Michèle Lesbre

Michèle Lesbre a expliqué sa methode de travail : elle part d'une émotion qu'elle laisse mûrir, il lui faut donc 2 à 3 ans entre deux romans. Pas de plan prémédité, mais une arrivée prévue, comme le titre lui-même ; Ce qu'elle désigne comme un"travail buissonnier  et pointu", car elle va à l'essentiel, au plus près de ses personnages. Il s'agit"d'écrire la vie".
 
 Elle enchaîne des hasards, met en scène de petits drames, et dans ces "monologues", terme qu'elle emploie, surgit un "je qui s'écrit", plus personnel sans doute qu'un "je" qui serait ou se voudrait auto-biographique.
 
un de ses anciens livres a été repris récemment par les éditions Sabine Wespeiser
 

111 p.
 
Victor Dojlida est né en Biélorussie en 1926. Il a trois ans quand sa famille émigre en Lorraine, où son père est d’abord employé à la mine, puis aux aciéries. Quand, le 10 mai 1940, la première bombe s’écrase sur Homécourt, l’école ferme. Victor a quatorze ans, il ne passera pas le certificat d’études, mais il entre aux FTP-MOI, les Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée.
 
En février 1944, son réseau est dénoncé. C’est la déportation et les camps, où il voit mourir son copain Stanis. Il a presque vingt ans quand il revient. Le juge qui l’a livré à la Gestapo et le policier qui l’a dénoncé sont encore en place. Pour lui qui est rescapé de l’enfer, ce n’est pas supportable. C’est alors que commence l’enchaînement des faits qui le conduiront en prison pendant quarante ans.

rotko a écrit:

je vais envoyer dans quelques jours Ecoute la pluie à Maya, elle pourra le faire suivre, une fois lu, à qui souhaitera le recevoir.

Super, j'ai tant lu vos commentaires sur ce livre et sur d'autres de Michele Lesbre que je vais le devorer tout de suite!

Deux films conseillés par Michèle Lesbre pour accompagner Ecoute la Pluie :

cliquer : Wanda de Barbara Loden et Sue perdue dans Manhattan  d' Amos Kolleck.

j'ai terminé "le canapé rouge"

je me suis un peu ennuyée pendant plusieurs pages où elle raconte son voyage en train.

j'ai décroché je pense à ce moment là

par contre oui j'ai trouvé émouvante son amitié avec la dame au canapé rouge. C'est d'ailleurs toutes ces descriptions qui m'ont vraiment intéressée..

en fait mon résumé: si elle n'avait fait qu'évoquer ses relations avec Clémence j'aurais adoré ce roman.

mais je vous promets que je ne le relirai pas!

j'ai bien aimé cette Russie floue, immense, sans contours, vue par la fenêtre d'un train. C'est une question de goûts ! j'aime la Russie.
Non je ne rejoindrai pas Depardieu là-bas ! je déteste ce Poutine ! ce masque macabre au regard glacé ! Ras-Poutine, va !

darabesque a écrit:

mon résumé:  si elle n'avait fait qu'évoquer  ses relations avec Clémence j'aurais adoré ce roman.

Le point commun entre les deux histoires, Gyl et Clemence, serait l'amour : aller vers Gyl  comme vers un être aimé à reconquérir. Clémence, elle, malgré sa vie, puis ses oublis, a été la femme d'un seul homme, celui dont elle garde la photo et le souvenir.

En somme Clémence donne une leçon de vie à Anne ; nous avons besoin de connaître ce qui est raconté de l'histoire de cette dernière avec Gyl pour mieux comprendre son cheminement et son voyage initiatique est par conséquent nécessaire, pour elle comme pour les lecteurs. Certaines descriptions, certains portraits fugitifs m'ont d'ailleurs bien plu...

