Michèle Lesbre

Citation :

J'ai préféré quand même le récit de son amitié avec Clémence, la vieille voisine. Moments empreints de douceur, de rires parfois, tendresse pour quelqu'un qui lui livrait un peu de son passé, qui l'attendait. J'ai pensé qu'Anne, n'avait rien su saisir d'important dans sa vie

Ysandre, je vois que nos points de vue se rejoignent

Voici un florilège de courts passages qui m'ont plu dans ce roman. Il contient à plusieurs reprises des réflexions sur le thème du voyage :

Citation :

Je savais que le véritable voyage se fait au retour, quand il inonde les jours d’après au point de donner cette sensation prolongée d’égarement d’un temps à un autre, d’un espace à un autre. Les images se superposent , secrète alchimie, profondeur de champ où nos ombres semblent plus vraies que nous-mêmes. Là est la vérité du voyage. p. 16

Je m’oubliais, ou plus exactement j’étais happée, étourdie, enivrée par cette sorte de solitude qu’engendre le voyage, cet oubli momentané des habitudes, des repères. p. 37

Pendant plusieurs jours, tout se mêle, la pensée se trouble, divague entre deux langues, le monde se déchire, puis peu à peu le voyage trouve sa place dans la mémoire, dans les jours ordinaires, tout s’estompe, reste l’essentiel, ces endroits où les souvenirs vont et viennent et nous entraînent dans des rêveries nomades. p.109

Un autre joli paragraphe avec un clin d'œil à Bill s'il passe par ici:

Citation :

[…] c’était Trinidad, les rues pierreuses, la petite place du musée torride et déserte, les grandes maisons éventrées par de somptueux patios, la campagne cubaine, La Havane et son Malecón, longue coulée de marbre qui luisait comme une rivière immobile sous des arbres sans âge, José Marti sur la place de la Révolution, monumental et immaculé, la belle gueule du Che sur la façade du ministère de l’Intérieur, les mojitos, les discours lancinants de Fidel, l’hôtel Marazul, les Dodge et les Buick aux couleurs acidulées, l’île des crocodiles, mais aussi le parti unique et ses prisonniers politiques, les plages où les Soviétiques de passage, corps pâles et toujours groupés, restaient de longues minutes debout face au soleil ou lui tournant le dos, au grand amusement des Cubains. p.52

Enfin, un portrait délicat de Clémence :

Citation :

Elle m’avait interrompue, avait glissé une main entre le siège et le dossier du canapé, en avait retiré une photographie sur laquelle une jeune Clémence Barrot était assise, jambes pendantes et tenue de près par un garçon du même âge, sur un quai de Seine. Il faisait beau semblait-il, c’était peut-être même l’été, elle portait une robe légère et des sandales, lui une chemise à manches courtes. Lisez derrière avait-elle dit, et j’avais lu à voix haute, Paul et Clémence, 1943. Voyez-vous, la solitude n’a pas de secret pour moi, il a disparu dix jours après ce dimanche-là, fusillé au coin d’une rue avec un de ses camarades de réseau. Dix-neuf ans, seulement dix-neuf. Et elle avait remis la photographie à sa place. […] j’imaginais que plusieurs fois par jour la main de Clémence venait vers lui. Mais quelques mois plus tard, elle l’avait oublié, la cachette aussi. Cependant, la photographie que je lui montrais ranimait quelque chose en elle. Son visage se troublait, son silence cherchait les mots qui ne venaient pas, sauf ce jour où d’une voix éteinte elle avait dit, Je l’ai aimé, comme elle l’avait dit lors de notre premier rendez-vous et qu’alors j’avais demandé, Vous n’avez aimé que lui ? p.27

Petite remarque : ce n'est pas moi qui ai supprimé les guillemets de dialogue ; c'est apparemment un choix de l'auteur, de l'éditeur ou des deux ! Cette nouveauté typographique semble devenir à la mode ! Dans le cas précis, je ne vois pas ce que cela apporte...

