claude Ragon, du bois pour les cercueils

chez Fayard, prix du quai des orfèvres 2011.


La couverture l'indique, ça se passe dans le Jura. L'auteur est ingénieur dans le bois et situe son intrigue dans ce milieu.

Le directeur de Polybois a été victime d'un "accident" : tête et main broyées par une presse à chaud, dans un local fermé de l'intérieur... allez donc le reconnaître après ça

peut-on penser à un suicide ? il s'agit d'un ancien officier qui a servi en Algérie, d'un directeur énergique.

... Penserait-on à son épouse ?

une nouvelle recrue mène l'enquête avec son commissaire grippé : incapable de réfléchir.

mon impression : c'est du classique de chez classique, avec des dialogues convenus. Mais l'intrigue est-elle bien ficelée ? 357 p. pour le savoir...

D'après vous, qui aurait pu faire le coup ? Bruchet, le nouveau serait heureux de savoir à quoi vous pensez. On pourrait ausssi en faire un polar interactif.

je ne crois pas que ce prix du quai des orfèvres 2011 signale un roman d'exception : l'enquête se déroule de façon plan-plan : on interroge successivement les différents professionnels proches du défunt, on a un bulletin de santé régulier du commissaire, quelques plats locaux, tout cela me semble un peu mou.

Ce roman de 358 p. aurait gagné à être plus rapide, plus nerveux, plus rythmé.

Au besoin avec des péripéties, ou de l'humour noir. Le titre est bien trouvé, puisque l'usine "polybois" fabrique aussi des cercueils, la présence de formol pour pratiquer des collages d'agglomérés aurait permis des petites interventions malicieuses. RIP. Le défunt n'était vraiment pas sympathique.