La presse, ce mois-ci ?

Dans lemonde des livres du 13 mars "la litterature libanaise à l'honneur, on apprend que "les belles étrangères" a choisi de célébrer le Liban.

Toutefois on regrettera comme l'auteur de l'article l'absence des auteurs de la diaspora libanaise dont figurent sur GDS* Andrée Chedid, Venus Khoury Ghata.

voici les sélectionnés :

Zeina Abi Rached, auteur francophone, deux ouvrages aux éditions Cambourakis: 38, rue Youssef Semaan et Beyrouth et Catharsis (2006). Les deux œuvres relèvent autant de l’objet d’art que de la bande dessinée traditionnelle.

– Mohammad Abi Samra, auteur arabophone, journaliste à an-Nahar. , Soukkan al-souwar (Les habitants des images, 2003), il retrace l’épopée des immigres du Liban-Sud dans la capitale.

– Abbas Beydoun, auteur arabophone. Deux ouvrages traduits édités chez Actes Sud: Le poème de Tyr, 2002 et Tombes de verres, 2007.
– ]Rachid el-Daïf , Ouvrages traduits chez Actes Sud : Cher Monsieur Kawabata, 1998 ; Learning English, 2002 ; Qu’elle aille au diable Meryl Streep, 2004 ; Fais voir tes jambes, Leila, Sur GDS*.
– Hassan Daoud, auteur arabophone, chez Actes Sud : L’immeuble de Mathilde, 1998 et Des jours en trop, 2001.

– Tamirace Fakhoury .

– Joumana Haddad .

– Imane Humaydane-Younès Ville à vif, paru aux éditions Verticales en 2004.

– Élias Khoury, huit romans traduits et publies chez Actes Sud

– Charif Majdalani, auteur francophone, Histoire de la grande maison (éd. du Seuil, 2005) .

– Alawiya Sobh, arabophone. Son roman, Marie des Récits, chez Gallimard, à paraître en octobre 2007.

– Yasmina Traboulsi, Les enfants de la place, publié en 2003 au Mercure de France.

Dans Le Courrier international n° 857 (5 au 11 avril) un très intéressant article de Eugenio Scalfari de la Republica (Rome), à propos du dernier livre d' Alessandro Barrico, I Barbari (Les Barbares) à paraître en France en septembre 2007.
Baricco y développe une idée selon laquelle notre société est en train de voler en éclat, et que c'est un fait exceptionnel.
Scalfari réfute cette thèse, en rappelant tous les bouleversements survenus au XXème siècle, et cite notament Eugenio Montale :"En attendant que se forme l'homme de demain, l'homme d'aujourd'hui réagit aux mutations en ne s'opposant pas aux chocs, mais au contraire en faisant masse, en se massifiant."

Le magazine Lire de mai, une bonne cuvée pour mon goût :
Un article fort bien documenté et illustré sur Corto Maltese, suivi d'un autre sur son auteur Hugo Pratt.
Un entretien avec Douglas Kennedy, et un extrait de son dernier livre : La femme du Vè
Un extrait du dernier livre de Jim Harrison, Retour en terre
Un extrait d'un livre sur Edward Hopper, qui vient aussi de sortir.

Cà tombe bien puisque jim Harrison et douglas kennedy sont sur GDS*.

Dans lemonde des livres du 11 mai, p 6 et 7, un dossier paroles et musiques explore les interferences et affinités électives entres les auteurs et les chanteurs.

Aragon et ferrat, ferré, Leonardi ; Brassens et ferré ont popularisé avec bonheur des poèmes de Villon, hugo, francis Jammes.

on a parlé ici de Mac Orlan (la fille de londres) et de marguerite Duras avec India Song ; on pense aussi à Marie Nimier, à Francoise Giroud, à Philippe Djian, à Lanzman ecrivant pour Dutronc, à Vian pour Salvador, à rené Fallet pour Guy Béart.

A Prevert pour Kosma, et à bien d'autres

Connaissez-vous William Cliff ?

Poète belge de langue française, né à Gembloux en 1940. Ses poèmes ont la chance d'être remarqués rapidement par Raymond Queneau. Source Wiki

Il est à la Une dans Le Matricule des Anges du mois de mai 2007

Poète du désir et du manque, nomade et provocateur, il fut découvert par Queneau. Une œuvre triviale, pudique, en quête de liberté. Parution d’Immense existence.

Dans lemonde des livres du 18 mai, uncompte rendu de Sylvie Quesemand Zucca, je vous salis ma rue. Clinique de la désocialisation chez Stock un ordre d'idées.

