livre electronique et liseuses

Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Aujourd'hui les majors nous imposent leur soupe, les éditeurs nous imposent leurs auteurs...la diversité existe toujours pourtant si tant est qu'on la cherche...
Mais le problème est malheureusement là....qui cherche encore aujourd'hui...qui veut se faire une idée sur le monde dans lequel il vit, qui a envie d'être différent et non pas simplement se fondre dans la masse des bêlants...

Gilles a écrit:

Hexagone a écrit:

Désolé mais en France les gens lisent de moins en moins.

As-tu des données statistiques qui le prouvent ? Je cherche de mon côté depuis vingt minutes… c'est difficile à trouver. Mon expérience personnelle dans ma librairie m'indiquait au contraire que les gens lisent plus qu'il y a dix ans, mais mon expérience reste locale, évidemment.

Les données que j'ai sont personnelles. Le bibliothèque de la ville ( 2500 h) a de moins en moins d'abonnés. Les emprunteurs sont essentiellement des personnes âgées. La librairie de mon village n'arrrive pas à vivre et les gens qui sont autour de moi me regardent comme un extra terrestre par ce que je lis un livre par semaine. Iil faut se méfier des statistiques.

Si tu prends le dernier Largo Winch il va se vendre à des dizaines de milliers d'exemplaires et par conséquent faire grimper les chiffres de l'édition. Personnellement je n'ai rien contre les têtes de gondoles, tant que les gens lisent et que cela les amène à lire autre chose par la suite. C'est comme la musique. LA diversité existe quand même encore, il n'y a qu'a chercher sur le web, mais il faut être curieux.

Oui il faut être curieux...la curiosité passe aussi par l'apprentissage...si tu ne connais rien...tu ne t'intéresses à rien...et vice et versa....
Je sais, je caricature et je grossis le trait...mais aujourd'hui c'est le seul moyen d'être entendu, caricaturer, être dans loin du politiquement correct...car si tu écoutes nos politiques chéris, nous avons toujours une éducation parfaite, une nation parfaite, etc etc...alors que c'est vraiment loin d'être le cas...une nation qui n'a plus d'horizon culturel, qui oublie son histoire, qui n'use plus de son langage et pour qui la langue n'est plus un repère de rassemblement, qui s'érige en défenseur d'une idée de la culture que son peuple a oublié...est une nation qui se meurt et qui se laisse bouffer par les préjugés, les idées extrémistes, les religions et autres dogmes qui quand ils sont servis à des personnes dénuées totalement de culture peuvent devenir des armes très dangereuses...
Et c'est notre société d'aujourd'hui...

Jean Dantesque a écrit:

Oui il faut être curieux...la curiosité passe aussi par l'apprentissage...si tu ne connais rien...tu ne t'intéresses à rien...et vice et versa....
Je sais, je caricature et je grossis le trait...mais aujourd'hui c'est le seul moyen d'être entendu, caricaturer, être dans loin du politiquement correct...car si tu écoutes nos politiques chéris, nous avons toujours une éducation parfaite, une nation parfaite, etc etc...alors que c'est vraiment loin d'être le cas...une nation qui n'a plus d'horizon culturel, qui oublie son histoire, qui n'use plus de son langage et pour qui la langue n'est plus un repère de rassemblement, qui s'érige en défenseur d'une idée de la culture que son peuple a oublié...est une nation qui se meurt et qui se laisse bouffer par les préjugés, les idées extrémistes, les religions et autres dogmes qui quand ils sont servis à des personnes dénuées totalement de culture peuvent devenir des armes très dangereuses...
Et c'est notre société d'aujourd'hui...

J'ignore si tu es en France, mais ici il n'y a pas de culture mais des formes de cultures ghettoisées. Moi je n'ai rien à voir avec un habitant du 16 ème, ou un du 93, ou un gars de la Creuse. Il me semble, peut être ai-je tort, qu'il existe des bulles culturelles et cultuelles impénétrables au uns et aux autres. De plus aucune culture populaire fédératrice ne vient couronner le sous ensemble. Je trouve que mes concitoyens on une culture assez pauvre, il faut dire que je me réfère uniquement à mon entourage qui n'a aucune culture livresque ou musicale. Ressentez-vous la même chose ? Je ne fait pas d'élitisme, et là ou les gens lisaient du Pagnol ou du Maupassant ou autres, ils regardent maintenant plus belle la vie !

