Isabel Allende - [Chili]

Ta citation sur les belles filles, ça pourrait presque être du Beigbeder

littérature de gare, je ne crois pas. Ce que j'ai lu d'elle m'avait plu.
Comme chez tous les auteurs, il y a des nuances entre l'un et l'autre.
"la maison des esprits" est meilleur que "Paula" écrit avec beaucoup de souffrance, s'agissant de la mort de sa fille. Je lirai "portrait Sepia" quand j'aurai un peu plus de temps, mais connaîssant son style, il ne doit pas être mauvais, un peu larmoyant peut-être.
NB, excusez moi, ce n'est pas l'endroit adéquat, dans la conférence de Pennac il parlé d'une mauvaise maison d'édition, j'ai entendu Arlequin, et je vois que c'est "harlequin" merci à Bridjet qui l'a mentionné.

la maison d'édition Harlequin! rhooo ! j'ai essayé d'en lire un pour ne pas mourir idiote.... heu... c'est... particulier. mais après tout ! tous les goûts sont dans la nature.

je réagis à retardement : je m'étais figuré que Isabel Allende écrivait des romans à l'eau de rose, et j'ai changé d'avis quand je l'ai lue; elle m'a interessé alors que je ne lui étais pas d'emblée favorable.

oui, ton Excellence, j'avais vu que tu avais écris avoir des réticences mais que tu as aimé quand tu l'as lue.

pour Rotko: cher ami, changer d'avis est naturel, en littérature comme dans la vie; on a parfois des préjugés sur ce que nous ne connaissons pas. Dans le cas de Isabel Allende en plus d'admirer ou pas ses livres elle nous fait une description du Chili et de l'Amérique du Sud.

coucou ma lointaine, oui, elle nous fait une magnifique description du Chili que je ne connais pas, mais elle nous raconte également ce qui a précédé les putschs militaires, comment ça s'est passé pour le peuple, la peur et l'horreur, les tueries, les tortures et combien ceux qui avaient voulu ça ont été punis.

Elle dit très bien les sentiments partagés du peuple. Ce qui m'a fait tout naturellement me tourner vers Google pour en apprendre davantage sur ce pays et ses habitants.

Ce livre m'a beaucoup appris, Luba, et puis... la trame de l'histoire était étrange et atypique. J'ai vraiment aimé.

tout à fait d'accord Ysandre, elle même nièce du président Allende, mort tragiquement dans un coup d'Etat, puis la dictature de Pinochet , les massacres, les disparus, intellectuels, artistes, le manque de liberté. Cela est exotique pour l'Europe, mais bien connu de nous, habitants de cet hémisphère.

Isabel Allende signe un roman à suspense, “Le cahier de Maya”.
A l’occasion de la publication en espagnol du "Cahier de Maya" en juin 2011, Isabel Allende déclara qu’elle avait écrit ce roman à la demande de ses petits-enfants adolescents. Après sa saga autobiographique, "La somme des jours", la romancière chilienne, âgée de 70 ans, signe une histoire qui relate le parcours semé d’embûches d’une jeune fille de dix-neuf ans, Maya.

La première scène décrit une grand-mère, Nini, emmenant sa petite-fille à l’aéroport de San Francisco. "Elle m’a remis un cahier de deux cents pages pour tenir mon journal intime, comme je l’ai fait entre huit et quinze ans, avant que mon destin n’emprunte un mauvais chemin. "Tu vas avoir tout le temps de t’ennuyer, Maya. Profites-en pour écrire les bêtises monumentales que tu as commises, nous verrons si tu en prends la mesure", m’a-t-elle dit." C’est ce cahier où la jeune fille se livre à la première personne et revient sur son enfance et son adolescence mouvementées, que le lecteur découvre. Si Maya prend le temps d’écrire, c’est que l’île minuscule située au large de la côte chilienne où sa grand-mère originaire de ce pays (cela rappelle étrangement l’auteur de ce roman ) l’a envoyée, ne regorge pas d’activités. Hébergée par Manuel Arias, un vieil ami de sa "Nini", Maya va peu à peu se reconstruire et effectuer le plus beau des voyages : celui qui la conduira à se connaître elle-même.

