maître queux/coq
Le maître queux n'est pas un mot d'argot et il ne désigne pas un amant hors du commun : il n'y a pas de faute d'orthographe, c'est bien un 'x' à la fin du mot !
Ce 'queux'-là vient du latin 'coquus' lui-même lié à 'coquere' (cuire).
D'abord 'cous' au XIe siècle, au XIIe on l'écrivait 'queu', la forme avec le 'x' datant du début du XVIe, époque où le terme désignait une charge de cuisinier de cour, alors que, selon Furetière, les rôles dans les cuisines étaient clairement définis, le maître queux s'occupant des ragoûts, mets et entremets, les hâteurs cuisant les rôtis et, bien sûr, les potagers fournissant les potages (entre autres nombreux rôles en cuisine).
Aujourd'hui, on n'utilise plus cette dénomination que rarement, pour désigner un simple cuisinier.
Le 'coq' lui, nous vient exactement de la même racine latine, mais par emprunt au XVIIe siècle au 'kok' néerlandais, qui désignait un cuisinier à l'époque de la suprématie de la navigation hollandaise, ce qui explique la limitation de son usage au monde maritime