Nicole Yrle, Les dames de Paulilles.

Natalia, tu me fais plaisir

j'ai pas fait exprès

quand je l'aurais lu je viendrai poser ma graine ici .

Natalia a écrit:

je me le suis commandée chez ma libraire pour mon plaisir perso

Pff je ne sais pas comment elle se débrouille mais je ne l'ai toujours pas
Je commence à désespérer

Natalia a écrit:

Natalia a écrit:

je me le suis commandée chez ma libraire pour mon plaisir perso

Pff je ne sais pas comment elle se débrouille mais je ne l'ai toujours pas
Je commence à désespérer

Mal à l'évidence ! Si tu veux, communique-moi par M.P. les coordonnées de ta libraire pas dégourdie et je répercuterai l'info à mon éditeur.

Je vais être sympa je lui donne encore une semaine ( ça fera plus d'un mois ) et si je n'ai pas de nouvelles je te contacte

En même temps c'est parce que c'est la seule libraire de ma ville sinon en allant à la fnac je pense que j'aurais déjà ton livre....je suis sentimentale j'aime bien les libraires et ça leur permet de garder la tête hors de l'eau

Merci nicyrle

Chère amie: comme elle est sympa Natalia!! elle est à la recherche de ton livre
avec obstination. Quand elle l'aura je suivrais ses commentaires.

Amadak a écrit:

Chère amie: comme elle est sympa Natalia!! elle est à la recherche de ton livre
avec obstination. Quand elle l'aura je suivrais ses commentaires.

Tu as raison, elle est plus que sympa, elle me fait penser à quelqu'un qui est capable de beaucoup d'obstination aussi pour trouver un livre !
Chère Natalia, tu fais comme tu veux... et ton affection pour les libraires me touche ; ma proposition visait aussi faciliter les choses à la tienne !

j'ai ce livre et je le lis en ce moment (je mets du temps, parce que du temps, je n'en ai guère eu ces dernières semaines !) mais depuis le début, c'est une vraie joie de te lire, Nicyrle

Merci Ysandre

Voilà, je l'ai terminé aujourd'hui ! avec le regret que ce soit déjà fini, comme chaque fois que je lis un "bon" livre.
J'ai vraiment aimé et beaucoup appris : les annamites attirés en France pour faire des travaux dangereux, je ne savais pas.
Bien écrit, poétique et réaliste à la fois, j'ai apprécié cette lecture. L'histoire de ces quatre générations de femmes m'a touché. C'est très humain, sans sensiblerie, j'étais scotchée à ma lecture et m'en arrachais avec peine, quand je devais faire autre chose.
Bravo, ma Nicyrle, tu es un très bon auteur

Merci Ysandre. Ton commentaire me touche beaucoup ; Si tu as eu du mal à quitter mes personnages, c'est bon signe ! Une confifence : moi aussi, j'ai eu du mal à les laisser vivre leur vie sans moi !
Quant aux Annamites, leur histoire est peu connue ; même en pays catalan, beaucoup de gens ignorent qu'ils ont vécu et travaillé sur leur sol.
Si tu habitais plus près , je t'inviterais à l'une de mes prochaines conférences débats : les précédentes ont donné lieu à des échanges intéressants...

Merci Nicyrle, j'adorerais assister à l'une de ces conférences, on y échange beaucoup, malheureusement nous sommes loin l'une de l'autre !

