poèmes divers d' A. Bencherif

J'aurai aimé voir figurer mes liens pour vous donner la meilleure possibilité de connaitre; mais la maison de grain de sel a ses règles ; faut-il alors une exception; à vous tous de voir, mes sels de blé; le blé fleurit, pas le sel; alors vous fleurissez autour de vous et j'ai trouvé votre forum sur google. Voici un extrait de poème inédit sur ma ville dont je vous fais présent

AIN-SEFRA


Ain-Sefra, lotie dans l’immense vallée,
Entre deux puissants monts boisés sur les hauteurs,
L’un bleu qui, sur la dune, semble rouler
L’autre marron qui se dresse en raideur.

Et tous deux se dressent très haut dans le ciel,
Captent des nuages dont ils gardent des eaux
Qui, dans leurs entrailles, suintent et se faufilent,
Se gonflent sous terre et forment des ruisseaux,
Réserve humide qui fait la félicité
De grandes cultures très riches et variées
Qui trahissent combien avec l’aridité
Du milieu naturel insolite et bigarré.

Aujourd’hui aride, jadis très humide :
Ce fut un marécage vaste et très arrosé,
Où partout l’eau faisait de la contrée féconde,
Dont toutes les moissons berçaient aux alizés.

Ce fut la savane sur les hauts plateaux,
Fournie abondamment en herbes très denses,
Enrichies de flore qui embaumait très tôt,
Adoucies de couleurs dont germaient les essences.

Sa faune africaine a disparu de nos jours :
Herbivores et fauves la peuplaient densément,
Depuis des temps anciens échus et sans retour
Jusqu’à l’ère de Juba, guerrier en mouvement,
Constructeur de cités, écrivain éclairé,
Agronome et fellah sur le pas de Carthage,
Chasseur de pachyderme au Sahara doré,
Auréolés de trophées sur tous les rivages.

Ain-sefra, extrait de l'odyssée à paraitre, ahmed bencherif

GRAPPES DE RAISINS


En forme de grappe de raisin juteuse,
Qui brille au soleil par les jours de juillet,
Réveille les envies combien amoureuses,
Parmi les feuillages vert clair et douillet,
Plus grosse que le fruit du chétif grenadier,
Qui, pendant, balance au toucher d’un rameau,
Garde jalousement son nectar très envié,
Attendrit de couleurs et cure de maints maux,
Charnue comme nèfle, tendre dans la bouche,
Filante dans la main, brûlante dans les sens,
Cette cime de chair succulente enclenche
Un très fort sentiment d’extase et de transe.

C’est ton orgueil comblé, frais et impérissable,
Qui vit plus dans ta chair, plus encore dans ton cœur.
Il fut le témoin présent et invulnérable
De tes jours sereins ou vifs, tes joies ou tes langueurs.

Tu la pares d’écrin de soie noire ou rouge,
Couleurs violentes bien suggestives,
Qui donnent à chacun un tendre vertige,
L’élan de conquête de façon hâtive.

Le regard s’y pose, tu en es heureuse,
Tu jouis de plaisir, tu te sens la femme,
Tu décroches le prix de jolies berceuses,
Compliments sincères, venus du fond de l’âme.

Ta volupté, aussi, jamais inassouvie :
De câlins en câlins, tendres ou passionnés,
Elle en est vierge, tout au long de ta vie,
Toujours glorieuse, et à jamais fanée.

C’est ton sein féminin émergeant de ta chair,
De rondeur unique, appât pour le regard,
De belle volupté, qui croit en égal pair
Dès la naissance et pointe ses beaux dards.

On le lorgne d’abord avant ton visage,
Aux yeux ravissants, aux joues empourprées,
Aux lèvres sensuelles, coupables d’outrage,
A la peau délicate, au sourire arboré.

extrait odyssée, ahmed bencherif

J'admire ta maîtrise de la métaphore, cette discipline dangereuse et délicate !

