La presse, ce mois-ci ?

J'aime bien, cela aiguise ma curiosité !

Mon hebdo préféré:" Le Canard Enchaîné", journal satirique, ne se contente pas d'étrillerhommes et femmes politiques lorsqu'ils le méritent (d'après ses critères), mais il porte aussi jugement sur les livres qui paraîssent. La critique là aussi est parfois piquante....
Dans son dernier numéro du mercredi, Yasmina Reza et son livre "L'aube le soir ou la nuit" paru chez Flammarion Albin Michel, a eu droit à un article quelque peu caustique.
L'auteur avoue " Qu'elle s'est mise dans le sillage de Sarko pour chercher réponse", mais s'en tient à un lieu commun: si Sarko court toujours, c'est pour "aller plus vite que le temps" et rester à l'âge où l'on croit que "tout est possible"
Plus loin, elle assure que l'homme qui a aujourd'hui le plus de pouvoir en France est un gosse. Et même un sale gosse" Quelques passages cités le montrent vantard, colérique, egocentrique, ingrat, odieux, vulgaire et menteur. Et pourtant Yasmina veut nous faire croîre qu'elle est restée sous le charme de son héros...

citation d'un article signé Jean-Michel Thénard.

Dans ce livre, Sarkozy déclarerait inutile d'aller voir un aeroport avec radar parce qu'il "n'en a rien à foutre des Bretons", selon Lemonde.

MUZE dans son dernier numero parle de la divine comedie, et des avantages ou inconvenients de devenir adulte.

un petit coup d'oeil sur Vanessa Paradis, un petit topo sur ingrid bergman dans des films comme Casablanca, un petit couplet sur Modiano.

Pour les livres, un compte-rendu de ZOLI de Colus McCann - présenté sur GDS* dans "les connaissez-vous ?" et qui aura bientôt un fil Colus McCann.

Toujours chez Muze

Un développement sur la physique des catastrophes de Marisha Pessl chez Gallimard.



Bleue Van Meer serait une adolescente américaine tout à fait ordinaire. Sauf que, à cinq ans, elle perd sa mère dans un accident de voiture et que son père, un intellectuel exubérant et excentrique, la ballotte désormais d'une ville universitaire à l'autre, vers de nouvelles aventures, toujours sur la route [...]
À la fois noir, drôle et poignant, ce roman étourdissant de verve et de brio présente une héroïne inoubliable.

Résumé adapté de la note de l'éditeur.

Lemonde des livres parle aussi de Marisha Pessl avec photo, de Philippe Claudel et de marie Darrieussecq, soutenue par son éditeur qui ne veut plus entendre parler de Camille Laurens.

je note une romancière turque Elif Shafalk qui a ecrit en anglais la bâtarde d'Istambul chez Phébus.

Citation :

Toujours chez Muze

À la fois noir, drôle et poignant, ce roman étourdissant de verve et de brio présente une héroïne inoubliable.

Résumé adapté de la note de l'éditeur.

la physique des catastrophes de Marisha Pessl chez Gallimard.

Ce livre qui a eu des eloges ds beaucoup de journaux ("éloges" d'ailleurs à lire entre les lignes !) serait un coup de Gallimard. Sur France-culture les critiques présents ont été francs du collier : ils préfèrent le club des cinq !
les reproches : 100 à 200 pages de trop, une naïveté confondante, des clins d'oeil constants à d'autres oeuvres, ce qui lui a valu d'être appelé un roman clignotant

tonalité générale : mieux vaut ne pas le lire.

Au moins nous sommes avisés

En faisant un rangement (et dieu sait si je déteste mettre de l'ordre dans ma biblio!), j'ai retrouvé 4 magazines 'Le Crapuoillot" datés de 1977-78-83.
L'un d'eux est entièrement consacré aux maisons closes qui déjà étaient fermées à cette époque.
Avec des fragments de poésies signées par des rimeurs connus! Jugez vous-même:

"...On voit la douce pluie tomber
Dans la clarté du numéro du claque
Et quelque part un volet claque...
Et dans toutes les villes de garnison,
A la même heure, Olga Lison,
Mêlent au chant du phonographe
Leur morne et trop tendre chanson
Comme du fond d'une prison. "
.Francis Carco "Petite suite sentimentale" 1923

