dans l'Education Nationale ...

Ysandre a écrit:

a l'époque où mon fils était au lycée, j'ai dû le changer d'établissement la deuxième année : on lui offrait du shit avec tellement d'insistance qu'il s'est battu avec les "on" et il était ceinture noire de judo (!) j'ai eu des problèmes. Ensuite "on" lui a piqué son blouson en cuir (mesure de représailles ?). J'ai pris rendez-vous avec le directeur et j'ai dit qu'il changeait de lycée à la rentrée. Point barre !
Je l'ai mis en privé.
Si les problèmes sont toujours les mêmes, je comprend les parents qui changent de crémerie.

 Je ne sais pas si le privé est réellement mieux...mon cousin a été dans un lycée privé, il n'a jamais vu autant de drogue circuler

 L'enseignant pourra faire tout ce qu'il veut, si l'équipe à la tête de l'établissement ne le soutient pas, ça ne servira à rien.

Tous au numerique !

Citation :

En septembre 2013, "tous les collèges connectés auront recours aux manuels scolaires sous forme numérique et à un même corpus de ressources pédagogiques numériques"

"les élèves seront équipés d'ordinateurs portables ou de tablettes".

A raison d'une à deux heures par jour, enseignants et élèves devront travailler sur ces supports numériques. Autre nouveauté : des cours consacrés aux médias, à l'information et aux usages responsables d'Internet.

Une fois rentrés à la maison, les élèves pourront accéder à des cours en ligne postés par leur professeur

Ils vont saturer  

tout l'article + carte des collèges connectés, et schémas interactifs !

coucou Marie !

Je ne sais pas si le privé est réellement mieux a écrit:

mon fils à 39 ans, et à l'époque, il n'y avait pas de drogue là où je l'ai fait entrer, le Proviseur était un homme ferme, ouvert et sympa mais il fallait bosser !

C'est bien, maintenant ils pourront aller sur Facebook non seulement via leur téléphone, mais aussi par les ordis.
Je suis pas convaincue...

Pour les téléphones, certains établissements les réceptionnent le matin et les remettent sur demande aux pauses et à la fin de la journée... Cela demande une logistique certaine (nom sur les portables et classement/rangement efficace) mais ça permet de mieux travailler.
Selon la taille de l'établissement toutefois, cela nécessite une douzaine de surveillants or... c'est un luxe que n'ont pas les établissements.

Reste la solution de le donner au professeur en rentrant en cours mais là aussi, faut que la logistique suive et cela fait perdre du temps. Ensuite, c'est aussi source de conflits, notamment dans les classes difficiles.
Certains préfèrent se battre que de remettre leur portable.

Au final, la meilleure solution me semble l'interdiction formelle de son utilisation en cours avec des mesures sévères à l'encontre de ceux qui l'utiliseraient tout de même.

Mais tout cela est une éducation à faire. Si dès le début, l'interdiction avait été claire, on aurait pu éduquer les comportements, aujourd'hui, ne reste plus que la sanction, c'est bien dommage.



Pour ce qui est des portables et tablettes, on peut trouver des débuts de solutions, en effet le contenu numérique peut être aspiré... ensuite on désactive la carte réseau en mode admin... ils ne pourront alors plus accéder à Internet, il n'auront que l'image d'Internet lié aux manuels scolaires.

Dans les amphi, c'est devenu une norme et ça commence même à dater (4/5 ans quand j'étais encore étudiante).

A la fac ça n'a rien d'étonnant, les cours sont quand même beaucoup plus denses...

Après, tout dépend des universités, des niveaux et des cursus... De ce que je vois en sciences humaines, 1/3 des étudiants environ prennent les cours sur ordi, tablettes et autre supports numériques...

Je vais voir pour vous trouver des statistiques.

D'après un article du New York Times ici l'arrivée d'un ordinateur dans la vie d'un enfant diminue ses résultats scolaires et les résultats diminuent d'autant plus que l'enfant vient d'un milieu défavorisé.

Cela est vrai pour toutes les matières sauf, bien entendu, l'informatique.

Les stat, les stat  

Oui, plus dense. Moi, je préférais le contact de la feuille et du crayon......et ensuite, je reprenais les cours sur ordi pour les étoffer et les illustrer (pour l'histoire de l'art).

Zut... pas de stats trouvés...