Oui vous avez raison tous les deux  mais  je n'aime  pas trop les descriptions c'est mon "talon d'Achille"  dans un roman c'est uniquement cela qui m'a  un peu dérangée. et puis  la Russie ainsi que la Chine ne sont  pas  mes tasse de thé en lecture. 
.

darabesque a écrit:

  la Russie ainsi que la Chine ne sont  pas  mes tasse de thé en lecture. 
.

pour moi ce sera otrochenko, ce soir.

bof pourquoi pas Rotko, mais  je t'assure j'ai beaucoup de mal. D'ailleurs, je mets rarement un commentaire sur des auteurs  russes ou chinois. Je viens voir  sur GDS, éventuellement  je les achète, je les  lis  mais  n'adhère pas c'est balot  je sais  ! (mais j'ai d'autres qualités)

Je reviens à "Un lac immense et blanc" ...

Je l'ai lu et achevé dans le train aujourd'hui, il se lit vite ... l'on voyage à nouveau dans le passé, cette fois les années 68-70, l'Aubrac, les manifs y sont évoqués toujours en douceur malgré la colère de l'ami de la narratrice ... il voulait changer le monde comme d'autres et il n'est jamais revenu ... cette délicatesse toujours présente dans les romans de Michèle Lesbre j'aime ... j'apprécie les contours feutrés et les superpositions avec le présent, j'apprécie la blancheur de la neige sur fond de solitude ... j'apprécie également les références à l'Italie (que j'adore), à Ferrare, à cet inconnu italien du Café lunaire, un fond de solitude sans doute mais un fond de solitude sans amertume, sans heurts comme si cela faisait partie de sa vie ... Me voici à nouveau séduite sans restrictions aucune ... 

Bien sûr les références littéraires et cinéphiles sont de la partie, cela reste pour moi un plus ... 

 Une petite histoire de femme qui se lit très vite, mais dont le souvenir reste pour longtemps.
Dans mon cas particulier, la seule nouvelle de Nicole Yrle que je n’avais pas commenté était « Alea jacta est », car j’avais vécu un épisode similaire ; Ce n’était pas le métro, c’était le train. Une jeune femme avait garée sa voiture, elle a soigneusement plié son manteau et devant nos yeux effarés s’est jetée sous le train. Il y a dix ans de  ce suicide, et je l’ai  toujours gardé avec épouvante dans ma mémoire.

Aujourd’hui une circonstance fortuite et pas propice au calme, au moyen d’un livre touchant éveille ce vieux souvenir et me fait comprendre le choc de  la narratrice et ce qui s’ensuit.

Une nuit blanche, un rendez-vous manqué, une pluie qui ne finit pas, mêlée à ses larmes à son angoisse et à une pluie intérieure, qui purifient
ses souvenirs.
Elle marche sans arrêt, trempée jusqu’aux os, ne sait plus où elle est. Son amant le photographe l’attend, elle n’arrivera pas.

Elle remet en cause toute leur liaison, ils s’aiment mais il y a une certaine  retenue chez elle à lui participer ses émois  Lui, d’un tempérament plus prosaïque considère que les mots ne sont pas à hauteur, toute sa  perception et son savoir faire sont pour les photos, capter un regard, une scène cela lui suffit.

C’est ce dilemme auquel elle se sent confrontée. Elle le ressent dans cette nuit affreuse.
Tout le livre est une longue lettre qu’elle lui adresse, un monologue intérieur d’où jaillissent, réflexions, doutes, souvenirs et chagrins.

Cette nuit interminable, l’image du vieil homme qui lui avait adressé un sourire avant de sauter la poursuit sans cesse,  qui était-t-il, pourquoi, pour qui avait-il fait ça ?

Avant de s’être heurtée à ce désespoir elle allait  rejoindre  l’homme qu’elle aimait, elle le voyait sur le quai attendant son arrivée, comme tant de fois, sac à dos, appareil photos à la main.

Maintenant tout s’est ébranlé, l’amour vacille et finira peut-être : tout dépendra de qu’il comprenne  le dernier message qu’elle lui envoie :
« ËCOUTE LA PLUIE ».

