Livre et film ou film et livre ?

On peut disserter à l'infini sur litterature et cinema, on sns ditre des choses interessantes, c'est vrai, mais pour moi il s'agit essentiellement de la rencontre entre deux créateurs.

Je tâcherai de trouver l'article de Julien Gracq. Là encore, rendez-vous à Bray m'a bien plus, car fruit d'une collaboration entre Gracq et Delvaux
Rendez-vous à Bray prix Louis delluc 1971.
Réalisé par André Delvaux
Avec Anna Karina, Mathieu Carrière, Roger Van Hool, Bulle Ogier, Boby Lapointe... d'après le roi Cophétua de Gracq.

une analyse du film.

renaissance a écrit:

Un film ne peut pas etre à chaque fois la retranscription fidèle du roman simplement parce que certaines pages sont impossibles à filmer .
Il arrive que le film plaise autant que le livre comme pour un long dimanche de fiancailles ou la chambre des officiers.D

Tout à fait d'accord avec toi!! De même qu'un film et un livre peuvent se compléter et permettre de comprendre ce que l'un et l'autre ne peut exprimer dans son moyen d'expression: ex: Into the wild en version film nous permet de nous attacher au personnage alors que le livre, plus documentaire, nous apporte des détails réels et des explications possibles.
Je ne sais pas pour vous mais je suis tout de même rarement deçu par les adaptations cinématographiques: en général les cinéastes parviennet bien à penetrer l'univers de l'auteur tout en apposant sa propre touche, son propre style.
On peut citer des adaptations très reussies comme The hours de Stephen Daldry, Virgin suicides de Sofia Coppola, ou plus récemment The Reader de Stephen Daldry -qui est très bon dans ce domaine.

Dans les adaptations remarquables, on peut citer Le Seigneurs des Anneaux de Jackson qui retranscrit très bien l'univers de Tolkien.

J'en reviens à Gracq qui explique que le roman montre les limites du cinéma. Le cinéma, à part quelques rares exceptions, montre des objets sans signification, ce sont des éléments immanents et contingents qui peuplent l'image en plus de ce qu'on veut montrer. Au contraire, la littérature montre son haut degré de signification en procédant à des épures et constructions précises du décor. Pour Gracq, le cinéma perd aussi en manque de profondeur psychologique puisque le cinéma (même contemplatif ou expressionniste) ne peut mettre en scène les pensées des personnages qu'à travers des actes ou des expressions physiques; j'ajoute donc que le cinéma peut être considéré comme un art pornographique puisqu'il dépend entièrement de l'image, de ce qui est montré (car même lorsque l'on ne montre pas on substitue une image à l'objet non montré).
Enfin (et c'est résumé), Gracq insiste sur l'absence de devenir des personnages, impossible à représenter puisque l'on ne peut imaginer un avenir au personnage qui n'appartient qu'au monde fictionnel et au réseau de signification des images montrées.

Quand je lis le livre avant, le film me deçoit presque toujours.
Par contre, il arrive souvent qu'une adaptation me donne envie de lire le livre. Dans ce cas, c'est souvent deux moments de bonheur : un premier avec la découverte avec le film et le second avec la lecture qui surpasse souvent l'adaptation !

Un seul livre que je veux depuis toujours lire pour voir, mais bon pas encore réaliser ce rêve, « vipère au poing » d’Hervé Bazin
En tout cas le film est super, rien à dire, par contre le roman je ne sais pas … Sinon pour répondre le film m’aide a bien imaginé les personnages lol

Aujourd'hui près de 4 films sur 10 sont des adaptations de best-sellers mais aussi de romans d'inconnus.

la vente des droits d'un livre au cinéma - de 50 000 à 100 000 euros en moyenne, jusqu'à 1 million d'euros pour un best-seller comme L'Empire des loups, de Jean-Christophe Grangé.

