Blandine Le Callet

Blandine Le Callet Née en 1969. maître de conférences à l'université de Paris XII, poursuit des recherches en philosophie ancienne et littérature latine sur les monstres dans la Rome Antique. a déjà publié un essai "Rome et ses monstres" Editions J. Millon 2005

Ce que je viens de lire

Une pièce montée qui est son premier roman:

Un mariage dans un milieu bourgeois, rigide et surtout très attaché aux traditions et au "faire-valoir"

Ce roman est divisé en 9 parties qui relate le comportement , le ressenti de différents personnages invités à ce mariage. Comment chacun a interprété les choses...

Est-ce caustique ou humoristique ?

parce que les mariages guindés, très peu pour moi

suite :

Une petite mongolienne qui fait "tache" dans les demoiselles et garçons d'honneur que l'on cache aux photographes
Marie, une sœur un peu bi, pas "dans le moule"
Une grand-mère qui s'éteint mais fait une déclaration à sa petite-fille le jour de son mariage
Bérangère la mariée qui vit dans l'angoisse de rater sa belle fête orchestrée avec ces dames de la famille surtout la mère.
Un curé qui n’en peut plus devant tout ce faste et cette petite mongolienne que l’on cache, il en bâcle sa messe poussé par le démon !
Vincent le marié qui se demande tout d'un coup ce qu'il fait là .. qui a des douleurs au ventre…
et puis quelques autres, des rejetés, des enviés …
Bref une saga formidablement menée par l'auteur. Drôle, acide, pertinente, mais sans concession, la vie ordinaire en fait de gens "aisés" qui marient leurs fils et fille.
Très sympa à lire comme un "roman de gare" surtout je ne suis pas péjorative mais admirative devant cet art d'écriture qui passionne et qui fait sourire.
voilà !

Ce roman est édité en livre de poche ...

rotko a écrit:

Est-ce caustique ou humoristique ?

parce que les mariages guindés, très peu pour moi

j'étais encore en train d'expliquer pfffffff quel impatient tu fais

marie chevalier a écrit:

j'étais encore en train d'expliquer pfffffff quel impatient tu fais

oui, on le dit

et on a raison de le dire tu tires plus vite que ton ombre

Bonjour à vous

Petit passage express pour vous donner quelques impressions de mes dernières lectures de rentrée:
D'abord: Pièce montée, qui m'a bien amusée tout comme Marie:

marie chevalier a écrit:

Bref une saga formidablement menée par l'auteur. Drôle, acide, pertinente, mais sans concession...

Bien d'accord! voilà un roman simple et pourtant assez percutant qui en dit assez long sur les rapports familiaux et le comportement des gens en société. J'ai bien ri, même si j'ai trouvé certains portraits bien plus réussis que d'autres.
A prendre pour ce qu'il est, un livre caricatural mais bourré de vérités et qui se lit sans soif

j'ai pu mettre la photo en éditant mon premier message youpi !! oui tu as les mêmes réactions que moi à ce roman Roxane

Oui Marie
On ne va pas bouder notre plaisir ! Pas mal de gens tiquent quand on parle de comédies légères en littérature. Je pense qu'il faut de tout , comme dans la vie!
L'essentiel est que les tournures soient réussies;Et c'est le cas!!

au XXIIe siecle, la société est encore devenue plus coercitive. Mais on peut lire des livres numérisés qui sont facteurs de liberté.

Sous le voile de l'anticipation, apparaît donc une vision purement critique de la société contemporaine.

dit l'Express qui poursuit :

Si dans la première partie, Lila alterne monologues pompeux et digressions interminables, si la démonstration de son "intelligence supérieure" est serinée en refrain et les vers de Virgile fièrement débités, le style se resserre dans une deuxième partie dégraissée.

L'écriture se débarrasse de ses ornements, se fait moins crâneuse, devient brute et laisse jaillir toute l'étendue de la douleur. Et c'est justement là que tout se joue. Car, la ballade de Lila est littéralement atypique. Elle ne contient pas de décasyllabes et utilise la rigueur de l'ultra modernité mais se montre délibérément lyrique: dans la volonté de douter, de comprendre et de réhabiliter.