Citation :

Petite remarque : ce n'est pas moi qui ai supprimé les guillemets de dialogue ; c'est apparemment un choix de l'auteur, de l'éditeur ou des deux ! Cette nouveauté typographique semble devenir à la mode ! Dans le cas précis, je ne vois pas ce que cela apporte...

de quel passage parles-tu, ma Nic ?

il y a en effet des manies de l'éditeur : dans Ecoute la pluie, les premiers mots de chaque chapitre sont en capitales, ce qui amenait certains lecteurs à vouloir les mettre bout à bout, comme pour raconter avec eux une histoire. Mais ça ne marche pas.

Dommage ! ce serait une piste intéressante.

En revanche la suppression des guillemets indiquerait des dialogues, non plus réels, mais rappelés par la narratrice dans une sorte de monologue intérieur.

c'est ce qu'il me semblait, dans ce livre.

je ne vous lis pas car j'ai commandé "le canapé rouge" et je ne veux pas me laisser influencer

tu as raison Marie !

rotko a écrit:

En revanche la suppression des guillemets indiquerait des dialogues, non plus réels, mais rappelés par la narratrice dans une sorte de monologue intérieur.

Dans Le canapé rouge, tout le livre se présente comme un récit à la première personne, au passé ; le contenu des dialogues est évidemment au présent mais sans guillemets. Le discours indirect ("Elle me répondit que..." "il m'a dit que...") est également utilisé mais rarement. Je n'ai pas vu à quelle logique les deux procédés obéissaient

Ysandre a écrit:

de quel passage parles-tu, ma Nic ?

Tous les dialogues au style direct sont ainsi présentés dans l'édition dont je dispose : Sabine Wespieser Editeur - 2007.
J'ai déjà vu cela dans d'autres livres, je ne me rappelle plus lesquels, pas forcément de cet éditeur.

c'est curieux, mais ça ne m'a pas choquée. Le contexte expliquait sans doute implicitement le monologue intérieur

Ysandre a écrit:

c'est curieux, mais ça ne m'a pas choquée. Le contexte expliquait sans doute implicitement le monologue intérieur

Je n'ai pas été choquée non plus mais agacée car je me suis interrogée sur le pourquoi du comment et n'ai pas trouvé de réponse. En outre, pour moi, ce n'est pas à proprement parler un monologue intérieur.

Est-ce que conversation intérieure conviendrait ?

Dans le canapé rouge, la narratrice se rappelle les échanges avec l'être aimé, vers lequel roule le train, ce qui lui donne l'occasion de se rappeler des films, des photos etc, c'est sa conversation avec elle-même.

En même temps c'est une conversation avec deux êtres absents : l'amant parti en Russie, et la locataire restée à Paris. Ces interlocuteurs "virtuels", elle ne les trouvera pas.

Elle a "oublié" de prévenir son amant de son arrivée, et de rester en contact avec la locataire.

Dans mon post sur le Canapé, je parle du couloir (du train/ du logement) : j'y vois le passage d'un interlocuteur à l'autre. Dans Ecoute la pluie il est question d'une passerelle.

Ces romans m'apparaissent comme une tentative d'atteindre l'autre (par le voyage, par les mots) mais sans succès.

Citation :

une tentative d'atteindre l'autre (par le voyage, par les mots) mais sans succès.

et c'est une chose qui m'a un peu agacée, sans que j'en ai vraiment conscience, si ce n'est après l'avoir lu. Nic m'a mis le nez dessus !
Cette femme avait une incapacité à communiquer vraiment, chez elle, tout se passait dans l'intériorité (est-ce bien français, mon truc, là ...), je veux dire que ses dialogues intérieurs prenaient le pas sur sa communication avec les autres.
Quand elle découvre que son ancien amant aime quelqu'un et qu'ils attendent un enfant, elle minimise, elle élude. Cependant, elle reste un peu là où il habite, se refuse à dormir dans le lit qu'il partage habituellement avec sa nouvelle compagne, et elle pense au bébé à venir, l'imagine. Sa vie n'est faite que de regrets de ce qu'elle n'a pas dit, pas fait. En cela, elle est agaçante !
oui, [b]conversation intérieure" conviendrait, et surtout, "lui" conviendrait. Elle le fait très bien, mais je crois qu'elle a passé davantage de sa vie à discuter avec elle-même qu'avec ceux à qui elle aurait du parler.

