La mer et les bateaux

l'océan me manque.....

Ysandre a écrit:

l'océan me manque.....

c'est normal sur GDS*, le goût du sel

rotko a écrit:

Ysandre a écrit:

l'océan me manque.....

c'est normal sur GDS*, le goût du sel

Garanti sans mazzzout ?

L'art de la mer : Anthologie de la photographie maritime depuis 1843 de Pierre Borhan. Un joli livre à offrir pour ceux qui n'ont pas encore boucler leurs achats de cadeaux.

oui, Rotko, le goût du sel, mais aussi le regard sur lui, son bruit... il me manque

Cette vidéo est de la pub, elle vante la marchandise. Mais le bateau, est tellement extravagant (et peut-être très innovant) qu’on ne peut pas l’ignorer.

• Attachez vos ceintures, et découvrez Eoseas le voilier fou que STX Europe (ancien Chantiers de l’Atlantique) a dans ses cartons. Un « produit » français bien dans l’air du temps. Il vous donnera peut-être envie de faire de la voile… ou d’éclater de rire. En tout cas le projet semble sérieux.

heu... non merci, Rotko. L'est pas beau l'bateau !

Ysandre a écrit:

heu... non merci, Rotko. L'est pas beau l'bateau !

comment l'est pas beau ?

c'est mieux que les cuves flottantes de petrole qui viennent se briser sur les rochers bretons !!

ha bah oui !!! ça c'est sur ! mais quand même..... bien moins beau que la Jeanne !

Il te plaît le Belem ? vois un peu [url=http://www.vjoncheray.fr/panoramique/exemple/belem/belem.html ]comment c'est fait[/url] avec ce lien, tu explores tout, et si t'es pas contente de la balade, je te laisse dans la cale -

Spoiler:

m'en fous ! j'irai te mordre aux mollets, Cap'taine !!!
Je l'ai vu, le Belem quand il est venu dans le port de Bayonne ! nananèreu ! et il est... à tomber !

et pis même que j'ai monté dessus ! na ! et mêmeu que je te raconterai pas comment c'était bô! putaing ! j'aurais voulu vivre dessus, et étendreu mon linge sur les mats ! nous dans les landes, au bord des pyrénées, on, a l'océan, tu saig ! et des bateaux, putaing ! qu'ils sont beaux !
je vais te chanter une chansong ! mon Excellence, allez... va !
je te donnerai tous les bateaux tous les soleils...

Image prise sur le web à l'occasion de la solidaire du chocolat.

Effrayant et grandiose à la fois, affreusement beau .

A voir en plein écran et ne pas oublier le son.

Cliquer ici et mettez votre bouée

plus de 2000 bateaux venus du monde entier. jusqu'au 19 juillet.

les tonnerres de Brest 2012 avec le programme et un clip video.

le vocabulaire de la marine se permet des fantaisies

• Le buraliste n’est pas un tenancier de bureau de tabac. C’est un type qui ne fait pas grand chose, un paresseux assis sur son rond de cuir et qui guette la pendule. Il somnole dans son bureau. Traiter un matelot de buraliste est assez méchant.

Citation :

Un sacré buraliste, celui-là.

• Le cocher de fiacre est un peu du même genre, la morgue en plus. Juché sur son véhicule, en uniforme, il regarde son monde de haut alors qu’il n’a d’autre boulot que tenir les rennes et agiter son fouet. C’est le feignant aussi suffisant qu’insuffisant. Pour le marin, il inspire le mépris.

Citation :

Un cocher de fiacre que tu es !

• Le négociant est l’image-même de celui qui ne fout rien ; pire que le buraliste. Il se contente de vendre d’une main ce qu’il a acheté de l’autre. C’est un intermédiaire qui laisse à d’autres le soin de faire le vrai travail. Une sorte de parasite, quoi.

Citation :

Va donc, eh, négociant !

• Le pharmacien, lui, brille par son incompétence. C’est un incapable qui se trompe sans arrêt, est inutile, et ne rend service à personne. Tout comme le potard du village dont les remèdes sont d’une inefficacité reconnue. Un nul…

Citation :

Dis donc, c’est un vrai pharmacien le second…

• Le soldat est un personnage à part. Depuis toujours, le marin nourrit une aversion pour ce métier qu’il déteste, et auquel il a donné plusieurs surnoms : porteur de fusil, biffin, écrevisse de remparts, mousquetaire. Traiter quelqu’un de soldat est un affront grave qui peut s’alourdir encore en soldat du pape qui, comme chacun sait, n’est même pas un soldat…

Citation :

T’es rien d’autre qu’un soldat du pape, gast !

source, Escales maritimes.

MON PREFERE / LE SINAGOT, bateau emblématique du golfe du MORBIHAN

j'adore le vocabulaire de la marine, Rotko !!!!

exposition : Marc Picavez, seamens club.