La Ballade de Lila K

"Dans la vie, il y a toujours un avant, un après, vous avez remarqué ?"

Voici la première phrase de ce livre, Lila est jeune quand des hommes viennent la séparer de sa mère. Lila sera placée dans un centre, pour y être soignée, opérée, instruite. On découvre sa souffrance dans son proche passé, une mère qui n' arrive plus à subvenir à ses besoins, qui se drogue. Elle néglige sa fille, Lila est souvent enfermée dans un placard. Mais Lila n'a qu'un souhait ; retrouver un jour sa mère.

Pour nous parler de la vie de Lila K Blandine Le Callet a choisi de nous transporter dans le futur, nous sommes en 2095.

Lila est très courageuse, volontaire. Ses éducateurs sont très attentifs et patients .Elle réapprend à marcher, à parler, isolée des autres, qu'elle ne supporte pas.

Elle côtoie des mentors, dans un monde futuriste. Les ghettos d'hier sont devenus des Zones où les habitants sont soumis à des règles. Ils ne peuvent pas circuler librement.
Dans le centre ( intra-muros) où se trouve Lila K, tout est sous contrôle. La technologie a modifié radicalement la sexualité. Intra muros : tout est sous contrôle, sous vidéo surveillance, programmé, dicté, organisé, censuré, décidé, par le Conseil. Les Gramabooks ont remplacé les livres papier, considérés comme dangereux, nuisibles, que l'on touche uniquement avec des gants.

Lila reste obsédée par sa quête du moi, par la recherche de sa mère. J'ai aimé ce personnage de Lila K, dotée d'une intelligence remarquable, feignant de se conformer aux règles pour pouvoir sortir de ce centre.

J'ai aimé les réflexions qu'a suscité ce livre, la liberté, les dérives possibles de la société, cette quête du moi, mélée à de la poésie, une sensibilité à tout moment.

Ce livre est émouvant .

belle analyse, Astazie, surtout pour moi qui n'ai pas encore lu Blandine le Callet, mais qui suis très interessé.

Dix nouvelles poétiques ou féroces, tendres ou dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs. Dix « rêves de pierre » pour conjurer l oubli.

Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite tour à tour un jeune esclave à qui l on vient d offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans l étouffant huis clos d un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors-norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son testament, et bien d autres encore.
Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes,etc...

je compte lire ce recueil dès que possible.

Bonjour;

Les liens avec la couverture d'un livre permettent de télécharger le livre ou pas du tout?
Moi je tombe sur un site où on me demande de télécharger une vidéo... Enfin bref, ça vient de mon ordi (je dois avoir pas mal de petit virus qui se promènent là dedans) où alors c'est normal et je peux y aller sans trop de crainte?

Merci d'avance.

Quand je dis télécharger, j'entends: téléchargement en payant par CB.

A mon sens le livre, récent, n'est pas téléchargeable.

Tu le trouveras, comme moi, dans les bibliothèques publiques.

Citation :

Quand je dis télécharger, j'entends: téléchargement en payant par CB.

Dans ce cas, oui, sans doute.

Astazie a écrit:

La Ballade de Lila K

"Dans la vie, il y a toujours un avant, un après, vous avez remarqué ?"

Voici la première phrase de ce livre, Lila est jeune quand des hommes viennent la séparer de sa mère. Lila sera placée dans un centre, pour y être soignée, opérée, instruite. On découvre sa souffrance dans son proche passé, une mère qui n' arrive plus à subvenir à ses besoins, qui se drogue. Elle néglige sa fille, Lila est souvent enfermée dans un placard. Mais Lila n'a qu'un souhait ; retrouver un jour sa mère.

Pour nous parler de la vie de Lila K Blandine Le Callet a choisi de nous transporter dans le futur, nous sommes en 2095.

Lila est très courageuse, volontaire. Ses éducateurs sont très attentifs et patients .Elle réapprend à marcher, à parler, isolée des autres, qu'elle ne supporte pas.

