La séduction, toute une histoire.

Oui et non, regarde la marquise de Merteuil, elle séduisait pour le sport, et c'était par son esprit qu'elle charmait...

Ne l'ayant jamais rencontrée, je ne peux dire...

Mais sans faire semblant d'avoir de l'esprit, tu peux mettre ton intelligence/culture/humour toussatoussa en pratique pour compléter ton tableau de chasse... tu vois ce que jveux dire?

Je n'aime pas l'image du tableau de chasse, j'ai eu beaucoup de compagnes certes (pas en même temps, hein) mais j'ai toujours été sincère en ce que je suis, je ne cherche pas à plaire. L'attraction se fait sans artifice, sans calcul... Dans le cas contraire, c'est de la manipulation...

En fait, en mon esprit, la sincérité compte beaucoup et la notion de séduction reste ambiguë... Pouvant être connotée positivement ou négativement.

Si la séduction est la mise en avant de ce qui est naturel chez nous parce qu'on a des sentiments pour l'autre et qu'on ressent les atomes qui nous rapprochent, elle est un hymne à l'amour et en cela, elle est belle.

Par contre, si elle repose sur des mises en situation étrangères au demeurant à ce que nous sommes, elle se base sur ce qui est faux et est alors manipulatrice et dangereuse.


Toutefois, dans le domaine de l'esprit, il est facile de reconnaître ce qui est naturel de ce qui ne l'est pas... On est alors certain de la sincérité des sentiments d'autrui.

Merwyn a écrit:

Ne l'ayant jamais rencontrée, je ne peux dire...

Si on m'avait dit que je parlerais concept relations humaines un jour férié... Merwyn, j'ai envie de te répondre que ta conception des relations humaines sont très nobles, mais à mon sens très naïve. Les relations humaines ne sont jamais le fait du hasard et ne sont jamais dénuées d'arrière pensées. Pour résumer, jpourrais te citer Kant et les relations de pouvoir entre humains, mais faut pas abuser, ca reste lundi de Pentecôte.

Et puis Kant y'en a marre, y'a Kierkegaard...

"Exister, si on ne prend pas ce terme en un sens banal, ne peut se faire sans passion."

MmeBovary a écrit:

Je suis ce qu'on pourrait appeler l'alter ego du Dom Juan, et par conséquent j'use et abuse de la séduction dans mes rapports sociaux... pourquoi ? vous avez déjà pratiqué la chasse ? Et bien la séduction s'y apparente. Le repèrage de la proie, un choix où 10 000 critères entre en jeu, l'approche qui doit être discrète et subtile, les techniques de charme, un peu comme un charmeur de serpent, la maîtrise de tous les codes d'interactions homme/femme, un moment où tous les gestes et les paroles comptent... un réel défi pour la rhétorique. Tout ca pour au final pouvoir se retourner et regarder avec fierté un tableau de chasse dont Van Pelt serait jaloux.
Certes on peut s'amuser à psychanalyser le séducteur/la séductrice, et souvent on y trouvera un enfant terrifié. Mais il existe des esthètes.

hmmm tout pareil...
avec évidemment plus ou moins de succès mais c'est ça que j'aimais dans la séduction (la drague?).
savoir se placer au bon endroit pour se faire remarquer (donc regard, posture...), écouter l'autre avant de s'avancer et réussir à devenir l'interlocuteur de la personne que l'on a envie de séduire. trouver les phrases et les mots qui garderons son attention, parler avec tout le monde mais lui laisser une place particulière dans les phrases importantes. en gros ne pas être lourd et ne pas s'interesser qu'à elle.
après on brode en fonction de ce que l'on veut faire en fin de soirée.
2ème partie du plan, un dernier verre à la maison?

oui Luca je sais que c'est différent mais dans la séduction il y a une part de drague et dans la drague une part de séduction.

besta a écrit:

oui Luca je sais que c'est différent mais dans la séduction il y a une part de drague et dans la drague une part de séduction.

Je trouve quand même mon argumentation en béton armé !

Luca a écrit:

Et que si on se place uniquement sur le plan du sexe, ben, un homme qui vous saute dessus sans préliminaire en vous susurrant des mots crus, ça peut être carrément craquant.

autre débat que la façon de s'éclater au pieu!

je ne vois pas quel argument Luca, je ne le trouve pas..
mais je dirais que je suis quand même d'accord avec moi même.

Luca a écrit:

je ne vois pas quel argument Luca, je ne le trouve pas..

C'est ce que je disais !

Tu es donc adepte du... pieu. Sadique !

Luca a écrit:

Tu es donc adepte du... pieu. Sadique !

joueur

La lupa(/ La louve de Calabre) de Giovanni Verga met en scène une des premières vraies séductrices de la littérature italienne.

Gna Pina, surnommée la lupa, rend littéralement fou tous les hommes de son village. Même le père Angiolino, pourtant décrit comme "un vrai serviteur de Dieu" a succombé à la belle, désormais interdite de pénétrer dans les églises des environs. Elle est ostracisée par tous car réputée pour être une femme maléfique, l'alliée du Diable. Dans cet univers très catholique, conservateur et peu éduqué qu'est le Sud de l'Italie à l'époque, elle est une menace qu'il faut contenir. Elle devient également l'objet de toutes les superstitions et de tous les mythes.