La narratrice s'appelle Anne ou Anna, , ne pas confondre l'auteur et la narratrice, l'auteur et ses personnages, à plus forte raison pour lui faire un grief D'ailleurs "l'amour à reculons" n'est pas si rare, dans la vie.

Dans Ecoute la pluie, une émotion est à la base du récit, ce qui rend plus compréhensibles les décisions ou hésitations du personnage. C'est un fait divers, un regard échangé comme dans le Alea jacta est, in éclats de vie de nicole Yrle. comme quoi, je connais mes classiques

Fayot !!!!!

En ce qui concerne Clémence restée à Paris, je n’ai pas le souvenir qu’Anne ait « oublié » de la prévenir de son départ ; en tout cas, elle cherche à la joindre au téléphone pour l’avertir de son retour. Elle n’est pas une interlocutrice virtuelle, ce sont de vraies conversations dont la narratrice se souvient et qu’elle rapporte.
Par ailleurs, j’ai retrouvé un passage qui me semble important, p. 91-92, dans lequel Anne dit :

Citation :

J’étais émue par cette femme que la vie semblait avoir comblée malgré l’absence de Paul, parce qu’elle était la vie même, que tout en elle le disait toujours. […] Elle m’avait appris la liberté sans laquelle l’amour, bien souvent, s’étouffe, s’exaspère, s’étiole. Clémence, malgré la perte de Paul, avait connu cette liberté, grâce à son immense talent pour le bonheur (c'est moi qui souligne ).

À son retour, c’est vrai, Anne ne pourra pas reprendre la conversation avec Clémence mais pendant son voyage, pour moi, à aucun moment elle ne converse avec elle, pas plus d’ailleurs qu’avec Gyl. Comme le remarque Ysandre « elle a passé davantage de sa vie à discuter avec elle-même qu'avec ceux à qui elle aurait dû parler. » Elle ne cherche même pas à revoir son ancien amant, encore moins à parler avec lui.
Je pense aussi qu’elle a réussi à atteindre Clémence par les mots, elle évoque à plusieurs reprises sa complicité avec elle. Et elle a évidemment appris beaucoup d’elle, y compris peut-être les causes et le sens de sa relation avortée avec Gyl.

Le canapé rouge

Ce fut un réel plaisir de voyager avec la narratrice dans ce roman à la fois réaliste et emprunt de douceur, de questionnement sur la vie, l'amour, la mort … les allusions littéraires ne sont pas un poids prétentieux bien au contraire (j'ai notamment adoré les passages concernant Milena Jesenska ...)Dans le transsibérien qui la conduit à Irkoutsk elle se projette la rencontre avec cet homme qu'elle a jadis aimé, elle va le rejoindre, elle désire le revoir ... mais à mesure que se poursuit le voyage le but perd son importance et elle laisse vagabonder ses pensées qui la renvoient sans cesse auprès de la vieille dame Clémence Barrot, éternelle amoureuse, qu'elle a laissée à Paris … Le temps dans ce transsibérien s'y déroule avec une démarche lente et hésitante. Cependant l’amorce d'une douceur avec une extrême intelligence dans les descriptions contrebalance cette démarche hésitante. Peut-être comme le suggère Ysandre

Citation :

« qu'elle a passé davantage de sa vie à discuter avec elle-même qu'avec ceux à qui elle aurait dû parler »

Sans doute, mais sa rencontre avec la vielle dame lui permet enfin de comprendre l'urgence de vivre, d'aimer encore et cela pour moi résume ce roman.