Pas bien en forme moi ce soir...

Je pense que si on faisait un tableau avec la moyenne (note) des étudiants utilisant un ordinateur en cours magistral d'un coté et la moyenne de ceux qui prennent des notes manuscrites, la moyenne sur 20 de ceux avec notes manuscrites serait supérieure et pas qu'un peu... Mais bon, ce n'est que mon expérience et avis.

Certains sociologues et pédagogues parlent en cela du problème de la mémoire numérique qui se substitue à la mémoire physique, c'est à dire que l'étudiant considère que ce qui est mémorisé dans son ordinateur est justement... mémorisé, et fera moins d'efforts pour l'apprendre ensuite ou le résumer, le mettre en fiches...

C'est certain que si les cours ne sont pas retravailler, les notes ne seront pas élevées. Le cours n'est qu'une base.

Pas bien en forme moi ce soir... a écrit:

qu'est-ce que tu nous couves, Merwyn ?  vite ! je te fais et t'envoie une tisane de thym frais cueilli avec une GROSSE cuillère de miel ! 
allez... bois ! c'est bon  
coucou Cléo ! 

De la maternelle au lycée, plus de la moitié des enseignants interrogés éprouvent de la frustration liée à l'exercice de leur métier. Un sentiment en majorité ressenti à cause d'un manque de reconnaissance, aussi bien au niveau symbolique qu'économique.

51% des sondés, ils estiment leur rémunération trop faible par rapport à leur niveau d'étude. 66% d'entre eux jugent ainsi leur pouvoir d'achat trop faible. Ils répercutent cette baisse en rognant principalement leurs dépenses sur les activités culturelles et les loisirs

Citation :

«Notre autorité est remise en cause, le statut de professeur ne suffit plus à se faire respecter»

Citation :

«L'enfant est devenu roi, dès qu'on punit un élève ou qu'on lui fait une remarque, les parents sont mécontents»,

le Parisien

Question rémunération, elle était correcte à bac+3 mais l'est moins à bac+5... surtout dans les matières scientifiques où l'écart, par exemple, d'un professeur d'informatique et d'un ingénieur informaticien est plus du double.
Maintenant, comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas une profession que l'ont fait pour l'argent ni pour les vacances (car si on veut être un bon professeur, on ne peut faire des semaines de moins de 50h de la primaire au lycée), on fait cette profession car on veut que les enfants, que les jeunes, aient les compétences pour réussir plus tard dans leur vie.

Après, pour ce qui est du respect dû à la fonction... il devient de plus en plus illusoire... devenant plus un respect dû à la personne (= un professeur sait se faire respecter car il a le caractère pour et non pas parce qu'il est enseignant).

Enfin, je déplore toujours l'infantilisation des enseignants à qui on laisse peu de libertés pédagogiques, préférant de piètres résultats avec des méthodes qui viennent d'en haut plutôt que de bons résultats mis en oeuvre par l'adaptation personnelle du professeur à sa classe.

Et puis, cela reste toujours un non sens (à mon avis) de former en condition réelle des enseignants après qu'ils aient leur concours (même si ce n'est que l'écrit)... au contraire, ils devraient être acteur à temps partiel en classe dès le début de leur cursus (au départ, comme observateur puis ponctuellement pour des cours, enfin, avec responsabilité de classe) et que le concours soit adapté en fonction de cette approche pédagogique nouvelle.

TF1 NEWS a écrit:

Un professeur des écoles a fait sa rentrée mardi dans le Cantal après avoir entamé une grève de la faim la veille pour obtenir un poste moins éloigné de sa famille qui vit en Haute-Loire.

Un professeur des écoles qui enseigne dans le Cantal a voulu marquer le coup pour la rentrée des classes. Il a décidé d'entamer une grève de la faim ce lundi pour obtenir un poste qui soit plus près de sa famille, qui habite en Haute-Loire.

Depuis un an, Sébastien Nouveau, 31 ans, enseigne à l'école communale de Trizac, petit village situé à 1.000 mètres d'altitude, qui accueille une trentaine d'élèves. Mais le problème pour cet enseignant, c'est que l'école est située à plus de deux heures de route du Puy-en-Velay, où vivent son épouse et sa fille de deux ans. L'hiver, il lui faut parfois jusqu'à quatre heures, en raison de la neige et de quatre cols à franchir.