Au fil du récit de la jeune fille, on découvre son passé trouble. La décadence commence souvent par un drame puis par de "mauvaises fréquentations" A la mort de son grand-père qui l’a élevée - abandonnée par sa mère et ne voyant que très rarement son père, pilote pour une compagnie aérienne -, la jeune fille s’est noyée dans la tristesse. "Une douleur comme celle-là, une douleur de l’âme, ne passe pas avec des remèdes, des thérapies ou des vacances; une douleur comme celle-là, on la subit simplement, jusqu’au bout, sans que rien ne puisse l’atténuer, comme il se doit". Avec sa peine pour seul bagage, sans encadrement, elle commence à se droguer, à boire, et de mauvaises rencontres en nuits de débauches, elle sombre jusqu’à se retrouver plongée dans de graves ennuis autant avec la police qu’avec ses anciens "associés". Exilée sur son îlot, Maya va découvrir une existence en accord avec la nature et les êtres humains qui l’entourent. Se dévoilent aussi la personnalité complexe de Manuel Arias, torturé pendant la dictature de Pinochet, et un secret de famille qui va lui permettre de se reconstruire.

Émaillé de rebondissements, ce roman initiatique traduit une nouvelle volonté d’Isabel Allende : refléter sur le papier des problèmes sociétaux contemporains qui touchent particulièrement les jeunes, des Etats-Unis et d’ailleurs. De sa plume ample et fluide qu’elle prête à la jeune Maya, la romancière signe une œuvre où émergent petit à petit des valeurs importantes à ses yeux : l’amour, la loyauté, la famille Autant de piliers sur lesquels Maya pourra enfin se reposer.

Si les mésaventures de la jeune "délinquante" semblent parfois exagérées et le chemin de la rédemption constellé de bons sentiments, l’intrigue qui se complexifie au fur et à mesure attise sans cesse la curiosité. Une belle histoire pittoresque au souffle romanesque singulier.

Le cahier de Maya Isabel Allende traduction de l’espagnol (Chili) par Nelly et Alex Lhermillier Grasset 468 pp.,

bel aperçu du livre. Il fait bonne impression, vu ce que j'ai déja lu d'isabelle Allende


Pour l'été ce serait un bon choix, je crois.

excellent commentaire Soussou, c'est un appel à lire, un roman de son genre, ceux que j'ai lus sont tous attachants. Pour les grains qui apprécient la littérature latino
je recommande un livre troublant qui relate bien la vie dans certains pays d'Amérique du Sud: Rosario Tijeras "la fille aux ciseaux"

Depuis que Rosario a rencontré la vie, elle n'a pas cessé de se battre avec elle.» Quand on naît à Medellín, ville de la drogue et de la prostitution, des violences quotidiennes où les femmes et les enfants comptent pour si peu, on n'a guère de chance de vivre. Mais Rosario est une fille qui ne ressemble à personne: belle, teigneuse, le sourire irrésistible et la volonté tenace. Cependant, aujourd'hui, Rosario est à l'hôpital, mourante, veillée par les deux garçons qui l'aiment, Antonio et Emilio. Le sort s'est finalement retourné contre celle qui se croyait immortelle.
Les adolescents voient défiler ce qu'ils ont fait pour la séduire, ce qu'elle leur a demandé sans cesse en ricanant, dans un étrange combat amoureux. Eux les riches des beaux quartiers, elle «la fille aux ciseaux», surnommée ainsi le jour où elle coupa les couilles de celui qui l'avait violée quelque temps auparavant. Elle est le symbole d'un lieu sans espoir, des bas-fonds et de ses vertiges, de la folie humaine et de son instinct de survie.
Le romancier Jorge Franco-Ramos a choisi cette image de madone, à la fois pure et perverse, pour décrire la vie et la mort, l'amour et la perdition. Comme un poème noir qui s'achève forcément dans le sang et les larmes.