Par exemple en ce moment je lis Bernard Clavel que je ne connaissais pas. Il me semble être la parfaite illustration d'une culture populaire. Des romans simples, de bon sentiments, une écriture qui n'est pas ampoulée. Néanmoins ses livres véhiculent des idées populaires, sur une style de bonne facture. Je n'en ai jamais lu mais est ce que les Levi et Musso peuvent être classés dans la même catégorie ?

je me lance, imprudemment comme souvent

j'ai lu Clavel, il parle en connaissance de cause de ce qu'il connaît et de ce qu'il a vécu. C'est un homme d'authenticité.

Vois-tu où je veux en venir ?

Je ne comprends pas cette phrase : "Moi je n'ai rien à voir avec un habitant du 16 ème, ou un du 93, ou un gars de la Creuse."
Qu'as-tu voulu dire Hexagone ? Je ne comprends pas le rapport entre la culture à laquelle tu fais allusion dans ton message et le fait de vivre dans le 16ème ou dans le 9.3.

Je suis en tran de lire ' l'Hercule sur la place", pas mal du tout, je vais essayer d'autres ouvrages pour me faire une idée plus précise.

Peut importe l'endroit où nous sommes pour développer son sens de l'autocritique, de l'observation et de la curiosité...
Tu peux lire tous les livres, tu peux écouter toutes les plus belles musiques sans en tirer aucune jouissance personnelle... le tout étant d'être simplement touché par l'art, et que le sentiment de devenir "meilleur" te fasse ouvrir les yeux et ouvrir les bras...
Le tout étant de faire ses choix en total adéquation avec soi sans suivre les prélats dévots de l'idiotie collective...la culture est une chose personnelle qui faut savoir chérir et préserver, la partager avec intelligence, la faire évoluer selon ses envies, et ne jamais en avoir honte...
Comme le chantait Brel...

Derrière la saleté
S’étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ses mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poings levées
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder

Il nous faut regarder
Ce qu’il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l’eau
L’ami qu’on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d’une hirondelle
Le bateau qui revient
L’ami qu’on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d’une hirondelle
Le bateau qui revient

Hum... ne serions-nous pas un peu hors-sujet ? Ou plutôt, n'aurions-nous pas dévié en une autre question qui serait : les Français lisent-ils?


Alors tout d'abord, un petit tableau qui prouve que la passion de la lecture à l'âge adulte trouve majoritairement ses racines dans l'enfance...




Ensuite, un autre qui témoigne de la lecture en fonction de l'âge... Variable des douze derniers mois.




Enfin, un dernier qui montre l'incidence de la catégorie socio-professionnelle:




Sources: INSEE



En espérant avoir pu vous aider en votre questionnement.

Maintenant, si vous êtes allergiques aux tableaux, voilà en français dans le texte, la part du livre et de la presse dans le budget des ménages.

Citation :

Depuis le début des années 1990, la presse et le livre reculent dans le budget des ménages. Le recul de la presse est lié aux comportements des nouvelles générations qui y consacrent une part de leur budget de plus en plus faible. Quant au livre, sa part diminue dans le budget des ménages, quelle que soit la génération. Ces évolutions n’ont pas modifié les écarts entre catégories socioprofessionnelles. La part du budget consacrée à la presse est la même dans toutes les catégories sociales alors que celle consacrée au livre est très variable. Ainsi, un ménage cadre dépense 70 % de plus que la moyenne en livres et un ménage ouvrier 30 % de moins. La région, le sexe ou le diplôme influencent les dépenses en livres ou en presse ; l’origine sociale également.

Source: INSEE


En termes budgétaires, les ménages consacrent, en 2006, moins de 1 % de leur budget à l’achat de journaux et de magazines et moins de 0,5 % au livre. 1/3 de moins qu'en 1970.

Merci pour cette enquête très intéressante.
En effet, les gens ne lisent que très peu, ca fait peur...
20 livres par an, c'est loin d'être énorme.


Je suis heureuse de constater que je suis une "grosse lectrice".

Quant à moi, mon budget livres à augmenter depuis la fin des années 90.

Pour en revenir aux e-book, véritable sujet de ce fil ...

Je découvre un autre avantage: on peut lire en mangeant
En effet, aucun livre papier ne reste volontairement ouvert, il faut bloquer une main pour ça ou alors se procurer un lutrin qui retient les pages.

Ca peut paraître futile, mais ça ne l'est pas!

Comme le dit Gilles (je crois), c'est un usage différent. Tout comme la télé n'a pas fait disparaître le cinéma, etc...
Je sens que je vais avoir des lectures en mangeant, en attendant le bus, dans la salle d'attente du dentiste avec mon kindle ou appli kindle sur iPhone.

Et puis les livres papier que je continuerai à lire, ne serait-ce que parce qu'ils ne sont pas disponibles en format électronique.