L'enseignant qui a dû prendre un logement à Trizac et ne rejoint son domicile que le weekend, pensait que sa demande de mutation en Haute-Loire serait acceptée par l'inspection académique. En vain. "Comme je suis dans un département limitrophe, on ne considère pas cela comme une situation difficile", regrette-t-il, ajoutant : "j'ai le sentiment de m'occuper des enfants des autres, alors que je ne vois pas grandir ma propre fille". S'ajoute un problème financier : "avec deux logements, les transports, nous sommes sur le fil du rasoir".

Pas assez de points pour être muté

Il compte poursuivre son action jusqu'à "obtenir une mutation dans le meileur des cas, et au pire une explication de sa hiérarchie". Interrogé par l'AFP, le rectorat de l'académie de Clermont-Ferrand a expliqué que M. Nouveau, qui fait sa troisième rentrée comme titulaire et dont c'était la deuxième demande de mutation, n'a pas eu satisfaction "compte tenu de son barème" de points et "au regard des autres demandes d'entrée" dans le département de la Haute-Loire, qui "fait l'objet de peu de demandes de sorties", ce qui limite le nombre de postes disponibles.

L'enseignant pourrait cependant bénéficier, dans le Cantal, d'un poste plus proche de la Haute-Loire, dans le cadre des ajustements d'affectation de rentrée, selon la même source.

Depuis le temps que je m'insurge contre ces situations, cet homme fait bien et j'espère que l'échos dépassera sa personne.
Car chaque année, ce sont des dizaines, sinon des centaines de familles brisées par ces mutations alors qu'il serait possible de faire en sorte que cela n'arrive pas.

Prenons un exemple schématique (chiffres servant d'illustration): 200 lauréats du PACA demandent à rester dans leur académie mais on les envoie dans le reste de la France... alors que dans le même temps on fait venir 200 enseignants d'autres académies qui ne voulaient pas venir dans le PACA.

Pour les professeurs des écoles, le problème est moindre puisqu'ils restent dans leur académie de concours mais là encore, ils peuvent enseigner à l'extrémité de cette dernière.

Pourtant ce n'est pas compliqué:
1. On regarde les situations familiales, tout couple avec enfant, ne doit pas être séparé.
2. Avec les postes restants, si les demandes de maintien sont compatibles avec les demandes d'arrivées, on satisfait tout le monde sans regarder les points.
3. Dans les cas où il y aurait trop de demandes de maintien ou d'arrivées, là seulement on utiliserait le barème de points (en excluant les pères et mères, bien entendu).

Et ben non... on donne juste un bonus en points aux couples mariés et par enfant... avec souvent prise en compte avec une année de retard...
Et des démissions pour rapprochement familiale, j'en connais et pas qu'un peu...

 Merwyn, tu as tout à fait raison, la bêtise administrative fait des ravages depuis des décennies. Ce professeur a peut-être trouvé la solution pour s'en sortir. Je le lui souhaite tout en trouvant cela plus que navrant.

A ppremière vue, cette charte de lalaiccité me semble mesurée et judicieuse, claire et opportune

La République est laïque. La Nation confie à l'École la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République.

1. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi, sur l'ensemble de son territoire, de tous les citoyens. Elle respecte toutes les croyances.

2. La République laïque organise la séparation des religions et de l'État. L'État est neutre à l'égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n'y a pas de religion d'État.

3. La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression de ses convictions, dans le respect de celles d'autrui et dans les limites de l'ordre public.

4. La laïcité permet l'exercice de la citoyenneté, en conciliant la liberté de chacun avec l'égalité et la fraternité de tous dans le souci de l'intérêt général.

5. La République assure dans les établissements scolaires le respect de chacun de ces principes.

6. La laïcité de l'École offre aux élèves les conditions pour forger leur personnalité, exercer leur libre arbitre et faire l'apprentissage de la citoyenneté. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix.

7. La laïcité assure aux élèves l'accès à une culture commune et partagée.

8. La laïcité permet l'exercice de la liberté d'expression des élèves dans la limite du bon fonctionnement de l'École comme du respect des valeurs républicaines et du pluralisme des convictions.

9. La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l'égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l'autre.