"...L'odeur de l'amour dans les maisons closes
est celle des marais chéris des iguanodons.
Ce n'est pas une odeur conjugale,
mais une odeur où la préhistoire se révèle.
C'est donc amusant de n'être qu'une cellule vivante
étalée sur un divan de velours rouge,
cependant que le jazz-band de Paris
rythme la danse quotidienne des affaires.
Pierre Mac Orlan "L'inflation sentimentale" 1924.

j'enchâine sur le thème



Apollinaire

Un numéro pour ce mois de septembre 2007 qui me semble intéressant :

Le Magazine littéraire n°467



DOSSIER
60 ans de romans sur le nazisme, d’Albert Camus à Jonathan Littell


Le Mal nazi
Par Jean-Louis Hue

« On ne fait pas de la bonne littérature avec de bons sentiments », disait Gide. Dont acte. La littérature a partie liée avec le mal, avec toutes les catégories du mal, des turpitudes les plus bénignes à l’avilissement absolu. Haines familiales, trahisons, perversions, tortures et crimes : la part maudite de la condition humaine qui hante l’écrivain n’a pas de limites. source et suite ici et détails dossiers par là

Un mot encore sur la fermeture des "Maisons closes" survenue en 1946, par la volonté de madame Marthe Richard qui a su mobiliser une majorité au Parlement. Qui n’a pas osé voter contre de peur du qu’en-dira-t-on !
Ces extraits des articles de Marcel Aymé et Françoise Giroud sont la preuve que certains le déploraient près de sept années plus tard:

« Le claque était une institution charitable, philanthropique, irremplaçable. Je ne vois pas qu’une œuvre chrétienne, mettons une association de dames patronnesses du XVIème arrondissement (de Paris), puisse efficacement entreprendre la rédemption sexuelle des hommes disgraciés .
Il leur manque une formation qui ne s’acquiert qu’à une certaine école….. »

Fragment d’un article de Marcel Aymé, publié dans " La Parisienne" en 1953


« Elles ne faisaient vraiment du mal à personne et du bien à quelques uns. Elles méritaient vraiment qu’on les laisse au chaud au lieu de les mettre sur le trottoir contre les réverbères contre lesquels s’appuient les chiens. »
« …Et que penserait-on d’un urbaniste qui, pour la bonne tenue des rues, supprimerait les réverbères ? Ce sont les chiens qui salissent.
Je ne peux pas dire honnêtement que la suppression des maisons de tolérance me dérange. Mai qui leur existence pouvait-il gêner ?
« ….Si nous ouvrions maintenant quelques maisons « d’intolérance,….. »

Fragment d'un article de Françoise Giroud, publié dans "La Parisienne" en 1953

Quand à Dubout, il a dessiné l'affluence des derniers jours: une foule empressée et déjà nostalgique.

............................

Nestor a écrit:

tonalité générale : mieux vaut ne pas le lire.

exact j'ai du lire 3 chapitres et puis basta ! c'est très mal écrit, la narratrice-gamine truffe son récit de références littéraires, cinématographiques etc à n'en plus finir.... dont on se moque royalement, indigeste au possible....

et de plus le livre, un pavé, est très inconfortable à lire au lit ....
bref tout pour me déplaire
je l'ai vite rendu pour en emprunter un autre....

Toujours dans un vieil exemplaire du "Crapouillot"

Au XIXème siècle on chantait "Les tétons"

Ainsi Madame Dufay, avec sa "Ronde des Tétons"

"En rond dansent les tétons
Avec leurs boutons.
A vos lèvres affamées,
Pleins d'un fiévreux piment,
S'offrent, tendres, fièrement,
Les tétons des bien-aimées.
En rond dansent les tétons,
Que tous nous tâtons."

dans Virgule n° 45 d'octobre : un joli dossier sur les femmes écrivains


j'aime beaucoup cette revue destinée aux ados (10-15 ans)
J'y apprends toujours quelque chose sur la langue française: cette fois c'est le passé et le plus que parfait surcomposés
du style il a (avait) eu fini

La Matricule des Anges vous ouvre ses portes par l'intérmédiaire d'un blog, histoire que vous alliez y jouer les diables (pourquoi je pense à Maïa ). ouvert depuis la rentrée jusqu'à mi-novembre ...
Il me semble que ce blog n'ait pas eu un franc succès

Citation :

Jusqu’à la mi-novembre, le blog du Matricule des Anges vous est ouvert pour que vous puissiez donner votre sentiment sur la rentrée littéraire. Que ce soit pour dire du bien ou du mal d’un livre paru depuis la fin août, pour évoquer les prix littéraires, parler des émissions de littérature à la télévision ou à la radio, pour vous plaindre du Matricule ou d’un autre magazine ou quoi que ce soit ayant un lien avec l’actualité de cette rentrée littéraire, l’espace du blog vous est ouvert. Toutefois, pour le confort de lecture de tous, ce blog reste modéré par nos soins. Vous pourrez tout dire, à condition de bien le dire et que cela reste dans le sujet de saison : la rentrée littéraire. Pour adresser vos textes, inscrivez-vous.