Citation :

« J'aime la vie, mais je l'aime parce que j’espère qu'elle me donnera l'occasion de la jeter dignement par-dessus bord »

J'avoue humblement que je n'ai pu résister comme dans « Ecouter la pluie » à me projeter comme dans un miroir les réflexions de la narratrice par rapport à la vieille dame, cette vieille dame si charmante qui n'a aimé durant toute sa vie que l'amour et l'amour seulement ! Une lente, difficile réconciliation avec le passé se produit en moi chaque fois que je lis ce genre de roman … ce qui me bouleverse évidemment! Comme dans certains écrits de Duras, il y a d'abord la nécessité de l'écriture, l'urgence de dire les choses, l'urgence de comprendre, la volonté de vivre malgré tout, inlassables questionnements ...

Merci aux grains et particulièrement à rotko de la découverte de Michèle Lesbre … Il est des livres qui sont comme des respirations dans ma vie ces deux livres « Le canapé rouge » et « Ecouter la pluie » en feront désormais partis !

« Elle avait ri, elle me plaisait beaucoup cette petite femme qui résistait si bien à la vieillesse et à tout ce qui peut en faire un désastre permanent. Penser à elle dans mon hôtel de transit me ravissait, j'avais très envie de la revoir, vite, de lui conter mon étrange voyage, sans doute le plus étrange de tous mes voyages, parce que plus que tous les autres il m'avait sans cesse ramenée à ma vie, à la simple vérité de ma vie. »

Fausse manip ...

c'est très beau ce que tu as ressenti, Arundathi. J'aime beaucoup ta façon de le dire

Merci chère Ysandre ! Je continue mes commentaires … je viens de finir « Ecoute la pluie »

Il m'a fallu un peu de temps. De temps pour digérer cette écriture oh combien touchante ! Un beau roman à lire, comme pour « Le canapé rouge » absolument avec passion ...

Je pourrais tout simplement dire que « Ecoute la pluie » reflète un espace-temps vécu par la narratrice, il s'agit d'une pluie intérieure, d'une pluie violente, douce-amère, d'un chagrin diffus, une nostalgie d'un amour finissant peut-être … Tandis que cette fin dramatique, le suicide de ce vieux monsieur l'obsède douloureusement, elle imagine en parallèle la vie quotidienne de son amant, elle voudrait le rejoindre, lui parler, mais cette pluie qui ne finit pas en elle l'arrête, la stoppe dans ses élans. Que fait-il à Nantes ? A-t-il rejoint l'hôtel des Brumes où ils doivent se retrouver? Son compagnon est un photographe professionnel qui voyage beaucoup ...

Ainsi le rapport à la liberté d'imaginer que la réalité aurait pu être autre, à ces instants devenus pages que j'ai eu parfois quelque peine à lire, à ces mots qui se retournent à chacune des phrases, à ces ponts qui interrogent si délicatement m'ont également touchés !

Qu'en est-il de nos souvenirs, des blessures enfouies, des espoirs à jamais oubliés où s'inscrit la douleur amère d'une vie… Les bons moments se partagent à deux souvent! Chaque retour sur un moment décrit dans ce roman est interprétation. Les images restent dans la tête ...

Je pense que ce roman possède un charme indéniable par son style délicat, par sa douceur, par sa passion amoureuse, par la fascination du passé, des repères, des lieux …

Citation :

« J'ai ouvert le tiroir où se mêlent en grand désordre des images de cette époque. Tu m'incluais parfois dans tes clichés, ou je ne ressemble en rien à ce que je suis aujourd'hui et qui témoignent d'un monde lointain... je te souris, c'est un sourire ambigu, plein de cette appréhension que j'ai toujours eu dans les moments heureux ... »

Citation :

« … je laisse un message, un message que sans doute tu ne comprendras pas, pas tout de suite, sans les mots habituels et un peu usés qui ne sont sans doute plus à la hauteur, un message qui cependant me contient toute entière, où je tente de dire que nous devons inventer autre chose, que je veux autre chose, parce que nous sommes vivants … Ecoute la pluie »

L'urgence de vivre ...

