Un livre, c´est....

Aristarque a écrit:

Provence a écrit:

Circonstance atténuante : il lit aussi, beaucoup !

Et quand il vous arrive de lire ensemble, est-ce le KA....oh! pardon
je voulais dire : "Les Mille et une nuits"?

Hé hé.........

Citation :

Ceux qui aiment les livres constituent sans qu’ils le sachent une société secrète. Le plaisir de la lecture, la curiosité de tout et une médisance sans âge les rassemblent.

Edward Gorey 1/3.

Citation :

Ceux qui aiment les livres constituent sans qu’ils le sachent une société secrète. Le plaisir de la lecture, la curiosité de tout et une médisance sans âge les rassemblent.

Leurs choix ne correspondent jamais à ceux des marchands, des professeurs ni des académies. Ils ne respectent pas le goût des autres et vont se loger plutôt dans les interstices et les replis, la solitude, les oublis, les confins du temps, les moeurs passionnées, les zones d’ombre.

Edward Gorey 2/3

Citation :

Ceux qui aiment les livres constituent sans qu’ils le sachent une société secrète. Le plaisir de la lecture, la curiosité de tout et une médisance sans âge les rassemblent.
Leurs choix ne correspondent jamais à ceux des marchands, des professeurs ni des académies. Ils ne respectent pas le goût des autres et vont se loger plutôt dans les interstices et les replis, la solitude, les oublis, les confins du temps, les moeurs passionnées, les zones d’ombre.

Ils forment à eux seuls une bibliothèque de vies brèves. Ils s’entrelisent dans le silence, à la lueur des chandelles, dans le recoin de leur bibliothèque tandis que la classe des guerriers s’entre-tue avec fracas et que celle des marchands s’entre-dévore en criaillant dans la lumière tombant à plomb sur les plages des bourgs.

Edward Gorey in l’aspic bleu.

Par le livre

. . J'ai, il y a presque trois mille ans, erré sur la mer aux poissons jusqu'à retrouver enfin mon foyer d'Athique ; j'ai savouré le plaisir de me soulager au Japon dans un lieu d'aisance sombre avec vue sur les arbres ; je fus emprisonné dans une haute tour d'Italie et m'épris de la fille de mon incarcérateur que je voyais à travers sa fenestre face à la mienne ; je visitai Istambul du temps de l'empire Ottoman et j'y entendai, les soirs du mois de ramadan, les pétarades festives ; je pleurai lorsque je reçus la lettre m'anonçant la triste fin de Mme de Tourvel ; j'eus une maman qui me lisait François le Champi lorsque j'avais du mal à trouver le sommeil, alors que les automobiles étaient sur le point de naître ; je me promenai dans une tour ronde en Gironde, bibliothèque d'auteurs antiques, sous les poutres écrites et le son de la plume de Michel ; je prenai mon repas attablé avec d'autres jeunes séminaristes, peu après la chute de Napoléon ; j'écoutai avec attention un géant amusant me parler de torche-cul ; je déambulai en compagnie de Louis XIV autour du bassin des carpes à Versailles ; j'assistai, impuissant, à la lutte héroïque mais sans espoir de la petite chèvre de M. Seguin, une nuit, quelque part dans la montagne ; je me cachai sous une table pour entendre de mes oreilles un vil coquin, directeur de conscience, que j'avais traité comme mon frère, sous mon toît, conter fleurette à mon épouse ; je vis à Paris en 1824 au dernier bal de l'Opéra fléchir les genoux de la belle Esther et la recueillis dans mes bras !

Par le livre j'ai vécu mille vies
Sans quitter mon logis

Je suppose qu'il est de toi, Troglodyte, ce texte...Une belle manière d'évoquer les livres qui t'ont marqué...Bravo!

C'est peut-être une idée ...qu'on pourrait... copier?

Il n’y aurait pas de livres sans les écrivains. Mais les écrivains qui ont de l’influence ne sont que des hommes qui expriment parfaitement ce que les autres pensent, et qui réveillent dans le esprits des idées ou des sentiments qui tendaient à éclore.
C’est dans le fond des esprits que sont les littératures.
Emprunté à Joubert critique au XIX ème siècle

<< Il y a des livres écrits de telle sorte que parfois ils font sur certains lecteurs un effet semblable à celui de ces gros coquillages que l'on presse contre son oreille ,et soudain on entend la rumeur de son sang mugir en sourdine dans la conque . Le bruit de l'océan ,le bruit du vent , le bruit de notre propre coeur . Un bruissement de limbes . Adam a lu ce livre qui à d'autres ne raconte qu'une histoire étrange , confuse , dont ils ne franchissent pas le seuil ,et le livre se sera posé contre son oreille ; un livre en creux ,en douve ,en abîme , où une nuée d'échos se sera mise à chuchoter .>>