Je ne sais pas mais peut-être cela peut intéresser Moon, bon c'est le numéro d'octobre mais au cas où ...

Le Magazine littéraire, n°468
Des bienfaits de la controverse
Par Jean-Louis Hue

L’art de la polémique remonte à la plus haute Antiquité. « Polemos [le conflit] est le père de toutes choses et le roi de toutes choses », affirmait Héraclite. Toute l’histoire de la philosophie grecque peut se résumer à une succession de disputes. Oscillant entre débats théoriques et attaques personnelles, entre réfutation et invective, cette pratique de la controverse, longuement rodée dans les dialogues platoniciens, n’a cessé d’échauffer les philosophes. source et suite ici

Le sujet sur la polémique et la philosophie m'intéresse.

Esprit n° 339
novembre 2007
Olivier Mongin, Marc-Olivier Padis, Michaël Foessel, Georges Vigarello, etc.

Qu'est-ce que le sarkozysme ?
Un dossier décliné à travers des thématiques comme "Le corps du président et ses personnages", "Enfant de Neuilly, enfant de la télé", "Les mises en scène de la réussite", "Zèle compassionnel et promotion des victimes", "Opération ouverture", "Immigration et identité nationale", "La politique étrangère entre valeurs et puissance".

Le Débat n° 146
sept.-oct. 2007
Marcel Gauchet, Alain-Gérard Slama, Michel Winock, Jean-Pierre Le Goff, etc.
Dossier Sur l'élection présidentielle :
Renouvellement des générations, mais aussi renouvellement obligé des identités partisanes, à droite et à gauche, et évolution notable des rapports de force.
Marcel Gauchet et Alain-Gérard Slama font le point sur la situation dans les deux camps.

Dans le magazine littéraire de novembre, beaucoup d'articles sur Pascal et un petit exposé sur lapolitique et la justice qui rejoint la pensée

Citation :

Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante etc.

dont Moon parlait Ici Même.

des pages sur Anselm Kiefer et le programme des belles étrngères consacrées au Liban.

.Lu dans le The Daily Herald, paru dans la partie hollandaise de l'île de St. Martin dans les Antilles qui explique pourquoi les Français ont baptisé le I° Novembre " Fête de la Toussaint"
" Aujourd-hui est un jour férié dans la partie française, jour commémorant Toussaint Louverture (1743-1804), esclave haïtien qui au XVIII° siècle, mena avec succès la révolte chassant Napoléon hors d'Haïti..."
Nous ne nous en serions jamais douté dans la métropole!

PS: mon Encyclopédie me dit que Toussaint Louverture qui était général de division, proclama son intention de créer une République noire mais dut capituler devant une expédition envoyée par Napoléon en 1802. Il fut fait prisonnier et incarcéré en France où il mourut en 1804.
avec le concours du "Canard....." du 14/11/07