Malgré ce traitement somme toute assez traditionnel réservé à la séductrice, Pina affiche une modernité frappante. Elle a élevé seule sa fille, travaille dans les champs, ne craint pas de se mesurer aux autres et surtout aux hommes. De plus, elle ne correspond pas du tout au prototype de la beauté incendiaire et manipulatrice. Physiquement, elle est une femme d'age mûr qui n'utilise pas réellement ses atouts. Elle ''ensorcelle" ses victimes davantage grâce à son aura, elle dégage en effet quelque chose de foncièrement sexuel, elle a un charme animal, d'où son surnom.

Elle tombe très amoureuse d'un prétendant de sa fille (qui est tout son contraire, timide et discrète). Nanni, le beau soupirant épouse la fille mais finit par céder à la belle-mère. Dépitée, l'épouse trahie va dénoncer sa mère, qui n'a eu de cesse de gâcher sa vie. Nanni admet ses écarts et supplie même le juge de l'enfermer en prison, seule manière, pense-t-il d'échapper à la louve.

Mais le pauvre soldat est libéré et retombe dans les filets de l'héroïne. Pour se défaire de cette tentation "tout droit sortie des feux de l'enfer" dit-il, il commet un crime encore plus atroce: il la tue sauvagement pour se sentir parfaitement libre.

On retrouve le thème de la séduction diabolisé par une morale religieuse forte. La sexualité doit être contenue et les femmes "maîtrisées". Verga, père du vérisme, ne doit pas être considéré comme un méchant misogyne pour autant. Conformément à l'esthétique de son courant, il ne s'attache qu'à dépeindre les réalités sociales de son temps, sans blâmer ni approuver.

Il parvient parfaitement d'un point de vue stylistique à présenter l'ardeur de la passion grâce notamment à un style extrêmement concis, rapide et intense, nourri par de nombreuses ellipses. Il ne s'attache pas non plus à dépeindre la vie intérieure des personnages, l'accent est mis uniquement sur les sens. Les hommes sont alors réduits à des corps dont la force (ou la faiblesse) est symbolisée par la chaleur du Sud.

Enfin, bien qu'il la fasse tuer, Verga prend soin de donner le dernier mot à la femme qui clôt de manière très belle la nouvelle.

Je ne pouvais pas ouvrir ce fil sans y intégrer les deux grandes séductrices du siècle dernier.

Je propose deux grands moments de séduction au cinéma.

Dans cette vidéo, où Gilda se laisser aller à une chanson incendiaire, le passage commençant à 1min13 a été considéré comme les 5 secondes les plus érotiques de l'histoire du cinéma!



Ici, nous avons droit à un jeu de séduction sur le mode enfantin, faussement ingénu, et terriblement espiègle.



Faîtes vos choix...La blonde ou la rousse?

Aglaé a écrit:

Dans cette vidéo, où Gilda se laisser aller à une chanson incendiaire, le passage commençant à 1min13 a été considéré comme les 5 secondes les plus érotiques de l'histoire du cinéma!

Torride : le comble de l'érotisme !

Luca a écrit:

Aglaé a écrit:

Dans cette vidéo, où Gilda se laisser aller à une chanson incendiaire, le passage commençant à 1min13 a été considéré comme les 5 secondes les plus érotiques de l'histoire du cinéma!

Torride : le comble de l'érotisme !

Y'en a plus des femmes comme ça.

Je pense a un fil sur les cheveux a travers la mythologie et l'histoire.

Oui, en effet, ça serait très intéressant Maya.

Je pense qu'on pourrait même élargir la perspective. Le cinéma par exemple a fortement repris les grands mythes qui entourent la rousse, la blonde, la brune et a beaucoup contribué à les inscrire dans l'imaginaire collectif.

Aglaé a écrit:

Oui, en effet, ça serait très intéressant Maya.
Je pense qu'on pourrait même élargir la perspective. Le cinéma par exemple a fortement repris les grands mythes qui entourent la rousse, la blonde, la brune et a beaucoup contribué à les inscrire dans l'imaginaire collectif.

Aglae, mille merci de reprendre l'idee! Reflechissons si tu veux, quel nom donner au fil... pour qu'il soit plus ouvert...le mythe des cheveux, les cheveux a travers les arts et l'histoire...ou?

j'ai un trop vague souvenir de marlene dietrich dans un film de sternberg où un deshabillage est lentement suggéré...

Maya, je te laisse le soin de nommer le fil, vu que tu en es l'instigatrice. Moi, j'opterais pour un titre simple comme "la chevelure à travers les âges"

rotko a écrit:

j'ai un trop vague souvenir de marlene dietrich dans un film de sternberg où un deshabillage est lentement suggéré...

Tu penses sans doute à L'ange bleu où M. Dietrich chante la chanson mythique "je suis de la tête aux pieds faite pour l'amour", reprise par la suite de nombreuses fois. Avec ce film, elle a effectivement montré le chemin aux femmes fatales des années 40.

Dans le rôle de Lola, elle a beaucoup marqué les esprits. Noir désir par exemple a composé le titre Marlène en référence à cette oeuvre.