J’ai beaucoup aimé ce livre qui commence par un fait divers, et peu à peu devient une histoire d’amour manqué. Émouvant, je pense que bien compris  surtout par femmes puisque nous sommes sensibles à cette atmosphère brumeuse et pluvieuse, dehors et dans notre for intérieur.

Une auteure à lire et relire
Merci de me l’avoir fait connaître.

Encore un beau compte rendu de ma Lointaine ! Ton français est bon, tu arrives à nous faire parvenir tes sentiments, avec humilité et délicatesse. Tu rends bien l'atmosphère du livre, on a l'impression de l'avoir lu.
Rotko a raison. Il a écrit un jour que tu étais un élément précieux du forum (où quelque chose comme ça), de ton pays lointain, tu nous parles, toujours inquiète de trouver les mots qu'il faut, mais tu les trouves ! ne te tourmente pas, ma Luba. Tu nous apportes beaucoup

Amadak :merci:Beaucoup de sensibilité, Ysandre a raison, dans ton commentaire et une impression de justesse qui donne envie de lire le livre, ce que je ferai certainement. Je continue d'admirer ton amour de la littérature française et ta connaissance de notre langue.

nicyrle a écrit:

donne envie de lire le livre, ce que je ferai certainement.

Attends qu'il revienne de Bulgarie.

oui le commentaire d'Amadak est une recommandation. De plus rapprocher les différents titres de Michèle Lesbre enrichira nos lectures ponctuelles.

Cela va venir tres bientot, Rotko!
Felicitations, une fois de plus, chere Amadak, tu es une magicienne en parlant dún livre qui tá touchee .


Vous connaissez peut-etre ce commentaire:

Michèle Lesbre, glaneuse des passés affleurants

Xavier Houssin
Le Monde des Livres | 28.05.09

Il en est ainsi des romans quand ils se révèlent comme la part d'une oeuvre : ils se bouclent, se rejoignent imperceptiblement. Dans la terre d'écriture courent des racines traçantes, fines comme des cheveux d'enfant. Le dernier texte de Michèle Lesbre est, à cet égard, d'une évidence discrète. Il est un point de rencontre dans les ramifications qui vont d'une histoire à l'autre. Il rassemble toute une antériorité, des traces, des influences, des obsessions. Son intention pourrait se rassembler dans cette courte phrase d'Accident nocturne de Patrick Modiano (Gallimard, 2003), qu'elle cite en tête d'un chapitre : "IL Y AVAIT PEUT-ÊTRE toute une partie de ma vie que je ne connaissais pas, un fond solide sous les sables mouvants."

Le livre s'appelle Sur le sable, justement... Et, de Modiano, il est beaucoup question. On le croise tout au fil des pages. L'écrivain y apparaît en références ténues. L'écrivain ? Plutôt son univers, son cheminement dans le décor et cette manière qu'il a d'y installer ses personnages en quête de mémoire. Les coudes sur le Formica de la table de ce minuscule café de la rue des Rosiers dans le quartier du Marais, à Paris, Michèle Lesbre a oublié sa tasse. "C'est froid maintenant", dit-elle avec une petite moue. "Le temps de mes romans, poursuit-elle, est fait de deux tiers de rêveries, de notes, d'images. En même temps que mes idées se dessinent, avancent, je me replonge dans les textes d'un auteur compagnon. Ses mots, peu à peu, m'aident à me mettre en place. Mais c'est la première fois que Modianoest si important... Je m'y suis abandonnée dans le désordre. Longtemps, longtemps. J'ai suivi sa "pente douce", tout naturellement." Le personnage principal de Sur le sable, veilleuse de nuit au "Magic'hotel", a fait, elle aussi, ce cheminement. "Depuis mon arrivée à ce poste, dit la narratrice, j'avais entrepris de relire tous les romans de Modiano pour meubler le temps mort des nuits interminables, pour le plaisir surtout. C'était un projet de longue date que mes activités précédentes ne m'avaient pas laissé le loisir de réaliser. Je m'amusais beaucoup à donner certains noms de personnages aux résidents, il y avait eu Van Bever, Rachman (...), Chantain-de-Bejardy, Turenne-Paillard, Jimmy Sarano, Boudot-Lamotte. »
Ce dernier patronyme, trouvé dans Remise de peine, elle en a tendrement affublé Bernier, l'amant qu'elle vient de quitter. Comme elle a quitté son travail également. Une nouvelle vie ? Peut-être... Elle a quitté Paris en voiture. Son errance l'a emmenée sur le bord de la mer. Et là, au bout des dunes, elle a aperçu une maison qui flambait. Et puis un homme aussi regardant l'incendie qu'il venait d'allumer. "Ce n'est rien, c'est ma petite guerre, c'est fini, j'en suis venu à bout, venez vous asseoir."