De très belles analyses où chacun donne son interprétation du livre, non incompatible avec d'autres, d'ailleurs.

Michèle Lesbre nous introduit dans un univers avec des thèmes communs assortis de variantes, et on les retrouve, en aval comme en amont, quand on parcourt ses récits. Un lac immense et blanc, 88 p chez Sabine Wespeiser, vous tentera sans doute.

C'est la neige qui marque le paysage, mais comme souvent il est multiple : celui de Paris, avec des haltes dans des bistrots, ou à la gare, celui du Larzac, vécu au passé avec des amis militants. Cette superposition de paysages donne une densité au présent, nourri de souvenirs amoureux ou culturels ; On vit avec tout ce qu'on a été, façonné par notre passé.

 Le livre a même une bibliographie qui se réfère à des textes (je remarque césare Pavese avec le Bel Eté,) Georgio Bassani, quelque part dans l'inachevé, de Jankelevitch, titre bien approprié pour Michèle Lesbre. Les films d'Antonioni accompagnent l'histoire, nourrie de sonorités italiennes et de villes parcourues. Je pense terminer ce titre sous peu.

Un lac immense et blanc,

Conversation intérieure ou mélodie interieure, comme on voudra, ce titre, comme d'autres de Michèle Lesbre, serait une meditation ou une rêverie où apparaissent l'Histoire de l'époque et l'histoire personnelle, re-vécus, voire transformés par la mémoire

"Je reinvente ma vie dans le désordre en mélangeant les temps, leslieux, lesêtres chers, mais c'est tout de même ma vraie vie."

c'est un être aimé qui revient, associé à un paysage ou une atmosphère :

"Plusieurs fois, au cours des longues années qui ont suivi, son fantôme m'est apparu et chaque fois la neige était l'instigatrice de ces étranges visites [...] Je me demande  ce que sont devenus Lise et Jean, et si Antoine leur apparaît lorsque la neige survient comme surviennent les rêves, de ceux dont on se souvient au réveil, qui vous poursuivent toute la journée, et parfois toute la vie.

nicyrle a écrit:

79Par ailleurs, j’ai retrouvé un passage qui me semble important, p. 91-92, dans lequel Anne dit :

Citation :

J’étais émue par cette femme que la vie semblait avoir comblée malgré l’absence de Paul, parce qu’elle était la vie même, que tout en elle le disait toujours. […] Elle m’avait appris la liberté sans laquelle l’amour, bien souvent, s’étouffe, s’exaspère, s’étiole. Clémence, malgré la perte de Paul, avait connu cette liberté, grâce à son immense talent pour le bonheur (c'est moi qui souligne ).

 
Cette notion de conversation mérite réflexion, mais sur les rapports d'Anne et de Clémence, entièrement d'accord comme le montre une autre citation, tirée  d'un lac immense et blanc p.78, in le scenario (pas dans le roman) de "Moderato Cantabile" de Duras)
 
" je crois que je n'étais pas faite pour une longue durée de bonheur, je crois que j'étais faite pour vivre de très courts instants avec certains hommes"
 
et sur laquelle elle insiste p.79
 
Lorsque j'avais entendu Jeanne Moreau prononcer ces mots pour la première fois, ils avaient résonné en moi d'une étrange façon, comme s'ils esquissaient quelque chose de ma vie à venir, comme s'ils m'étaient adressés.

Bien sûr cela me tente cher rotko ! 

 je crois que je n'étais pas faite pour une longue durée de bonheur, je crois que j'étais faite pour vivre de très courts instants avec certains hommes" 


"Un lac immense et blanc",  je vois qu'il est disponible à la médiathèque, super ...  

je vais envoyer dans quelques jours Ecoute la pluie à Maya, elle pourra le faire suivre, une fois lu, à qui souhaitera le recevoir.

oui Arundhati, les oeuvres s'éclairent réciproquement, sans parler du plaisir à lire de beaux textes

"Un lac immense et blanc" ... Du coup, une fois n'est pas coutume, je viens de le commander ...