Titania, à mon tour d'admirer ton esprit critique; les commentaires sur mon blog, afférents à grappes de raisin, en soulignent la beauté et la sensualité; mais ils n'apprécient pas les tournures métaphoriques.

J'apprécie aussi la sensualité ce tes vers, mais j'admire particulièrement ta manière de filer la métaphore, en évitant les clichés faciles.

FlLORENCE


Florence, doux rêve qui vient la nuit
Chanter la romance au son de la lyre,
Curer l’âme troublée par l’affreux ennui,
Guérir la plaie du cœur, chasser le délire,
Ouvrir les horizons au-delà des grands flots,
Elire le logis dans les bois verdoyants,
Cultiver le jasmin, épandre le pavot,
Insuffler dans ma vie ses charmes attrayants.



La lune disparaît lorsque tu apparais :
La voûte céleste est alors brillante,
Constellée en grappes par tes beaux attraits,
Œuvre d’art grandiose, sublime et fascinante
Au clair de Florence, la romance est chantée,
La sonate est jouée, les notes se plaignent,
Les houris évoluent en danses envoûtées
Et dans l’eau bleue du lac les cygnes se baignent.

Ta beauté surpasse les pierres précieuses,
Rouges et violacées, vertes et bleues, argentées,
Astre magnifique, de couleurs berceuses,
De radiations tendres, à jamais attestées.
Le soleil se couche, lorsque tu apparais ;
Alors le ciel est bleu, baigné de lumière,
La nature active dans ses plus beaux attraits,
Les jolis passereaux chantent leur grand concert,
Les fleurs s’épanouissent, les lys et les lilas,
Les herbes renaissent, les moissons durent l’an,
Les branchages valsent malgré leurs entrelacs,
Les senteurs enivrent, charriées par les vents.

Tes dards brûlent l’aigle dans son lointain envol
Et soufflent l’air chaud sur la neige qui fond.
Ma main ne brûle au feu de forêts des saules,
Mais brûle sur ta joue, jusqu’au derme profond.
Les fleurs épanouissent à ta seule haleine,
Avec précocité et de meilleurs éclats.
Mon talent s’enflamme de poésie pleine,
Par ton hale qui tient mon être dans ses appâts.

ISABELLE EBERHARDT

Le destin te croisa à la fleur de l’age,
Te souffla le plaisir de courir l’aventure,
Découvrir de nouveaux et lointains rivages,
Te travestir en homme, t’équiper de monture,
Connaître d’autres mœurs, un culte et ses rites,
Fréquenter des femmes tatouées sans pudeur,
Apprendre l’Arabe et divers dialectes,
Vivre près des valeurs de bonté et candeur,
Contempler le métier à tisser en œuvre,
Admirer les mailles d’un tapis truculent,
Tenir dans tes bras un bébé que la mère sèvre,
Manger à ta faim du couscous excellent,
Sentir les haleines des grandes cuisines
Où le feu crépite, trempé de résines,

Voir traire une chèvre qui mit bas la veille,
, En manger du colostrum tonique et délicieux
Avec des dattes fraîches de couleur vermeille,
Prendre voix aux cérémonies aux chants pieux ?
Fouler de tes pieds nus le sable du désert,
T’asseoir à l’ombre d’un palmier tout en fruit,
Sous l’immensité infinie des bleus éthers,
Au bord d’une seguia qui ruisselle sans bruit.

extrait poème isabelle ebrhardt

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Les Lions de l’Atlas


Images violentes au goût très cynique,
Diffusées au monde, dévoilant les joueurs
Algériens agressés dans le bus olympique
Par des fans égyptiens pris d’aveugle fureur,
En terrain déserté par les gardiens de la paix,
Contre toute raison, souci de sécurité,
Et faire des hôtes la proie à taper,
A vaincre sans ballon les lions redoutés.

Blessures au crâne, le bras et le visage,
Perpétrées par jets de pierres très nourries,
De loin dans des caches en vide rivage,
Par des individus dans la rue assombrie,
Sur nos joueurs fort comme les lions de l’Atlas,
Rusés comme les fennecs du désert brûlant,
Avertis dans ce sport, téméraires et tenaces,
Résolus à battre les Pharaons vieux et lents.