Elle côtoie des mentors, dans un monde futuriste. Les ghettos d'hier sont devenus des Zones où les habitants sont soumis à des règles. Ils ne peuvent pas circuler librement.
Dans le centre ( intra-muros) où se trouve Lila K, tout est sous contrôle. La technologie a modifié radicalement la sexualité. Intra muros : tout est sous contrôle, sous vidéo surveillance, programmé, dicté, organisé, censuré, décidé, par le Conseil. Les Gramabooks ont remplacé les livres papier, considérés comme dangereux, nuisibles, que l'on touche uniquement avec des gants.

Lila reste obsédée par sa quête du moi, par la recherche de sa mère. J'ai aimé ce personnage de Lila K, dotée d'une intelligence remarquable, feignant de se conformer aux règles pour pouvoir sortir de ce centre.

J'ai aimé les réflexions qu'a suscité ce livre, la liberté, les dérives possibles de la société, cette quête du moi, mélée à de la poésie, une sensibilité à tout moment.

Ce livre est émouvant .

je reprends le commentaire d' Asthasie car il correspond à mon ressenti.

Je viens de terminer ce roman et encore une fois je trouve que Blandine Le Callet écrit vraiment très bien et sait intéresser le lecteur.

Sous couvert d'un roman assez léger, elle va au fond des réflexions sur la dictature et le contrôle sur l'être humain par des "étroits" et des automates....

Bien sûr c'est de la fiction .... bien que ...

Ce n'est pas sans nous faire penser à 1984.

je n'ai pas lu "Dix rêves de pierre" mais j'y compte bien !

darabesque a écrit:

je n'ai pas lu "Dix rêves de pierre" mais j'y compte bien !

La première nouvelle, très intéressante et fort bien construite, part d'une authentique épitaphe où un Romain déplore la mort de deux enfants en bas âge.

L'histoire remonte en amont et un esclave-précepteur sert de narrateur à ce drame qui lui sera fatal.

Une remarque le fait réfléchir à ses liens avec le maître, et à son attachement à ses deux petits élèves.

Le portrait du Maître en stoïcien - qui a accepté jusqu'ici les malheurs de la vie, fait un contraste avec cette épitaphe douloureuse : le lecteur, au courant d'un secret, comprend alors la densité dramatique de l'écrit funéraire et il en saisit toute l'émotion maîtrisée.

Si les autres nouvelles sont de cette qualité, pas d'hésitation, il faut lire ! "Dix rêves de pierre" !

C'est un modèle pour nos textes brefs : incorporer une image ou un texte dans un récit qui lui donne une signification et une présence.

"Dix rêves de pierre" chez Stock.

Avec la deuxième nouvelle « cinq ans six mois et dix -huit jours », la question de savoir s’il faut en premier lire l’épitaphe ou l’histoire ne se pose plus !

Il faut lire d’abord l’histoire pour que, conçue comme une « chute », l’épitaphe apparaisse, surprenante, émouvante, et justifie le projet d’écrire de Blandine Le Callet.

Elle a su plonger les personnages dans le cadre et dans l’époque, montrer leurs liens respectifs, et même dans un récit aussi court (30 pages), saisir l’évolution de leurs conditions et de leurs rapports.

L’épitaphe sonne alors comme un avertissement : « nul ne sait le jour ni l’heure », « tempus fugit » ou « carpe diem », si bien que le passant pris à témoin rejoint le lecteur de la nouvelle, ou inversement.

Je suis très intéressée par ces Dix rêves de pierre. Merci, amis Grains

je pourrai envoyer une très courte nouvelle, sur demande par MP (donner l'adresse de courriel).

rotko a écrit:

je pourrai envoyer une très courte nouvelle, sur demande par MP (donner l'adresse de courriel).

Je suis sur les rangs, merci Rotko

Dix rêves de pierre

Dix histoires. Rotko en a fait le schéma je ne le referai pas mais toutes m'ont vraiment plu.

une petite préférence pour "place de Gréve" et "les hortensias"

toujours ce chien ...

Beaucoup de talent Madame Le Callet

je veux bien aussi, ton Excellence.

Citation :

toujours ce chien ... affraid

quel chien, Marie ?