10. Il appartient à tous les personnels de transmettre aux élèves le sens et la valeur de la laïcité, ainsi que des autres principes fondamentaux de la République. Ils veillent à leur application dans le cadre scolaire. Il leur revient de porter la présente charte à la connaissance des parents d'élèves.

11. Les personnels ont un devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l'exercice de leurs fonctions.

12. Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l'ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu'à l'étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n'est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme.

13. Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles applicables dans l'École de la République.

14. Dans les établissements scolaires publics, les règles de vie des différents espaces, précisées dans le règlement intérieur, sont respectueuses de la laïcité. Le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.


Sera-t-elle affichée et surtout respectée dans les établissements privés ? devrait-on en déduire qu'ils échappent à la république laïque - et à ses financements ?

Je trouve cette charte claire, précise et importante à mettre en application dans nos établissements scolaires. Je remarque tout particulièrement les articles 12 et 13.
Comme toi, rotko, je m'interroge sur le devenir de cette charte dans les établissements privés qui reçoivent des financements de la république !

Citation :

Stress scolaire
L'obsession de l'excellence
mercredi 25 septembre à 8h55 (69 min)

Selon plusieurs études, la France est championne d'Europe du stress scolaire. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années, poussant de plus en plus d'élèves chez les psychologues. Mais pourquoi la peur d'échouer a-t-elle remplacé l'envie de réussir chez nos collégiens ? Qui met la pression ? Les professeurs, les parents ou le système dans son ensemble ? Pour répondre à ces questions, le réalisateur Stéphane Bentura a passé plusieurs mois dans le prestigieux collège Carnot à Paris. Il y a suivi des élèves de troisième qui attendent avec appréhension leur affectation au lycée. Une immersion que le documentariste ponctue par les analyses d'experts de l'école comme le sociologue François Dubet ou le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon, avant de se livrer à une comparaison avec les systèmes scolaires allemand et finlandais. Le bilan de ce tour d'horizon est sans appel : en France, le système de notes et la compétition conduisent à l'échec scolaire d'élèves qui auraient tout pour réussir

http://www.arte.tv/guide/fr/047132-000/stress-scolaire?autoplay=1

Un bon documentaire. Je trouve qu'on met trop la pression aux enfants .....Il faut leur laisser profiter de leur enfance!
Bon sinon, le documentaire montre surtout le système parisien de sélection. Je me souviens pas avoir subi ça pour l'entrée au lycée. J'avais choisi le lycée public de mon secteur en banlieue...

Plusieurs remarques:

La première est qu'il existe deux types d'écoles publiques en France, celle de l'élite et celle de la masse.

Déjà dans les années 80, Pierre Bourdieu, dans son livre La Noblesse d'Etat, analyse nos écoles depuis les années 60 et montre bien une dichotomie:
- Une école pour l'élite (Carnot, Henri IV...) où les exigences sont fortes et les programmes non respectés. Pour schématiser, un élève de 5ème d'Henri IV aurait par exemple les mêmes compétences méthodologiques qu'un élève de 3ème d'un collège classique.
- Une école pour la masse où on recherche un minimum commun de savoir et de méthodologie pour permettre la vie en société et l'insertion sur le marché du travail. Bien entendu, il peut arriver que la qualité de l'enseignement soit aussi bonne sinon meilleure dans un établissement classique qu'à Henri IV mais c'est alors à l'initiative personnelle de professeurs qui se détachent des consignes ministérielles et des objectifs a minima : socle commun des compétences.


La seconde est cette pression de la note. Pression très importante dans les établissements élitistes mais que l'on retrouve aussi, dans une moindre mesure, dans les établissements classiques.
Pour autant, je suis pour le maintien des notes car c'est le meilleur système pour évaluer la compréhension, les progrès et se situer par rapport à nos objectifs.

Ex: un élève qui ne dépasse jamais le 12 en mathématiques malgré un gros travail pendant toute sa scolarité, perdrait son temps dans des études supérieures en mathématiques.
Les notes permettent donc de savoir là où on a des facilités, une aisance et là où on peine malgré un gros travail, elles aident à s'orienter quand on hésite entre plusieurs filières, cursus, métiers.

Toutefois, même si importante, la note n'est pas tout, il serait judicieux d'expliquer qu'une note à un moment donné n'est pas représentative du niveau véritable d'un élève, elle ne peut se comprendre sans l'avis du professeur de la matière concernée d'où l'importance des réunions parents-professeurs, voire des rendez-vous pris avec le professeur.