"JE SUIS UNE CHIFFONNIÈRE"

Ce spectateur du désastre, les lecteurs de Michèle Lesbre le reconnaîtront. Il était apparu dans La Petite Trotteuse (Sabine Wespieser, 2005), où l'on avait appris un peu de son histoire. A peine, comme s'il fallait qu'elle le rappelle un moment. "J'abandonne mes personnages d'habitude, confie-t-elle. Etrangement pas celui-ci. Mais ce serait plutôt lui qui ne m'a pas quittée." Passage de témoin. Le voilà, dans la nuit rougeoyante du brasier racontant sa vie à la narratrice en éclats d'enfance, en souvenirs déchirants. Des pièces d'un puzzle épars à partir desquelles elle va insensiblement reconstituer des pans entiers de son propre destin fait d'élans, d'engagements, et où la liberté se paie d'une profonde solitude.

C'est l'écriture bord à bord de Michèle Lesbre. Un ravaudage des lieux, des temps, des sentiments. Assemblage pièce à pièce. "Je suis une chiffonnière, une glaneuse, continue-t-elle. Sylvie Germain a dit très justement : "Nous n'inventons rien, nous glanons"." Paris de Modiano, Nantes de Jacques Demy et de Julien Gracq, Bologne du meurtrier attentat, ce récit se glisse dans un "entrevilles" où chaque endroit porte une charge très personnelle. Une vérité qui se découvre et se comprend. "Mes livres n'ont rien d'autobiographique, mais ils sont traversés de mes chocs émotionnels, de mes prises de conscience. Entre la fiction et la réalité, la frontière est poreuse. Tout s'absorbe et se cristallise en écrivant."

Depuis Boléro (Sabine Wespieser, 2003), son septième livre, où les émois d'Emma, son héroïne, prenaient place dans une France bouleversée par la guerre d'Algérie, Michèle Lesbre poursuit le colin-maillard d'elle-même. Ses titres précédents, ses romans noirs, ses fables sociales laissaient déjà entrevoir la part tourmentée et inquiète d'un auteur emporté par le monde et ses battements. "Il faut croire que je pense tout le temps", dit-elle en riant. "L'homme de la plage s'est levé et j'ai cru un moment que nous en terminions avec tout ce qui me submergeait", laisse échapper la narratrice de Sur le sable. Ce onzième roman annonce, au contraire, l'intention décidée de continuer à avancer vers l'intime. "Mais ce n'est pas tout raconter, insiste-t-elle. Laisser la part au lecteur, c'est prendre le livre chacun de son côté."

Le monde

Très intéressant, merci Maya :merci:J'aime beaucoup l'image de la glaneuse qui me paraît à la fois juste et poétique.

