Vos livres et vous !

Moi aussi, mais pourquoi alors réagir en mettant le doigt sur les défauts des concurrents, plutôt que de mettre en valeur ses propres qualités ? Nous n'avons pas l'intégralité du texte ici, bien sûr.

le voici commerce culturel et commerce de la culture.
tu pourras nous donner tes impressions.

Je pense que les vrais libraires attireront la clientèle par des animations avec des auteurs et des thèmes. Ils peuvent aussi s'exprimer sur des forums comme ici, notamment sur ce sujet !

Je suis très partagée.

Comme Maïa, je trouverai ça désolant qu'il n'y ait plus de petites librairies. Je suis vraiment engagée et pour les commerces de proximité, pour diverses raisons, ne serait ce que le tissu social.

Mais... un petit mais...

Maintenant, mon expérience personnelle, j'ai découvert beaucoup d'auteurs dans les grandes surfaces culturelles, les livres que je ne garde pas sont pour beaucoup des livres conseillés dans des petites librairies.

Cela dépend des goûts, j'aime les auteurs discrets (phrase que j'aime, piquée à Swallow), je suis très méfiante du côté commerçant qui pour vivre doit bien vendre et vendre aussi les nouveautés.
Les petites librairies ont en plus un choix en fonction du lieu où elles sont implantées.

Les meilleures que j'ai pu trouvées sont les spécialisées, une pour le théâtre "Le coupe papier" à Paris, spécialisée avec des personnes très compétentes.

Sincèrement, j'ai eu de meilleurs conseils à la Fnac, les vendeurs ou étudiants étaient à l'époque engagés selon leurs études. Je me souviens dans le rayon psychologie, avoir eu des échanges avec des vendeurs totalement concernés par le sujet.

De bons conseils aussi par les libraires d'occasions (hormis les bouquinistes sur les quais de Seine ...), souvent des passionnés qui sortent le livre ou l'auteur peu connu ou oublié, enfin les perles.

Je ne vois pas l'intérêt culturel à conseiller un livre qui vient de sortir, on peut dire je l'ai lu, c'est très bien, oui ... mais moi ça me met le doute et je préfère suivre mon intuition et ce qui vient de sortir on le voit au premier plan.
Et puis, j'aime pas qu'on me saute dessus quand j'arrive dans un petit magasin, pas toujours évident de fouiller.

Il n'y a pratiquement plus de disquaire, c'est dommage, en plus ça renforce peut être l'achat en grande surface, j'ai souvent acheté musiques et livres ensemble.
Je parle uniquement grande surface culturelle, jamais je ne vais voir dans les supermarchés, ces rayons. La musique et la lecture oui mais pas les carottes et les livres, je ne suis pas dans la même disposition

Ce qui me plaît et m'attire, ce sont les gens qui ouvrent des "librairies" soit associatives et qui proposent autres choses, là souvent les conseils sont passionnants.

Seuguh a écrit:

Moi aussi, mais pourquoi alors réagir en mettant le doigt sur les défauts des concurrents, plutôt que de mettre en valeur ses propres qualités ?

Je me pose toujours la question... c'est comme ça pour tout même dans la sphère privée ! Je me demande parfois si c'est une réaction humaine ou française...
Je trouve les français toujours dans la critique, mais c'est peut-être partout pareil.

Citation :

Ce qui me plaît et m'attire, ce sont les gens qui ouvrent des "librairies" soit associatives et qui proposent autres choses, là souvent les conseils sont passionnants

Ils ont certainement la foi !

Quant aux aigreurs que les libraires peuvent avoir, en parlant des sites marchands en ligne, s'ils voient leur boutique péricliter...

Les petits épiciers ont dû fermer boutique dans beaucoup d'endroits, et je connais même des villages sans boulangers ni épiciers !

Je ne suis plus sure que le consommateur puisse avoir un pouvoir pour tout. Il a bien sur une action mais réduite à ses possibilités. Il faudrait que cela vienne de plus haut et ça... on n'y va pas du tout.

Pour le consommateur, je pense aux vêtements par exemple, ne pas acheter ce qui est fabriqué en asie pour des raisons d'éthiques par exemple, ouvriers surexploités, pire lorsque ce sont des enfants. Mais le consommateur n'a pas toujours la possibilité de se vêtir avec des fabriquants de proximité, France voire européenne.

Le problème se posera comme à chaque rentrée, privilégier la librairie, pas évident du tout.

Les petits commercants ont de véritables problèmes mais tout ne vient peut-être pas des grandes surfaces (elles profitent de failles, comportement, là on a une action mais le porte monnaie ?)