Cette histoire de femmes, intergénérationnelle est passionnante. Marine la petite fille, étudiante en archéologie, très attachée à Paulilles parvient peu à peu à travers l'album photo de sa grand-mère Maria à délier les langues et faire resurgir des pans du passé familial imbriqué dans l'Histoire. Les scènes entre la mère, Marion et sa fille sont aussi très touchantes.
Et puis cette usine Nobel, cette dynamiterie qui soutient tout un village, sous le joug parternaliste du patron. Il parait aujourd'hui incroyable que des hommes et des femmes aient pu à ce point risquer leur vie. D'ailleurs l'auteure souligne bien la reconnaissance tardive des risques liés au métier, avec l'introduction des gants par exemple ( grace à l'action d'une section syndicale ), gants que les ouvrières auront bien du mal à utiliser.
L'on suit avec stupeur l'arrivée des annamites escortés par des tirailleurs sénégalais. Annamites dont la traversée est épouvantable et l'accueil tout aussi épouvantable. Parqués et relégués aux travaux les plus dangereux.
Traversant la première guerre mondiale les femmes vont occuper les emplois rendus vacants par le départ à la guerre des époux. L'on suit avec émotion les retours en permission d'Augustin qui lui deviennent de plus en plus insupportable.
Les femmes se serrent les coudes. On traverse toutes les années jusqu'à nos jours avec les transformations du paysage, et des services qui disparaissent comme l'école à laquelle les anciennes étaient si attachée.
J'ai appris beaucoup de choses en lisant ce roman: sur la " matière" et la fabrication des munitions, les bassins dans lesquels travaillaient les annamites, l'environnement de cette baie sur la côte vermeille tout cela servi par des images surgies de l'utilisation d'un vocabulaire riche et expressif. Tout est décrit avec finesse, précision sans que jamais ça ne devienne mièvre.

Les destins fauchés net par la mort au front ou dans l'usine, les amours, les naissances et la solidarité des ouvriers de l'usine. Tout est intéressant pour un final qui est profondément humain.

J'ose dire que j'ai presque été triste de quitter toutes ces femmes et la baie de Paulilles.

Un grand merci Nicyrle pour ce beau témoignage, cette superbe histoire de femmes, cette quête du passé pour le réhabiliter.

Natalia je vois que nous avons ressenti la même chose en lisant ce livre, même la difficulté à s'en détacher une fois la lecture terminée.
Merci encore Nicyrle, ce n'est pas de la basse flatterie, mais j'ai vraiment aimé

Natalia, Ysandre, je suis touchée que vous ayez refermé mon roman à regret, c'est bon signe

C'est vrai que c'est difficile de fermer le livre tant on partage le quotidien, les interrogations et les souvenirs de ces femmes si attachantes toutes à leur façon et selon l'époque.Le regard que les hommes portent sur le fait que leurs femmes doivent aller travailler à la dynamiterie m'a paru très juste, et bien raconté.
De plus j'ai trouvé ça formidable de parvenir à passer d'une époque à l'autre, d'un destin l'autre sans que jamais la transition ne nuise au confort et bonheur de lecture.

Chaque mots est juste, descriptif, j'ai senti les odeurs, imaginé les paysages, vu les plantes et les arbres, ce littoral que je ne connais pas. C'est vraiment un travail de longue haleine de réussir à écrire un roman comme Les Dames de Paulilles Je comprends ce souci de documentation et j'attends avec impatience celui que tu sembles nous concocter Nicyrle

et j'ajouterai aussi que Cap Bear fait vraiment un beau travail, je trouve la couverture du livre splendide, ainsi que la papier choisi.

J'ai fini Les Dames de Paullile il y a quelques jours déjà et je poste avec un peu de retard un message sur le sujet.

Pour commencer, j'ai été happée par ce récit que j'ai dévoré en un rien de temps. Toutes ces femmes m'ont touchées et chacune à leur façon. A vrai dire, avant de connaître l'histoire de Marion, je trouvais ce personnage un peu distant et froid et puis finalement j'ai été convaincue.
Ce roman nous permet également de découvrir une tranche de l'histoire à travers une perspective bien particulière. Les conditions de vie de ces femmes ET de ces hommes m'ont terriblement émues, et malgré les épisodes douloureux l'auteur ne tombe jamais dans le pathos.

