité de lieu, on a l'unité d'action. Pas d'unité de temps, mais avec la fatigue, l'urgence de rentrer, la dimension du temps est omniprésente et angoissante, c'est une machine infernale. Pour la langue, je crois (sans en être certaine) que la simplicité est voulue. ça donne un côté parabole. Après, je l'ai lu en français comme toi Graciak. Il faudrait jeter un coup d'oeil à la VO pour être sûr. Merci en tout cas pour ton commentaire | |
| | | Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: Ernest Miller Hemingway Sam 14 Sep 2013, 08:17 | |
| Clertie et Graciak, vous me rappelez un beau souvenir ! j'ai lu le vieil homme et la mer à 17 ans, j'ai lu très tôt et beaucoup. Des livres que je n'ai pas toujours compris par manque de maturité. Quand je l'ai relu beaucoup plus tard, j'ai été fascinée ! j'apprécie beaucoup vos deux analyses et.... qu'importe si le combat est perdu d'avance. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Ernest Miller Hemingway | |
| |
| | | | Ernest Miller Hemingway | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|