Par un froid cynisme, l’Egypte accuse
Les victimes de produire la comédie
Au lieu de présenter toutes ses excuses,
S’obstine à dénaturer les faits et les délits.

Les lions de l’Atlas disputèrent le match,
Glorieusement supportés par deux milliers,
Au sein d’une marée humaine revêche,
Au stade du Caire, forte de cent milliers.

Ils perdirent un point aux primes minutes,
Un point aux ultimes minutes d’addition
Et stoppèrent ainsi la folle attente
Des Pharaons éblouis par leur propre fiction
De prendre le billet au stade du Caire
Pour l’Afrique du Sud en faisant la pression
Contre notre public et intimider les Verts
Par des actes de violence et de tension,
Tant ils les craignaient dans un terrain neutre,
Tant ils connaissaient leurs limites dans le jeu,
La forme physique et le moral opiniâtre,
Ignoraient les forces adverses dans l’enjeu.

extrait odyssée à paraitre prochainement
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voici le lien match algérie égypte qui a fait tant couler d'encre et suscité des passions et une crise

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bencherif a écrit:

Les Lions de l’Atlas


Images violentes au goût très cynique,
Diffusées au monde, dévoilant les joueurs
Algériens agressés dans le bus olympique
Par des fans égyptiens pris d’aveugle fureur,
En terrain déserté par les gardiens de la paix,
Contre toute raison, souci de sécurité,
Et faire des hôtes la proie à taper,
A vaincre sans ballon les lions redoutés.

je t'indique un article ici sur la guerre du foot Algérie-Egypte.

Citation :

Algérie-Egypte: la guerre du foot
La dernière source d'instabilité au Moyen-Orient n'est pas le conflit israélo-palestinien ou la nucléarisation de l'Iran - c'est une rivalité amère entre Égypte et Algérie sur un terrain de foot.

un extrait

Citation :

Les médias ont raconté que le gouvernement algérien vidait les prisons et envoyait des milliers de criminels au Soudan, que des supporters algériens chassaient les Égyptiens, armés, à en croire l'hebdomadaire anglophone égyptien Al-Ahram Weekly, «de couteaux, de clous, de poignards, de crans d'arrêt, de scalpels et de lourds gourdins de bois.»

Des foules de supporters égyptiens indignés ont tenté d'attaquer l'ambassade d'Algérie au Caire; des dizaines de policiers et de supporters ont été blessés lors des bagarres et du caillassage qui se sont ensuivis. Alaa Mubarak, le fils du président, a fait des apparitions régulières dans des émissions de télévision pour se plaindre de l'attitude des Algériens à Khartoum et les qualifier de «terroristes» et de «mercenaires.» D'autres médias égyptiens ont qualifié tous les Algériens dans leur ensemble de «grossiers,» «violents» et «malsains.»

j'ai vu aussi dans le texte qu'il était question de lance-flammes artisanaux

bonsoir chers amis,

Rotko tu as bien fait de soulever cette question de foot entre l'Algérie et l'Egypte.
ta question aura une réfutation catégorique et je serai bref; nos prisons sont de véritables centres de rééducation; nos prisons ont donné des dizaines de bacheliers et de licenciés; ces derniers faisaient leurs cours à la faculté le jour et dormaient la nuit dans leurs centres pénitentiers.

Pour les autres, ils sont formés à divers métiers ou spécialités, même en électronique. ce mensonge des médias égyptiens essaient de justifier la mollesse de leurs supporters au Soudan, qui étaient en majorité des acteurs et actrices, donc étrangers au foot et de manières douces assez prononcées, ce qui ne correspond pas à la chaude ambiance des stades.

Nos supporters furent indignés d'avoir vu notre équipe nationale, hotesse de l'Egypte, caillassée sur le parcours aéroport-hotel. Il y a mon ami Rotko, une expression typiquement algérienne qui ne laisse personne dans la tiédeur ; il s'agit de la HOGRA, c'est à dire une exaction commise contre un groupe d'Algériens qui se trouvent dans l'impuissance de se défendre.

