Yan Lianke [Chine]

Chez Picquier.

Yan Lianke récompensé en Chine pour Les jours, les mois, les années

Citation :

Une terrible sécheresse contraint la population d'un petit village de montagne à fuir vers des contrées plus clémentes. Incapable de marcher des jours durant, un vieil homme demeure, en compagnie d'un chien aveugle, à veiller sur un unique pied de maïs. Dès lors, pour l'aïeul comme pour la bête, chaque jour vécu sera une victoire sur la mort.

Le livre serait plein d'espoir.

ses deux premiers romans avaient été interdits.

Ceci est mon gros coup de cœur de la littérature asiatique !

Au total il a écrit six livres mais si je devais n'en choisir qu'un, je choisirai " Le rêve du village des Ding ". Comment vous donner envie de le lire sans tout vous dévoiler.... je dirais que c'est l'histoire d'un homme qui se fait du profit sur le malheur des autres. L'histoire du trafic de sang qui amène le sida, cette maladie tabou. Un homme qui s'enrichit en leur faisant espérer une guérison qui ne viendra pas et qui ira jusqu'à organiser des mariages dans l'au-delà. Peut-être que si d'autres l'ont lu, ils pourront m'aider mais moi je ne vois pas quoi dire de plus sans dévoiler des choses importantes.

J'ai lu ce livre d'une traite. Je le recommande vivement. Le sujet n'est pas gai mais la vie là-bas n'est pas gai et les mariages dans l'au-delà existe réellement. Yan Lianke est censuré et privé de parole en Chine. Il est disponible en poche dans les éditions Picquier.


Bibliographie :

Amour virtuel et poil de cochon
Servir le peuple (Grandiose)
Rêve du village des Ding (Grandiose)
Les jours, les mois, les années
Bons baisers de Lénine
Songeant à mon père

Quelle belle entrée sur le forum, tu viens juste à point pour illustrer cet auteur dont les titres semblaient prometteurs

Tu as déjà lu un roman de lui?

Non, je l'avais seulement noté comme pouvant m'interesser, j'ai quelques livres en attente

Je suis entrain de lire "bons baisers de Lénine" et il est très décevant alors je te conseille vraiment de commencer par "le rêve du village des ding" si je peux me permettre. =)

J'ai lu récemment "Servir le peuple" de cet auteur qui est juste l'un des meilleurs livres que j'ai lu de ma vie, si ce n'est le meilleur. Poétique, érotique, spirituel, et résolument culotté... le livre est juste parfait jusqu'à la scène-clé du livre. Après, l'auteur a baissé le niveau quand même je trouve, mais c'est toujours génial.

A lire, franchement, à lire.

bonjour l'émane. tu vas bien ?

D'après la notice je vois un roman d'amour insolent et iconoclaste, "saisi et interdit en Chine dès sa publication. "

250 p chez picquier. malheureusement pas dans ma mediathèque. il me tente pourtant pour son impertinence à l'égard des officiels

Spoiler:

ah oui salut L'émane

rotko pour une fois c'est moi qui ai de la chance car mon réseau a Les jours, les mois, les années

un des problèmes des bibliothèques : classement par patronyme ou prénom quand ceux ci n'existent pas dans la langue de l'ecrivain. j'ai trouvé à YAN.

Le rêve du village des Ding -- Yan Lianke ; trad. du chinois par Claude Payen
par Yan Lianke
2006 Picquier

2. Bons baisers de Lénine -- Yan Lianke ; traduit du chinois par Sylvie Gentil
par Yan Lianke
2009 P. Picquier


j'ai donc la possibilité d'accéder à cet auteur

Vous êtes terrible vous, moi je l'ai trouvé à la fnac ce bouquin

oui sans doute L'émane mais si je devais acheter tous les livres qui me tentent sur GDS* je n'aurais plus de quoi vivre
mon premier réflexe est la bibliothèque

En songeant à mon père chez picquier : c'est un recueil de chroniques de la vie quotidienne sur l'enfance de l'auteur :les premiers mots l'indiquent clairement !

-

Citation :

ma soeur aînée est professeur

et il parle de sa maladie, une sorte de lumbago constant que les parents soignent avec des herbes médicinales ; il parle aussi de sa propre difficulté à s'adresser à elle dans les termes respectueux réservés à la soeur aînée etc..

trois pages qui sont une esquisse de la vie familiale, et des pudeurs de l'enfant.

-

Citation :

Quand je repense à la lettre de dénonciation que j'ai envoyée jadis au directeur de l'école, je n'éprouve plus guère de culpabilité vis-à-vis demes camarades, et mes remors se sont complètement dissipés, comme la fumée del' l'herbe que je faisias brûler dans les champs.

L'histoire qui m'a le plus touché, celle du vélo bleu :

Citation :

- Si je cherche à me remémorer mon histoire, c'est toujours un vélo bleu qui, frappant mon regard, avance vers moi. Fort usé, j'ignore combien d'existences il possséda avant que je devienne son jeune maître, car alors ses pneus étaient déjà tout-à- fait lisses...

Célinou a écrit:

Ceci est mon gros coup de cœur de la littérature asiatique !

Au total il a écrit six livres mais si je devais n'en choisir qu'un, je choisirai " Le rêve du village des Ding ". Comment vous donner envie de le lire sans tout vous dévoiler....

Le rêve du village des Ding, Yan Lianke chez Picquier.

L’argument du livre tient en peu de mots, et pourtant Yan lianke parvient à en tirer une comédie aigre-douce, intéressante, vivante, et qui constitue une charge allégorique contre les autorités chinoises.

Commençons, comme l’auteur, par la fin : rien ne va bien, les habitants ont « la fièvre », euphémisme pour désigner le sida.

On remonte ensuite le cours du temps pour découvrir le pot-aux- roses, qui sème le trouble dans la famille du narrateur, puisque le grand père et le père sont englués dans le mensonge officiel, sans arriver à s’en dépêtrer.

Tout vient du directeur du bureau de l’éducation qui a manipulé le grand père, « instituteur modèle » pour le grand projet de richesse qui devrait transformer le village des Ding en paradis sur terre :

Citation :

Le directeur du bureau de l’éducation prononça un long discours, expliquant en détail pourquoi il fallait développer la production de plasma pour le bonheur du peuple et la puissance du pays…

L’histoire du village des Ding, c’est un rêve officiel qui accumule les mensonges, se nourrit d’imprudences et de corruptions, pour un résultat catastrophique :

Dix ans plus tard, « la fièvre » était apparue et s’était rapidement propagée. Tous ceux qui avaient vendu leur sang étaient frappés. Les gens moururent d’abord comme des chiens et finirent par mourir comme des fourmis.

Tel est le panorama des deux premiers chapitres où l’ironie et l’humour noir donnent à un récit de ton naïf une forte puissance subversive.

rhaaaaaaaaaa ! ça me donne envie de le lire le rêve du village des Ding, et je reviens de la médiathèque (en pétard parce que je n'ai pas trouvé ce que je voulais !) !!!!!!!

j'ai eu ce livre, je l'ai lu et je ne trouve pas mon résumé et impressions sur ce fil ! où l'ai-je posté ?