Comment on en arrive à être Sdf, après avoir eu un métier, comme beaucoup d'entre eux ? On sait même que des gens travaillent sans avoir les moyens de se payer un toît.

Cette psychiâtre-psychanalyste étudie le phénomène d'exclusion dure qui conduit à la déshumanisation.

L'absence de solidarité professionnelle, sociale et familiale, dans une société aux processus d'ejection de plus en plus brutaux, a fini par les faire basculer.

Citation :

Si les SDF veulent dormir sur des bouches de chaleur, qu'ils fassent vite : la ville nouvelle installe silencieusement ses nouveaux cubes d'aeration en hauteur, tout comme elle a fractionné en sièges individuels les banquettes d emétro ou supprimé les bancs publics et vespasiennes

.

Le dossier du monde des livres du 8 juin 2007 est consacré à Thomas Bernhardt dont Gallimard reunit en un volume des recits écrits entre 1971 et 1982.
Suit un "éloge" d'elfriede Jelinek inattendu.

rotko a écrit:

Dans lemonde des livres du 18 mai, uncompte rendu de Sylvie Quesemand Zucca, je vous salis ma rue.

Pleine de crasse ?

rotko a écrit:

Comment on en arrive à être Sdf, après avoir eu un métier, comme beaucoup d'entre eux ?

Ca me fait penser un peu aux ouvrages "réussir sa vie en 40 leçons", mais dans l'autre sens.

Blague à part, ce phénomène est inquiétant. Une conséquence du démantèlement progressif de l'Etat-Providence ? La montée de l'individualisme ? En tout cas, mieux vaut être pauvre chez les pauvres que chez les riches.

J'ai acheté le numéro du Magazine littéraire de juin, il est consacré à Julien Gracq et contient entre autres une interview de l'auteur, fait qui mérite d'être souligné puisque visiblement il n'accorde pratiquement jamais d'entretiens...
Comme je n'ai rien lu de J.Gracq, c'est l'occasion de découvrir;)

rotko, tu es à la masse, je l'avais déjà dit

Marie kiss la joue a écrit:

J'ai acheté le numéro du Magazine littéraire de juin, il est consacré à Julien Gracq et contient entre autres une interview de l'auteur, fait qui mérite d'être souligné puisque visiblement il n'accorde pratiquement jamais d'entretiens...
Comme je n'ai rien lu de J.Gracq, c'est l'occasion de découvrir;)

Effectivement, marie kiss la joue Dossier julien Gracq dans le n°465 du magazine littéraire de juin 2007.

le site de l'éditeur jose corti

et ce site où on peut télécharger en pdf des données intéressantes sur les oeuvres de l'écrivain.

Julien Gracq sur GDS*.

Je ne suis pas très fan du magazine Lire mais dans celui du mois de juin, j'ai noté un dossier Ce que font les écrivains pour sauver la planète, quelqu'un l'a-t-il lu pour me donner son impression ?

Ils roulent nus à vélo et donnent leurs droits d'auteur à quelques associations et en plus
ils n'écrivent pas sur papier pour ne pas détruire les arbres !

non je plaisante mais la défense de la planète, mes pauvres enfants est dans de très mauvaises mains même si un ou un ministre est nommé !il ou elle ne pourra pas se battre seul (e) face aux grands trusts pétroliers entre autres qui dégazent en plein mer , ou les grandes entreprises polluantes qui vont enterrer leur cochonneries dans les pays pauvres

Le magazine littéraire, pour ce mois de juillet, propose un grand dossier sur la bêtise en littérature:D
Les auteurs : Diderot, Flaubert, Musil, Feydeau ou encore Deleuze ou Goscinny.
Je viens de l'acheter, je vous en donnerai des nouvelles!

Dans lemonde des livres une enquête sur les pratiques de lecture des 11 -18 ans. Ils écoutent, dans l'ordre, les conseils de leurs amis, de leurs parents, de leurs profs.
La couverture joue un rôle déterminant dans le choix du livre, et les informations sur internet passent après celles des journaux et de la radio.

Si on parcourt très rapidement lemonde des livres : une petite polémique sur la bicyclette bleue de régine Desforges, et des choses tristounettes :

trois journaux de femmes pendant la première guerre mondiale, p. 3 et sur la même page, Derniers fragments d'un long voyage de Christiane Singer, déjà signalés ici sur "les connaissez-vous ?".

Je suis frappé par la morosité ambiante dans les productions littéraires, comme cinématographiques, où la fin de vie semble être un thème dominant. Pas étonnant dans ces conditions qu'on se tourne vers des lectures comme l'élégance du hérisson.

Une petite comédie contre les tragédies conseillées, ça ne se refuse pas !