Ex: un élève de 6ème, gros lecteur, n'a que des 8/20 en Français toute sa 6ème et 5ème mais passe à 12/20 en 4ème et 3ème... pourtant il ne travaille pas plus, ne s'est pas amélioré...
En fait, ce n'est pas de la magie, juste un changement de prépondérance, l'orthographe et la grammaire, prépondérantes en 6ème et 5ème, laissent la place à la compréhension écrite en 4ème et 3ème où les élèves, gros lecteurs, ont généralement de grandes facilités.

Enfin, le socle commun me semble peu pertinent en son acceptation française... On fait passer des tests de compétences (variables, ce peut être une évaluation, un contrôle continue -surtout pour l'oral -, des examens académiques...) qui nous permettent de dire si une compétence est NA VA ou A (Non acquis, en Voie d'Acquisition ou Acquis)... mais pour qu'un savoir soit acquis, il faut parfois des années or là, après quelques tests répartis sur l'année, on va décréter qu'un élève a acquis une compétence... pour la vie (les tests suivant étant une évolution du premier).
Si vous vous amusez à prendre les livrets de compétences des enfants, et que vous leur refaites les tests de tout ce qui est censé être acquis une année plus tard, vous vous rendez compte qu'une bonne partie est maintenant en NA ou VA.

Ex en simplifiant: fin de primaire, un élève a acquis le calcul mental de tête d'une addition à deux chiffres... En somme, si je vous dis 28+17, en moins de 5s, vous me donnez le résultat... même immédiatement vu la simplicité du calcul... et pourtant, des élèves du lycée qui ont pourtant un niveau correct, mettent plus de 5s... même des adultes d'ailleurs ayant eu leur bac.
Tout cela pour montrer qu'une compétence n'est acquise qu'au terme d'un très très long processus.
Pour la petite histoire, un élève qui décroche son baccalauréat devrait pouvoir calculer de tête rapidement : 28,54 + 31,69... m'étonnerait que plus d'1/100 des élèves y arrivent et pourtant... ça reste très basique, ce qui reviendrait à dire que peu de personnes ont acquis la compétence addition en ce qui peut être attendu.


Troisième et dernière est que le système finlandais ne peut être comparé avec le système français du fait d'une société différente où l'attention portée au développement cognitif de l'enfant rend possible des méthodes impossibles en France.
La société allemande plus proche de la notre dans sa place de l'enfant n'est pas mieux lotie que la France au niveau de la qualité de son enseignement (résultats PISA), elle aussi tout juste dans la moyenne...
Toutefois l'Allemagne, même si elle pêche dans l'enseignement général a un bien meilleur enseignement professionnel et c'est là sa force, elle créé une société de techniciens en vase communiquant avec son économie... Plus difficile à faire en France où l'industrie a fortement diminué et où la voie professionnelle peine à attirer des moteurs de classe.

très intéressant, merci Merwyn   il n'en reste pas moins que ceux qui lisent beaucoup s'en sortent mieux en français que ceux qui ne lisent pas ! En tant que mère, je sais à quel point il est difficile de donner le goût de la lecture à un enfant. Je n'y suis parvenue que par mon entêtement, et je n'ai que partiellement réussi... 

20 Minutes a écrit:

FAITS DIVERS - Le tribunal correctionnel de Tarascon a entamé mardi l'examen de la responsabilité d'une enseignante de primaire, dont un élève de 11 ans s'était pendu accidentellement alors qu'il avait été exclu de la classe...

Le tribunal correctionnel de Tarascon a entamé mardi l'examen de la responsabilité d'une enseignante de primaire, dont un élève de 11 ans s'était pendu accidentellement alors qu'il avait été exclu de la classe. Agnès Maulard, cette professeur des écoles âgée de 42 ans, est poursuivie pour «manquement à une obligation particulière de prudence» et «homicide involontaire», des délits passibles de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

L'institutrice a tenté, souvent confusément, de s'expliquer sur une punition «anormalement longue» infligée à son élève. «Je ne pense pas que je sois responsable de la mort de Khoren», a déclaré à la barre en préambule, d'une voix à peine audible et tout de noir vêtue, Agnès Maulard-Lelong. Un peu plus tard, face à une question du procureur qui lui demande si elle se sent «moralement responsable», elle a répondu «oui» avant de se tourner vers les parents et de leur dire qu'elle était «désolée».