Là, la confrontation n'était plus affaire exclusive de sport; absence de fairplay, et violences physiques perpétrées contre les joueurs et les supporters algériens au Caire ; Nos supporters armés à l'arme blanche à Khartoum? Pourtant les forces de sécurité soudanaises avaient catégoriquement réfuté ces basses allégations, l'ambassadeur égyptien au Soudan a même conforté les déclarations soudanaises. De plus au lendemain du match de Oum darman, l'Afrique du Sud avait levé la mesure de visa pour les Algériens ; l'Angola a suivi cette ligne de direction; je crois que nos supporters sont bel et bien lavés de tout soupçon;

certainement, il y avait eu un vrai pont aérien pour le Soudan; Les Egyptiens avaient 9000 places qu'ils ne remplirent pas, alors qu'ils avaient acheté les 9000 billets et que plus de 100000 Egyptiens résident seulement à Khartoum. cher Rotko, je te laisse le loisir de lire entre les lignes;

Constance, viens à mon secours; Rotko me fait Hogra

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Nulle intention mauvaise de ma part !
la violence des faits et des propos m'a seule surpris, ainsi que la mention de "lance-flammes artisanaux "!!

que votre soleil soit radieux et bien réchaffant;
merci cher ami rotko; mais je blaguais seulement; et j'ai voulu voir si Constance était algériene; elle n'est pas venue à mon secours, donc elle ne ressent pas ce sentiment de HOGRA.

alors rotko, d'abord bonjour à toi, commandeur et à vous tous;
il est certes inexpliacble qu'une partie de foot ait mené à des dérapages; je serai objectif, car fidèle à moi-même.
10 minutes après le match Algérie-Rwanda, une chaine télévisée égyptienne nous annonce la couleur et dit : le tombeau de l'Algérie sera en Egypte. puis commença leur campagne médiatique violente faite par cinq ou six chaines télévisés et presque tous les quotidiens égyptiens publics ou privés qui continuent à dire que l'Egypte sera l'enfer de l'Algérie; Ils se targuaient etre supérieurs à nous en se réclament de leur momification et leur pramde dont le secret n'est pas percé à ce jour, oui secret tous les archéologues s'accordent à dire "secret" et donc point de science. leurs écrivains, leurs journalistes, leurs artistes tous partirent en guerre médiatique contre l'Algérie bien avant le martch Algérie-Egypte; et tout ce monde de la culture a été si bas que je suis amené à en divilguer leurs tares :
- ils portèrent atteinte aux symboles de la nation et traitèrent nos martyrs de qualificatifs qu'il me serait indécent de rapporter. ils dirent qu'ils nous avaient délivrés du joug colonial, que nous étions des fils de la France, que nous ne parlons pas l'arabe, qu'ils nous avaient sauvés des tentatives expansionnistes du Maroc en 1963, uste un an après notre indépendance; leu bureau national des avocats a brulé notre emblème national après notre qualification; leurs médecins ne soignaient pas les algériens agressés chez eux supporters ou résidents;
L'Egypte voulait le leadership du monde arabe; mais elle avait face d'elle l'Algérie dont la constance politique est révolutionnaire pour les afaires arabes ou internationales.
Je maintiens à dire que la république monarchique n'est pas en France. Elle est en Egypte. Effcetivement, Moubarek voulait par ces évènements assurer la succession de son fils à la présidence de la république. donc la victoire au foot avait ses enjeux politiques; les relais du pouvoir égyptien avaient tourné un film de foot avec une bonne fin : la victoire égyptienne; leurs services de sécurité étaient de connivence avec les casseurs; notre ambassade en égypte a été incendiée; meme leurs officiels versaient dans la délation de coloquinte.
Quant à l'Almgérie, l'attitude des officiels était sobre, sereine et préservait les reations bilatérales; l'Egypte a convoqué son ambassadeur pour consultation, donc un pas d'avant guerre; l'Algérie ne l'a pas fait et son ambassade en égypte fut alors incendiée.Elle a une seul chainé télévisée publique; et les Algériens parient à cet intox par le bias d'un seul journal en arabe et les internautes; la victoire était algérienne; le sang froid de l'Algérie a faiot perdre toute maitrise de soi en egypte.
Qui meiux que les Anglais connait l'Egypte? Le journal britannique "gardian" dit que la grogne populaire égyptienne était fabriquée par Moubarek.
Je croi utile de rappelr que la presse internationale, y compris américaine et anglaise, comptée pour amie à l'égypte, avait dénoncé les actes de violence égyptiens;
ce qu'ignorait encore l'Egypte, c'est que le pueple algérien est un peuple belliqueux et de défi; les plus grands miltaires français dont Bugeaud luireconnaissent cette nature.
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Entre l’Algérie et l’Egypte, il n’y a pas eu de “litige footballistique“ puisque les trois rencontres de football entre les deux équipes se sont soldées par des scores nets et sans appel ( 3-1/02/01), malgré les circonstances dramatiques ( hors match) de la rencontre du Caire. Il y a par contre, entre les deux pays, un vieux «litige politique» de leadership et d’influence dans le monde arabe et au Maghreb. Ce litige, aggravé par la situation sociale et économique désastreuse de l’Egypte et alarmante de l’Algérie, a trouvé un terrain idéal de manipulation des foules et de déchainement de xénophobie entre deux peuples traditionnellement solidaires.