Ok pour les ebooks mail alors beaucoup moins chers. Et puis un véritable choix et que l'économie de papier se fasse ressentir au niveau du prix électronique. Le téléphoneportable s'est largement démocratisé par le fait qu'ils sont à 1 Euro et que c'est l'abonnement qui paie le téléphone. Pourquoi ce type de chose avec le Ebook. Un prix en fonction du nombre delivres que l'on s'engage à acheter. Etant donné que je lis un livre par semaine, je peux m'engager sur 50 livres par an sans crainte.

Ce serait une bonne idée en effet!!

Pantagruelle a écrit:

Je ne comprends pas cette phrase : "Moi je n'ai rien à voir avec un habitant du 16 ème, ou un du 93, ou un gars de la Creuse."
Qu'as-tu voulu dire Hexagone ? Je ne comprends pas le rapport entre la culture à laquelle tu fais allusion dans ton message et le fait de vivre dans le 16ème ou dans le 9.3.

Il ne faut pas faire d'angélisme, les habitants de ses différents secteurs n'ont rien à voir entre eux. Ils sont très différends. Le problème c'est qu'il n'existe plus de culture nationale fédératrice. A un moment (1998) on a fait croire aux gens que le foot pouvait combler le vide laissé par la politique ou la culture. C'était évidement un bon gros ballon de baudruche.

Hexagone a écrit:

Pantagruelle a écrit:

Je ne comprends pas cette phrase : "Moi je n'ai rien à voir avec un habitant du 16e, ou un du 93, ou un gars de la Creuse."

Il ne faut pas faire d'angélisme, les habitants de ses différents secteurs n'ont rien à voir entre eux.

Cette affirmation est un peu rapide, je dirais… Tous en commun la langue française, une histoire commune, des manières de penser gauloises (par opposition à anglo-saxonnes ou asiatiques), pour commencer ; ensuite des manières de se nourrir, de travailler, de penser, des valeurs républicaines (par opposition à aristocratiques), etc. Non ?

Ca c'est la France d'il y a 50 ans, plus celle d'aujurd'hui.

Hexagone a écrit:

Ça c'est la France d'il y a 50 ans, plus celle d'aujourd'hui.

C'est bien possible… Quoique… Paris n'est pas toute la France.

[quote="Hexagone"]

Jean Dantesque a écrit:

Moi je n'ai rien à voir avec un habitant du 16 ème, ou un du 93, ou un gars de la Creuse.

OK, tu n'as donc rien à voir avec personne.

Citation :

là ou les gens lisaient du Pagnol ou du Maupassant ou autres, ils regardent maintenant plus belle la vie !

Et ça, si c'est pas de l'angélisme…

Effectivement.

Jean Dantesque a écrit:
Moi je n'ai rien à voir avec un habitant du 16 ème, ou un du 93, ou un gars de la Creuse.

OK, tu n'as donc rien à voir avec personne.
Citation:
là ou les gens lisaient du Pagnol ou du Maupassant ou autres, ils regardent maintenant plus belle la vie !

Je n'ai pas écrit cela!! erreur de quote!!!

L'ipad ouvre un nouveau marché : tentations multiples et paiement à la clé ;

Le milliardaire britannique Richard Branson a lancé hier à New York un magazine payant conçu exclusivement
pour l'iPad. The Project, surtitré «design/entertainment/technology/entrepreneurs» : un magazine
chic et branché.

Pour 2,99 dollars ( 2,2 euros) on reçoit «un mois entier de contenus actualisés» et accompagnés de publicité.

The Project devrait, à terme, être diffusé sur d'autres tablettes ainsi que sur les téléphones portables.

Rupert Murdoch prépare le lancement de The Daily, un quotidien adapté lui aussi spécifiquement à l'iPad
et payant.

rotko a écrit:

Le milliardaire britannique Richard Branson a lancé hier […] The Project

Merci pour l'info, je vais voir ça.

Vite fait, mal fait. La typographie n'exploite pas la haute résolution de l'iPad et la navigation est peu intuitive ; par exemple, il faut balayer de gauche à droite pour passer d'un article à l'autre et de bas en haut pour lire les pages successives du même article. C'est le contraire des habitudes de lecture déjà prises (balayer de gauche à droite pour lire la page suivante) et cliquer la table des matières pour passer d'un article à un autre.

Le New Yorker (5$ par mois) est beaucoup mieux, de même que Le Monde (0,79€ par jour) parmi ceux que j'achète.

Citation :

les livres électroniques qui représentaient 10 % des ventes aux Etats-Unis en 2010 atteindront sans doute 15 %, voire 20 % très rapidement.

"Le livre numérique ne chasse pas le livre imprimé, il le renforce", dit Robert Darnton

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