Un rappel des adaptations dans cet article de l'Express.

je pense, pour qui ce qui me concerne qu'il vaut mieux regarder le film avant de lire le livre, l'écriture apporte ce qui manquait à l'image, l'aspect psychologique se transcrit rarement en profondeur dans un film. Je me souviens avoir lu 'le dialogue des carmélites" et avoir vu le film qui en était tiré ensuite : "au risque de se perdre" avec la sublime Audray Hepburn. J'ai été déçue. aussi ai-je relu le livre une nouvelle fois. Les visages que je n'avais pu qu'imaginer lors de ma première lecture m'ont apporté un plus.

Adaptation est le mot clé.

Je pense que ces deux médias, c'est déjà évoqué sur ce fil, abordent différement les choses et font appel à des parties différentes de l'imaginaire.
L'écrit et les mots n'ont pas les contraintes dans la communication, adressent les idées, descriptions et événements du récit directement en tant que concept et pensées. Il n'as donc que les limites du talent de l'auteur qui va rejoindre celle de la compréhension(mise en imaginaire) de chaque lecteur.

Le cinéma doit utilises des références immédiates et normée:images, son, durée... Il laisse(celà est évoqué aussi) moins de place au vécu, à l'identification et à l'opinion de chacun.

Outre les qualités que peuvent donner chaque auteur, interprète, directeur photo à leur création l'adaptation est un art qui peut essayer de reproduire ou transcender un bouquin mais ne peuvent le répéter comme un miroir. C'est connexe, annexe(voire anecdotique) et comme toute adaptation, interprétation ou dérivation moindre que l'original. La richesse d'un livre est impossible à transcrire.
Souvent l'adaptation en film est trahison et souvent c'est une basse exploitation commerciale d'une franchise qui attireras au moins les lecteurs. Seule l'oeuvre du connaisseur de l'original peut bien sûr réaliser un retranscription un minimum fidéle.
Il en est de même pour la BD, bien qu'ayant des liens plus étroit avec le cinéma, cela reste un récit dont la lecture est le maître mot et le lecteur n'est pas qu'un spectateur puisqu'il utilise la matière de l'oeuvre pour la reproduire dans ses pensées. C'est encore un autre débat car un autre média.


Mon avis sur quelques adaptations:

Dune , n'ayant pas aimé le bouquin et le film étant une commande auprès de Lynch, ayant subi quelques déboires tout au long du projet(changement de réalisateur, financements et réallisation difficiles) pas étonnant que ce soit un navet à des lieux du bouquin.

Le guide du voyageur intergalactique, bien que profitant pour en partie de l'appui de l'auteur et n'étant pas franchement mauvais le film est à des lieux de la série originale tout en restant sympathique. Rien de plus qu'un clin d'oeil à l'originalité de Douglas Adams empreint de facéties dont l'humour et la mise en scène on ne peut plus classique(humour hésitant entre le potache et l'humour anglais sans jamais atteindre trop de justesse ou de sommet d'hilarité) ne desservent bien sûr pas.

Les adaptations de Dumas comme le très repris les trois mousquetaires sont loin de toucher l'épique de ces aventures. Représentatif du genre d'action :cape et d'épée on peut oublier pas mal de dimensions qui ne sont pas recherchés dans las adaptions au profit de la dramturgie, de l'action et de l'aventure.

King, quand ce n'est pas un nanard indigeste ça peut donner de très bon film tout en sachant s'éloigner de la trame originelle:
Carrie, Les évadés, La ligne verte, Shining. Bizarrement moins le fantastique est appuyé plus le film est réussit je trouves.

Croc Blanc: je ne sait pas s'il existe d'autre version que celle de Disney mais la mièvrerie et le non respect de l'oeuvre font que ce type de production ne dépasseras pas le stade de gentillet pour enfants(où un London, un Kipling, des contes sont des histoires d'aventures réalistes et fabuleuses et pour les contes des représentations symboliques de la vie).
Ce qui me fait penser au bossu de Notre Dame, pas la stupide adaptation de Disney, mais le Quasimodo del Paris que j'ai trouvé rigolo, inspiré et assez proche à l'esprit de l'oeuvre d'Hugo, pour une comédie en tout cas.