Quelle vie mènent les marins, en equipage d'une vingtaine sur des porte containers de 400 m transportant, pendant des mois, des fortunes d'un pays à l'autre, au gré des marchés qui déroutent les navires ?

les équipages cosmopolites constitués de Philippins et de Russes ou de Polonais accostent loin des villes et ne connaissent des pays que des ports artificiels.

Prisonniers à terre, isolés sur la mer, ils forment un monde à part qui ne se trouve en fin de compte heureux nulle part.

90 % du trafic de marchandise dans le monde transite par voie maritime.

À travers les installations vidéo de Marc Picavez, l’exposition Seamen’s Club interroge la réalité de la vie des marins aujourd’hui dans le contexte d’une économie mondialisée.

Marc Picavez part d’un port – Saint-Nazaire – et du temps passé à terre par les marins entre foyers de marins – les seamen’s club – lieux périurbains et centre commerciaux. À partir de là, il évoque le quotidien des marins, leur vie personnelle, intime, leur environnement de travail. Aujourd’hui, les marins engagés dans la marine marchande transitent dans un monde « à part », constitué d’océans monotones et de ports éloignés des villes.

En fréquentant leur monde, en mer et en escale, de la Rochelle à Rotterdam, de Dakar à New York, de port en port, de seamen’s club en seamen’s club, l’exposition traduira cette expérience de l’éloignement, de la solitude à l’heure d’Internet, eux qui sont les grands absents de leur vie de famille.

Marc Picavez approche un monde dans lequel il lit une forme aboutie de libéralisme : des équipages cosmopolites, flexibles, engagés selon le droit du travail de leur pays d’origine par des sociétés immatriculées ailleurs. Il rend ainsi compte de « leur » monde, ces espaces invisibles qui véhiculent la matière de « notre » monde.

Ce projet se développe en parallèle du film documentaire African River

Les seamen's Clubs, très anciens, résultent d'initiatives religieuses ou humanistes, et jouent le rôle de "foyers du marin" : ils profitent des ordinateurs et de Skype pour joindre leurs familles, et parler avec les personnes qui tiennent ces clubs, souvent elles-même liées au monde marin, et toujours prêtes à rendre service ou à écouter ces étrangers, perpétuellement "nulle part".

quelle vie bizarre ce doit être ?!

je suis retourné voir cette exposition : exposition : Marc Picavez, seamens club.

On y découvre des conditions collectives et des destins individuels, comme ceux des marins abandonnés par les armateurs russes et capitaines en 1993. Certains se sont retrouvés sans rien à Dakar ou ailleurs.

Spoiler:

Marcel Cohen.

comme ceux des marins abandonnés par les armateurs russes et capitaines en a écrit:

Rotko
je mes souviens d'un bateau russe abandonné ainsi dans le port de Bayonne. C'était entre 2002 et 2005, je ne me souviens plus exactement... mais une association s'était créee et nous donnions ce que nous pouvions pour qu'ils s'achètent à manger. Ils étaient totalement démunis. Le bateau est resté à quai plus d'un mois ! Même les restaurateurs du coins apportaient des plats aux marins.

c'est curieux.. je viens de rechercher la date où ce bateau russe a été immobilisé dans le port de Bayonne, et sur Google, on ne parle que de celui de 2012 (ça, je ne l'ai pas su), et pas de celui qui avait été longtemps à quai dans les années 2000 ! 2005 peut-être ?
je ne l'ai pas vu le dernier ! et je n'ai pas non plus eu connaissance d'une demande de dons pour aider les marins...

Merci Ysadre ; ce genre d'histoires est fréquent :

Les marins étaient arrivés le 16 juillet 2012 à bord du Guimarães, ce bateau maudit. Ils avaient amarré ce vraquier sans savoir que son armateur, le Portugais Naveiro, croulait sous les dettes au point de ne plus pouvoir assurer la navigation de sa flotte… Ni payer ses marins

« Après plus de onze mois passés à Bayonne, ils ne reviennent chez eux qu’avec un petit pécule versé par l’Association de gestion des instituts sociaux des marins, (Agism, Ndlr), Voici les conséquences du libéralisme. On peut ressentir une certaine amertume. Celle de n’avoir pas construit une société plus juste […]. Les marins du Guimarães laissent une famille et vont retrouver la leur. »

Pour un bénévole d’Escale Adour, « ils ne seront vraiment heureux que lorsqu’ils auront récupéré leur retard de salaire. Ensuite, il va falloir qu’ils se relancent. Ce qui n’est pas évident. » Certes, la construction d’un avenir auprès de leurs proches motive les marins. Mais avant d’en arriver là, il faut partir… Se pincer pour s’assurer que le long et imminent voyage, organisé par la Délégation à la mer et au littoral, est bien réel. Après tout ce temps passé sur les bords de l’Adour, chacun sait que le dénouement est proche. Et qu’ensuite, il ne restera des marins que leur souvenir… Et ce gros bateau fainéant. Un navire qui flottera dans les eaux du port basque pour quelque temps encore.

Un article de 2013