Certes, mais vois les deux liens que j'ai donnés, enrichis par la dernière intervention de Bencherif "homme de terrain", et le match - dont j'ignore tout, sert de déclencheur.

Qu'il y ait recuperation à des fins de politique interieure et extérieure ne fait pas de doutes pour moi.

Il est sur que les guerriers du Sahara continuent de faire parler d'eux, d'inspirer les artistes, de susciter des analyses, des admirations; leur prestation avec les Eléphants de la Cote d'Ivoire a été des plus performantes et avait mis à nu tous les pronostics;

Tenue pour gagnante de la coupe d'Afrique, l'équipe ivoirienne a été éliminée de la course au quart de finale par l'équipe algérienne; ceux qui doutaient alors de la qualification de l'Algérie au mondial sont bien à leurs frais; et l'Egypte maintenant est maintenant convaincue que la qualification de l'Algérie au mondial est méritée.

L'Algérie affrontera de nouveau l'Egypte en demi finale de la coupe d'Afrique. Les Pharaons craignent plus que jamais les Fennecsqui ont dans le match avec la Cote d'Ivoire montré leurs performances, leur hargne de vaincre, leur détermination, leur opiniatreté. On gagnera in chaa alah

Pour toi


ma soeur, mon enfant, ma petite, tu pars et je ne puis te suivre, mais je voudrais encore que tu saches que t'aime et toujours t'aimerai.

Je me souviens de notre enfance, de ce visage que tu avais, je n'oublierai jamais ton sourire, et le bonheur que j'en avais.

Pars ma soeur, le même sang que moi
pars mais moi je ne t'oublierai pas.

merci Lysandre pour ce mot affectueux et compatissant; j'en suis bien touché; je remercie tous les gds* pour leur soutien et que m'avait transmis notre ami rotko; merci cher rotko

Nacera, oraison funèbre

Vos condoléances, ô bonnes gens, tel fut le cri de douleur du poète Sayed, inhérent au trépas tragique de sa bien aimée, Hiziya. C’est aussi mon cri de douleur à l’issue de la mort de ma petite sœur Nacera, ravie à la vie, moins par un sort implacable, que par l’altération des valeurs humaines.

Fleur tu as vécu, rayonnante de beauté, à l’éclat de rose, au charme sublime, de peau blanche, aux cheveux châtains, au sourire angélique, au bon cœur et de grande âme, de persévérance religieuse transmise de génération en génération par l’arbre de famille maraboutique, plus que millénaire, spirituelle aux plus hautes expressions accordant si peu de crédit aux éléments matériels de la vie.