Le 26 mai 2011, l'élève de CM2, qui refusait de faire son travail, avait été exclu vers 9h de sa classe de l'Ecole Anne-Frank à Arles. Trois-quart d'heure plus tard l'enfant avait été retrouvé inconscient, pendu par son T-shirt à une patère du couloir. En arrêt cardio-respiratoire, l'élève n'avait pu être réanimé malgré un massage cardiaque pratiqué par les enseignants de l'école. Il devait décéder quatre jours plus tard à l'hôpital de la Timone à Marseille où il avait été transféré.

La durée de la punition en question

Mardi, le président du tribunal correctionnel a longuement interrogée sur le «temps inhabituellement long» de la punition qui, selon des inspecteurs de l'Education nationale interrogés pendant l'enquête, ne correspond pas à la «période d'isolement momentané» auquel une punition doit correspondre. «Je ne suis pas restée 45 minutes sans le voir (...) des élèves sortaient lui parler», a objecté l'institutrice, répondant souvent de manière hésitante, cherchant dans ses souvenirs, tandis que le magistrat la questionnait aussi sur son refus de réintégrer Khoren, qui au bout d'une demi-heure avait demandé à rentrer. «Je ne veux plus te voir», lui avait-elle dit, selon des propos rapportés par une dizaine d'élèves.

Selon des témoignages d'élèves, Agnès Lelong avait puni le jeune garçon en lui disant «en classe les écoliers travaillent, tu n'as pas un comportement d'écolier, tu ne travailles pas, va avec les manteaux».Pour la mère de l'enfant, Laure Grimaldi, c'est cette phrase qui a déclenché l'accident. «Plutôt que subir une humiliation, il a voulu s'en sortir par une pirouette», s'accrochant ainsi avec son vêtement.

Un procès pour que «ça n'arrive plus»

Très vite l'enquête avait conclu à «un jeu qui a mal tourné», avait expliqué, avant le procès, l'avocat de la partie civile, Louis Sayn-Urpar, ajoutant que le garçon présenté comme «bon élève, facétieux et aimant faire rire ses camarades» avait très probablement pris la maîtresse au mot, après qu«'elle lui eut dit tu es inutile, va rejoindre les manteaux ». Selon lui, Khoren a dû perdre connaissance après s'être accroché à la patère et s'étrangler sous l'effet de son poids.

Selon le bâtonnier, la volonté de la famille est que cette audience serve d'exemple «pour que ça n'arrive plus». «La famille Grimaldi attend de ce procès que la règlementation sur la surveillance des élèves soit durcie et que la formation des maîtres soit renforcée sur ce point», explique-t-il. Agnès Lelong encourt cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Les réquisitions sont attendues mardi après-midi, et les magistrats du tribunal correctionnel de Tarascon devraient mettre leur décision en délibéré.

Drame qui aurait pu être évité avec des surveillants de couloirs... Cela se fait dans certains établissements du secondaire "à risques" avec un surveillant par étage.

Il est également vrai qu'au delà d'un certain temps (5min généralement) on réintègre l'élève ou, s'il n'est pas calmé, il doit être pris en charge (mais en primaire, par qui ?, le directeur ? lui aussi enseignant le plus souvent aussi... les Atsem ? on leur ajoute déjà de plus en plus de responsabilités...).
Pour ma part, je demandais toujours à l'élève de tenir la poignée de la porte orientée vers le bas car même en 1min d'exclusion de classe, il peut lui arriver quelque-chose...

Au final, tout mettre sur l'enseignante est trop facile (qui ne s'est jamais énervé ?), il y a aussi eu, sans doute, un défaut au niveau de la structure, de la prise en charge.

je viens de lire cet atroce fait divers, un cauchemar pour tous !

Citation :

Mort accidentelle d'un élève puni: Début du procès de l'institutrice

c'est horrible ! et cette institutrice doit se sentir très mal.
il m'est arrivé plus souvent qu'à mon tour d'aller "dans le couloir" pour facéties, c'est vrai que je m'y ennuyais et que je cherchais quelque bêtise à faire... 
je me demande si ce n'est pas ça qui s'est passé ?