Une très belle découverte (merci Nicole !), même si j'ai tout de même un petit bémol à ajouter. A mon avis l'immense travail de recherche et de documentation se fait parfois trop sentir, notamment dans le dernier chapitre (l'auteur nous perd dans des considérations techniques) mais également à chaque fois qu'une nouvelle période historique est introduite (première guerre et seconde guerre mondiale).

Cela dit, j'ai vraiment été transportée dans la baie de Paulille.

Merci Moon d'avoir pris le temps de poster un commentaire car je sais que tu ne manques pas d'occupations !

Ton bémol m'a donné à réfléchir : je suppose que tu parles du chapitre qui précède l'épilogue. Je peux comprendre que les explications techniques aient pu te paraître trop longues et/ou trop précises ; pourtant c’est un choix délibéré car il ma paru important pour le lecteur qui, même s’il lit un roman, sait que l’Histoire avec un H est très présente, d’être informé le mieux possible de ce qu’il en était de la situation des Annamites. Or, mes recherches à ce sujet furent extrêmement difficiles, je me suis heurtée au secret défense et au blocage de documents d’archive par certaines personnes soucieuses, je pense, de préserver leurs futures publications qui pourtant n’appartiennent pas au genre du roman. Du coup, il m’a fallu faire avec le peu que j’avais, raisonner par moi-même tout en faisant appel à des spécialistes (un chimiste connaissant bien les explosifs entre autres) et au témoignage lacunaire d'un descendant d'ouvriers de Paulilles qui tenait ses infos de sa mère aujourd’hui décédée. J’ai aussi été sur le terrain pour essayer de comprendre. Il m’a semblé qu’un lecteur se sentirait frustré s’il n’avait pas de réponses à ses questions sur les conditions de travail des Annamites et les drames survenus (certes romancés mais historiquement vrais). J’ai choisi le dialogue entre deux personnages qui finalement se posent les questions que moi, je me suis posée et ils apportent les réponses qui me paraissent plausibles mais restent des hypothèses puisque je ne peux ni prouver ni affirmer. En fin de compte, le procédé m’a permis de prendre position sur un sujet peu ou pas connu dans la région, visiblement tabou, donc occulté. Pour l’instant, plusieurs lecteurs m’ont dit avoir été intéressés par ce chapitre mais encore une fois, je comprends parfaitement qu’on puisse comme toi se sentir perdue au milieu de considérations jugées trop techniques.
En ce qui concerne les passages sur les guerres, je ne sais trop que te répondre, sinon que le lieu, la baie de Paulilles, étant très particulier, tous les grands événements historiques ont eu sur lui un impact particulier dont j’ai essayé de rendre compte tout en restant dans le cadre d’un roman ; il faut être clair sans lasser, c’est sûr…

rotko a écrit:

J'aurais des questions à poser à propos des Dames de Paulilles, mais je les garde en réserve pour ne pas frustrer les lecteurs suivants.

Si tu n'as pas complètement oublié le roman, peut-être pourrais-tu poser tes questions ? En tout cas, je serais ravie d'essayer d'y répondre !

j'ai oublié mes questions, faute de les avoir notées. Nullement des critiques mais des questions.

Par moments je trouvais qu'il y avait des anticipations sur l'avenir, et je voulais savoir pourquoi. (le terme technique serait-il "prolepses" ?)

rotko a écrit:

j'ai oublié mes questions, faute de les avoir notées. Nullement des critiques mais des questions.

Par moments je trouvais qu'il y avait des anticipations sur l'avenir, et je voulais savoir pourquoi. (le terme technique serait-il "prolepses" ?)

Dommage... pour moi
Oui le terme technique est "prolepses" ou plus simplement une forme d'anticipation ; je me suis en effet parfois servie de ce procédé qui permet entre autres de mettre en valeur un fait comme si une forme de fatalité pesait sur un ou plusieurs personnages. J'ai bien davantage utilisé l'analepse ou retour en arrière, en particulier pour suivre les méandres de la mémoire de mes héroïnes.