Amadak, ayant lu ton ressenti et commentaire sur "écoute la pluie" je ne peux que te dire bravo moi aussi: tu as trouvé les mots qui font que ce livre est passionnant et intéressant J'ai lu ce roman, j'en ai fait un commentaire tellement "court" que je lis le tien avec plaisir. Qui plus est je partage ton avis

chers amis, je viens de voir mon commentaire sur "écoute la Pluie" je ne savais où je l'avais posté) tête de linotte)
En lisant vos si gentils avis ,j'avoue être émue,vraiment émue. C'est que le livre a fait un impact sur mon coeur, je me suis sentie représentée par l'auteure.
Je vous remercie de vos bons mots et vous m'encouragez à lire, de si beaux textes. Nicyrle, Ysandre, Dara, Rotko combien de reconnaissance à vous tous!!!
un petit appart pour Maya: chère amie .excellent ton article, tu es une chercheuse aboutie: Michèle parle de Modiano et pour moi aussi Modiano est l'un de mes auteurs préférés; sensible et sans pathos, il raconte et émeut. Lire "écoute la pluie" a été un bonheur, un de ces livres qu'on n'oublie pas.  

J’ai  eu de la peine a me livrer a la lecture d' Ecoute la pluie de Michele Lesbre car c’est de la litterature peu commune et il me fallait etre impregnee de cette ecriture melancolique et pourtant forte, decidee de l’auteure. Pour moi ce petit livre que j’ai fait photocopier afin de le garder,  est un chef-d’oeuvre de l’art de la litterature de la miniature, une petite  piece musicale dedicacee a la vie, a l’amour, a l’ephemere de notre existence et aussi  a la triomphe du vivant face a la mort.

Lesbre nous amene sur ses voies mysterieuses de la memoire que chacun porte en soi, sans cela, il serait impossible de continuer de vivre. Nous deambulons avec elle dans la nuit et ecoutons ses reflexions sur le sentiment amoureux – une sorte de tempete perturbant les idees preconcues - afin de pouvoir affronter, le lendemain, la vie qui nous attend et ne pas flechir, tenir bon malgre tout. Comme si elle parlait au vieillard qui avait trouve sa mort sur les rails pour q’il ne soit pas aneanti tout de suite. Le passe de la narratrice revient pour edifier un habitat du vieux inconnu disparu a jamais sous les roues du train.

Pourquoi le choc d’avoir vu le viel homme et son dernier sourire adresse a elle, fait basculer tel un tourbillon, la direction, les pensees, le ressenti  de la vie de la narratrice ? Je pense que l’enigme c’est dans le titre « Ecoute la pluie » - un message adresse a son amant, a nous, a la vie – ecouter la pluie = cherche comment vivre - c’est une necessite, mais pour le faire de notre mieux il nous  faut le catharsis (celui de cette nuit ou l’heroine erre et evoque dans son imagination tantot des souvenirs, tantot des visions supposees pour accepter l’inacceptable, vivre pour ne pas tout perdre, pour ne pas vivre du tout.
Un beau texte qui pose la question comment continuer – suivre la voie d' une existence terne, fanee ou donner libre cour a son imagination et se laisser suivre ses desirs afin de se sentit vivre pleintement.
Un livre qui m’a touchee le plus profondement possible.

un beau compte-rendu, Maya, et qui donne envie de lire le livre. 

J'ai reçu Ecoute la pluie et je vais laisser de côté le livre que j'ai commencé. Il ne faut pas faire attendre le lecteur suivant.
Qui sera la ou le prochain destinataire ???? 

j'ai terminé Ecoute la pluie, je dirai mon mot tout à l'heure.
Si l'un ou l'une de vous souhaite que je le lui envoie, qu'il ou qu'elle me donne son adresse par MP, je ferai diligence.
MERCI ENCORE A LA GENTILLE MAYA d'avoir fait le nécessaire pour que je le reçoive. 

Ysandre, ne me remercie pas tant s'il te plait.
Je suis toujours heureuse de partager le plaisir de la lecture! 

je ne t'ai pas remerciée "tant", Maya ! une fois par MP et une fois sur GDS*. Quand je dis merci à quelqu'un, c'est que j'ai été touchée par un mot, dans le cas présent, par un geste : tu as mis sous enveloppe, tu es allée à la poste, je prends tout cela en compte, tu sais. 
un merci est plus que l'expression du savoir-vivre, il peut aussi être "pensé".....