Le seigneur des anneaux par Peter Jackson s'éloignes de la plupart des idées essentielles, évites des scènes capitales, rajoute ou intervertit des éléments sans raison autre que montrer le beau visage de Liv Tyler. Il est vrai la tâche est ardu, mais le résultat est tellement à l'opposé des thématiques de Tolkien que ça en devient risible. Les points forts sont la photographie et l'image supervisé par le talentueux Alan Lee(illustrateur officiel de Tolkien) et en partie le storyboarding effectué par la femme de Jackson (Fran Walsh) aussi auteur du scénario de l'excellent fantôme contre fantôme. Je préféres l'adaptation inachevé et vieillote de Ralph Barski.


L'histoire sans fin(le premier) est un sympathique film pour enfant. Loin des différents degrés de lecture et de la réflexion autobiographique de son auteur(Michael Ende).

Harry Potter, gentillet et pas si éloigné de l'original qui tends après quelques tomes à se résuer à une série TV fantastique pour ado.


Pour conclure, l'adaptation si elle est de qualité ne peut que trés rarement se suffire à elle même et son intérêt est de donner envie de découvrir l'original.
C'est vrai que pour le festin nu j'ai quand même du mal avec Burroughs et que Cronenberg arrives à faire un ovni, mais on est loin de la facilité d'accés pour le film ou le livre. Je sait qu'avec Crash(le film) je ne lirait jamais le livre car les thématiques ne m'inspire pas.

comme beaucoup quand je lis un livre j imagine ce qu il donnerait en film.je pense que ce soit les livres comme les films il faut distinguer ceux qui vont nous marquer et ceux que j appelle pop corn , sympa mais faut pas s attendre à quelque chose de transcendant
j en ai déjà parlé mais l adaptation de l oeuvre de dieu la part du diable est decevante , je l ai vu il y a longtemps mais si je me rappelle bien ils avaient zappé des personnages importants et c'était d un ennui au contraire celle du monde selon garp m a bien plus ,Robin Williams en garp est assez convaincant
dans le genre film pop corn du dimanche soir , slumdog millionaire est correct
j attends de voir ce qu ils vont faire de la défense Lincoln de Connely , j avoue j ai peur du résultat tout comme celle de l'eau pour les éléphants qui est sortie récémment mais qui apparemment n est pas très reussie
en tout cas le sujet m interesse même si je vois qu'il est déjà assez vieux chez vous ...

les films en ce moment proposent des adaptations de polars, notamment Drive de Sallis (film de Nicolas Winding Refn.) et le film d'almodovar, La Piel que Habito, inspiré de la mygale de thierry Jonquet.

Le sujet reste donc très actuel.

tant mieux si le sujet est encore d actualité , vu qu a part celui de magichit les post dataient un peu ! j ai hâte de voir le Almodovar, je n ai pas lu Mygale mais j aime bien Jonquet , les orpailleurs en particulàer ( sympa d ailleurs la serie Boulevard du palais qui en est inspiré)

il n'en demeure pas moins que j'ai un peu peur de voir un film après avoir lu le livre. Mon imaginaire me donne des images précises (à moi) des personnages et des situations, le film détruit parfois cet imaginaire, et je sors déçue.
oui, Dune, et le pire, Les Chroniques martiennes, de Ray Bradbury et tant d'autres livres saccagés, à mon avis. Mais ce n'est que le mien.

Le best-seller de la littérature brésilienne, Mon bel oranger de José Mauro de Vasconcelos, vient d’être adapté au cinéma par Marcos Bernstein, scénariste de Central do Brasil.

Une occasion de découvrir l’œuvre ? Oui, à condition de choisir d’abord le roman.
 

Citation :

Partageant parties de pêches, discussions sur la vie et petits moments volés, le vieil homme prendra soin de l’enfant délaissé. Et c’est là, d’ailleurs les plus belles scènes du film, entre Joao Guilherme Avila (Zézé) et José de Abreu (magnifique Portugâ), où leurs échanges d’une simplicité universelle confèrent au film son aspect solaire.

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