L'écriture suit la mode ! c'est infernal. Les sujets qui se vendent mieux que d'autres ? Quelle drôle de façon de réagir? Mais bon ne fait-on pas feu de tout bois sous notre ère?

Philippe Sollers sur Muze (1), les femmes de Heroes, et la comedienne Lea Drucker.

(1) le magazine des jeunes femmes qui parle de littérature et de spectacle. J'ai juste jeté un coup d'oeil, j'y reviendrai

rotko a écrit:

Philippe Sollers sur Muze (1), les femmes de Heroes, et la comedienne Lea Drucker.

(1) le magazine des jeunes femmes qui parle de littérature et de spectacle. J'ai juste jeté un coup d'oeil, j'y reviendrai

Très, très bon magazine , je le conseille. Le numéro du mois d'août est un bon cru !

Le point commmun entre les inrockuptibles et le matricule des anges ? le sexe, titre des inrocks ou la lubricité pour le Matricule.

Tous deux parlent de Salopes de dennis Cooper.

Les inrocks ont un menu riche pour temps chauds et font un tour d'horizon tous azimuths.

Le matricule reste plus discret, il parle d'ignacio Padilla avec Spirale d'artillerie chez Gallimard, ce qui a priori n'est pas lubrique,

et il rend compte d' une enfance lingère de Guy Goffette, collection blanche, chez Gallimard.

Citation :

«Lingère, légère.
On a vite fait de glisser de l'un à l'autre.
C'est ce qui reste d'une enfance passée entre dentelle et frisson, et qui flotte dans l'air longtemps après que les grands secrets ne sont plus.»

Des souvenirs sensuels et joyeux d'un enfant des années 50.

Par curiosité, je viens d'aller voir ce que proposait le "Magazine Littéraire" et si il était dans la même veine que les Inrockuptibles ou le Matricule des Anges, pas tout à fait

Le Magazine littéraire n°466 - Juillet-août 2007



La bêtise,
une invention moderne

Une histoire bête par Jean-Louis Hue

Ne berçons pas le lecteur d’illusions : la bêtise ne sort pas grandie de ce dossier. Qu’il s’agisse de littérature, de philosophie ou de politique, elle apparaît égale à elle-même. Monstre désolant, sournois, implacable, qui ligote les esprits et les entraîne vers les abysses. Le règne de la bêtise commence avec la mort de Dieu et de ses anges, quand l’Histoire et l’opinion publique s’emparent du monde. Exit l’idiot et le fou. Place aux bêtes et aux brutes, aux demeurés et aux stupides, aux imbéciles des plaines et aux crétins des montagnes. Source et suite par là

Extrait du dossier :

La bêtise, un monstre moderne par Bernard Fauconnier

Un spectre hante la conscience moderne, la bêtise. Le mot, attesté au Moyen Âge, disparaît en tant que tel à l’âge classique pour resurgir au XVIIIe siècle, sous la plume de Diderot. Bêtise, sottise, crétinerie, connerie. La bêtise remonte à la plus haute antiquité, sans doute, comme eût dit Alexandre Vialatte, mais quiconque tente aujourd’hui encore d’enfermer la bête immonde en un concept opératoire, sinon définitif, se casse les dents. Source et suite par ici

Le supplément du samedi de mon journal quotidien, nous apprend que Pascal Fiorette qui a révélé ses talents de pasticheur avec le " Gay Vinci Code" a décidé cette fois d"assassiner" la rentrée littéraire en publiant "Et si c'était niais", un vrai faux polar, prétexte à pasticher des auteurs qui ont tous comme point commun de bien vendre leurs livres.....
Pour moi qui aime les polars et qui "collectionne " les pastiches, c'est une occasion à ne pas manquer :joker:

Bonne pioche, Aristarque !


Pascal Fioretto, Et si c'était niais?, Pastiches, edition chiflet & Cie

quelques auteurs et titres pastichés :

Denis-Henri Lévy, Barbés Vertigo / Christine Anxiot. Pourquoi moi ? / Fred Wargas, Tais-toi si tu veux parler / Marc Levis, Et si c'était niais ? / Mélanie Notlong, hygiène du tube (et tout le tremblement) / Pascal Servan, Ils ont touché à mes glaïeuls (Journal, tome. XXII) / Bernard Werbeux, Des fourmis et des anges / Jean d'Ormissemon (de la française Académie), C'était rudement bath' / Jean-Christophe Rangé, Les limbes pourpres du concile des loups / Frédéric Beisbéger, 64 % (Soixante-quatre pour cent)/ Anna Galvauda. Quelqu'un m'attend, c'est tout.