Arbre fruitier, tu as vécu, aux fruits abondants et très bons, parmi les meilleurs des vergers de la terre, avec le peu d’éléments nutritifs. Mais tu avais cette force extraordinaire, issue de ton propre être, pour leur fournir cette matière multiforme pour croître dans des conditions idéales avec éclat et générosité. Ce sont tes enfants que tu avais nourris de générosité et de clémence, d’amour et de solidarité entre eux comme un seul corps sain et vierge de toute déchéance, de nature spontanée aux bonnes actions, la main tendue envers autrui.

Tu avais sacrifié tes moments de loisirs, tes ambitions pour continuer à cheminer dans les voies du savoir, ta fortune aurifère pour en faire de petits princes galants et surtout des chercheurs de savoir infatigables, studieux et performants, modestes et bien éduqués, dans une grosse métropole où les tentations font légion et procèdent d’une force diabolique et impressionnante.

Ah, ma petite sœur ! Je fus bouleversé de savoir que le mal t’avait rongée en si peu de temps, comme un éclair dans le ciel, comme le clin de l’œil, à tel point que la thérapie avoua tôt son impuissance.

D’ailleurs, je suis encore bouleversé et je n’arrive guère à comprendre que cela eût été possible, dans une capitale réputée pour ses gros moyens médicaux et ses compétences avérées. Ton mal était là ; il avait de l’age, il détruisait tes cellules, ton métabolisme faiblissait et dépérissait. Mais tu gardais ta douleur pour toi-même par philanthropie pour préserver l’harmonie de tes enfants et leur permettre de vaquer à leurs occupations.

Fleur, tu avais vécu, fleur tu es partie. Oui tu es partie tout autant belle, généreuse et de grande âme, pleine de foi en la miséricorde divine, soutenue de courage exceptionnel, préparée pour faire ton long voyage dans un monde meilleur où règne la quiétude pérenne et foisonnent les délices du paradis.

Car ta maladie grave et tenace t’avait absoute et t’ouvrait grandes les portes de la félicité, d’autant que tu fus si pure que le lait et tes valeurs humaines te prédestinaient à une vie éternelle heureuse. Oui tu es partie sanctifiée comme bon nombre de femmes saintes louées par les Ecritures Saintes. Oui, sur ton lit de malade, j’avais pressenti, lors de mes visites, la grâce divine qui te comblait.

Nacera, ma petite sœur, repose en paix ; je te rendrai grâce, comme tu l’avais souhaité, en te dédiant un poème qui dira ta bonté, ta bonté, ta grandeur d’âme, ta souffrance.

C'est un bel hommage que tu lui rends là, Bencherif.
Nous sommes contents de te retrouver car ton silence nous inquiétait. Or il faut mettre des mots sur la douleur, et tu as bien su le faire.

oui mon ami rotko; bel hommage; mais ça m'a permis comme tu as vu juste de vider mon lourd chagrin; ça va Lysandre? tu n'as pas vu Constance?