Bernard Revel, journaliste, à l'Indépendant, nous régale cette semaine, d'une chronique, intitulée "Le monologue de Pomponnette" qui fait référence au vieux film de Marcel Pagnol: "La femme du Boulanger", réalisé en 1938 d'après un conte de Jean Giono intitulé "Jean le Bleu".
Un film qui lorsqu'il est repris à la télé, n'a pas pris une ride.
Raimu y tient le rôle du boulanger Aimable, un brave et vieux bonhomme marié à une jeune et jolie femme, qui un beau jour est partie avec un robuste et beau berger de passage.
Plongeant le boulanger dans un désespoir tel, qu'il refuse de faire son pain, au grand dam des villageois d'un petite bourgade de Provence.
La suite, vous la connaissez sûrement. La belle revient en même temps que Pomponnette, la chatte de la maison qui elle aussi était partie courir le guilledou au clair de lune.
Aimable n'ose pas faire des reproches à l'épouse repentante de crainte de la voir s'enfuir vers de nouvelles aventures. Il s'en prend alors à Pomponnette!
J'ai voulu relire le passage qui sous la plume de Pagnol est poignant:
<< Ah? Te voilà toi (A sa femme.) Regarde, la voilà, la Pomponnette.....Garce, salope, ordure, c'est maintenant que tu reviens? Et le pauvre Pompon, dis, qui s'est fait un mauvais sang d'encre pendant ces trois jours! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins....Plus malheureux qu'une pierre, il était...(A sa femme.) Et elle pendant ce temps-là, avec son chat de gouttières....Un inconnu, un bon à rien, Un passant au clair de lune...Qu'est-ce qu'il avait de plus que lui?...>>
Et plus loin, toujours s'adressant à Pomponnette, il poursuit:
<< Et la tendresse, alors, qu'est-ce que tu en fais? Dis, ton berger de gouttières, est-ce qu'i se reveillait la nuit pour te regarder dormir? Est-ce que si tu étais partie, il aurait laissé refroidir son four, s'il avait été boulanger?......Voilà. Elle a vu l'assiette de lait, l'assiette du pauvre Pompon. Dis, c'est pour çà que tu reviens? Tu as eu faim et tu as eu froid?...Va, bois-lui son lait, çà lui fera plaisir....Dis est-ce que tu repartiras encore?..>>

La réponse du chroniqueur est savoureuse. Je n'en rapporterai que la conclusion:
<<....c'est Aurélie qui répond à ma place dit la Pomponnette---"Elle ne repartira plus...Plus jamais.--- Ah oui? Et bien alors je me casse >>

.................... ..

beau billet et belle image

Le magazine littéraire s'interesse aux "enfers du sexe"

une trentaine de pages sur le sujet, mais certaines contributions font double emploi.

quelques perles : on distingue, enfin "le chroniqueur" distingue, plusieurs sexes littéraires et certaines expressions m'ont bien plu :

Pour Annie Ernaux dans passion simple, et pour avoir photographié jetés à la hâte sur le sol sa petite culotte et ses soutiens gorges (le pluriel est dans le texte, bizarre !) : le sexe triste

Pour Quignard, avec le sexe et l'effroi + la nuit sexuelle, le sexe savant

Pour Etienne Liebig comment draguer la catholique etc... c'etait le sexe joyeux, comme je l'avais diagnostiqué.

Si vous connaissez Belinda Cannone, elle remporte le prix du sexe épanoui

On fera bientôt un guide Michelin de la chose

Leo Gursky s'interrogeait :

Citation :

Est-ce que Muze est un si bon magazine que ça ?

Celui de décembre ne m'a pas convaincu :

Il aborde Yourcenar et Tolstoï avec guerre et paix mais de façon superficielle.
Je pense ce magazine soucieux des valeurs marchandes, notamment ce numéro de décembre, plus axé sur les fêtes et les cadeaux.

Il mentionne seulement l'exposition Mark Rothko à Rome, sans développements, me semble-t-il. Dommage !

le site est en Italien.


1938 entrée du metro.

rotko a écrit:

Leo Gursky s'interrogeait :

Citation :

Est-ce que Muze est un si bon magazine que ça ?

Celui de décembre ne m'a pas convaincu :

Il aborde Yourcenar et Tolstoï avec guerre et paix mais de façon superficielle.
Je pense ce magazine soucieux des valeurs marchandes, notamment ce numéro de décembre, plus axé sur les fêtes et les cadeaux.

Il mentionne seulement l'exposition Mark Rothko à Rome, sans développements, me semble-t-il. Dommage !

le site est en Italien.

clic !

1938 entrée du metro.

Je vais défendre Muze (je ne me trompe pas, il s'agit bien de la revue littéraire qui a pour public les adolescentes ?).
Je trouve que c'est déjà pas mal. Si la majorité des élèves savait au moins ce la, ce serait bien. De plus, ils ou elles lisent ainsi une nouvelle par mois. Je n'ai lu que quelques numéros (les trois premiers me semble-t-il).

Le journal "La Provence" rapporte, dit-on, que:
"....Un homme de 85 ans s'est rendu dans la ville de Mondragon pour y rencontrer une prostituée......
La dame a pratiqué une fellation à l'octogénaire qui a trouvé la mort pendant l'acte....."
Il se prenait pour Adonis, et il est mort en Pompé.....
N'est-ce pas La Fontaine qui disait "Passe encore de bâtir, mais (vouloir) planter....à son âge!..."