Les salaires sont de plus en plus bas, mais plutôt que s'unir, chacun joue dans sa corporation.

On trouve le même problème pour l'écologie, le bio quoique là il y a de plus en plus de possibilités.

rotko a écrit:

libraires et éditeurs sonnent la charge contre Amazon, fnac.com ou Alapage

Je me posais la question pourquoi les éditeurs ?

Utopie

Citation :

Je me posais la question pourquoi les éditeurs ?

L'enquête pourrait être confiée à notre agent special dans le Ve :
Moon alias M007n

Est ce que Amazon, A lapage et autres réclameraient des rabais vu qu'ils commandent en grandes quantités ? systeme bien connu des grandes surfaces avec les producteurs agricoles ?

rotko a écrit:

L'enquête pourrait être confiée à notre agent special dans le Ve :
Moon alias M007n

J'ai quelques contacts avec des éditeurs, je peux toujours poser la question.

rotko a écrit:

le voici commerce culturel et commerce de la culture.
tu pourras nous donner tes impressions.

Effectivement leurs arguments ne sont pas que négatifs :

Citation :

Pour reprendre une image déjà employée, les librairies de ville créent le son, les librairies en ligne au mieux l'amplifient.

Citation :

Encore faut-il que leur contenu [aux livres] soit estimé et commenté. La lecture d'un livre, son appréciation, sa mise en avant, sa recommandation, sa disponibilité en magasin à long terme, l'organisation de rencontres avec son auteur, de lectures ou de débats à son sujet, sont du commerce culturel

Ceci dit, et sans vouloir leur jeter la pierre, mes choix ne sont jamais dictés par les pancartes "notre coup de coeur", et je demande très rarement conseil.

Les études, les médias, l'entourage, le net (les forums par ex ) fournissent un tas de conseils extra-éditoriaux (c'est aussi du "commerce" culturel, mais au sens premier du terme) qui feront que le lecteur n'est pas tributaire du seul libraire. Je suis contre la vente en ligne et l'automatisation, cela supprime des emplois (mais j'ai la chance d'habiter dans une ville évidemment), mais qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y a qu'un unique dépositaire de la littérature.

maïa a écrit:

Et franchement, vous je ne sais pas, mais moi l'idée que bientôt disparaîtront de nos centre-villes ces librairies où l'on se pose, où l'on prend son temps pour feuilleter, "toucher" les livres, où l'on reçoit souvent des conseils avisés, où l'on se rencontre en chair et en os entre lecteurs géographiquement proches, cette idée donc, me consterne...

Là, je dois dire que maïa soulève un beau lièvre (je pique l'expression à rotko). Les signataires du texte auraient dû te consulter

Il m'arrive de rester une heure et demie dans une librairie, pour feuilleter, toucher, choisir à mon aise...

Et quand j'étais enfant, j'allais lire dans la librairie de M. Babylone (qui n'existent ni l'un ni l'autre malheureusement plus) de la galerie commerciale pendant que ma mère faisait les courses dans la grande surface.

Le petit sorcier séme la pagaille !

Les grandes surfaces utilisent la sortie du livre Harry potter comme produit d'appel, ce qui fait la nique au petits libraires.

Citation :

l'américain Wal-Mart et sa filiale britannique de supermarchés Asda proposent le dernier tome d'Harry Potter jusqu'à - 55 % de son prix initial. Les Américains vont donc l'acheter à 17,50 dollars au lieu de 35 dollars ! En Grande-Bretagne, Asda a fixé son prix à 8,87 livres contre un prix éditeur de 17,99 livres (26,60 euros).

La version française est programmée pour le 26 octobre.

Selon mes sources et des versions pirates sur le net, Harry Potter ne meurt pas.

OUF !

Ouf... on a eu chaud, imaginez les émeutes dans les villes et les campagnes

Et puis on ne tue pas la poule aux oeufs d'or ... en cas de besoin, Harry Potter deviendra papa, prof, grand père

Seuguh a écrit:

Les études, les médias, l'entourage, le net (les forums par ex ) fournissent un tas de conseils extra-éditoriaux (c'est aussi du "commerce" culturel, mais au sens premier du terme) qui feront que le lecteur n'est pas tributaire du seul libraire.

On peut appeler cela de l'information culturelle ?

En tout cas, c'est inévitable avec le net et c'est tant mieux, le lecteur/consommateur* peut répandre la bonne nouvelle ou la mauvaise.
Bien sur, je ne parle pas de rumeur mais bien d'information, en recroisant les avis de certains sites selon nos goûts.

* pas seulement pour les livres, j'aime bien ce côté là du net