Lettre ouverte au président Abdelaziz Bouteflika



Si, dans toute nation, l’absence du chef de l’Etat est manifeste, alors celle de l’Etat n’est pas à dire. C’est dans la logique politique. Car, qui plus que le chef de l’Etat donne vie aux institutions et fait l’actualité du vécu et des attentes du peuple. Il est le premier magistrat du pays et donne donc un sens en bien ou en mal à la société qui l’a élu ou tout simplement à laquelle il s’est imposé par différents procédés dictatoriaux : coup d’Etat ou démocratie tronquée par la fraude électorale. Dans les deux cas, la parole du peuple est confisquée et donc toutes les dérives imaginables sont possibles. Peut-on alors lui attribuer, comme il est de droit public, ce troisième élément constitutif de l’Etat qu’est le peuple. Dans cette situation, les gouvernants agissent comme dans une savane sans loi ni foi, à partir du moment où ils ne rendent guère compte à leurs administrés.
Monsieur le Président, toutes les conditions ont été réunies pour que vous briguiez un troisième mandat. Pour atteindre cette finalité, des choses ont été bousculées, des oppositions évincées, des alliances concoctées. Alors on est en droit de se demander si cela avait été votre propre volonté ou celle d’un pouvoir occulte qui ne vieillit jamais dans notre pays depuis cinquante huit ans, qui se ressource malgré les continuelles contestations sociales et les grandes colères du peuple, qui joue seul sur l’échiquier politique, qui n’hésite pas à recourir au stratagème du complot extérieur pour asseoir durablement sa légitimité clanique, sachant que la légitimité historique n’est plus de mise avec les exigences d’une époque nouvelle où le citoyen cherche à imprimer de son sceau le devenir de la nation.
Oui, monsieur le Président, vous êtes absent. Car de grands dossiers défraient la chronique, donnent libre cours aux spéculations diverses, suscitent de multiples interprétations du citoyen, si celui-ci lui reste quelque droit pour mériter cette appellation, droit pour dire non à la mascarade de notre pays. Ces grands dossiers restent indissociables de notre quotidien, s’inscrivent dans la durée, exercent une lamentable angoisse sur chacun de nous. Leur gravité vous interpelle et vous ne réagissez pas. Vous ne faites pas de déclaration, vous n’apportez pas la lumière que chacun de nous attend de vous. Faut-il les rappeler, juste à titre indicatif ? Le scandale financier de Sonatrach, l’assassinat du directeur général de la sûreté nationale, Ali Tounsi, le spectre de l’année blanche dans le secteur de l’éducation nationale, le matraquage des praticiens de la Santé par les forces de l’Ordre, jusque dans les espaces publics de la Présidence de la République, la corruption qui gangrène le pays et s’étend dangereusement à différents secteurs et niveaux.
Mais oui monsieur le Président, l’Etat est absent. Car comment expliquer l’assassinat du directeur général de la police dans son propre bureau ? Comment expliquer le fait que les internautes qualifient ce pilier de l’Etat comme le Papon algérien, soit ancien collaborateur de la France pendant notre guerre de libération nationale ? Comment expliquer le fait que le gouvernement ne se sente pas comptable devant le Parlement ? Comment expliquer le fait que des ministres ne démissionnent pas ou ne sont pas démis, alors que les secteurs dont ils sont en charge sont discrédités, déstabilisés par des scandales financiers ? Comment expliquer le mépris qu’affichent certains ministres, quand ils ne recourent pas au dialogue social pour éviter d’empoisonner davantage la société civile ou refusent délibérément de répondre aux questionnements qui s’élèvent ici ou là ? Les comment sont nombreux et demeurent sans réponse.
L’heure est grave et mon devoir de citoyen me dicte impérieusement pour réagir à cette mascarade que nous vivons, à cette gouvernance légère et désinvolte pilotée par une succession de gouvernements qui se ressemblent tous. Par mon droit de citoyen, je dis non à cette mascarade, à ce dépérissement des valeurs dont s’évertue tout Etat digne de ce nom.
Je vous interpelle monsieur le Président pour apporter toute la rigueur nécessaire dans la gestion de l’espace public, instaurer la transparence dans les différentes actions gouvernementales et administratives, donner tout l’espoir à nos jeunes tentés d’émigrer pour un emploi ou par déception de voir notre pays sombrer dans le marasme.

Fais attention a toi, Bencherif, on assassine encore ceux qui disent la vérité !
Prends soin de toi, ami.

Il me semble que nous sommes en train de découvrir une autre forme de rebellion: Monsieur Benchérif, vous avez raison dans ces propos! Le combat continue......L'Algérie vivra !!!
Aucune crainte, Monsieur ne sera point abattu.......loin de ces méandres, que serons-nous???

Etre ou ne pas être, là est la question!!!

Mourir pour une noble cause, ne serait-ce pas beau ???

eh ! Mamie, doucement ! on y tient à notre bencherif !