Quand on voit la baie de Paulilles, on ne peut qu'être conquis(e) par son charme.
Mais on n'imagine pas que derrière ces lieux magiques des drames qui ait pu s'y dérouler.
Bien sûr c'est un roman mais c'est un roman qui colle à la réalité.
Marion, Marie, Maria, Madeleine et Marine n'ont certes pas existées, pourtant c'est bien l'histoire de toutes les femmes qui ont vécu ou travaillé au sein de cette usine qui est racontée là.
Je comprends l'émotion des descendants de ces ouvrier(e)s quand ils lisent "Les Dames de Paulilles". (voir les commentaires sur le blog ou le site de Nicole)
Que rajouter qui n'ait pas été dit ici ?
J'aime beaucoup les petits détails de la vie courante comme ces ouvriers qui mâchaient un brin de fenouil.
J'aime l'atmosphère des balades de Marine, la nostalgie.
On est horrifié par les conditions de travail et par les conditions de transport des Annamites.
Malgré tout le ton est plaisant et on s'attache à cette usine comme l'était les gens de Paulilles.
Fiers de leur travail.
La fermeture de l'usine a été un crève-coeur pour eux et j'ai été émue de sentir que malgré le danger et la pénibilité, cet endroit était toute leur vie.
Merci Nicole, pour les ouvrier(e)s de Paulilles et d'ailleurs, pour leurs descendants et pour le lecteur.

pour toi Suzanne qui parles si gentiment de mon livre. Tu connais Paulilles et son charme mystérieux, tu portes donc un regard particulier sur mon roman...
Mes personnages sont des êtres de fiction qui ne doivent rien aux authentiques ouvrières de l'usine que je n'ai d'ailleurs pas connues, si ce n'est leurs conditions de travail si particulières et le fait qu'elles vivaient en un lieu qui fut toujours magnifique. Le site, les événements du XXe siècle m'ont inspirée. Une intrigue romanesque dans un roman historique sert justement à donner vie à ce qui s’est passé. Il appartient ensuite aux lecteurs d’ici et d’ailleurs de voir si cela les « accroche » !

Chere nicyrle, je ne saurais pas me procurer ton livre, mais lisant les posts des autres, je t'en felicite!

J’ai ferme “Les dames de Paulilles” toute emue – Nicole Yrle a ecrit une roman de grande envergure.
Tout y a ete decouverte pour moi – cette region de France, si specifique avec sa geographie (la beaute est decrite avec une magnifique discretion), ses traditions – fetes, ralations entre les habitants, son histoire au cours de presque un siecle ; l’industrie a Paullile – la dynamiterie qui a occupe plusieurs generations de ce coin du pays et son importance au cours des differents moments historiques ; les Annamites et leur role historique, leur sort d’ouvriers transportes des colonnies – un courant humain passe par la France sans laisser trace.
L’auteur a cree un hymne a la vie, a la procreation, a la transgression de l'amour en depit de la guerre, de la mort, franchissant les principes et contraintes sociaux, depassant les limites, triomphant sur un Rubicon ethique et morale pour que l’humanite perdure resistant aux plus horrifiantes epreuves de l’existence.

Je suis ravie de constater comment le cote documentaire est revele d’une si belle maniere litteraire a travers tout le roman.

Une histoire de quatre (ou cinq) generations qui prends a la gorge par les joies et surtout les souffrance, mais encore par le courage, voire l’heroisme de ces hubles femmes catalanes. Un livre qui m'accompagnera en pensee encore longtemps. A part le plaisir de la lecture, j'ai appris et admire tant de nouveau et d'incoonu grace a ce roman.

Chere Nicyrle, merci infiniment pour le plaisir que tu m’a procure par ton livre. Combien je voudrais voir de pres cette regions ces endrooits qui me sont devenus familiers !

Je n’ai qu’a te souhaiter de longues annees en excellente sante pour apporter encore et encore du bonheur a tes lecteur, a nous !