Extrait de

Magnus de Sylvie Germain -

aérial a écrit:

<< Il y a des livres écrits de telle sorte que parfois ils font sur certains lecteurs un effet semblable à celui de ces gros coquillages que l'on presse contre son oreille ,et soudain on entend la rumeur de son sang mugir en sourdine dans la conque . Le bruit de l'océan ,le bruit du vent , le bruit de notre propre coeur . Un bruissement de limbes . Adam a lu ce livre qui à d'autres ne raconte qu'une histoire étrange , confuse , dont ils ne franchissent pas le seuil ,et le livre se sera posé contre son oreille ; un livre en creux ,en douve ,en abîme , où une nuée d'échos se sera mise à chuchoter .>>

Extrait de

Magnus de Sylvie Germain -

Tiens, je vais aller acheter Magnus de sylvie Germain, moi!...

ekwerkwe a écrit:

aérial a écrit:

<< Il y a des livres écrits de telle sorte que parfois ils font sur certains lecteurs un effet semblable à celui de ces gros coquillages que l'on presse contre son oreille ,et soudain on entend la rumeur de son sang mugir en sourdine dans la conque . Le bruit de l'océan ,le bruit du vent , le bruit de notre propre coeur . Un bruissement de limbes . Adam a lu ce livre qui à d'autres ne raconte qu'une histoire étrange , confuse , dont ils ne franchissent pas le seuil ,et le livre se sera posé contre son oreille ; un livre en creux ,en douve ,en abîme , où une nuée d'échos se sera mise à chuchoter .>>

Extrait de

Magnus de Sylvie Germain -

Tiens, je vais aller acheter Magnus de sylvie Germain, moi!...

Il y a un fil Sylvie Germain ici:
https://grain-de-sel.1fr1.net/FICTION-c1/Auteurs-francais-et-d-expression-francaise-f3/Sylvie-Germain-t133.htm

ekwerkwe a écrit:

Tiens, je vais aller acheter Magnus de sylvie Germain, moi!...

Il attend sur ma table de nuit, à côté d'Auster, Murakami, Flaubert, et tout un tas d'autres.

Depuis que je suis sur GDS* je remarque tout de même, que la pile de ma table de nuit à tendance à augmenter davantage que d'habitude (Il faut dire que je suis arrivée pendant la période des fêtes)

Néanmoins l'extrait donné ici, me donne vraiment envie de lire Magnus...

“Un livre doit être la hache qui fend la mer gelée en nous” écrivait Kafka en 1904.

Huit ans après, le Titanic coulait.

Seuguh a écrit:

Huit ans après, le Titanic coulait.

Seuguh a écrit:

Huit ans après, le Titanic coulait.

Mdr !

Moi, je dis tout bêtement à ma fille qu'un livre c'est comme un ami et que quand on lit, on ne se sent jamais seul(e).

L'art de lire c'est l'art de penser.....avec un peu d'aide.
Emile Faguet

Tiens c'était ma signature à un moment. Jolie citation !

Rendons grâces à E. Faguet (1847-1916), journaliste et critique littéraire auteur entre autres de "L'Art de lire", d'avoir écrit cet "aphorisme" qui nous a permis de mieux comprendre l'une des raisons qui nous fait aimer les livres et la lecture...
Et ce malgré une différence d'âge disons abyssale

"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être heureux. "
Jules Renard

Le roman n'est jamais qu'une maquette d'après laquelle il nous est proposé d'imaginer la même chose grandeur nature...

Elsa Triolet

Je ne fais pas de différence entre un recueil de nouvelles et un roman, sauf si le roman est vraiment "un pavé", mais c'est alors pour des raisons purement matérielles : manque de temps et surtout difficultés assez souvent, pour entrer dans l'histoire.

Quand le roman est assez important, il m'arrive assez souvent de lire en diagonale le milieu du livre, ainsi que les premières et les dernières phrases. Ce qui m'intéresse, c'est la façon dont c'est construit. Et si c'est émouvant (comme "Des souris et des hommes" de Steinbeck, ça ne me gêne pas pour être émue...

"Des souris et des hommes" un des seuls textes qui m'ait fait pleurer à la lecture, avec "Oedipe" d'Euridipe, je crois...

je n'ai jamais compris que l'on fasse la différence entre un livre de 400 pages et deux livres de 200.....

Pourquoi avoir peur du "pavé " ?
Il n'est ni moins rapidement lu, ni plus, que 2 autres de la moitié ?

Peur de s'ennuyer ?
Si un livre est bon, il l'est jusqu'au bout, quelques soient le nombre de pages.

Comme c'est une question récurrente sur GDS à propos des livres "à lire", j'aimerais une consultation générale pour comprendre

F, perplexe

Et puis zut !
Quand on lit, ce n'est pas la vitesse qui compte, mais la passion !
F